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Giunti Editore (01/01/2013)
4/5   1 notes
Résumé :

Née en Palestine en 1940, Salwa Salem est contrainte à l'âge de huit ans à un douloureux exil, lorsque toute sa famille déménage de Haifa à Nablous. À quinze ans, Salwa milite déjà pour la cause palestinienne, discute avec ses amis et ses proches, d'émancipation et de droits des femmes, et désire faire des études. Quelques années plus tard, elle est enseignante au Koweït, et réussit à s'inscrire à l'université de Damas. Elle fait un mariage d'amour à 26 ans ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Dans cette autobiographie, Salwa Salem, née à Jaffa en 1940 brosse le tableau de sa vie, qui s'interrompra malheureusement en 1992 des suites d'un cancer. Partant de la jeunesse de ses parents et évoquant l'ascension sociale de sa famille, elle ressuscite une enfance heureuse dans une ville en paix, jusqu'à la catastrophe de 1948, lorsque les Palestiniens, terrorisés par les massacres dus aux commandos israéliens, puis incités par des informations trompeuses à quitter leurs domiciles, se voient privés de leurs terres par la création de l'Etat d'Israël. Surmontant ce traumatisme, sa famille réussit à retrouver une maison et une relative prospérité en Cisjordanie. C'est le temps de la scolarité secondaire pour Salwa, qui s'engage et milite pour le Baas, manifeste, défend la laïcité, refuse le voile, et stimulée par les lectures de son frère ainé, se passionne pour la littérature et la philosophie européennes comme par ex. les oeuvres de Simone de Beauvoir. Désireuse d'une certaine indépendance financière et de parvenir à l'autonomie, elle part enseigner au Koweït, un État nouvellement créé où tout est à construire, et où elle va fréquenter les cercles intellectuels. Puis elle suivra son mari en Europe, à Vienne très précisément, elle y découvrira malheureusement le racisme et l'indifférence, sources de grandes désillusions. Ce n'est qu'en s'installant pour finir en Italie, qu'elle se sentira vraiment bien accueillie et intégrée, reprenant même les activités militantes de sa jeunesse.

Un témoignage extrêmement intéressant sur une question géopolitique qui est ici vécue intimement, à la première personne, avec beaucoup de sincérité et de modération dans l'expression. Foncièrement attachée à son identité palestinienne, Salwa n'en critique pas moins autant la trahison des autres pays Arabes et le caractère rétrograde des monarchies saoudiennes ou koweïtiennes que la brutalité, l'arbitraire et la violence dont font preuve les Israéliens, comme elle peut le constater, notamment aux checks-points, quand elle revient voir sa famille à Nablous, dans les territoires occupés depuis la guerre de 1967. Beaucoup de ses affirmations sont passionnantes en matière de féminisme, de lutte contre le poids des traditions, d'engagement politique, car elle se révele un témoin et un acteur lucide des évolutions en cours depuis 1948, en Palestine ou dans le monde arabe.
Une lecture très éclairante et utile même si le texte est disponible uniquement en italien et en traduction anglaise, malheureusement.
Lu en italien.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Palestiniens en exil
Nous sommes un peuple qui n'a pas eu le temps de se distraire, nous avons vécu une suite de tragédies, nos familles ont été séparées, nous avons vécu loin de chez nous, nous avons toujours subi une oppression morale et physique qui nous a empêchés d'apprendre à être heureux, à passer une soirée simple et insouciante. C'est un trait commun à toute la population palestinienne en exil : nous ne savons pas nous divertir.
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Dialogue avec Dieu
Le comportement de ma mère, qui dialoguait avec Dieu, lui appartenait en propre, lui était particulier, n'était pas une caractéristique de l'Islam. Même si on dit que dans l'Islam, le rapport avec Dieu est direct, puisqu'il de passe de l'intermédiaire du prêtre, il ne consiste que dans la lecture du Coran ou la répétition par cœur de ses versets : l'habitude de ma mère de dialoguer, de discuter avec Dieu ne faisait partie d'aucune religion, car la religion dit : "un et un font deux" et on doit continuer à répéter "un et un font deux" sans avoir le droit de répliquer. Ma mère, au contraire, bien qu'elle n'ait pas fait d'études, avait une mentalité ouverte, novatrice, et sa religion n'était ni aveugle ni rigide.
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Au Koweït
Porter l'abbaya (le nikab) pour sortir de chez soi était une tradition, une obligation sociale, une loi à laquelle aucune femme ne pouvait se soustraire, même si elle était étrangère. Au début je trouvai difficile de m'y habituer. Puis je découvris que c'était un costume très pratique. Il protégeait du vent de sable qui irrite les yeux, il m'évitait de me brûler quand je montais dans une voiture surchauffée par le soleil. Il était ample et l'air pouvait circuler à l'intérieur. Les hommes aussi portaient d'amples vêtements blancs, sans ceinture. Avant d'être un usage religieux, c'était une façon de s'adapter au climat.
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Je me rappelle le camp de réfugiés près de chez nous : on voyait des jeunes qui passaient la nuit dehors, abrités d'une simple couverture, à étudier sous les lampadaires, parce que chez eux, il n'y avait ni place, ni éclairage. Étudier était pour eux comme un morceau de terre, cela offrait protection et sécurité. Tous, vraiment tous, étudiaient et y tenaient particulièrement. C'était tout ce qui leur restait, maintenant qu'ils avaient tout perdu
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Chez nous les oliviers ne sont pas seulement des arbres, ils ont aussi des noms, presque chaque arbre à son nom, lié à l'histoire des familles, des personnes, des choses, des lieux. J'étais fascinée par l'attachement des partisans palestiniens à la terre, par leur amour fou pour la Palestine
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