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Animal lecteur tome 4 sur 7
EAN : 9782800156163
96 pages
Dupuis (05/04/2013)
3.58/5   20 notes
Résumé :
Le pilon, c'est horrible, mais c'est le destin de nombreuses bandes dessinées. Alors, pour éviter que toutes ces jolies histoires en images finissent entre les crocs de cette horrible machine, le libraire de BD Boutik (oui, oui, c'est lui le héros) multiplie les initiatives pour vendre les milliers d'albums qui garnissent (encombrent ?) sa librairie très spécialisée. Il n'hésite ni à aller espionner les vendeurs de Méga-Maga, le supermarché de la BD installé à deux ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Animal lecteur, tome 3 : On peut pas tout lire ! (2012) qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu avant, mais ce serait dommage de s'en priver. Il s'agit donc du quatrième tome d'une série humoristique, constituant une compilation de gags en 1 bande verticale, chaque page comprenant 1 bande. Il se présente sous un format original : demi A4 vertical, avec des bandes verticales (par opposition à l'habitude des strips qui se présentent sous la forme d'une bande dans laquelle les cases se suivent à l'horizontal). Il est initialement paru en 2013, écrit par Sergio Salma, dessiné par Libon. Ce tome comprend 92 strips.

Le personnage récurrent de ces strips est le Libraire. Son nom a été prononcé dans le tome précédent : Bernard Doux, libraire à BD Boutik. Il travaille souvent seul, parfois avec un employé ou avec un stagiaire. Il reçoit régulièrement de nouveaux arrivages, et il doit gérer le retour des invendus. Un auteur s'enfonce dans la déprime à chaque fois que quelqu'un utilise un mot ou une image évoquant la destruction ce qui lui fait penser à la mise en pilon de son ouvrage. Bernard Doux pense au recyclage des livres, ce qui lui fait penser à son propre recyclage professionnel. 2 lecteurs évoquent la carrière déclinante d'un bédéaste vendant de moins en moins au fur et à mesure des années qui passent. Mission impossible : faire rentrer 7 mètres cubes de nouveautés dans un espace de vente pouvant en contenir 5. Un espace culturel MegaMaga ouvre à un kilomètre de BD Boutik. Bernard Doux fait des cauchemars en pensant à MegaMaga. Un client vient demander au libraire un tome qu'il n'a pas et indique qu'il va aller le chercher chez MegaMaga. le libraire envoie son stagiaire en mission d'espionnage chez MegaMaga. Déguisé en babacool, le libraire se rend lui-même chez MegaMaga, deux fois de suite avec un déguisement différent. Un chef de rayon de MegaMaga commence à soupçonner un client d'être le libraire déguisé. Bernard Doux va flâner chez MegaMaga et il est acclamé comme étant le millième client.

Alors que le libraire flâne chez MegaMaga, un client pense que c'est sa nouvelle librairie. le libraire pense qu'un client qui vient d'entrer est un espion diligenté par MegaMaga. Un client fait écrouler une pyramide de BD chez BD Boutik. Un garçon vient demander à acheter le nouveau Tintin qui est en vitrine. Un client vient demander une BD sur un thème qui le préoccupe beaucoup et le libraire bafouille. Un dessinateur a une idée ; le libraire a un client. le libraire compare son métier à celui de fleuriste. le libraire reçoit 4 clients successifs qui viennent acheter une BD pour quelqu'un d'autre. le libraire repense à la durée de vie des magazines de bande dessinée dans les kiosques et la compare à celle des albums en librairies. Un monsieur entre dans la librairie et se rend compte qu'il s'est trompé : il n'y a pas de livres. le libraire déplace des piles et des cartons toute la journée.

Ce recueil de gags peut aussi bien se lire sur l'impulsion du moment, sans avoir lu les précédents, ou après en avoir lu des parus plus tard, que dans l'ordre numérique des albums. le lecteur qui en a déjà lu d'autres voit revenir des thèmes récurrents comme la surproduction de bandes dessinées, le poids des albums à mettre en place, la brièveté d'exposition en magasin, et la part de marché importante des mangas. Les auteurs savent se renouveler, à la fois sur le plan visuel et sur le gag. En page 6, Libon affuble le libraire d'une tenue de Superman. En page 25, le lecteur assiste à une pantomime en 5 cases, une véritable chorégraphie de la mise en place. En page 35, les auteurs se livrent à une comparaison visuelle du métier avec le triathlon. En page 39, le libraire revêt 3 cosplays différents pour fourguer sa marchandise. En page 58, on retrouve le libraire sur la plage, pour évoquer la saisonnalité des ventes. En page 62, c'est la caisse du magasin qui est soumise aux cadences infernales et Libon en montre les conséquences. Ou encore en page 74, le lecteur assiste au ballet du libraire avec son diable pour déplacer les cartons de nouveautés. Si les thèmes sont récurrents, les auteurs savent trouver des variations tant comiques que visuelles pour éviter la sensation de répétition.

Le premier plaisir est donc de retrouver ces caractéristiques du métier de libraire, qui donnent son identité à la série, avec des dessins dont l'exagération comique fait mouche, et qui ne conservent que l'essentiel, ainsi que le libraire toujours aussi affable. le deuxième plaisir est de se sentir chez soi entre geeks, ou alors d'avoir l'impression d'explorer un peu ce monde d'initiés qui peut être celui de la bande dessinée. Sergio Salma intègre des références à l'industrie de la bande dessinée, mais aussi à ses créateurs. le lecteur peut les relever dans les propos échangés, ou dans une image : un livre sur Tintin, une apparition d'Osamu Tezuka, une édition originale de Tintin au pays de Soviets, la mention de la série Niklos Koda (de Jean Dufaux & Olivier Grenson), des cosplays d'Astérix, Lucien (la série de Frank Margerin), les Nombrils, Reiser, Superman, des prédictions sur les carrières de Joann Sfar, Marjane Satrapi, les circonstances de la création des Schtroumpfs de Peyo, la part de marché représentée par Zep, Van Hamme, Arleston et Cauvin. Sur le plan visuel, seuls les cosplays sont représentés, afin de ne pas aller au-devant de problèmes de droit de propriété intellectuelle.

Si ce n'est pas son premier tome, le lecteur est également sensible au développement dans une nouvelle direction de thèmes déjà visités, et à l'apparition de nouveaux thèmes. Sergio Salma revient sur l'importance des mangas en France en termes de part de marché, en prenant un peu de recul. Il relève que personne n'avait prévu ce phénomène. du coup, l'humour naît surtout de l'expression de visages d'individus assurant que les mangas ne sont qu'un effet de mode qui sera vite oublié. Il n'est amené à dessiner un japonais que dans une case en page 30 : Osamu Tezuka lui-même, pour un gag très réussi qui prouve que la réussite des mangas n'est pas due à un hasard. Comme l'indique le titre retenu, les auteurs développent le thème de la durée de vie d'un ouvrage en évoquant sa destruction, sa mise au pilon. Libon montre une machine infernale dotée de deux cylindres rotatifs hérissés de pics, un véritable cauchemar pour l'auteur. le scénariste développe une demi-douzaine de gags sur l'implantation d'un supermarché culturel à un kilomètre de distance de la librairie BD Boutik. Cela donne lieu à de beaux gags visuels, avec les mines angoissées ou défaites du visage du libraire, mais aussi avec l'impression d'une immense surface de vente, et avec les déguisements improbables mis en oeuvre par Bernard Doux et son stagiaire. Il faut voir la tête de rasta et de son chien pour y croire, et il est impossible de résister à l'effet comique.

Comme dans les tomes précédents, Sergio Salma écrit plusieurs gags qui reposent à 90% sur l'humour visuel, laissant Libon mettre en oeuvre l'effet comique. Outre le chien et son maître rasta, ou le ballet de mise en place et de retrait des nouveautés, le lecteur peut voir un client tenter de prendre une BD en bas d'un pile, voir le lien sonore qui unit l'idée du dessinateur et l'arrivée d'un client, regarder un client désemparé quant à la manière de tenir une BD, observer l'insomnie de Johannes Gutenberg (1400-1468), regarder un téléphone sonner (une page d'adaptation en BD de la série télé Inspecteur Derrick), ou encore les différentes vitrines des commerces qui se sont succédés à l'emplacement avant l'implantation de BD Boutik. Un bon nombre de gags sont basés sur des dialogues ou un soliloque de Bernard Doux, ce qui n'empêche pas de profiter d'une réelle variété visuelle.

L'humour de Libon & Salma est remarquable en ce qu'il n'est pas agressif, ou dirigé contre des individus, mais plutôt sur des comportements plus ou moins décalés ou parfois idiots dans lesquels le lecteur peut reconnaître ses propres moments les moins glorieux. En creux affleurent également des éléments sociétaux. La destruction des invendus et la valse toujours plus rapide des nouveautés qui chassent celles de la semaine dernière reflètent la société de consommation dans sa phase de surabondance, ainsi qu'une société basée sur le flux continuel de nouveautés. Cela renvoie à la fois à la consommation de ressources en continue (comme les matières premières), mais aussi à des techniques marketing performantes et toujours plus efficaces, où l'être humain est devenu lui aussi une ressource devant toujours produire d'avantage et plus vite. Il n'est pas encore question de la paupérisation des auteurs, mais le libraire présente (page 55) déjà un camembert montrant les proportions du prix d'un ouvrage, qui reviennent à chacun des acteurs du métier du livre. le contraste est saisissant avec la fausse reconstitution historique de l'arrivée d'une nouveauté en boutique en janvier 1927 (page 93). Cette même page pointe également le complexe dont souffre la bande dessinée, par rapport aux autres productions culturelle, à commencer par le livre. Libon & Salma le rappellent avec le gag du monsieur qui repart parce qu'il n'y a pas de livre dans la librairie BD Boutik. L'implantation du supermarché culturel évoque à la fois la désertification des centres villes et la concurrence déséquilibrée entre le commerçant de quartier et l'hypermarché. Les auteurs évoquent la gêne du commerçant servant un individu aux convictions nauséabondes : un facho venu faire le plein de BD sur le troisième Reich. Ils questionnent également le lectorat autrement, avec le principe de BD-cadeau : la BD serait plus achetée pour offrir à quelqu'un que pour lire par l'acheteur.

Ce quatrième tome de gags verticaux en 1 page est aussi bon que les trois premiers et le lecteur y trouve la même chose : un libraire sympathique et parfois bizarre, des clients de tout horizon, des blagues visuelles et des gags avec une chute, des thèmes déjà abordés et de nouveaux thèmes. Il ressort de sa lecture avec le sourire, avec le plaisir ineffable que les auteurs s'adressent au connaisseur de BD qui est en lui, et avec un constat sur les forces économiques et sociales qui façonnent le marché.
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Animal Lecteur est une série sous forme de gags en une page, autour du thème de la librairie spécialisé en bande dessinée. Très private joke mais les grand amateurs de bande dessinée peuvent s'y reconnaître. Dans ce tome, il va évoquer plus particulièrement le pilon, c'est à dire la destruction des invendus, la chaîne de librairie de grande taille, le développement du manga, mais y y retrouve toujours aussi les gags tournant autour de la surproduction, des acheteurs bizarres, des angoisses du libraire, l'avenir du métier… Ces gags me font toujours sourire, et parfois rire aux éclats. Je m'y suis reconnu parfois, c'est ce que j'aime chez Animal Lecteur, il se moque un peu de lui-même mais aussi de ses propres lecteurs, un moquerie bienveillante avec beaucoup de tendresse.
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Quel plaisir de retrouver notre cher libraire de "Bd Boutik". Il ne connaît jamais de moment de répit entre les nouveautés qui n'arrêtent pas d'arriver et les clients avec des demandes étranges. Tous les ingrédients sont là pour nous faire rire ou sourire. Qui n'a jamais entendu un libraire se plaindre que son travail consiste majoritaire à faire de la manutention? Les bd n'ont même plus le temps de trouver leur public. Au bout d'une semaine, les voilà reléguer dans un carton avec un retour à l'envoyeur. Surtout que beaucoup de lecteurs veulent les suites des séries qu'ils connaissent ou la nouvelle création d'un auteur phare. Alors comment peuvent se démarquer les petits nouveaux? le libraire conseil parfois fait la différence. Les gags ne manquent pas et nous permettent de garder le sourire page après page. La bd se différencie grâce à son sujet sur le quotidien d'un libraire bd et son format A4 vertical qui sort du lot. Grâce à ça, on la voit mieux que les autres et cela attire notre regard. le duo Sergio Salma et Libon fonctionne et sait se renouveler malgré les thématiques récurrentes. Même s'ils aiment mettre en boîte le monde des bulles, les mangas commencent à avoir plus de place. Même le maître, Osamu Tezuka est évoqué. Il n'y en a pas que pour Peyo, Joann Sfar, Van Hamme, Arleston... En tout cas, un bon moment de lecture qui ne demande qu'à être réitérée. 
Lien : https://wp.me/p1F6Dp-8f6
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Toujours aussi sympathique ce libraire avec tous les soucis qui ne semblent pas les nôtres et pourtant si on lui achetait un peu plus de BD , ses problèmes s'envoleraient.
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EXTRAIT " Sur le fond, Salma et Libon touchent toujours aussi justes, sur les grands thèmes déjà bien abordés par ailleurs dans les trois autres livres. A noter, tout de même, dans ce recueil, quelques axes particuliers. Les reprises incessante et pas forcément méritées de grands succès de la bd, la grande surface cuturelle, et la courte durée de vie des nouveautés en magasin. Systématiquement, Salma voit juste, touche là où ça fait mal, et du coup, où ça fait sourire. "
Lien : http://chroniquesdelinvisibl..
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critiques presse (2)
Bedeo
26 avril 2013
Animal Lecteur, ce n’est pas seulement une série drôle sur la librairie c’est aussi un plaidoyer pour les vraies librairies tenues par de vrais libraires. Non pas qu’ils soient tous exempts de tout reproche mais ce sont eux les plus à même d’assurer la bonne santé de nos albums grâce à leurs conseils et leur soucis de bien faire leur travail.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BDSelection
12 avril 2013
Les tomes d'« Animal Lecteur » se suivent sans cesser d'être créatifs, pertinents et drôles. Dans ce quatrième album, l'accent est mis sur le pilonnage des livres comme sur la concurrence que les grands magasins culturels constituent pour les librairies indépendantes.
Lire la critique sur le site : BDSelection
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Tout le monde connaît la formule consacrée : en vente dans toutes les bonnes librairies. Mais au fait, c'est quoi une bonne librairie ? C'est une librairie où le patron prend le temps. Il vous aiguille, vous conseille. Mais alors, c'est quoi une mauvaise librairie ? C'est exactement la même chose sauf que vous n'y avez pas trouvé le livre que vous cherchez.
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Aah ! Libraire ! Quel beau métier ! En fait je suis un marchand de bonheur. Comme un fleuriste, je mets de la couleur, du parfum dans le quotidien. C'est un cadeau idéal. On l'offre ou on se l'offre à soi-même. La différence, c'est que les fleurs, c'est un cadeau périssable, alors que les livres…
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Course perpétuelle, sorties, déballage cartons, réassorts, vitrine, retours. Natation. Toujours dans le flot des nouveautés, inondé de factures, submergé. Cyclisme : faut être bon au sprint, bon sur le plat, bon contre la montre, avoir du souffle devant la montagne de nouveautés. Libraire en fait, c'est un peu comme un triathlon perpétuel.
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Je voudrais offrir une bande dessinée à mon petit-fils. Il adore la nature, les papillons, les belles histoires qui finissent bien. Arthur est un garçon très calme, très sage, et un peu timide, et si sensible, mon Arthur. Il lui faut une BD qui ne risque pas de le choquer.
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La BD-cadeau, c'est ça le problème.

(en sous-entendu : l'acheteur ne la lit pas, et le bénéficiaire ne la lit pas non plus parce que ça ne correspond pas à ses goûts. Total : des BD jamais lues)
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Video de Sergio Salma (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sergio Salma
Rencontre avec Libon, auteur de BD, créateur de Jacques le petit lézard géant, Tralaland, Hector Kanon, d' Animal Lecteur avec Sergio Salma et de Sophia avec Capucine. Entretien réalisé pour le 9e festival de la BD 2011 de Massillargues-Atuech par Zoom La Rue.
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