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J'aime toujours autant l'écriture, simple et efficace de Sallis. Pas besoin de frioriture pour dire les choses, qu'elles soient pleinte de poésies ou de violences;
Un épisode de l'histoire de Turner avec beaucoup de flash back, et une fin qui n'en est pas vraiment une.

J'ai donc beaucoup aimé ce tome, qui se lit très vite, trop peut être
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Ce troisième tome de la trilogie mettant en scène John Turner, dans une petite ville perdue du Tenessesse, est à mes yeux le moins réussi. En effet, j'ai ressenti une profonde sensation d'inachèvement, là où, avec une même thématique, Joe R. Lansdale a su aller jusqu'au bout de son intrigue. Bien sûr, c'est un choix de l'auteur d'avoir écrit un livre si court (160 pages) et d'avoir laissé presque toutes les enquêtes inachevées. le lecteur a quelques réponses (pas toutes) mais aucune certitude, comme si, finalement, la vie, la mort, n'étaient dû qu'au hasard qui fait que vous êtes au mauvais endroit au mauvais moment avec les mauvaises personnes. Ou comment redéfinir le sens du mot « absurde ».
Deux ans se sont écoulés depuis Criple Creek – deux ans depuis la mort de Val. La vie a continué pour John, toujours shérif par défaut, avec toujours ses incidents et ses drames qui ponctuent la vie locale. La liste des plaintes que le bureau du shérif reçoit quotidiennement est édifiante à cet égard. Reste à faire le tri entre celles qui sont insignifiantes, et celles qui méritent toute l'attention du shérif : la différence est ténue, les conséquences vraiment inattendues.
Les retours en arrière qui nous racontent le passé de John sont toujours présents, mais dans ce troisième volume ils m'ont vraiment semblé parasiter le déroulement le l'intrigue par leur longueur et leur fréquence. Quant à son futur, il nous est annoncé de manière pudique, tout en sous-entendus. L'ensemble donne un roman en demi-teinte, avec ses violences et ses tendresses, un roman qui laisse cependant un goût d'inachevé.
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C'est mon 2ème James Sallis, et j'y reviendrai certainement parce qu'il y a des choses qui me plaisent bien chez cet auteur. Ses romans dépassent le cadre du polar, grâce à une narration qui surprend, souvent à rebours, comme si l'auteur jetait des informations dans le désordre, au lecteur de faire l'effort pour recouper des faits souvent désespérés. Comme il se dégage une poésie de cette écriture, l'exercice n'est pas désagréable du tout, pour le peu qu'on veuille bien faire l'effort. C'est donc la forme du récit qui me plait, mais le contenu est également intéressant. Il y a beaucoup de réflexions, de philosophie, et d'introspection. C'est du roman noir très bien mis en forme. L'intrigue et l'enquête passe au second plan, elle sera vite oubliée, mais cet atmosphère est inoubliable.
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Le roman noir n'est souvent qu'un prétexte. Un prétexte à la critique sociale, au constat sociologique, à la mise en avant des déterminismes de classe ou bien encore à la défense d'une vision politique. Il peut aussi être un excellent prétexte à la littérature. Nous nous situons avec le cycle de John Turner dans la dernière occurrence. L'écriture de James Sallis est émouvante parce qu'elle n'est pas démonstrative. Elle restitue le réel et ses ellipses. Certains mystères y restent inviolables. Les livres de Sallis s'abstiennent de donner toutes les réponses. Au reste, si vous vous attendez à un whodunit et au grand frisson de l'énigme résolue à la dernière page, passez votre chemin. L'essentiel est ailleurs. En trois romans, James Sallis nous raconte la vie d'un homme, John Turner. Et c'est un récit beau et touchant.
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James Sallis y annonçait un changement de style, cherchant à atteindre la simplicité, la pureté de l'écriture. Son but : arriver à décrire une situation d'un mot. Voilà ce à quoi vous devez vous attendre. Pas de descriptions, beaucoup de retours en arrière car Turner est un homme hanté par son passé, et des phrases écrites au cordeau, coupées au scalpel, jusqu'à n'en laisser que la trame la plus simple, mais toujours avec les mots justes, tantôt poétiques, tantôt violents.

Alors, ça va en dérouter plus d'un. Ça va en décourager plusieurs. Mais ne croyez pas que ces 145 pages pour ces 15 euros sont un vol. Car ce livre ne se lit pas vite, il se déguste comme un bon verre de vin. Les personnages sont vivants, les dialogues réduits comme peau de chagrin (Turner n'est pas bavard), mais l'ensemble est un formidable plaisir pour les mots, les phrases, les images, la simplicité de la langue. D'ailleurs, il faut rendre hommage à la traductrice, Isabelle Maillet, qui a su traduire ce que l'auteur a voulu écrire.

Alors, d'où vient cette sensation désagréable, à la fin du livre ? Dans les précédents, on avait l'impression que Turner se défendait quand il était attaqué directement, lui ou ses proches. Dans celui là, l'intrigue se résume à plusieurs enquêtes emberlificotées ce qui donne parfois une impression de brouillon. du coup, au lieu d'être 100% positif, j'en ressors avec une impression de déception.
Lien : http://black-novel.over-blog..
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J'avais été mise en bouche par Bois Mort, mais frustrée, je sentais l'auteur comme un sauteur en hauteur qui stopperait toujours net devant le fil, reculerait, n'allait pas au bout de son élan. Mais j'attribuais aussi cela à la traduction, que je sentais hésitante. Traduction et texte complètement libérés et décomplexés dans Cripple Creek, un pur régal d'après moi. Et puis Salt River, comme si Sallis nous avait fredonné le début d'une mélodie, soufflé quelques paroles, et à nous de faire le reste. Je préfère finalement le prendre comme cela ce livre.
Lien : http://lalibrairiepossible.o..
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