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EAN : 9782330108915
416 pages
Actes Sud (29/08/2018)
3.55/5   166 notes
Résumé :
Le jour de l'investiture de Barack Obama, un énigmatique millionnaire venu d'un pays d'Orient prend ses quartiers dans une communauté préservée au coeur de Greenwich Village avec ses trois fils adultes aussi brillants qu'excentriques. René Unterlinden, un jeune réalisateur, voit en ces nouveaux voisins une source d'inspiration inespérée.
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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Un froid jour de janvier 2009, débarque à Greenwich Village, quartier bohème de NewYork, un septuagénaire étranger, répondant au nom de Nero Julius Golden (Nero=Néron en français, nom +prénom = Néron Doré, illustre bien ce qui va suivre )flanqué de trois “garçons” adultes, et sans aucun signe de femmes à l'horizon. Il arrive d'Orient, il est milliardaire, et avant de descendre de sa Daimler, annonce sa devise à ses trois garçons: " Dans mon domicile américain, la moralité sera au standard or"("In my American house, morality will go by the golden standard."), petit jeu de mots de Rushdie, qui laisse planer une ambigüité qui va aller de paire avec ce personnage sorti de nul part. Accent british impec, teint mate....., leur origine ? le narrateur nous dit, quelle importance !....pourtant....et là Rushdie, le malin, nous lance à nouveau comme appâts, des petits indices qui sentent le roussi....
Le narrateur, René, est un réalisateur, de parents d'origine belge, et l'histoire des Golden est son histoire, histoire inventée ou vécue ?......Rushdie brouille les pistes, le realisateur dit “cut...cut....cut”.....'ma fiction sur ces hommes qui ont fait d'eux-mêmes, des personnages de fiction',(« my fiction about these men who made fictions of themselves »).


A travers l'histoire de cette famille riche et bizarre, dont les origines ne plairaient sûrement pas aux membres du Tea Party et à Trumpy (bien que ses propres origines ne soient pas “meilleur “), c'est un portrait au vitriol d'une Amérique «  puritaine et politically correct », des «success stories” 🤑, et des émigrés, que nous esquisse Rushdie. de ce pays « parfait » qui se déclame gendarme du monde, qui se permet de donner des leçons à l'univers, le temps d'un roman, il en fait un pays virtuel, comme ceux des jeux vidéos, glacé et superficiel, n'omettant aucun détail véridique. Son style d'écriture détaché, qu'on qualifierait en anglais de “cool”, renforce cette atmosphère de personnages antipathiques, coincés dans un environnement stérile, où leur plus grande préoccupation est leur quête d'identité, culturelle, religieuse ou sexuelle. de nombreuses références philosophiques, littéraires, mythologiques, des locutions en latin, énoncées ici et là de leurs bouches, y rajoutent une dimension de sophistication, à mes yeux presque grotesque s'accordant mal avec un pays où l'argent est roi, la télévision, la bible, le port d'armes à feu, libre, l'assurance maladie, inexistante et le fossé entre riches et pauvres abyssal. Faire l'érudit y passe mal, surtout pour ces personnages de Rushdie, qui n'ont pas grand chose à faire que contempler leur nombril. D'autant plus qu'on parle ici précisément de l'ère Obama, beaucoup de scintillements en apparence et presque rien derrière. Bien qu'aujourd'hui, même les scintillements ont disparus avec le Joker ( de Gotham ) 😡 ce caractère de BD qui a sauté de la page sur la scène (« this cartoon character who had crossed the line between the page and the stage »).
En passant, toutes les protagonistes féminines sont d'origine étrangère, jeunes, belles et irrésistibles, ayant des occupations et préoccupations “particulières”, dont la primadonna russe (“Fendigucciprada” et sa tactique de l'araignée.....), à l'image de leur First Lady, que je vous laisse choisir, la jeune ou la vieille 😄. Dans un chick-lit , elles font parties du décor naturel, ici chez Rushdie, c'est du kitch embaumé.
Bref, le livre comme parodie de l'Amérique actuelle est excellent, et ferait un super film hollywoodien ,'a financial and political thriller', comme il le dit si bien lui même.
Et bravo au réalisateur René , le Zelig de fonction, partout présent, de la chambre à coucher jusque dans les pensées des protagonistes.
Mais je n'ai pas vraiment aimé ni l'histoire ni le style, qui y va comme un gant. le tout un gros beau paquet de Noel, attrayant, dont le contenu n'est pas vraiment à la hauteur de l'emballage, un produit très américain. Peut-être était-ce le but ?
L'érudition de Rushdie, qui en sort une à chaque deux ou trois pages, des citations et références de tout bord, un peu / beaucoup clichés , de Nietzsche , Kafka, Godard, Rembrandt........du fourre tout, à tout bout de champs, m'a lassée. Et franchement vu le niveau intellectuel du milieu ( ex.Le Nero ne lit pas de livres ), je n'en ai pas toujours compris la place et l'intérêt. Se poser des questions existentielles, quand on est bourré de fric et sans responsabilités, ou critiquer la philosophie à deux sous collectée sur internet, font sans doute, aussi parti du cirque. Ses références sur le monde intrinsèque du business clandestin de haut volet n'en sont pas aussi des meilleurs, des clichés qu'on retrouve un peu partout, et certaines expressions en général ne volent pas haut , ‘Choosing an identity,' Ivy Manuel says, ‘is not like choosing cereal at the supermarket.'( Choisir une identité.....ce n'est pas comme choisir une marque de céréale au supermarché ) et que dire du juste dosage du bien et du mal chez un être humain comparé à un Manhattan Cocktail (« rightness and wrongness were combined in the right proportions, just so, like whiskey and sweet vermouth, that was what constructed the classic Manhattan cocktail of the human animal »), ou de l'autisme, qui à ce qu'il parait, possède la propriété de générer des milliards de dollars, où de l'analyse clinique de la transidentité.....
Au final, même les références cinématographiques intéressantes n'arrivent pas à sauver le texte. C'est tellement surchargé, cliché et superficiel, que tout ça perd un peu de son intérêt. Rushdie est un Wikipedia ambulant, qui à mon avis, est une qualité qui s'accorde mal avec la littérature. Pourtant la question d'identité, qui est au coeur du livre, un issu problématique qui gagne de plus en plus d'importance, non seulement aux Etats-Unis mais aussi en Europe est intéressant, et il a bien ficelé son histoire. Mais ça n'a pas été suffisant pour maintenir mon enthousiasme du début qui s'est peu à peu estompé, pour complètement s'éteindre déjà à la moitié du livre, et un peu se raviver vers la fin. Vu la polémique autour de son oeuvre, j'attendais mieux de lui.
Ce n'est pas de la grande littérature, mais peut intéresser qui aime les best-sellers, à connotation thriller politico-financier, surtout qu'il n'épargne pas Trump.

“Identity –specifically, gender identity theory –is a narrowing of humanity....”
( L'identité - spécialement l'indentité sexuelle- est une limitation de l'espèce humaine).










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Salman Rushdie est un grand écrivain. En lisant Les enfants de Minuit et le dernier soupir du Maure, j'avais été enthousiasmé par son talent de conteur, à même de donner vie à des personnages insolites, d'imaginer des aventures fantasmagoriques, et de les dérouler sur un ton flamboyant et symbolique où l'humour ne manque jamais. Rushdie est aussi un intellectuel courageux, qui n'a pas sa plume dans sa poche quand il s'agit de prendre position, et on se souvient de l'infâme fatwa qui lui avait été assignée pour son roman Les versets sataniques. Né en Inde, élevé en Grande-Bretagne, anobli par la Reine, Rushdie est aujourd'hui citoyen américain et vit à New-York.

Il m'a semblé que son dernier roman, La Maison Golden, avait reçu un accueil mi-figue mi-raisin. Cela m'a étonné. La meilleure façon de me faire une opinion était de le lire.

Il est vrai que les soixante premières pages (sur un total de quatre cents) sont un peu indigestes. Elles sont consacrées à la présentation des lieux et des principaux personnages. Pour te simplifier la tâche, lectrice, lecteur, je vais essayer de te donner les clés, car la suite vaut vraiment la peine.

Tout se passe aux Macdougal Sullivan Gardens, qu'on nomme tout simplement les Jardins. C'est un îlot de verdure dans Greenwich Village, au sud de Manhattan, entouré d'une vingtaine de maisons, accessible aux seuls résidents de ces maisons, parmi lesquelles celle où la famille Golden s'est établie. Un petit univers clos privilégié, où René, le narrateur, vit depuis qu'il est né.

Les Golden sont originaires de Bombay, qu'ils ont quittée pour New-York après les attentats islamistes ayant endeuillé la grande ville indienne en 2008. Néron, le chef de famille, est un homme âgé à l'abord inquiétant. Il est accompagné de ses trois fils, affublés de prénoms étranges, emblématiques de leur personnalité et prémonitoires de leur destinée. Pas de femme !... Pour l'instant !

René est un jeune assistant réalisateur vidéo. Il se met en tête de faire un film sur ces Golden, qui viennent de s'installer en face de ses fenêtres et qui l'intriguent. Il subodore que le père, Néron, cache de lourds et noirs secrets.

Au fil du roman qui s'étend sur huit ans, les Golden seront rattrapés par le passé de Néron, dans des péripéties foisonnantes, dramatiques et burlesques imaginées par René. Des péripéties inspirées par quatre femmes d'exception, dont une bimbo russe férocement manipulatrice. Des péripéties dans lesquelles René lui-même se laissera entraîner à jouer un rôle décisif.

Voilà une structure de roman très originale, où René est à la fois témoin, scénariste et acteur. Sans oublier qu'il est aussi le narrateur. Pour reprendre ses mots, il écrit une fiction qui a parfois la forme d'un documentaire, une fiction sur des hommes qui sont une fiction d'eux-mêmes. Finalement, René ne s'y retrouve plus trop entre ce qui est réel et ce qui est inventé. Mais toi, lectrice, lecteur, tu planeras au-dessus de tout cela avec jubilation, comprenant bien que tout est fiction.

Il n'empêche que La maison Golden délivre une intense critique de la société américaine actuelle, et au-delà, des sociétés occidentales en général – particulièrement de la nôtre, si j'en juge par l'actualité : prolifération de fake-news sur Internet, dénonciation des élites par le « peuple » inquiet de perdre ses repères, élucubrations sur l'identité et le genre, contorsions imposées par la bien-pensance pour ne pas stigmatiser les minorités,… ni ensuite les minorités internes aux minorités...

Dans ce roman à la fois tragique et divertissant, émaillé un peu lourdement de citations érudites littéraires, philosophiques et cinématographiques, Salman Rushdie ne dissimule rien de ses opinions. le roman commence en janvier 2009 lors de l'investiture de Barack Obama, pour exploser huit ans plus tard, dans un monde ayant pris l'apparence d'une BD. A Gotham, Batwoman a été battue. le clownesque Joker à la chevelure verte prend le pouvoir.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Les cafards sont dans l'arène...
... c'est la forme qu'a la zone pavillonnaire où vont emménager les Golden : un élégant jardin entouré de riches et cossues maisons. le père, Néron Golden dont l'origine de la fortune est douteuse, et ses trois fils, Pétronius surnommé « Petya », autiste et agoraphobe, Lucius Apuleïus alias « Apu », artiste, séducteur et mystique, et Dyonisos, alias « d'», bâtard transgenre, arrivent du « pays que l'on ne nomme pas » à New-York. Leur mère est décédée lors d'un attentat terroriste fomenté par des pakistanais dans le palace où elle avait trouvé refuge suite à une dispute avec Néron. le jardin est l'endroit où les voisins se rencontrent et c'est l'occasion pour les Golden de faire la connaissance de René, le fils d'un couple d'universitaires, Gabe et Darcey Underlinden, et un grand cinéphile...
C'est écrit à la fois dans un style romancé et sous la forme d'un script de film. L'auteur fait largement référence à son érudition cinématographique (trop parfois). C'est l'occasion pour lui de dénoncer une Amérique cosmopolite délirante, celle d'un « vivre ensemble » déficient. Il écrit : « le monde extérieur s'était mis à ressembler à un décor de carton-pâte. Dehors, c'était le monde du Joker... C'est-à-dire une sorte de mensonge radical : hypocrisie, vulgarité, sectarisme, grossièreté, violence, paranoïa... » Mais c'est aussi l'occasion pour lui de partir dans un délirium de situations cocasses et une accumulation de personnages de fiction comme Tarantino sait si bien les mettre en scène.
Son roman est comme la merveilleuse petite boutique des horreurs, une décharge à page ouverte, une macédoine de caractères sucrés-salés.
La lecture est parfois complexe car on a du mal à deviner où l'auteur veut nous amener. C'est souvent loufoque sans pour autant gâcher l'intérêt de l'histoire. Les personnages et les situations rappellent « La conjuration des imbéciles » de John Kennedy Toole, cet état d'esprit sarcastique, gentiment moqueur, critique et second degrés. On baigne dans l'invraisemblable d'une super production bollywoodienne kitch : des couleurs qui n'existent pas, des postures hystérisées rythmée par une musique tonitruante et naïve.
C'est une expérience de lecture intéressante pour un ouvrage innovant, curieux et original.
Traduction de Gérard Meudal.
Editions Acte Sud, Babel, 498 pages.
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Une première incursion dans l'univers de Salman Rushie et pour une première, c'est réussi!
René Unterlinden, le narrateur, habite le même ensemble d'immeubles que la famille de Néron Golden, à New York City, la ville-phare des Etats-Unis. Golden, richissime homme d'affaires, a fui l'Inde avec ses trois fils Petronius (Petya), autiste de haut niveau, « un esprit prisonnier de lui-même purgeant une peine à perpétuité », Lucius Apuleius (Apu), artiste dandy et Dionysos (D.), à l'identité sexuelle floue. Nul ne sait pour quelles raisons obscures. « Ils se prenaient pour des Romains », en avaient emprunté les noms et se comportaient comme tels, sûrs de leurs avantages et de leur puissance financière sur le sol américain. le narrateur, séduit par cet étalage de vanité et d'assurance, s'attache à leurs pas et l'idée d'un scénario fait peu à peu son chemin dans son esprit. Et ce qu'il découvrira sur eux culminera dans une série de malheurs impossibles à prévoir.
Un roman magistral alliant la tragédie grecque aux films de gangsters, truffé de références cinématographiques, de mythologie et de culture pop, superbement écrit et intelligemment mené. Une intrigue forte sur fond de politique américaine (l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, identifié au Joker des comics, a cartoon president comme dans la bande dessinée télévisée). Une plume éloquente au service d'une brillante analyse du monde moderne.
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La Maison Golden est mon premier Salman Rushdie et sans doute pas le dernier. Même si la lecture de ce roman fut un véritable travail. En effet, il faut sans cesse chercher des explications à ce qui pourrait échapper à un non-Américain tant sont nombreuses les références à la vie des États-Unis, politique, culturelle, sociale. Et j'ai la chance d'avoir un « vrai » Américain à portée de voix...

Mais ce livre n'est pas qu'une somme incroyable de connaissances ou de démarches philosophiques, c'est aussi une histoire, celle d'une famille ultra-riche qui vit à New-York dans le très chic et très protégé - croyaient-ils - quartier des Jardins dans Greenwich Village. Une sorte de saga indo-américaine puisque le patriarche - en toute modestie rebaptisé Néron Golden - a quitté Mumbai en secret pour repartir à zéro aux États-Unis.
A quel coupable secret essaie-t-il d'échapper, emmenant avec lui ses trois fils (rebaptisés Lucius Apuleius dit Apu, Petronius dit Petya et Dionysos dit D, (quand on a de l'ambition, autant le faire savoir!). Famille difficile, entre création artistique douloureuse, problèmes de genre et autisme Asperger. le pire reste le patriarche, véritable chef mafieux qui fait fortune dans l'immobilier. Qui se remarie avec une jeunette russe bien décidée à profiter de sa fortune avec laquelle il a un enfant (enfin, lui ou un autre...) à 82 ans passés.

Tout cela serait une romance un peu épicée si ne venaient s'y mêler des règlements de comptes avec la mafia indienne qu'il a naïvement sous-estimée, coups de feu, incendies, explosions, racket et menaces en tous genres.

Le tout est observé par le narrateur René Unterlinden, belge d'origine (d'où peut-être le nombre d'expressions en français dans le texte), cinéaste débutant qui rêve de faire en noir et blanc le film de la saga Golden. D'où , là encore, les innombrables références au cinéma. Et nous devenons, avec René, les témoins attentifs des événements catastrophiques qui se déroulent dans ce milieu à la fois corrompu et ultra-chic du monde des affaires à NYCity.

J'ai pour ma part eu quelques difficultés à véritablement « entrer » dans ce roman, dont les protagonistes sont plus lamentables moralement les uns que les autres et aussi en raison du style, foisonnant, flamboyant, qui déroule longuement des propos intelligents et savants. Évidemment, je ne suis pas non plus insensible aux coups de cutter donnés au passage à ce Joker aux cheveux teints ( en vert!), à la bouche large et rouge et qui va se faire élire après le président Obama. Un pitre sinistre mais redoutable.

Pour conclure, cette lecture est enrichissante, intéressante, malgré le foisonnement pas toujours justifié des connaissances de son auteur.
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critiques presse (6)
Lexpress
26 septembre 2018
L'auteur des Versets sataniques a pu livrer ces dernières années de gros ouvrages touffus, qui ont parfois décontenancé ses lecteurs. De l'avis unanime, le nouveau roman de Salman Rushdie brille cette fois-ci par sa fluidité.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeSoir
24 septembre 2018
« La Maison Golden » est une nouvelle preuve d’un talent hors normes.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Culturebox
17 septembre 2018
Le nouveau livre de l'auteur des "Versets sataniques" et des "Enfants de minuit" dresse le panorama de l'Amérique, de Barack Obama à Donald Trump que l'écrivain, âgé de 71 ans, compare au Joker, le super-vilain de la série Batman.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Bibliobs
12 septembre 2018
L'auteur des "Versets sataniques" n'est pas toujours très en jambes dans ses romans. Mais cette fois, il l'est.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LaPresse
06 septembre 2017
Salman Rushdie voulait écrire un roman à saveur contemporaine, et l'élection de Donald Trump a donné à l'histoire une courbe dramatique intéressante.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LaPresse
05 septembre 2017
Salman Rushdie estime que le contraste entre Barack Obama et Donald Trump offre la toile de fond parfaite pour créer sa fable américaine moderne.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (84) Voir plus Ajouter une citation
Morality came before religion and religion was our ancestors’ way of responding to that built-in need. And if that was so then it followed that it was perfectly possible to lead a good life, to have a strong sense of right and wrong, without ever letting God and his harpies into the room.
( La moralité arriva avant la religion, et la religion fut le moyen pour nos ancêtres
de satisfaire ce besoin inné. Et si c’était ainsi, il était parfaitement possible de mener une vie honnête, avoir un sens puissant du bien et du mal, sans jamais faire entrer Dieu et ses harpies chez soi).
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‘What will we say,’ he asked his father, ‘when they enquire, where did you come from ?'.......'Say we are from nowhere or anywhere or somewhere, we are make-believe people, frauds, reinventions, shapeshifters, which is to say, Americans'.
( Qu'est-ce-qu'on doit répondre, si on nous demande d'où on vient ? demanda-t-il à son père....Dit leur, nous venons de nul part, ou de n'importe où, ou de quelque part, nous sommes des êtres fictifs, des imposteurs, des réplicats, des métamorphes, c'est-à-dire, des américains ).
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‘In the age of information, my dear,.....everyone’s garbage is on display for all to see, and all you need to know is how to look.’
( A l’ère de l’information, mon cher.....la poubelle de chacun est exposée aux yeux de tous pour qu’on la voit, et tout ce que tu as besoin de savoir, est comment le regarder).
Commenter  J’apprécie          450
How does one live among one’s fellow countrymen and countrywomen when you don’t know which of them is numbered among the sixty-million-plus who brought the horror to power,...
( Comment vit-on parmi ses compatriotes , ne sachant pas lesquels font partis des 60 millions et plus qui ont voté pour porter l’horreur * au pouvoir...)
*Donald Trump
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Qu'est ce qu'une bonne vie ? Quel en est le contraire ? Voila des questions auxquelles il n'est pas deux hommes qui apporteront la même réponse. En ces temps de lâcheté qui sont les nôtres, nous refusons d'accepter la grandeur de l'Universel pour soutenir et glorifier nos sectarismes locaux, aussi est-il peu de choses sur lesquelles nous puissions nous mettre d'accord. En ces temps dégénérés qui sont les nôtres, des individus qui ne poursuivent que la vanité et le profit personnel - des individus creux et grandiloquents pour qui il n'existe rien d'interdit si cela peut faire avancer leur cause mesquine - vont se présenter comme de grands leaders et des bienfaiteurs agissant pour le bien commun et accusant tous ceux qui s'opposeront à eux de mensonge, de jalousie, de mesquinerie, de stupidité, de rigidité, et au prix de l'exact renversement de la vérité, de malhonnêteté et de corruption.
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Vidéo de Salman Rushdie
« Il était essentiel que j'écrive ce livre : une manière d'accueillir ce qui est arrivé, et de répondre à la violence par l'art. »
Pour la première fois, Salman Rushdie s'exprime sans concession sur l'attaque au couteau dont il a été victime le 12 août 2022 aux États-Unis, plus de trente ans après la fatwa prononcée contre lui. le romancier lève le voile sur la longue et douloureuse traversée pour se reconstruire après un acte d'une telle violence ; jusqu'au miracle d'une seconde chance.
Pour accompagner la parution de ce livre inédit, Salman Rushdie a accordé à La Nouvelle Revue Française un entretien exclusif. Nous vous invitons à le découvrir dans son intégralité en librairie ou en version numérique sur notre site.
Découvrez l'entretien https://www.lanrf.fr/products/il-etait-une-fois-entretien
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