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Je ne connaissais absolument pas Fanny Salmeron, et ai voulu découvrir ce roman en l'achetant à une médiathèque d'une petite ville du Limousin qui le sortait d'inventaire. Ce qui m'a frappée en tout premier lieu c'est qu'il est sorti en novembre 2015, au moment ou des terribles attentats endeuillaient Paris. Or un des thèmes de ce livre est justement une série d'attentats à Paris, il y a aussi une référence à une éventuelle fin du monde, après collision avec un astéroïde portant le nom de Tarpeia. Une secte nommée Les Enfants de Tarpeia, fait son apparition... Autant dire qu'entre les attentats sanglants et les membres de la secte, le lecteur est plongé dans une atmosphère où les dangereux illuminés sont légion.
Un roman à l'écriture bien particulière, originale. Cela ne m'a pas déplu. J'ai beaucoup apprécié certains passages même si je ne suis pas vraiment adepte des livres d'anticipation.
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Fuyant les attentats perpétrés à Paris, et le chaos qui règne dans le monde, trois personnages et un chien se retrouvent à la campagne, dans un endroit calme loin de la ville. Une belle prose empreinte de poésie pour décrire les liens qui unissent les personnes, et les émotions du chien dans tout cela....ce n'est ni rassurant ni mièvre.
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Devant mon écran de télévision, alors que je regarde les informations qui détaillent les attentats du 13 novembre, je me demande si les gens ont pressenti quelque chose juste avant. Puis juste après, dans la fraction qui suit l'horreur. Dans son roman, Fanny Salmeron traduit cet instant par un temps blanc. Je trouve que le blanc représente bien cet intervalle qui précède le chaos.

« La place de l'Opéra attendait l'orage. Surplombées d'un ciel menaçant, les statues brillaient, dorées comme des phares. Il y avait des bus qui faisaient du bruit. Des voitures qui faisaient du bruit. Les gens, pas tellement. Les gens, ils regardaient autour d'eux, perdus pour la plupart ou dans l'attente d'un rendez-vous, énervés par le ciel électrique. On pouvait compter ceux qui sortaient de la grande bouche de métro au milieu de la danse des moteurs. Une île. On pouvait voir disparaître ceux qui y entraient. Envie de leur dire « n'entrez pas ». Mais personne n'a ce pouvoir.
Juste avant il y a eu ce silence d'une demi-seconde. Un silence d'un seul coup, toutes les mesures des bus, des voitures, des gens, coordonnées sur ce temps très bref. Un blanc irréel. Et puis. le bruit de l'explosion s'est mêlé à celui du premier coup de tonnerre. Personne n'a su quoi en penser avant les premiers cris et la fumée. »

Brune Farrago et ses amis Lodka Place et Ari Saint-Thomas, sans oublier le chien Ferdinand Griffon, ont décidé de quitter la capitale juste après l'attentat. Une petite maison en pierre dans la campagne, un jardin avec des tilleuls, des champs autour et du soleil. Leur frontière les protègera de la fin du monde, des bombes et de l'astéroïde Tarpeia qui file droit sur la Terre.

Brune nous présente son monde.
D'abord son portrait. Blonde, jeune, jolie, encore un peu enfantine, elle se donne à des liaisons d'un soir qu'elle harponne en un clic sur le net. Elle ne veut aucune attache et ne donne pas facilement sa confiance. Longtemps elle a souffert de l'absence de son père décédé alors qu'elle avait trois ans. Son premier amoureux ? Son chat, Olivier, mort lui aussi. Son deuxième amoureux ? Navel Senza, celui qu'elle n'a jamais vu, son correspondant inconnu. Ils se sont rencontrés sur un forum de musique et n'ont jamais osé se voir. Leurs contacts se font par l'écriture, mails, sms, lettres ; elle lui raconte tout. Elle lui racontait tout. Les nuages d'étourneaux, la couleur du ciel, le parfum des glaces… Doit-elle conjuguer Navel au passé ? Depuis quelques temps leur relation se délie, tristement, c'est implacable.
Lorsqu'elle a vu pour la première fois la comédienne Lodka Place sur scène, elle est tombée en amour. Elle a voulu être discrète et elle ne l'a pas du tout été … Lodka lui a présenté Ari, son ami, écrivain et metteur en scène. Les liens se sont soudés comme une fatalité et ils forment à présent un trio d'amis, une famille dit-elle. Un quatuor avec Ferdinand.

Après l'attentat, ils ont voulu faire leur Résistance à l'écart, et maintenant, ils se retrouvent
à l'abri dans se cocon champêtre. Ari écrit, Lodka écoute Bach, Brune fume, et ils arpentent la campagne en friche.
Chaleur, silence, soupirs. Brune pense à Moune sa mère, à son beau-père, à Navel.
Sa mère pense à Brune, sa Noune. Son beau-père pense au temps qui passe et qui le vieillit. Il aime toujours autant Line. Navel pense au message qu'il va envoyer à Brune. Peut-être son dernier. Oui, certainement sa dernière déclaration, « le désir avant le verbe ».
Puis un jour, il faudra passer le portail et revenir…

Des sentiments lourds, exacerbés, égratignés, émouvants et beaucoup de générosité. Une fille fleur qui se découvre et qui fait la paix. Une frontière qui partage deux univers, l'un chaotique comme un enfer, l'autre un véritable éden. Il y a de la musique, de l'écriture, de l'amitié et de l'amour. Des microcosmes qu'on se plaît à observer. Des mots qui nous rappellent des évènements, blessures, morts, Bataclan, métro, anarchie. C'est violent, brut, assourdissant, mais aussi poétique et doux. Fanny écrit « fin du monde », mais ce n'est pas encore l'heure. L'intrigue se tisse et se dévoile sur la fin ; une agression pour un outrage…
C'est un tout petit livre que je vous recommande.
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Des attentat sont perpétrés à Paris, un astéroïde menace d'entrer en collision sous peu avec la terre : un air de fin du monde plane. La confusion et la peur gangrènent lentement les gens. Brune Lodka et Ari, trois amis , décident de passer la frontière et de se réfugier à la campagne afin d'être en sécurité.

Entre fable et conte, ce petit roman est surprenant ! D'emblée Fanny Salmeron surprend et nous entraîne dans une histoire où la fantaisie et l'humour sont omniprésents. Loin de tout stéréotype conventionnel, même le chien Ferdinand nous livre ses pensées tandis que Brune et ses amis à chemin jeunes adultes baignées d'insouciance et de rêveries s'amusent à occupent le temps comme ils le peuvent. Est-il trop tard pour faire le pas et découvrir de visu une personne avec qui on a échangé 14032 sms, 523 mms, 1925 mails, 14 lettres, colis et cartes postales et 26 h heures au téléphone en quelques mois ? Et sous des airs légers, des questions plus profondes s'invitent.

Un petit roman bourré de charme, de cette fantaisie comme je les aime ! Une très jolie découverte !
http://fibromaman.blogspot.fr/2013/06/fanny-salmeron-les-etourneaux.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Du Salon du Livre j'avais ramené deux livres d'un auteur que m'avait conseillé une amie bibliophile, et je les ai dévorés l'un après l'autre. Dans les deux, la même poésie et la même fraîcheur d'écriture, un univers si particulier, la même quête de bonheur de personnages. J'aime ces bulles d'oxygène qui donnent envie d'en noter chaque phrase (même des échanges de textos laissent passer la poésie, j'aimerai bien en recevoir de semblables...).

Dans "Les Etourneaux", alors que le monde part à vau-l'au dans une atmosphère de fin du monde et d'attentat parisien, trois amis (et leur chien, très important, le chien) se réfugient dans une maison de campagne. A l'abri du chaos, la vie coule à l'ombre des tilleuls, et c'est (presque) aussi simple que ça.
Lien : http://anyuka.canalblog.com/..
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Une série d'attentats a eu lieu à Paris. Après les accusations, la révolte gronde. Pour fuir ce climat de fin du monde, trois amis, Brune, Lodka et Ari, s'enfuient, prennent le train, pour retrouver le calme d'une maison à la campagne dans la chaleur moite de l'été. Ils se racontent leurs rêves, ils cuisinent, ils tentent, malgré tout, de vivre.

Un curieux petit roman très court qui ne paye pas de mine. Des phrases en suspension. le roman est édité une première fois en 2013. Mais sa sortie poche coïncide étrangement avec les événements de janvier, puis de novembre, et ça fait quelque peu froid dans le dos…

Ces vies minuscules sont racontées avec beaucoup de poésie, de mélancolie. Tout au long de ce roman qui flirte avec la science-fiction, se déroule une poétique de l'instant, un singulier soucis du détail. le fil du texte est un peu décousu, il n'y a pas réellement d'intrigue, mais ça n'est pas le but de ce récit. Je pense qu'il est en effet à lire comme une réflexion sur la nature humaine, la solitude des uns, l'amour des autres, la violence de l'homme contrastant avec la pureté de la nature.
Lien : https://folavrilivres.wordpr..
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Pour être franc, je n'ai pas été happé par l'histoire, contrairement à "Si peu d'endroits confortables", mais l'auteur a cette faculté de donner de la poésie à ses phrases, son contexte, ses personnages, cette sensibilité qui ne laisse pas indifférent de ci de là. Ma note est donc la résultante de ma non adhésion à ce qui est narré mais je retournerai volontiers lire l'artiste
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Un petit livre qui se dévore. Un petit livre intemporel, et pourtant, cruellement d'actualité. Un petit livre d'une beauté troublante, brûlante. Un petit livre sur la fascination, l'amour, l'urgence de vivre, la rebélion, la folie d'un monde, la folie des hommes. Un petit livre comme un grand film. Un petit livre que je n'oublierai pas.
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