Celui qui dit que la peau n'a pas de mémoire ment ou n'a jamais été amoureux. Les corps n'oublient jamais. L'esprit, oui.
Les livres sont un harem surpeuplé, dans les couloirs duquel il est aisé d'égarer le désir ou d'entrer dans le mauvais lit.
Quand on passe sa vie à lire, on finit par croire que la vie est un livre, qu'on peut revenir en arrière si l'on perd le fil de l'histoire. Mais ce n'est pas comme ça. La vie, notre propre vie on ne peut la lire qu'une fois, tout en avançant. Et connaissez-vous quelque chose de plus difficile que de lire en marchant ?
J'ai fini par choisir un livre intitulé Aller simple, premier roman de Carlos Salem, auteur inconnu et extravagant à en croire la quatrième de couverture. Au moins ce type n'était pas un présentateur télé, ni un homme politique se prenant pour un romancier, ni une pétasse prête à raconter ses pipes people comme s'il s'agissait de prouesses.
Une chenille peut se transformer en papillon, mais un fils de pute sera toujours un fis de pute.
Quand on passe sa vie à lire, on finit par croire que la vie est un livre, qu'on peut revenir en arrière si l'on perd le fil de l'histoire. Mais ce n'est pas comme ça. La vie, notre propre vie, on ne peut la lire qu'une fois, tout en avançant. Et connaissez-vous quelque chose de plus difficile que de lire en marchant?
Ma vie n’est peut-être qu’une petite comédie policière, un film de série B qu’on ne diffuserait même pas dans les émissions matinales d’une télé provinciale, entre une publicité pour un appareil à allonger le pénis ou pour un robot de cuisine permettant à la maîtresse de maison de vivre comme les femmes en papier glacé des magazines, lovée dans un canapé italien une coupe de champagne à la main.
Moi, je continue à aimer les femmes belles, et je ne parle pas seulement des visages. Quoique aujourd'hui mon âge me pousse plutôt à la contemplation d'une toile qu'au plaisir de la peindre...
Affronter la vie ou la mort complètement à poil est peut-être chargé de symbole, mais c'est inconfortable.
Quand on passe sa vie à lire, on finit par croire que la vie est un livre, qu'on peut revenir en arrière si l'on perd le fil de l'histoire. Mais ce n'est pas comme ça. La vie, notre propre vie, on ne peut la lire qu'une fois, tout en avançant. Et connaissez-vous quelque chose de plus difficile que de lire en marchant ?