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EAN : 9782954240671
62 pages
(08/11/2014)
4.25/5   6 notes
Résumé :
Deux fois quatre récits, qui peuvent se lire indépendamment, mais qui forment aussi un tout, une progression, un portrait, peut-être. Celui d'un homme qui, de texte en texte, n'est jamais tout à fait le même, ni vraiment complètement un autre.Peut-on se souvenir autrement que dans le sentiment de la perte ? Peut-on évoquer ce qui n'est plus sans la douleur de cette perte ? Que faut-il abandonner d'hier, et à quoi faut-il renoncer demain pour vivre, simplement ? Et p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Je remercie Patrice Salsa pour la confiance qu'il m'accorde en me confiant son livre pour le chroniquer.
Le Prix à payer est un livre difficile à aborder. Il n'y a pas d'intrigue à proprement parler, pas de trame… C'est une variation sur le deuil, la perte des êtres chers, la vie qui continue… le découpage équilibré en deux récits, eux-mêmes divisés en quatre parties permet des pauses, une réflexion sur ce qui vient d'être lu.

Dans Ars Memoria, chaque lecteur peut trouver, ou pas, des échos à ses souvenirs et ressentis. Personnellement, j'ai visualisé le bouquet de pivoines de « Due mazzi di peonie » et aimé ces pages sur l'amitié, je suis moins rentrée dans « L'Inauguration » du bar à vins, j'ai partagé la référence à Barbara dans « Marienbad » mais j'ai surtout préféré « Le Marron et l'Orchidée » sur la mort de la mère et sur le silence de son agonie.
Le style de Patrice Salsa est très soutenu, travaillé, recherché, particulièrement littéraire : chaque récit est un bijou disposé dans un écrin de velours. Ce choix de langage ne doit pas être anodin : il enveloppe le thème de la perte d'une aura de decorum comme s'il fallait un certain cérémonial, une ambiance à la fois digne et recueillie pour en rendre compte.
Les différents textes d'Ars Memoria n'ont pas de liens entre eux et peuvent être lus dans le désordre et séparément.

Le deuxième récit est consacré à une seule et même histoire, celle de Simon et de sa passion non partagée pour Serge, puis de sa relation « à la hussarde » avec Sacha et enfin de son démontage de la mécanique amoureuse par l'écriture. Également divisée en parties, la narration part de la préadolescence du héros sur fond de scoutisme, passe par sa prise de conscience de sa différence et la vie « désastreuse » qui en découle, pour aboutir vers quarante ans à l'assouvissement des pulsions et enfin à une chute pour le moins surprenante, à la limite du cliché.
Les « Simonies » se lisent beaucoup plus facilement qu'Ars Memoria. La narration est teintée d'humour, fluide… On y trouve quelques mots de langage familier : « se blinder », « arrêter son cinéma »… le titre m'a d'abord intriguée car j'y cherchais un double sens manifestement absent : ici, le suffixe –ie marque la qualité, la propriété ou la fonction propre à Simon. Sa « simonie », c'est sa différence stigmatisée dès la cour de l'école, son goût pour la solitude et la lecture, ses références littéraires et musicales, sa catharsis par l'écriture.

Je ne sais pas dire si ce recueil m'a plu ou pas. Disons plutôt qu'il m'a intriguée.
J'en ai relu des passages… cherchant à comprendre où l'auteur voulait en venir, où il prévoyait de m'emmener. Le deuil et la perte sont des sentiments universels mais terriblement personnels à la fois ; l'universalité est rendue par les langues latine et italienne des titres, l'individualité se lit dans les dédicaces en tête de chapitres qui n'ont de sens que pour l'auteur. Nous ne sommes pas égaux face à la douleur et, s'il y a un prix à payer, il n'est pas le même pour tout le monde.
Je conseillerais ce livre à des lecteurs aguerris et curieux.
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Si je reprends le pitch, j'y retrouve tout, si ce n'est les « deux fois quatre récits » que je n'ai pas su distinguer, mais peu importe en vérité : pour le reste, tout y est : des histoires indépendantes, un tout, le portrait d'un homme jamais tout à fait le même, mais jamais tout à fait différent, une progression, certainement… la perte, la douleur et le prix à payer, sans aucun doute.
Ce court opus – je crois que le terme vient de la musique, et il me paraît ici particulièrement adapté, tant cet ensemble ressemble à une symphonie avec ses mouvements successifs – se lit d'une traite, mais il gagne sans doute davantage à être dégusté. Au plan technique, c'est un travail d'orfèvre, ou d'horloger : il n'y manque pas une virgule, pardon, pas un silence, ni une croche. La partition des violons s'emboîte parfaitement avec celle des hautbois et des cors anglais, et avec toutes les autres.
Qu'on aime ou qu'on n'aime pas le propos de Patrice Salsa, il faudrait être particulièrement malhonnête pour ne pas reconnaître que ce très court recueil suffit amplement à prouver qu'il a l'envergure d'un grand écrivain.
Pour ma part, et je ne saurais objectivement dire pourquoi, il m'a fallu attendre le carrefour des deuxième et troisième nouvelles pour que je sorte d'une admiration clinique, et somme toute assez froide, du style, à une véritable émotion qui ne m'a ensuite plus quitté. Si ça se trouve, ça venait de mon propre état… ou pas. Je ne sais pas.
On se plonge progressivement dans une ambiance douce-amère, qui est finalement le propre de toutes nos vies, les plus chanceux ayant juste droit à plus de douceur et à moins d'amertume, alors que c'est l'inverse pour les autres. Et quand vient l'amertume, quand vient le deuil, nous nous réfugions tous, plus ou moins, dans cet abîme qui nous sauve et qui nous perd, et pas nécessairement dans cet ordre : la nostalgie. Ce texte m'a fait l'effet d'une immense bouffée de nostalgie, injectée avec la puissance d'un maître du genre, et je pense qu'il peut exercer un pouvoir très différent d'un lecteur à l'autre, selon son humeur en général, et aussi selon son humeur du moment.
Car Salsa est un musicien, mais c'est aussi un peintre. Et pas un peintre en bâtiment, avec tout le respect dû à cette profession. Il est assez rare qu'une toile de maître m'émeuve, mais quand cela arrive, j'ai bien souvent du mal à expliquer pourquoi cela m'émeut, et c'est un peu le cas avec ce recueil.
Saluons aussi cette capacité que l'auteur a su conserver d'appeler un chat un chat : même au milieu d'une élégance irréprochable, « baiser » (par exemple) continue à s'appeler « baiser » et pas autrement, selon le contexte. L'une des grandes forces de Salsa, c'est d'utiliser, en toutes circonstances, le mot juste, c'est-à-dire celui qui sonne vrai.
Une bonne vieille claque, donc, qui me conduira sans aucun doute à poursuivre mon exploration de l'oeuvre de cet auteur. Peut-être juste à déconseiller aux neurasthéniques. Et encore, je ne sais même pas. Peut-être faudrait-il au contraire leur conseiller...
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Le prix à payer de Patrice Salsa.

C'est tout d'abord avec une distance contemplative que j'ai lu les 3 premières nouvelles, davantage dans l'appréciation de la technique littéraire que dans l'émotion pure. Un mot me vient rapidement à l'esprit : Maestro, « celui qui est parvenu au plus haut degré de sa pratique artistique ».
Néanmoins, ce mot s'applique usuellement à un grand compositeur ou un grand chef d'orchestre.
Et c'est bien la musique qui aura rythmé ma lecture : j'ai écouté une symphonie parfaite de mots, des pauses, des virgules, intervalles musicaux, posées au bon moment, des double-croches, des demi-pauses, et des silences… Une tessiture, registre lexical, large et profonde qui vous pose des mots crus parce instinctivement, à ce moment-là, il n'y en a pas d'autres dans ce contexte pour proposer cette intensité brutale, animale qu'offre la baise.
Mais c'est à la lecture de la 4eme nouvelle de cet octuor ( le marron et l'orchidée ) que la magie a opéré pour moi. Je clôture la première partie du concerto « Ars memoria », un petit frisson sur la peau, un petite contraction dans la poitrine. J'ai goûté aux lieux, aux objets qui les entourent, aux effluves, aux touchers, mon palais de la mémoire s'est superposé au sien et comme à chaque fois quand je lis cet auteur, je le remercie de me laisser la liberté d'y intégrer mes propres ressentis, mes émotions, mes souvenirs et de pouvoir les fusionner aux siens. La deuxième partie, Les Simonies, et ses 4 courtes nouvelles, 4 instruments, 4 instantanés, 4 souvenirs confiés par un vieil ami qui a bien connu le personnage principal Simon, intimement, si intimement… Simon et ses simonies, Simon le magicien, nous ouvre une porte sur son intimité et évolue au fil de ses rencontres, de ses espoirs vains, de ses amours, ses pertes, ses drames, et ce besoin de laisser en un jour symbolique, un petit peu de lui sur un cahier à couverture de moleskine noire.

L'auteur l'indique dans sa 4ème de couv, « Et pour MA vie, quel est le prix à payer ? »
Je repense à l'épigraphe, la citation de Louis Aragon
« Dites ces mots
Ma vie
Et retenez vos larmes »

Tout est dit.

Je viens de clôturer La mécanique, dernier instrument de cet octuor, et je retiens les miennes en écoutant quelques notes d'Alceste ou le triomphe d'Alcide. Merci de ces découvertes littéraires et musicales. Et merci de cette petite porte ouverte sur tes souvenirs et ton intimité.
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Deux fois quatre histoires, je ne vous apprends rien, la 4eme de couverture nous le dit, ainsi que cette question posée, dès l'avant dernière phrase du synopsis : « Que faut-il abandonner d'hier, et à quoi faut-il renoncer demain pour vivre, simplement ? »

La deuxième partie « Les simonies » raconte la vie de Simon et ses désirs, de l'adolescence à ses 40 ans, fragmentée en quatre étapes jusqu'à l'apothéose selon moi.
Elles racontent les sentiments de cet homme pour une autre personne, sa peur de devoir se révéler entièrement ou au contraire de conserver sa part de mystère sans profiter d'une certaine passion, cette passion qui le tenaille. Elles racontent aussi ses questionnements, la perte d'un être aimé, sa façon de voir les choses autour de lui et aussi sa façon de penser sur l'individu.
Elles se lisent très bien car l'écriture de l'auteur est splendide. Claire, consistante et précise mais aussi empreinte de douceur quand la passion est absente pour quelques pages.
Quand je lisais l'histoire, je n'étais pas essoufflée, l'écrivain va à l'essentiel tout en décrivant minutieusement chaque parcelle de l'esprit de Simon. Oui la « mécanique » est bien en marche et fonctionne très bien.
Son style impeccable et très subtil vous fait comprendre tout de suite où vous allez et vous avez même envie de dire : “continue, écris encore. Décris-moi à nouveau les divers sentiments de Simon ainsi que sa timidité et ses pensées.
De plus, si comme moi vous êtes une lectrice attentive, vous comprendrez les différents thèmes abordés de ce recueil. Ils ne sont pas noirs, non, ils sont teintés de gris clair à gris foncés en passant par les couleurs pastel de l'arc en ciel jusqu'au rouge foncé, couleur de la passion.
J'ai été complètement conquise.
Pour la première partie « Art Memoria » J'ai beaucoup aimé « due mazzi di peonie » (deux bouquets de pivoines) et bien sûr « le marron et l'orchidée ».
Je dis « et bien sûr » car j'ai l'impression que « le marron et l'orchidée » fait l'unanimité, pourtant pour ma part j'ai préféré les bouquets de pivoines, j'ai le droit ;-).
Les quatre premières histoires peuvent se lire indépendamment puisqu'elles ne sont pas reliées à un fil conducteur. Quoique ! Mais elles nous font voyager entre l'Italie et la Tchéquie !
Je vous laisse à votre tour vous abreuver de ces histoires qui m'ont, pour un moment, transportée très loin de mon quotidien !
À lire absolument.

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Deux fois quatre récits, qui peuvent se lire indépendamment, mais qui forment aussi un tout, une progression, un portrait, peut-être. Celui d'un homme qui, de texte en texte, n'est jamais tout à fait le même, ni vraiment complètement un autre. Peut-on se souvenir autrement que dans le sentiment de la perte ? Peut-on évoquer ce qui n'est plus sans la douleur de cette perte ? Que faut-il abandonner d'hier, et à quoi faut-il renoncer demain pour vivre, simplement ? Et pour dire « ma vie », quel est le prix à payer ?
Je me dois de reconnaître qu'encore une fois, cet auteur m'a scotchée. Sa plume a ce pouvoir de m'emporter très loin, sans jamais m'y perdre.
Ces huit très courtes histoires, qui se rejoignent dans leurs différences, m'ont toutes touchée, sans exception, chacune trouvant naturellement sa place l'une après l'autre, sans la moindre fausse note, telle une symphonie.
Pour résumer, chapeau bas, l'artiste !
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Les Simonies :

Simon savait que son attirance pour les personnes de son sexe était condamnée et il était d’une prudence extrême dans la manifestation de celle-ci. Jusqu’à sa découverte de la chair et de ses joies, l’absence d’un aspect physique dans sa relation avec Serge ne le dérangea pas vraiment – il était d’une famille où l’on ne se touchait pas, hormis pour le vespéral baiser maternel – ensuite, en quelque sorte, il se dissocia. Enfin, dans sa quinzième année, il commença à souffrir.

[…]

Il se persuada sans peine que le curseur du rhéostat amoureux ne comportait que deux positions : soit l’on souffre parce qu’on est loin de l’être aimé, soit l’on souffre parce qu’on est près de lui. Aucune n’est préférable à l’autre, on les alterne quand la douleur devient trop forte, comme on s’arracherait un ongle pour se distraire d’une rage de dents.


Si la mécanique était si agréable, pourquoi Simon la redoutait-il ? En fait, il ne s’agissait que de la première phase. Ensuite viendrait la plus longue, celle, exaltante et épuisante, où il faudrait déployer des efforts pour séduire, interpréter les moindres signes, compter les points gagnés et perdus, adapter chaque mouvement aux circonstances en étant à la fois réactif et circonspect sans s’éloigner de la visée finale, contrôler ses impulsions sans trop les brider, apparaître naturel quand tout en lui ne serait que calculs et supputations. C’était pendant cette phase que progressivement l’excitation et l’euphorie céderaient le pas à la lucidité, à la prise de conscience de l’impossibilité de la tâche. Alors arriverait le moment, brutal et infiniment navrant, du renoncement. L’instant où il serait impossible de continuer à se mentir sur la convergence inexorable des indices qui démontrait l’infaisabilité de l’entreprise. Enfin, il y aurait la dernière partie, solitaire, celle d’une tristesse, d’un dégoût de soi, d’un désespoir qui seraient à la mesure du désir initial. Le moment des larmes dans la nuit.
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Ars Memoria :

Leur amitié était déjà ancienne, mais ne s’était pas construite dans l’évidence qui illumine tant d’autres. Il avait fallu au plus âgé l’obstination que donne l’expérience devant les réticences du cadet, qui, perdu dans sa difficulté à être au monde et aux autres, avait néanmoins perçu obscurément dans cette relation naissante un noyau ferme qui ne demandait qu’à se développer pourvu qu’on le débarrasse des oripeaux de l’ambiguïté. Il y eut des heurts, il y eut des fâcheries, il y eut des éloignements, mais qui furent autant d’étapes alchimiques conduisant à un sentiment dense, pur et inoxydable.
(Due mazzi di peonie) 

[…]

Il venait rendre visite à sa mère en début de soirée, prenant le relais de son père, présent tout l’après-midi accompagné parfois d’autres membres de la famille. Il aurait pu venir plus tôt, mais il avait du mal à supporter d’être à plusieurs au chevet de la mourante ; il avait surtout du mal à supporter l’espèce d’acceptation dont tous semblaient faire montre. Il espérait aussi, confusément, sans trop vouloir y penser – car il se sentait coupable et égoïste d’y songer en ces moments –, que sa mère lui parlerait, parce que tout, selon lui, n’avait pas été dit d’une histoire qui ne regardait qu’eux.
Mais sa mère ne lui parla pas.
Il se dit par la suite que s’il avait manifesté cette attente, sa mère y aurait peut-être accédé, mais il avait respecté ce silence, mais il sut qu’il avait bien fait, quand il découvrit plus tard comment durant ses dernières semaines sa mère avait, avec son père, pris plusieurs dispositions et le soin de régler un grand nombre de détails. C’était donc qu’elle avait agi en pleine lucidité. Il considéra alors comme un ultime cadeau qu’il lui aurait fait d’avoir résisté à l’envie de rouvrir le livre de sa vie à un chapitre douloureux pour elle.
[…]
Il comprit que sa mère avait fait le choix de ne plus voir la beauté du monde, sans doute pour ne pas avoir à le regretter, ou alors pour que cela soit plus facile, de partir, d’accepter de partir à un âge où pour tant d’autres la vie est loin d’être achevée. Il reconnut là un trait de caractère qu’elle avait, cette capa- cité à trancher dans le vif, à refuser les compromis, à prendre des décisions et à s’y tenir, quoi qu’il en coûte.
(Le Marron et l’Orchidée)
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Le soir du 1er octobre, on pouvait observer par la fenêtre un ciel féérique. Un de ces ciels que l'on croirait truqué si on le voyait en photographie, que l'on croirait inventé si on l'observait peint. Un amoncellement, un éboulement, un écroulement de roses, de turquoises, de noirs, frangé de bleus sombres et marine, tachés de blanc opalescents, piqueté de jade, éclaboussé d'or et de cuivre. Il souhaita que sa mère regarde ce ciel incroyable, ce ciel magique, qu'elle voie quelque chose de beau, de sublime même, à la place de cette chambre fonctionnelle, et que sa fonction rendait hideuse.
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Il comprit que sa mère avait fait le choix de ne plus voir la beauté du monde, sans doute pour ne pas avoir à le regretter, ou alors pour que cela soit plus facile, de partir, d'accepter de partir à un âge ou pour tant d'autres la vie est loin d'être achevée. Il reconnut là un trait de caractère qu'elle avait, cette capacité à trancher dans le vif, à refuser les compromis, à prendre des décisions et à s'y tenir, quoi qu'il en coûte.
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Avec de telles influences, il se persuada sans peine que le curseur du rhéostat amoureux ne comportait que deux positions : soit l'on souffre parce qu'on est loin de l'être aimé, soit l'on souffre parce qu'on est près de lui. Aucune n'est préférable à l'autre, on les alterne quand la douleur devient trop forte, comme on s'arracherait un ongle pour se distraire d'une rage de dents.
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Video de Patrice Salsa (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Patrice Salsa
Interview de Patrice Salsa par Vera Sayad pour le Tremplin des Auteurs, diffusée le 11 et le 15/02/2014 sur Radio Lez'Art.fr
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