Et voici que Horusfonck découvre
James Sallis.
On ne sait rien de son nom. Pour le lecteur, c'est le Chauffeur (en français).
C'est l'Amérique ordinaire, aiguisée au noir de cette littérature abrupte et limpide. Ça va vite et ça évite les embouteillages! L'écriture comme la conduite du héros: précise, vitale, millimétrée. Les mort se succèdent et le Chauffeur se souvient: La bonne conduite, la mauvaise conduite, la famille, les amis, les embrouilles...
Ce conducteur émérite, tellement indispensable en cascade de cinéma ou en casse! Pour ne pas se viander, pour pouvoir fuir à l'aise.
Quelques mafiosi venus prendre le soleil et reprendre des affaires sur la côte ouest regretteront d'avoir doublé et sous-estimé le Chauffeur.
Sallis, avec
Drive, c'est la littérature efficace comme un V8 bien réglé, qui sonne bien dans ces espaces d'autoroutes, de parkings et de centres commerciaux du rêve américain en déglingue. Singulière poésie, s'il en est.
Voilà, Horusfonck... Tu es séduit et
Driven t'attend ainsi que cette biographie de l'immense
Chester Himes. Tout ne fait que commencer avec
Drive!
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