L'attrape-coeurs

Style particulier auquel, même si je n'y suis pas très sensible, fonctionne bien. Holden est un adolescent qui raconte son mal-être, ses questionnements, sa solitude, sa quêtes d'identité. Oui, il s'agit bien de la problématique de l'adolescence mais ici, nous sommes dans les années 50 , ce qui en fait sans doute son originalité.
On parle souvent de ce livre comme d'un chef d'oeuvre, toutefois, je ne l'ai pas lu comme tel et même si je reconnais qu'il y a quelque chose dans ce livre qui interpelle et le fait sortir du lot des livres pour adolescent, je n'ai pas eu de coup de coeur. Je suis tout de même contente de l'avoir lu, c'est vrai qu'il mérite qu'on le découvre, si ce n'est déjà fait.

Du bonheur à l'état pur ce livre.
Apres "mon année salinger", j'avais dit qu'il fallait que je lise ce livre. C'est désormais chose faite.

Juste 4/5 car on ne peut pas mettre 4,5:-(
Pourquoi pas 5/5? Pour le style qui m'a souvent énervé. Cette façon d'écrire comme on parle avec des interjections répétées, cela m'a énervé à la longue.

Sinon, l'histoire d'un adolescent paumé est magnifiquement conté. de l'humour, de la fantaisie, de la tendresse. tout y est.

Je ne peux que conseiller cette lecture que je ne regrette absolument pas.
Une pépite!

Si vous voulez vraiment que je vous dise, ce livre de Salinger, et cette foutue histoire de jeune gars et tout, ses escapades ou quoi à New York et tout, et ses questions sur les canards et tout, et sa petite soeur vachement mignonne ou quoi, je sais pas vraiment quoi en penser, mais je m'en fous, j'ai même chialé si vous voulez savoir, pourquoi, moi je sais pas, mais Bon Dieu j'aurais vraiment aimé que vous soyez là.

Ouah, avec une apparition précoce des cheveux blancs sur sa tête, avec du fric de la mémé en poche, Holden veut jouir de sa liberté pendant un laps de temps en croquant la vie à pleines dents comme un adulte. L'Attrape-coeurs est une errance d'un adolescent de dix-sept ans pendant trois nuits, il nous la raconte dans un langage d'ado, observe les choses d'après un jugement d'ado, se livre à une soif d'ado de secouer la vie puisant dans toutes ses forces, dans toutes ses énergies jusqu'à crever. Il ne se passe pas grand chose dans l'histoire mais ce qui est intéressant c'est qu'on pénètre d'une manière alléchante l'univers de l'adolescent, on côtoie ses aventures comme si on asseyait de se souvenir soi-même de ce qu'on faisait à cet âge là, ce qu'on pensait, comment est-ce qu'on résonnait, on voyait le monde...mais Holden, lui, il se fait déjà une personnalité, même bourré, il ne se laisse pas mener par n'importe quel bateau, il n'hésite pas non plus à exprimer son indignation face à ce monde dit ''d'adulte'' qui n'est que malhonnêteté et dépravation!!!

Magnifique relecture de ce roman initiatique qui n'a pas pris une ride depuis sa première lecture il y a 20 ans.

J'ai encore mieux ressenti les états d'âmes et les sentiments exacerbés par les hormones de l'adolescence. Salinger évoque les passages violents de l'amour à la haine, leur flegme naturel , l'inconstance, la fragilité et la peur de l'avenir.

La magie a encore opérée!!

Bon ressenti de départ : un style narratif à la 1ère personne que j'affectionne et amusée de retrouver, dans le parler de Holden, les « et tout» de mon ado.

Alors pourquoi ?!
Pourquoi ce ressenti clairement mitigé en refermant ce grand classique américain ?!
Je reste moi-même perplexe. Perplexe ... parce que l'histoire de ce môme Holden avait tout pour me plaire.
Le recit d'un ado paumé dans son corps et son âme, traumatisé par le decès de son frère. Holden est en marge, en colère contre cette société. Alors il fuit sa vie ...
J'aurais pu trouver une certaine résonance à une période de mon adolescence ... quelques passages m'ont émue dans l'évocation du frère disparu mais cela ne m'aura pas suffit ...

Peut-être aurais-je dû lire avant « Oona et Salinger » de Beigbeder, pour mieux appréhender le contexte ?
Peut-être que la version bilingue aurait pu m'aider ?
Ce qui est sûr c'est que je me suis perdue dans les pensées emmêlées de Holden. Ses innombrables digressions ont eu raison de moi ...
C'est dommage ...

Et ce ne sont là que mes ressentis ...

Histoire de rognures d'ongles et boutons d'acnés raconté façon ado avec des 'bordel', 'putain' 'et tout' par le jeune Holden expulsé de son collège de Pencey.

J'aurais adoré à 15 ans, maintenant ....juste un sourire mais il y a de l'émotion, de la fraîcheur, de la tendresse avec sa petite soeur, la môme Phoebé.

Et soyez sympa, si vous savez où s'en vont l'hiver les canards de Central Park, envoyez lui un petit e-mail (même en français) à holdencaulfield@gmx.us

Etrange histoire que celle de Holden Caufield... Etrange car plus d'un demi-siècle plus tard, ce livre reste un des livres le plus lu au monde.
Il flottait déjà un parfum d'interdit sur ce petit livre aux Etats-Unis,où il était considéré comme subversif et pornographique (!) Cependant, on peut douter qu'il aurait atteint une telle célébrité si un certain Marc Chapman ne lui avait fait référence lors de son interrogatoire sur la mort de John Lennon... Car c'est soi-disant ce livre qui a déclenché l'envie de tuer chez Chapman. (Il faut quand même rappeler que M. Chapman souffrait de pas mal de troubles psychiques venus de son enfance et qui n'avait rien à voir avec la banale histoire de Caufield.)
Malgré tout, le mal était fait, et ce petit livre, L'attrape-coeurs, était devenu LE livre à avoir lu dans les années 80-90, car vanté comme étant Très subversif et rebelle...
Mais personnellement, je n'ai trouvé là qu'une triste histoire d'adolescent des années 50 mal dans sa peau, qui fait une fugue, tombe malade, et retourne dans sa douillette mais dépressive petite vie après avoir eu un aperçu de sa future vie d'adulte, qui restera triste s'il ne se bouge pas les fesses.
De rébellion et de subversion il n'y a point. Si ce n'est dans quelques gros mots lâchés au compte-goutte, une ou deux allusions à une discrète tension sexuelle, et le fait que le jeune "héros" est "en rupture avec la société" pendant sa fugue, on peut dire que ce récit est d'une affligeante banalité, même pour les années 50, où des ouvrages beaucoup plus forts et réellement subversifs, eux, voyaient le jour.
Décevant donc.
A voir plutôt, l'épisode de Southpark : L'Histoire de Scrotie McMorvoburnes, qui raconte mieux encore et avec la distance nécessaire, cet ouvrage sur-vendu... ^^


Lien : http://fr.wikipedia.org/wiki..

Ouah. Caulfield, ce gars, il m'a tuée.

Je vous jure, des fois on sait pas trop pourquoi, mais on reste scotchée quand on vient de lire un bouquin. Ben là, ça me l'a fait. Ouah.

Le môme Holden, on pourrait l'écouter des heures qu'on s'ennuierait pas, même si ce qu'il disait c'était pas de la plus haute importance. Mais de toutes façons, en fait ça l'est. C'est ça qui me tue chez lui.

J'ai ouvert ce livre avec impatience, pressée de découvrir ce petit classique de la littérature américaine et curieuse de comprendre comment il a pu inspirer un certain nombre de psychopathes dans leurs actions.

Je l'ai refermé sans vraiment en avoir saisi la raison, mais plutôt contente de l'avoir lu comme un petit ouvrage simple : trois jours d'errance new-yorkaise dans la vie d'Holden, un ado en perdition. Des rencontres variées, dangereuses ou non, hasardeuses ou non, un personnage principal immature, tantôt irritant, tantôt attachant (par son idéalisme naïf et sa tendresse envers certains de ses proches)...

Je m'attendais à ce que tout bascule, à un élément perturbateur qui allait peut-être changer la donne et en faire, à mes yeux, un classique aussi. Mais non, chaque événement entraîne une fuite en avant, chaque réflexion des atermoiements. Holden se fait des promesses en l'air, posant sur la société un regard honnête sans vraiment (comme tout ado qui se respecte) reconnaître la portée de ses propres manquements, sa lâcheté et son je-m'en-foutisme surtout.

Je n'ai pas été spécialement convaincue par le style oral (parti pris qui séduit rarement de manière universelle), ni par le vocabulaire de l'époque, qui rend la traduction un peu périlleuse.

En somme, un petit bouquin pas inintéressant, mais pas inoubliable non plus. Respectable pour son portrait de la jeunesse américaine privilégiée et désabusée des années 50, mais dont je m'étonne un peu de l'empreinte laissée dans la culture populaire, entre censure, nourriture spirituelle pour criminels et auteur devenu légendaire.