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Danielle Schramm (Traducteur)
EAN : 9782742792467
297 pages
Actes Sud (06/10/2010)
3.74/5   208 notes
Résumé :
Juanito Pérez Pérez, bientôt quadragénaire, timide et divorcé, est cadre supérieur dans une multinationale. Mais il est aussi Numéro Trois, un redoutable tueur à gages qui ne s'est jamais posé de questions sur son métier. Jusqu'à ce jour. Au cours des premières vacances qu'il passe seul avec ses enfants, il devra remplir un contrat de dernière minute : surveiller une future victime dans un camping de nudistes sur la côte sud de l'Espagne. Là, Juanito/Numéro Trois va... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (67) Voir plus Ajouter une critique
3,74

sur 208 notes
Juanito Pérez Pérez, quadra timide, divorcé, père de deux enfants, est un homme somme toute banal lorsqu'on le croise dans la rue. Parce qu'il est ce qu'il veut bien montrer... Il est cadre dans une multinationale qui vend des couches ou des compresses pour les hôpitaux, pas très glamour tout ça aux yeux de sa femme, Leticia!... du moins en apparence... Parce que derrière ce masque se cache Numéro Trois, un grand tueur à gages dont la réputation n'est plus à faire au sein de l'Entreprise qui l'emploie. A la fin d'une mission, il a pris la décision de s'arrêter un mois, histoire de se prélasser au soleil avec ses enfants. Mais voilà qu'au moment du départ, Numéro Deux l'afflige d'un nouveau contrat: surveiller la propriétaire de la voiture dont le numéro d'immatriculation n'est autre que celui de sa femme. Hasard ou coïncidence? Numéro Trois n'a pas d'autre choix que de changer la destination de ses vacances. Ainsi, il se retrouve dans un camp de nudistes! Ayant repéré la voiture en question qui n'appartient finalement plus à sa femme qui l'a vendue, quelle n'est pas sa surprise de découvrir que celle-ci appartient désormais à son ami d'enfance qu'il a blessé à deux reprises, croyant le sauver. le voilà donc coincé dans ce camping, entouré de ses enfants, de son ex-femme qui se pavane nue avec son nouveau petit ami qui n'est autre que le fameux juge Beltràn que Juanito vénère... A lui maintenant de découvrir qui est vraiment cette personne qu'il doit surveiller....

Au propre comme au figuré, notre héros va devoir se mettre à nu dans sa mission. Puisqu'il en va de la vie de sa famille et de ses proches, il va devoir se montrer plus malin que les autres et savoir déjouer avant tout le monde ce qui se trame. Ce polar fantaisiste et subtil, avec pour lieu de décor un camp de nudiste, s'avère d'autant plus efficace que la plume et l'imagination de Carlos Salem sont tout simplement redoutables. D'une écriture simple et sagace, l'auteur a su planter son décor minutieusement, laissant au lecteur une sensation très agréable au fil des pages. Plein d'humanité, d'esprit et de rebondissements en tout genre, ce polar allie parfaitement détente et vraies réflexions sur la vie et les apparences, souvent bien trompeuses.

Nager sans se mouiller... j'enfile un maillot et j'arrive!
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« Il vous reste encore des moments à lire. Ne laissez personne vous en priver »

Les moments de Juan Pérez Pérez, je viens de les lire, et ma foi, je suis contente d'en être débarrassée. Pas que c'était horrible, mais je me suis passablement ennuyée.
Pourtant, les premières pages m'avaient fait rire, oui, rire ! Chaque phrase est une surprise, et pleine d'humour noir. Mais après, l'ennui m'a gagnée, ennui mêlé à une perplexité de plus en plus grande.

Je m'explique.
Juan (Juanito pour les intimes, mais il déteste qu'on l'appelle comme cela) fait partie de l'Entreprise, càd qu'il est tout simplement tueur à gages. C'est un tireur exceptionnel, d'ailleurs. « On » l'envoie dans un camping de naturistes, en Murcie, afin de surveiller un futur « colis ». Flanqué de ses enfants, (bizarre qu'on l'ait chargé d'une mission alors qu'il est normalement en vacances avec eux), il tombe sur son ex-femme et son amant, un juge renommé, voisins de sa tente. Il y rencontre aussi son plus grand ami qu'il n'a plus croisé depuis des années, en compagnie d'une bombe sexuelle aux seins refaits. Et puis il y a Yolanda...la belle, la savoureuse, la tendre, la passionnée Yolanda... N'oublions pas le maître-nageur Sven, ainsi que – surtout – Camilleri, un vieil écrivain aux sages paroles. Tout ce petit monde se croise, tout nu comme il se doit, a des relations sexuelles en veux-tu en voilà, et finalement, Juan les soupçonne tous. Qui sont-ils vraiment ? Que vient-il faire dans ce camping aux coïncidences troublantes ?

Si les premières pages, comme je l'ai dit plus haut, promettaient nombre de rebondissements, je dois dire que le soufflé est vite retombé. Juan n'arrête pas de se poser des tonnes de questions, de songer à son passé avec mélancolie, à son présent avec beaucoup d'incertitudes. Finalement, après quelques jours de défiance et d'indécision, mâtinés de sexe à tout-va, quelque chose se passe, et là, c'est la grosse artillerie à la James Bond.

Bref, si je reconnais à Carlos Salem une qualité de style indéniable (il écrit très très bien !), je n'ai pas tellement adhéré à son concept de polar un peu fou, fantaisiste en tout cas.
Il faut dire que les polars ne provoquent jamais beaucoup d'enthousiasme chez moi, et si j'en lis certains, c'est parce que d'autres lecteurs les disent originaux. Je veux bien croire que ce n'est pas du tout un polar classique, ça oui. Mais le côté déjanté du début m'avait par trop émoustillée et ma déception a été à la mesure de ce plaisir des premières pages.

En conclusion, il me reste beaucoup de moments à lire. Je ne laisserai personne m'en priver.
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Juanito la petite quarantaine, divorcé a un job de cadre pas bien palpitant dans une entreprise de papier toilettes mais c'est une couverture hygiénique...parce qu'il bosse incognito comme Numéro 3 pour l'Entreprise de liquidation à domicile. Son poste : Tueur à gage. Divorcé de fraîche date, il doit parfois s'occuper de sa progéniture, cela tombe bien, Numéro 2 lui a réservé pour les vacances en famille une place dans un camping... nudiste. Un contrat à la clé, filer le propriétaire d'une la voiture qui porte à sa stupéfaction un numéro de plaque d'immatriculation ...qui lui est familier voir familial.

L'intrigue rocambolesque sans dessus dessous est menée par un Carlos Salem en pleine verve désopilante
Les personnages exotiques et décalés - un pote qui a tout d'un pirate , une ex et des ex blondes girls, un juge vénérable géné, , un ours mal leché, un inspecteur à coté de ses pompes et une araignée exotique qui tisse sa toile et...pique - défilent sans temps mort mais pas sans quelques cadavres. Les rencontres dénudées sont électriques et font parfois court jus..au grand dam de Juanito.
Les dialogues fusent ainsi que les quiproquos et situations absurdes et gênantes pour le héros et ses parties intimes - qu'il a d'abord du mal à sortir de son slip de bain kangourou.
Juanito maîtrise son art presque sur le bout des doigts grâce sa partition apprise par un défunt maître dans l'art de la liquidation avec armes mais sans état d'âmes : on ne peut pas nager sans se mouiller.
C'est déjanté mais l'histoire bien campée dans un camping de nudistes tient la route.
Carlos Salem ose sans rougir mettre ses ouailles dans des situations les plus improbables face à leurs plus simples appareils...et évite par son style tout en finesse, son scénario rocambolesque son humour noir l'écueil de la lourdeur.
Poilade garantie pour un polar à poil.
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T'es un mec pas mal, pas con non plus , c'est donc normal que tu te maques avec une gonzesse canon et pas conne non plus. Tu ramènes pas mal de pognon, tu lui fais deux gosses: tout devrait être parfait mais ta gonzesse, elle commence à en avoir ras les seins de ton coté has been, de ta moustache ringarde, de ton dos vouté; en plus t'es jamais là et elle en a marre de dire à ses cops que t'es cadre sup dans une boite qui vend des couches culottes et que c'est pour ça que tu découches souvent. Alors, elle se casse, puis elle trouve un autre mec, un vrai cette fois çi: grand juge renommé anti corruption, anti mafia.
Toi, t'as l'air vraiment con mais tu peux quand même pas lui dire que tu es le "numéro trois" d'une grande entreprise de tueur à gages, que t'as 15 macchabées à ton actif et ton air con et ta vue basse, c'est ta meilleure protection.

Quand elle te refile les mômes, pour les grandes vacances, afin de pouvoir roucouler peinarde avec son juge, t'en profites pour les amener camper, t'as prévu un petit coin tranquille mais ton "numéro deux" change tes plans: il t'as réservé un emplacement dans un autre camping et tu dois surveiller le proprietaire d'une bagnole . Il te donne l'immat mais y'a un blème: c'est l'immat de ta propre tire que t'as donne à ton ex.
Et tu te retrouves dans un camping naturiste sur un emplacement jouxtant celui de ton ex et de son juge et tu retrouves ton vieux pote que t'as rendu borgne et estropié et tu rencontres une superbe serveuse qui te promet pas que de la sangria, puis y'a un autre tueur de ton entreprise "numèro 13", pis y'a une superbe blonde genre iceberg, puis un suédois genre swarzy pis y'a des morts.... et t'es pas dans la merde!

Deuxième roman de Carlos Salem qui confirme son immense talent: intrigue noire, complexe mais fluide et un humour noir décapant.
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Carlos Salem est entré dans ma bibliothèque avec "attends-moi au ciel" qui est sans aucun doute le premier d'une longue série. Je n'ai pas trouvé "Je reste roi d'Espagne" comme me l'avait conseillé Pecosa alors je me suis jetée sur "nager sans se mouiller" en attendant.
Il faut aimer le burlesque car s'il faut savoir nager sans se mouiller, on nage en plein délire dans une mer d'humour.
Partir en vacances avec Juan Perez Perez, tueur à gage, et ses enfants, est tout sauf passer des vacances "planplan" , ça décoiffe et pas que puisque le lieu des vacances est un camp naturiste...
L'intrigue quelque peu alambiquée nous entraîne dans des situations pour le moins rocambolesques.
Aucun temps mort, ce ne sont pas des vacances reposantes mais bien des vacances qui nous font voyager et rencontrer des personnages hauts en couleur.
Carlos Salem, me divertit vraiment et m'emmène dans un univers bien à lui, c'est très plaisant.

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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
J'ai fini par choisir un livre intitulé Aller simple, premier roman de Carlos Salem, auteur inconnu et extravagant à en croire la quatrième de couverture. Au moins ce type n'était pas un présentateur télé, ni un homme politique se prenant pour un romancier, ni une pétasse prête à raconter ses pipes people comme s'il s'agissait de prouesses.
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Quand on passe sa vie à lire, on finit par croire que la vie est un livre, qu'on peut revenir en arrière si l'on perd le fil de l'histoire. Mais ce n'est pas comme ça. La vie, notre propre vie on ne peut la lire qu'une fois, tout en avançant. Et connaissez-vous quelque chose de plus difficile que de lire en marchant ?
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Ma vie n’est peut-être qu’une petite comédie policière, un film de série B qu’on ne diffuserait même pas dans les émissions matinales d’une télé provinciale, entre une publicité pour un appareil à allonger le pénis ou pour un robot de cuisine permettant à la maîtresse de maison de vivre comme les femmes en papier glacé des magazines, lovée dans un canapé italien une coupe de champagne à la main.
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Toi, tu aimes nager mais pas de mouiller, me disait toujours le vieux numéro Trois. Tant que ça fonctionne, mon gars, il n'y a pas de problème. Le problème c'est qu'un jour ça risque de ne plus marcher, et il faudra t'assumer, te demander qui tu es. Personne n'y échappe. Pour l'instant tu joues le père de famille timide, tu te laisses emmerder par ta femme, mais tu sais qui tu es ... même si tu ne veux pas le savoir. Parce que les balles, elles, le savent.
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Quand on passe sa vie à lire, on finit par croire que la vie est un livre, qu'on peut revenir en arrière si l'on perd le fil de l'histoire. Mais ce n'est pas comme ça. La vie, notre propre vie, on ne peut la lire qu'une fois, tout en avançant. Et connaissez-vous quelque chose de plus difficile que de lire en marchant?
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Videos de Carlos Salem (53) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Carlos Salem
"1692. Salem, État du Massachusetts aux États-Unis. Accusées de pratiques magiques, de nombreuses personnes sont alors mises à mort. Innocentes ou coupables ? Qui méritait réellement la potence ? de nos jours, alors que Max évite de peu la mort, la voilà sous l'emprise de songes qui semblent tous venir d'une époque lointaine où la sorcellerie et les démons hantaient l'imaginaire du commun des mortels. Quel lien peut alors unir Max à un procès vieux de plusieurs siècles ?"
Sortie le 10 novembre 2015 aux Éditions Plume Blanche Musique crée et composée par Rémi Said pour les éditions Plume Blanche
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