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3,07

sur 390 notes
Démobilisé à la fin de la deuxième guerre mondiale, après avoir servi dans la marine et participé à la bataille d'Okinawa, Philip Bowman arrive à New-York prêt à se lancer dans la vie professionnelle. D'abord tenté par une carrière de journaliste, il déchante très vite devant le manque d'offres d'emploi. C'est finalement la maison d'édition Baum qui lui donne sa chance en l'embauchant comme lecteur, puis directeur de collection. Très heureux dans sa nouvelle vie, il concrétise son bonheur en épousant Vivian, une virginienne issue d'une riche famille de propriétaires terriens. le mariage tourne court, Vivian le quittant sans faire de bruit, énonçant l'évidence : ils n'ont rien en commun. Suivront d'autres femmes, parfois libres, souvent mariées. Il sera aimé, quitté, trahi, il aimera, quittera, trahira. Mais ses liaisons ne seront finalement que de simples péripéties dans une existence bien remplie, faite de voyages en Europe, de rencontres avec les auteurs, les éditeurs, de soirées, de sorties, de week-ends à la campagne.


Un héros désincarné qui, s'il éprouve des sentiments, semble loin de toute passion, des femmes objets toujours belles, les pommettes hautes, le nez long, souvent froides, dont on ne connaît jamais les pensées, du sexe à gogo, une cruelle absence des livres -on évolue tout de même dans le monde de l'édition!-, beaucoup de bavardages, de digressions, de détails inintéressants, il faut vraiment faire preuve de bonne volonté pour arriver au bout de cette longue succession d'anecdotes sans grand intérêt. Misogyne, ennuyeux, mondain ...Et rien d'autre ? Ma foi, non !
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Certes le titre pouvait mettre en garde le lecteur potentiel et est cohérent avec le contenu. Mais quand même, on a envie de rajouter « So what! ».
James Salter nous conte l'histoire de Philip Bowman, qui après la seconde guerre mondiale devient un peu par hasard lecteur puis éditeur. Sa vie se déroule au rythme de ses rencontres féminines (soit dit en passant : ou il a un regard sélectif , ou il a une sacré veine de ne croiser que des beautés renversantes!) qui sont autant d'échecs. Cela semble d'ailleurs être la norme au sein de ce microcosme new-yorkais. Personnellement je suis restée très indifférente à cette galerie de portraits, dont le nombre et la banalité peut égarer le lecteur.

La presse spécialisée parle d'une vie passionnante : c'est tout de même largement exagéré, à mon humble avis. On attend en vain une prise de conscience, un arrêt sur image, une tentative d'analyse , enfin quelque chose qui permette au propos de sortir de la banalité.
Sur l'écriture, est-ce la traduction, mais de nombreuses phrases sont incompréhensibles. On n'est pas dans un polar et ce n'est donc pas dramatique pour suivre l'(absence d')intrigue, mais c'est agaçant de s'arrêter pour relire dix fois une phrase qui reste sibylline.

Lorsqu'un auteur a acquis sa réputation sur de véritables chef-d'oeuvres, et a pu ainsi embarqué de nombreux lecteurs dans son univers, le fan peut retrouver dans un enième roman, ce qui a pu le charmer naguère. Lorsque l'on découvre l'auteur, on n'a pas ces références et ce livre ne me paraît pas le meilleur moyen de se rallier à la cause de James Salter.
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On ne peut pas dire que ce soit un véritable coup de coeur mais il est cependant indéniable que cela reste pour moi un très bon livre et James Salter, un auteur qui mérite vraiment d'être découvert, d'autant plus qu'il n'est plus tout jeune maintenant. Mais bon, il n'est jamais trop tard et je peux dire que cette première lecture de lui, à savoir "Et rien d'autre", son dernier roman m'a rappelé justement à l'ordre.

Ici, le lecteur y découvre Philip Bowman, le protagoniste, ayant survécu à l'horreur de la Seconde Guerre mondiale, pour laquelle il remplissait son devoir de jeune citoyen dans la marine du côté des forces alliées (enfin, tout dépend de quel côté on se place bien entendu) puisque, tout comme son nom l'indique, Philip est américain. Une fois revenu de cet enfer, Philip ne rêve que d'une chose : faire carrière dans le journalisme. N'y trouvant cependant pas sa place, c'est du côté de l'édition qu'il va donc se tourner. Trouvant ainsi des débouchés dans ce secteur, bien que ne travaillant pas à son comte mais pour celui d'un éditeur de renom, notre jeune héros va donc s'épanouir au côté de ses auteurs, de ses livres qui ne le quittent jamais car, même si ce n'est pas son patron, Baum, qui les a édités, Philip est un très grand "bibliophage' mais aussi un amoureux des femmes et de l'amour en général. Après un premier mariage raté avec Vivian, qu'il a peut-être épousé trop tôt, sans connaître grand chose de la gente féminine, notre héros ne sera jamais rassasié du plaisir que ces dernières peuvent lui procurer.

Un livre sur l'amour, certes, mais aussi (et c'est là ce qui m'intéresse le plus) sur le monde de l'édition américaine en ce milieu de XXe siècle et sur les auteurs qui commencent à inscrire leurs noms et qui ont maintenant laissé leurs empreintes indélébiles dans l'histoire de la littérature, américaine ou anglo-saxone, voire même avec des références françaises de temps à autres. Bref, un vrai régal. A découvrir !
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On fait la connaissance de Philip Bowman lors des affrontements sur le front asiatique pendant la deuxième guerre mondiale alors qu'il se bat courageusement et on va suivre son itinéraire au retour de la guerre. Il a dix-huit ans.
A son retour, il suit les cours de l'université de Harvard et rêve d'être journaliste, si possible au New York Times mais il ne trouve pas de place.
Il aime lire et après avoir hésité, il décide de consacrer sa vie à l'édition, en travaillant dans une petite maison d'éditions à laquelle il restera fidèle.
On le suit donc dans sa vie professionnelle qui lui permet de voyager beaucoup et ainsi de rencontrer de grands auteurs tant dans son pays qu'en Europe ou ailleurs, mais également des artistes. Il dévore les livres à une vitesse impressionnante, enrichissant de plus en plus ses connaissances dans de nombreux domaines car il aime apprendre et parler de ce qu'il lit, des auteurs qu'il rencontre.
Si tout semble se passer bien dans ce pan de sa vie, il n'en est pas de même dans sa vie amoureuse. Il rencontre une femme Vivian, originaire de Virginie où son père est n grand propriétaire terrien, ils se marient très vite pour s'apercevoir rapidement aussi qu'ils n'ont rien en commun et le divorce se profile à la grande joie de son beau-père.

Ce que j'en pense :

John Bowman est un homme attachant (du moins au début), bibliophile, bibliophage, il avait tout pour me plaire…
J'ai aimé cette facette de sa personnalité, son amour pour les auteurs aussi qu'il chouchoute, connaît bien. Il nage dans ce milieu de l'édition comme un poisson dans l'eau et on prend du plaisir à le suivre.
Par contre, au niveau sentimental, c'est autre chose. Il cherche l'amour avec un grand A, et après son mariage malheureux il va multiplier les conquêtes faciles car ses connaissances lui permettent de briller en société. le plus souvent, il s'agira de femmes qui ne sont pas libres, ou sont inaccessibles. Quelques unes joueront un rôle plus important dans sa vie telle Enid, Christine…
En fait, il cherche la femme idéale ; il sera donc souvent déçu, trompé et parfois escroqué mais quelquefois aussi lui-même sera infidèle tant le désir et le plaisir physique est important chez lui. Donc, il semble plutôt amoureux de l'amour.
Il y a d'autres personnages très intéressants dans ce livre. L'éditeur, Baum, aux petits soins pour ses auteurs, avec qui Philip partage des dîners, des soirées dans des établissements renommés, à l'Opéra, aux Etats Unis et ailleurs dans le monde.
Un autre personnage, évolue en parallèle avec Philip, il s'agit d'Eddins, éditeur aussi, mais plus avide de reconnaissance sur le plan du métier mais aussi de la réussite financière à un point tel qu'il mettra en danger sa famille…
C'est le premier roman de James SALTER que je lis, son précédent roman traînant dans ma bibliothèque, et je reconnais avoir été déçue. J'ai entamé cette lecture sous l'influence de François BUSNEL, enthousiaste qui n'hésite pas à parler de chef-d'oeuvre, l'auteur étant pour lui un écrivain phare des USA.
Certes l'écriture est belle, déliée, les descriptions de Londres, de l'Espagne et de Paris sont splendides, on sent son amour ces deux villes, dont il parle presque avec emphase. On a envie de revenir en arrière et de relire un passage ou une phrase qu'on a aimé.
La description du monde de l'édition dans la deuxième partie du XXe siècle est très intéressante, l'auteur connaissant bien son sujet, et on apprend des choses.
Donc, je suis déçue, j'attendais peut-être trop de cet auteur. je ne suis donc pas d'accord, cette fois-ci, avec François BUSNEL, pour moi le meilleur écrivaine contemporain reste Philip ROTH

Note : 7/10

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"Et rien d'autre" est tout simplement l'histoire de la vie d'un homme sur un peu moins de 40 ans , un certain Philip Bowman, garçon de la classe moyenne, né dans le New- Jersey, élevé par sa mére( ses parents se sont séparés et il n'a jamais rencontré son pére). A la sortie de l'adolescence, pour lui, c'est la guerre, du bout du monde, dans le Pacifique. Il est pris dans cette bataille navale et aérienne contre l'armée japonaise. Ces quelques mois au milieu des combats lui fourniront les souvenirs qui seront les plus importants. de la guerre , premiére grande expérience de sa vie, il revient pétri de rêves et d' aspirations....il désire avoir un vrai rôle dans le monde, il veut vivre dans une grande ville, devenir journaliste, le voilà à New- York oú il travaille pour un éditeur, la lecture les auteurs et les livres.....qui ne le quitteront pas. Dans le New- York de l'aprés guerre et les décennies suivantes, au cours de ses voyages, à Londres, en Espagne, il deviendra un éditeur célébre et respecté.....de ses pairs dans un milieu pourtant assez fermé....il rencontrera moins de réussite dans sa vie personnelle....un mariage avec Vivian, qu'il croyait parfait, qui se défait, l'échec d'un autre amour avec Enid, une passion exacerbée avec Christine qui se transformera en trahison douloureuse. On a l'impression que toute sa vie ses liens amoureux se nouent et se dénouent fatalement....toute sa vie il cherchera un foyer, une maison, une épouse, quelqu'un qui l'aime et qui puisse l'aimer....
Ce livre fait la part belle aux jeux de l'amour et du sexe, surtout du sexe avec des femmes froides et parfaites physiquement....aux désillusions conjugales, à la lassitude, au détachement, au métier d'éditeur, au monde de l'édition américaine et anglo saxonne au milieu du vingtiéme siécle, aux souvenirs qui ne se partagent pas, à la recherche du temps qui passe, à la recherche de la gloire et la conscience aiguë de son inutilité.....il" Philip Bowman n'était sûr que d'une chose": "quelque soit le destin qui l'attende, c'était le même que celui de tous ceux qui avaient jamais vécu".
L'écriture de cet ouvrage est de grande qualité, le héros s'épanouit aux côtés de ses auteurs et de ses livres qui ne le quittent pas, ce livre est empreint de nostalgie, d'inachevé quelque part comme un testament incomplet, un livre qui montre un " héros amoureux de l'amour"....j'avais relu " Un bonheur parfait"de Salter écrit en1997 pour me préparer au plaisir de lire "Et rien d'autre".....j'ai éprouvé un peu d'ennui à le lire......à mon grand regret....
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Paru en 2013 aux Etats-Unis, et en 2014 en France aux éditions de l'Olivier (traduction de Marc Anfreville), ce roman n'est rien d'autre – ou plutôt rien de moins - qu'une fresque de la vie d'un homme, Philip Bowman, héros indécis transporté à dix-huit ans dans les batailles aériennes et navales du Pacifique contre le Japon, et devenu par la suite un éditeur adorant son métier, avec en arrière-plan l'Histoire américaine, depuis la seconde guerre mondiale jusqu'à une période très récente.

«Il se demandait comment il se comporterait au combat, tandis que tous deux fixaient cet océan étranger et mystérieux, puis le ciel qui commençait déjà à s'éclaircir. le courage, la peur et la façon dont on se conduirait dans le feu de l'action ne faisaient pas partie des choses dont on parlait aisément.»

Installé à New-York au retour de la guerre, Philip Bowman va embrasser la profession d'éditeur, gagnant la reconnaissance et le respect dans ce milieu plutôt difficile à pénétrer.

«Les grands éditeurs ne sont pas toujours de grands lecteurs, et les bons lecteurs font rarement de bons éditeurs, mais Bowman se tenait quelque part au milieu. Souvent, tard dans la nuit, quand la ville dormait et que le bruit de la circulation s'était évanoui, il restait à lire. Vivian était déjà allée se coucher. Il ne gardait qu'une lampe sur pied allumée près de son fauteuil, et un verre à portée de main. Il adorait s'absorber dans sa lecture avec pour tout compagnon le silence et la couleur ambrée du whisky. Il aimait aussi manger, rencontrer des gens, parler... mais lire était un plaisir toujours renouvelé. Ce qu'étaient pour d'autres les joies de la musique, les mots sur une page l'étaient pour lui.»

Même si on suit en filigrane à travers ce parcours l'évolution d'un monde du livre en transformation et qui va perdre de sa superbe, la grande affaire problématique de la vie de Bowman est ailleurs : c'est de rencontrer l'amour parfait. À plusieurs reprises, il croira atteindre enfin cet idéal, avant que le passage du temps ne le ternisse.

«Ils s'éveillèrent dans la lumière d'un monde neuf. Elle était exactement telle qu'elle s'était endormie la veille, mais ses lèvres paraissaient plus pâles et ses yeux moins brillants.»

Ce roman, où l'intensité fugace de la vie, des transports amoureux, et leur éclat différent, plus profond avec l'âge, sont impressionnants de justesse, constitue une fresque élégamment composée, d'un grand classicisme, peut-être sans grande découverte, mais dont la force est surtout que, comme dans la vie, les années passent et glissent sans que le héros, et avec lui le lecteur, n'en prennent vraiment conscience, sauf quand un événement historique, ponctuant le récit, nous ramène à cette réalité du temps qui passe.

Méditation d'une douceur inexplicable sur le passage du temps, l'imperfection de la vie et sur monde en train de disparaître, ce livre n'est rien d'autre, finalement, qu'un très bel hommage à la littérature.
«Il arrive un moment où vous savez que tout n'est qu'un rêve, que seules les choses qu'a su préserver l'écriture ont des chances d'être vraies.»
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On m'avait dit : chef d'oeuvre. Et rien d'autre est un très bon, un excellent roman. Mais pour que je qualifie un roman de chef d'oeuvre, il faut qu'il me surprenne, d'une manière ou d'une autre, qu'il ne ressemble à aucun autre. Or Et rien d'autre est un roman américain classique, une vaste fresque dont l'axe central est le parcours d'un homme pendant 40 ans, à partir de la fin de la guerre.

Cet homme, Philip Bowman, a choisi le métier d'éditeur, qu'il exerce avec passion tout au long de ces 40 ans au sein de la même maison new-yorkaise, sans manifester d'ambition financière ni managériale ; le contact avec les écrivains lui suffit. Sa quête personnelle, c'est la recherche d'un foyer, aux deux sens du terme : une maison, où se ressourcer, en bois, au bord d'un lac ou de la mer - archétype américain - et une femme, âme-soeur, avec laquelle construire une relation familiale.

Bien que ne se comportant ni en play-boy, ni en don juan, Bowman ne manque pas de succès féminins. Il parvient aisément à ses fins, porté à chaque fois par de véritables coups de foudre, plutôt d'ordre physique. Mais le plaisir physique ne garantit pas la durabilité des liaisons, qui tournent court, effacées par le coup de foudre suivant, en l'absence de véritables projets consensuels. Au fil du livre, le rythme des rencontres semblent s'accélérer. Mais peut-être est-ce plutôt le temps qui accélère avec l'âge. La fin de chaque aventure ne fait pas souffrir Bowman, sauf une fois ; il se comporte toujours bien, sauf une fois.

La fresque que constitue le roman est d'une ampleur considérable, tant par la période qu'elle recouvre que par le nombre de personnages accessoires qu'elle englobe. Complexe, elle est composée de tableaux relatant le parcours ou des tranches de vie de personnes rencontrées par Bowman : parents, amis, femmes, écrivains, professionnels de l'édition. de courtes anecdotes sur des personnages totalement secondaires aux apparitions fugitives, viennent compléter l'ornementation de la fresque.

Un regret : dans ce milieu littéraire où l'on évoque très brièvement Hemingway, Byron et des écrivains fictifs, où l'on semble passer beaucoup de temps en déjeuners et en cocktails, il n'y a pas de débat, même sommaire, sur des oeuvres ou des auteurs, à l'instar des commentaires courts mais intéressants délivrés sur Bacon et Picasso.

L'écriture est limpide et précise, sans lyrisme excessif, sans métaphore inaccessible. La construction ne présente aucun artifice. le récit se déroule tranquillement. de temps en temps, un retour en arrière de deux ou trois pages est nécessaire pour comprendre de qui il est question, l'auteur ayant probablement pris un malin plaisir à nous embrouiller.

Pas étonnant que James Salter soit considéré comme un monstre sacré de la littérature américaine.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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J'étais assez enthousiaste à l'idée de lire ce livre. Voilà des années que François Busnel porte cet auteur aux nues comme étant un des plus grands auteurs américains vivant. Et plusieurs libraires m'avaient confirmés dans cette opinion au fil des ans. Moi qui n'avais jamais rien lu de Salter, la honte et la culpabilité commençaient à submerger ma bonne conscience... Quand la parution de son nouveau livre a été annoncée, j'ai vu là une bonne occasion de me rattraper et de découvrir enfin cet auteur. La présentation de l'éditeur était alléchante. Jusque-là, nous disait-il, James Salter était considéré aux États-Unis comme un "écrivain pour écrivain". Il était très estimé comme styliste par ses pairs, mais il n'avait jamais eu de succès commercial important. Avec ce livre il a enfin connu le succès qu'il mérite. Voilà donc comment ce livre s'est frayé une place tout en haut de ma pile de livre à lire pour la rentrée littéraire 2014.

On suit la vie d'un éditeur américain pendant cinquante ans. le héros du livre est inspiré d'un personnage réel et l'on peut s'amuser à retrouver qui est qui en lisant le livre. Mais on peut aussi le lire sans décrypter ces petits potins. le livre se lit assez agréablement, mais l'ennuie m'a très vite gagné. L'auteur nous perd avec une multitude des personnages secondaires qui n'ont finalement que peu d'intérêt pour l'histoire. le milieu dépeint est celui de la grande bourgeoisie New-yorkaise et j'avoue que je ne me suis pas du tout identifié à ce milieu. En fait les péripéties de ces gens m'indiffèrent. Ici les femmes commencent leurs études uniquement pour trouver un mari. Elles n'envisagent les hommes qu'en regard de leur statut social. Une fois mariés comme il se doit, chacun se trouve une maîtresse ou un amant, tout en prenant soin de ménager les apparences. Ces personnages m'énervent jusque dans leur humour, toujours condescendant et sournois. J'imagine sans mal que tout cela est très fidèle à la réalité, mais en tant que lecteur je n'avais juste pas envie de lire ça. Je me rappelle avoir eu une sensation similaire à la lecture de "Suite Française" d'Irène Némirovsky (même si ces deux livres n'ont rien en commun). Je savais que ce que lisais était bien écrit et dénonçait l'hypocrisie de toute une classe, néanmoins j'avais du mal à voir le malheur d'une famille bourgeoise qui ne pouvait pas emporter toute son argenterie pendant la débâcle. Maintenant que j'y repense, je m'aperçois que tous mes romans préférés mettent plutôt en scène des laissés pour compte.

C'est souvent les livres envers lesquels on a le plus d'attente a priori qui finissent par nous décevoir. Mieux vaut-il donc ne pas avoir de préjugés, bon ou mauvais, avant de commencer la lecture d'un livre. Mais cela est impossible. En tout état de cause j'ai arrêté ma lecture aux deux tiers du livre. le finir n'aurait fait naître en moi que plus de méchanceté envers ce livre, qui n'en mérite pas tant. Échec donc.
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Exactement le genre de livres que je n'aime pas. Pourtant c'est bien écrit et cette histoire dépeint toute un pan de l'histoire des Etats-Unis mais je n'ai pas du tout accroché. Soyons honnête je n'aime pas les chroniques sociales donc forcément ça partait mal de plus il y a trop de personnages et de blabla pour moi et j'aurai bien étranglé le personnage principal.
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Dans son dernier roman, James Salter nous invite à suivre les épisodes de la vie de Philip Bowman. Pétri d'ambition, le personnage réussit une vie professionnelle dans l'édition. Mais son vrai projet consiste en réalité à trouver l'amour, le vrai.
Jamais de vrais drames, Salter nous décrit la vie : la guerre, New York, la campagne américaine, les femmes, le sexe, les échecs sentimentaux, le temps qui passe, le temps qui ne passe pas, le désenchantement - tout en demi-teinte.
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