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EAN : 9782749160818
272 pages
Le Cherche midi (18/04/2019)
2.95/5   55 notes
Résumé :
" Et je coupe le son. "
Damien est misophone. Tous les petits bruits du quotidien lui sont insupportables : les croustillements de pop-corn au cinéma, les aspirations interdentaires d'un voisin de table, les mastications de chewing-gum dans le métro... À sa solitude s'ajoute ce fardeau qu'il pense être seul à porter. Jusqu'au jour où il croise le chemin d'Alexi, serveur à la repartie grinçante.
Ces deux naufragés du cœur vont devenir complices grâce ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Damien est misophone, c'est à dire qu'il est atteint, comme une bonne part de la population, d'un trouble psychique caractérisé par de la colère ou de l'anxiété en présence de sons particuliers, tels que des bruits de bouche.

Lorsqu'il croise Alexi, serveur dans un café, il détecte tout de suite que celui-ci est également atteint par ce trouble, bien qu'il n'en soit pas conscient.

À la suite d'un incident, Alexi perd son travail.

Damien veut lui venir en aide, jusqu'à l'accueillir chez lui, pour l'aider à comprendre son mal et se sentir moins seul.

Mais Alexi semble beaucoup plus sensible et sans doute bien plus atteint que ce que Damien pensait.

A tel point que progressivement le trouble devient de plus en plus présent chez son ami et affecte des pans entiers de sa vie.

Pour le moment, seul Damien semble en mesure de comprendre les causes de son attitude et de l'aider à lutter contre ce mal qui le ronge.

A mon avis :
Tout d'abord il est assez intéressant de découvrir qu'une bonne part d'entre nous est misophone, et aussi de pouvoir mettre un nom sur de petits agacements que l'on a tous lorsque l'on entend son voisin de table manger en faisant du bruit, ou faire cliquer son stylo à répétition.

Et ce concentrer sur ce trouble auquel finalement on ne fait la plupart du temps pas attention, fait remonter à la surface des agacements et nous pousse à prêter une attention plus aiguë à notre environnement. Presque à nous rendre parano pour le coup.

Pour ce qui est du roman lui-même, on sent l'envie d'évoquer ce trouble afin de le rendre plus commun, tout en envisageant le pire de ce qu'il pourrait être.

C'est ce qui le rend finalement un peu trop prévisible et sans grand rebondissement.
On voit bien qu'il s'agit d'une démonstration du pire : Alexi supporte de moins en moins de choses et finit par devenir lui aussi insupportable.

Le twist final est assez attendu, alors qu'il aurait au contraire pu être le départ d'un approfondissement de cette pathologie qui aurait rendu ce roman beaucoup plus animé et intéressant.

Au final, c'est un livre assez court qui se lit rapidement, mais qui n'offre pas suffisamment d'intérêt pour laisser d'autre trace que la définition d'un nouveau mot : misophone.

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J'ai acheté ce livre car je ne supporte pas les bruits de bouche, les reniflements me rendent folle, tout comme les « clacs-clacs » sur les touches de clavier, le bruit d'un couteau contre une fourchette, les ronflements, les sons de mastication, certaines façons très bruyantes d'éternuer, le bruit d'une cuillère pour racler un pot en verre, les tic-tac des horloges, etc.


Maintenant, je sais que la colère que je suis obligée de retenir dans ces moments-là vient de la misophonie et que cela touche 15% de la population. Tout de suite, je me sens moins seule.😀


Pour parler de ce sujet qu'il connaît très bien, étant lui-même misophone, Bruno Salomone a choisi la voie de l'humour. Lorsque deux misophones se rencontrent et que le sentiment d'appartenance est passé, il reste les situations du quotidien qui rendent chèvre. Eh oui, car le misophone est intolérant aux bruits des autres, mais en fait lui-même sans forcément s'en apercevoir.


Ce livre montre les difficultés du quotidien pour une personne atteinte de ce trouble, mais aussi ce que cette dernière peut faire subir à son entourage. Après cette lecture, je sais que je n'aimerais pas vivre avec un misophone.😂 Ouf, j'ai aussi pu constater que je tolérais, sans soucis, des sons que d'autres ne peuvent pas endurer.


En choisissant la forme du roman, l'auteur permet d'apprendre sur ce fait peu connu, que vous soyez concerné ou pas. C'est instructif tout en étant distrayant. Mettez ensemble deux personnes intolérantes aux sons, et la situation devient vite explosive ou lorsqu'elle est racontée par Bruno Salomone, elle devient cocasse. J'ai ri à de nombreuses reprises. J'ai aimé le duo Damien-Alexi. J'ai été sensible à leur mal-être, même dans les situations ne me concernant pas, car je me suis attachée à eux.


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Savez-vous ce qu'est un misophone ? Eh bien je dois bien avouer que je ne le savais pas, c'est en lisant le résumé d'une part, en allant sur le net d'autre part.

La misophonie (terme apparu en 2000 qui veut dire forte aversion aux sons) est un état chronique caractérisé par une aversion à certains sons répétitifs produits par d'autres personnes (adultes) que soi (bruits gutturaux, nasaux ou buccaux, tapotements des doigts sur un clavier…)Les sons en lien avec des mâchements de bouche sont les plus fréquemment mis en cause.
Source : Passeport Santé

C'est le fait que j'allais apprendre quelque chose qui m'a donné envie de découvrir ce livre de Bruno Salomone. J'étais également curieuse de voir ce que Bruno, que je connais en tant qu'acteur, pouvais donner en tant qu'auteur. J'ai aimé ce livre, principalement parce que l'auteur connait le sujet, même mieux que bien, il n'a pas du faire des recherches pour en connaître les inconvénients car il en est lui-même atteint. Mais ce que j'ai apprécié, c'est qu'à aucun moment il n'est question d'apitoiement, le ton de l'humour reste omniprésent et cela rend le récit plaisant à lire.
Je trouve que c'est même intelligent de faire connaître ce genre de chose à travers un roman, car qui l'aurait lu s'il s'agissait simplement d'un témoignage ? Peu de monde je pense, alors moi, je dis bravo pour cette initiative de la part de l'auteur ainsi qu'à l'éditeur de l'avoir publié. Même moi qui lis également des témoignages lorsque j'en ai l'occasion, je ne suis pas certaine que je l'aurais lu, encore moins si cela avait été un genre de guide médical. Alors qu'à travers un roman, non seulement me voilà moins bête, mais j'ai par la même occasion passé un très bon moment en découvrant Bruno sous une autre facette.
J'ai adoré le duo Alexi/Damien, ils sont parfois déroutants, mais franchement attachants et touchants. Qui aurait pu croire que ce serait leur pathologie qui les rapprocherait ? Certainement pas eux, mais vu de l'extérieur en tant que simple spectatrice, je dis que c'est un mal pour un bien, même si la route est sinueuse.
Etant donné que je prône l'honnêteté dans mes avis, il me faut avouer que je ne pensais pas découvrir un récit aussi bien mené. Pas que je doutais des talents de l'auteur, mais je ne pensais pas que cela serait si prenant à lire. J'ai aimé découvrir la plume de Bruno Salomone, je savais déjà ce qu'il valait en tant qu'acteur et humoriste, mais cette facette de lui m'a conquise également. Si l'envie lui prend d'écrire un nouveau roman, je sais déjà que je le lirai sans hésiter.
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C'est grâce à ma meilleure amie Cynthia que ce livre s'est retrouvé dans ma PAL, aimant beaucoup Bruno Salomone, j'ai voulu connaître son univers et en particulier ce trouble qui m'était totalement inconnu.

ℓ'нιѕтσιяє : Bruno Salomone a choisi de ne pas parler de la misophonie à travers un témoignage pur et dur mais à travers l'histoire de Damien et d'Alexi, deux hommes que ce trouble va rapprocher et éloigner au fil des pages. Au départ, Alexi est serveur dans un café mais suite à sa réaction à un son déclencheur, perdra son emploi. Pour ajouter à son malheur, sa femme Karine – qui minimise la misophonie – le met à la porte. Damien hébergera son ami mais la cohabitation sera difficile.

ℓєѕ ρєяѕσииαgєѕ : Je n'ai pas vraiment apprécié le personnage d'Alexi et avec du recul, je me demande même comment il a réussi à trouver une femme qui l'a supporté autant de temps. de prime abord, il paraît bizarre avec ses réactions frisant l'impolitesse et parfois la méchanceté. Puis plus les pages ont défilé, plus je l'ai trouvé insupportable. Intrusif, manipulateur, parasite (n'ayons pas peur des mots), sans-gêne. J'ai souvent eu envie de le remettre à sa place et de lui rappeler que son trouble ne le dispensait pas de respect et de reconnaissance envers son ami.
Quant au personnage de Damien, si je l'ai trouvé plus supportable, plus « normal », j'ai rarement réussi à le comprendre. Peut-être est-il extrêmement gentil et patient ? Ou bien aime-t-il être pris pour un con ? Sa misophonie n'étant pas au même stade que celle d'Alexi, ses réactions sont donc moindres. Je n'ai pas compris son besoin de calme et en même temps son besoin de piment dans sa vie. Il dit aimer la solitude mais il a prouvé tout au long de ce livre que c'était faux. L'énergie qu'il met à aider m'a souvent laissée confuse. On en parle de ce chèque de 1000 euros qu'il signe sans sourciller ? Pourtant, dans sa naïveté, je l'ai trouvé très touchant.

яєѕѕєитι géиéяαℓ : Difficile pour moi de dire si j'ai aimé ou pas. La plume était fluide et très agréable, voire addictive malgré le peu de dialogues. J'ai aimé le suspense que l'auteur a insufflé à certains passages. Et que dire de ces touches d'humour constantes ? J'ai adoré, vraiment.
Cependant, avec cet humour omniprésent, j'ai eu énormément de mal à prendre ce livre au sérieux. Je dis bien le livre et non la misophonie. Car il a très bien su retranscrire ce que les personnes atteintes de ce trouble ressentent. J'ai eu l'impression que toutes les situations étaient exagérées, parfois absurdes.
En plus de cette impression, j'ai ressenti un malaise tout au long de ma lecture. À la description des sentiments de Damien ou d'Alexi, je me suis sentie comme la femme la plus bruyante de la planète. Je ne sais pas si c'était l'effet recherché par Bruno Salomone mais j'ai aussi l'impression que le monde entier était peuplé de gens extrêmement bruyants et égoïstes. Quelques uns, sans doute, mais tous... Comme si la Terre entière faisait exprès de les incommoder alors que nous ne faisons que vivre.
Mais finalement, j'ai tout de même aimé la façon qu'a eue l'auteur d'écrire ce livre plein d'humour et qui m'a appris un trouble supplémentaire.
Je suis carrément sortie de ma zone de confort mais c'était très agréable !
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La misophonie est une sorte de phobie bien particulière. Elle consiste en une forte aversion pour les petits bruits du quotidien, comme mastication, toussotements, clic de stylo, etc..., produits par l'entourage. On connaît tous au moins une personne qui en souffre – dans mon cas, ma soeur – et qui fait souffrir par là même tous ceux qu'elle côtoie.

Aux Editions Cherche Midi, le livre a été doté d'une jolie couverture dans le style Andy Warhol, aux couleurs pop, qui représente une bouche démultipliée avec un chewing-gum.

L'ouvrage de Bruno Salomone est un roman qui appartient au genre de la comédie, et dont l'intrigue s'articule autour d'un personnage misophone, Alexi. le narrateur, Damien, misophone lui-même, le remarque dans un bar, La Criée, où il travaille comme serveur, jusqu'au jour où il balance une pile d'assiettes à la figure d'un client trop bruyant.

L'écriture de Bruno Salomone est plutôt fluide et agréable. Elle rend très bien l'ambiance sonore du bar dès le début. Pleine d'humour, simple et directe, elle permet au lecteur une sorte d'immersion dans l'univers des personnages. Après La Criée, les deux personnages se retrouvent dans un autre café, le Calbar, où les serveurs officient en caleçon. On est à la limite du burlesque. L'usage de la première personne établit une proximité avec le lecteur et apporte de l'authenticité au récit. Il faut préciser que Bruno Salomone est avant tout un humoriste, son talent d'observateur est donc bien rôdé. Et puis, comme il le confiait à Lionel Gougelot sur Europe 1, il est lui-même atteint de misophonie depuis l'âge de 10 ans.

Damien et Alexi, en quête de solution et pour mieux comprendre leur phobie, participent à une réunion des misophones anonymes. Il s'avère que tous sont dénués d'humour et ne manifestent aucun intérêt pour autrui, tout centrés qu'ils sont sur eux-mêmes. Ils subissent leur syndrome en permanence et font figure de victime. La frustration peut toutefois conduire à l'explosion – chose que j'ai pu vérifier maintes fois dans le cas de ma soeur, miso. le cas d'Alexi et de Damien est à considérer différemment, car, heureusement pour le roman, ils restent tous les deux doués d'un certain humour. C'est peut être parce qu'ils pressentent une voie de guérison possible...

Après bien des péripéties et diverses tentatives pour guérir de leur misophonie, les deux protagonistes trouvent finalement un dénouement heureux. le happy ending a une certaine saveur de guimauve. Bruno Salomone n'a pas su maintenir son roman à la hauteur de ses débuts. Il souffre de quelques longueurs et d'un essoufflement. Dommage.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
"Miso": la haine; "phone": des sons. La haine des sons. Les misophones détestent les petits bruits agaçants du quotidien qui paraissent anodins aux autres mais qui leur sont insupportables, au point de leur faire perdre leur sang-froid. Cela provoque en eux une sensation de haine ou de dégoût.
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Ta fatigue ne t'aide pas, c'est certain, mais au-delà de ça, tu souffres d'une pathologie dont on ne peut guérir. Le seul moyen de l'apaiser, c'est d'en parler.
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Peut-être que le grand amour, c'est celui qui croît de jour en jour, pas le coup de foudre, qui n'est que du vent.
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