Danièle Sallenave, Académicienne, prend fait et cause pour le mouvement des Gilets jaunes. Pourquoi un immortel viendrait-il s'épancher sur les gens de peu ? On peut lire dans son ouvrage au moins trois raisons.
Tout d'abord, l'auteure se reconnaît dans l'origine sociale des manifestants. Ses parents étaient aussi d'humbles et invisibles travailleurs. Ensuite, Danièle Sallenave croit toujours à l'idée d'égalité et l'espoir d'un dénivellement social. Enfin, l'auteur croit tout autant au pouvoir de l'éducation populaire, de l'instruction et de la culture pour sortir de sa condition et s'élever intellectuellement sans même chercher une quelconque promotion sociale. A ce propos, elle évoque cette histoire lu dans dans le roman « Démons » de « l'écrivain autrichien Heimito von Dorerer, qui a surpris par son appétit de livres. Sa vie lui convient. Avec des livres. On lui propose de devenir responsable culturel à la mairie ? "Mais non, répond-il. Je veux être un menuisier qui lit."»
Avec ce soutien indéfectible aux Gilets jaunes, aux opprimés en général, on se demande bien ce que Danièle Sallenave trouve comme plaisir à siéger dans une institution aussi conservatrice que l'Académie française ; peut-être est-ce le plaisir d'enrager les plus réactionnaires. Et ce plaisir est partagé.
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