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EAN : 9782757845561
264 pages
Points (21/08/2014)
3.66/5   116 notes
Résumé :

Deux hommes, Rand et Cahot, unis par une forte amitié et la passion de la montagne. Ils se retrouvent dans les Alpes pour l'assouvir ensemble et chacun à sa manière. Pour Rand, la montagne - l'alpinisme - c'est à la fois une quête d'absolu el la fuite d'un monde qu'il n'accepte pas. Un jour, à l'occasion d'une escalade particulièrement périlleuse, Rand parvient à sauver Cabot d'une mort certaine. Leur aventure... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Un écrivain américain qui situe la majeure partie de son roman dans le massif du Mont Blanc, ce n'est pas très courant. Alors, bien sûr, il ne faut surtout pas tenter une comparaison avec le grand Frison-Roche qui vivait au coeur du massif, à Chamonix, était guide de la compagnie chamoniarde et, surtout, possédait un talent littéraire apte à décrire montagne, désert, grand nord et peignait les rapports humains en toute simplicité, naïveté même quelquefois.

Néanmoins, James Salter produit, avec cet homme de solitudes multiples, un roman qui tient le fil de l'arête, même s'il mêle plusieurs histoires dans la principale.

Drus, Triolet, éperon Walker, Eiger, glaciers et refuges, emmènent le lecteur avec Rand, l'américain, dans des ascensions jamais faciles, souvent dangereuses, très perturbatrices du mental fragile du héros.

On a également une belle scène de secours en montagne très bien décrite avec l'incertitude sur l'issue finale pour les alpinistes en danger de mort. D'ailleurs, l'ensemble des faits d'alpinisme sont décrits avec un réalisme traduisant parfaitement les situations, qu'il s'agisse du rocher, de la glace, des intempéries telles que orage, grêle, neige, tous les aléas de la haute montagne.

Les aventures sentimentales des protagonistes et la découverte, à cet égard, de la ville de Paris par Rand, apportent une touche de sensualité diffuse avec une valse des désirs qui ne laisse pas indifférent.

Il est intéressant également de découvrir le contraste entre les ascensions alpines et américaines dans les Rocheuses, ainsi qu'entre Los Angeles et Paris, et toutes les perceptions des personnages, l'angle de vue américain différent sensiblement du français.

Un bon roman qui peut paraître confus quelquefois mais qui est au top pour tout ce qui touche aux exploits d'alpinisme.

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Je n'ai jamais été réellement passionnée par les montagnes même si je vis depuis ma naissance dans une région qui s'y prêterait pourtant et encore moins par l'alpinisme. J'ai toujours eu la trouille d'escalader ne serait-ce qu'un jour un minuscule mur d'escalade lorsque j'étais adolescente et que le prof de gym tentait désespérément de nous donner le goût pour ce sport et pourtant...dans cet ouvrage, je n'ai eu qu'une envie : essayer de vaincre enfin ma peur !

Rand est un homme qui vit aux Etats-Unis et qui a toujours été un féru d'alpinisme, et plus précisément d'escalade. Toujours prêt à relever des défis, il décide un beau jour de tout quitter et de se rendre à Chamonix afin de s'attaquer aux plus hautes montagnes de France. Sur place, il se lit d'amitié avec un autre passionné, Jack Cabot. Ensemble, ils vont sans cesse se fixer de nouveaux objectifs : toujours plus haut, toujours plus dur...quitte à y laisser sa vie mais afin de laisser une trace de leur passage sur cette Terre et surtout, de tout oublier durant leurs ascensions, aussi pénibles soient-elles. En effet, ce qui m'a passionné dans cet ouvrage, c'est que lorsque Rand décrit ses efforts, il n'a qu'une idée en tête : où va-t-il pouvoir soit poser son pied, soit prendre une accroche avec l'une de ses mains afin de progresser et surtout, afin d'éviter, une interminable chute dans le vide ? Ne penser qu'à une chose...le rêve ! Fini les tracas quotidiens et les questions interminables que l'on pourrait se poser sur le sens de la vie. Non, là, qu'une chose en tête : où trouver ma prochaine prise ?

Un ouvrage sur les montagnes certes, sur l'escalade mais qui reste avant tout un roman dans lequel se mêlent amitié, histoires d'amour mais plus que tour : la joie de vivre, de se sentir exister et d'être vivant tout simplement ! Une écriture fluide simple, avec des chapitres relativement courts...bref, une lecture que je ne peux que vous recommander !
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Pendant qu'Onee faisait son tour de France à vélo, j'ai chaussé mes crampons et pris de la hauteur pour défier la montagne, et plus particulièrement les sommets entourant le Mont Blanc : les Drus, la pointe Walker, l'Eiger, , le Triolet, la Brenva…
Les grands espaces, la solitude, l'endurance, le courage, le froid, j'ai partagé tout cela avec Rand, cet américain venu de Californie à Chamonix pour satisfaire sa passion, l'escalade.
Une vie de bohème, vivant de peu mais tout axé vers l'escalade, Rand se crée petit à petit une légende dans le milieu très restreint de ce sport extrême jusqu'au jour où la montagne lui intimera l'ordre d'arrêter.

J'ai été happée par ce récit qui fait la part belle à l'escalade, la montagne et ses sommets, les conditions météorologiques, les refuges, les rencontres avec les autres grimpeurs, le bruit des crampons et des piolets dans la glace, la peur, le vide, et l'amitié qui lie depuis tant d'années Rand avec Cabot, un autre alpiniste.
J'ai suivi leurs ascensions en me projetant les images de ces sommets vertigineux (merci google), moi qui ai le vertige dès que je monte sur une chaise. J'ai adoré lire leurs exploits et commencé à comprendre ce qui les emmène toujours plus haut.
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❤️ 📜𝕸𝖔𝖓 𝖗𝖊𝖘𝖘𝖊𝖓𝖙𝖎📜 ❤️

L'Homme des hautes solitudes,

un titre français, J'ai trouvé ce petit livre super interessant ,car l'auteur James Salter , ce dédouble au travers de son personnage principal Rand.
Je le comparerai à Clint Eastwood.
Il ne faut pas oublier que Salter à fait la guerre! ce qui dénote une écriture, quelquefois dure ,violente mais toujours avec une belle humanité derrière
Les exploits de ses héros dépassent le cadre de l'alpinisme! Il y a un thème récurent :comment devenir un homme.
" En se surpassant, en risquant sa vie en poussant ses limites jusqu'à l'extrême."
Rand part des Etats Unis pour la France à la recherche des monts culminants difficiles d'accès dans les hautes Alpes
, ou la mort est souvent au rendez vous (le Mont Blanc , les Drus ,La WalkerETC ...)
Rand c'est la pulsation même de la vie, c'est un taureau tout encorné de délicatesse ,il ne s'embarrasse pas
de futilité . Avec son ami Jack Cabot va se nouer une amitiè indéfectible !
Tous deux ont les mêmes rêves les pics qui se trouvent à Chamonix .
Je ne peux pas vous dire plus , je dévoilerai les choses les plus belles , ces ascensions impossible, ils deviennent des fous de la montagne , passent des nuits sur des minuscules surplombs de la facade, et j'en passe des bonnes et des meilleures.
J'ai trouvé Rand plus renfermé que Cabot ; lui est plus jovial, plus costaud mais pas si déterminé que Rand d'aller aux bouts de ses forces .
Les exploits de Rand et ses coéquipiers commencent à être connus.
Rand la publicité il s'en fou! même si les journalistes lui demandent :
--"avezvous l'impression d'être un héros ?"
lui répond-- "un héros ? pas du tout. ça n'a pas été un acte d'héroisme . Plutôtune dette que j'avais envers la montagne "

Cette superbe histoire séduira les fous de montagne et les autres lecteurs,car il ya aussi le cotê affectif
amoureux, sensuel, des hommes qui veulent se raccrocher à la vie! Chacun trouvera sa propre réponse pour sortir de sa solitude.
De plus il y a des passages ou votre coeur palpitera plus vite ,vous verrez surtout vers la fin .ou Salter à le don de nous scotcher, à ce qu'il va se passer avec Rand et .....Chuttttttt!!!!!!!!

Le hic , c'est surtout la fin!! ou j'ai eu du mal à la concevoir
comme telle.
Mais en le relisant j'ai trouvé qu"elle était pleine d'espoir ,
Au contraire à présent j'ai compris ! il faut ,il faut se cramponner , ne pas avoir peur! et en définitive c'est beau!( petites larmes !!!)
je lirais d'autres livres de cet auteur sur §

Allez chaussez vous de vos crampons et escaladez votre PAL qui doit s'élever jusqu'au plafond
(petit sommet mais l'arrivée à la cime est radieuse)





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Cette lecture me laisse des sentiments mitigés.
D'un côté, je retrouve dans ce livre des thèmes qui me sont chers : la montagne et la passion qu'elle engendre.
D'un autre, l'auteur m'a un peu perdue en cours de route : le récit très elliptique devient un peu confus et la fin m'a déçue.
Le personnage principal, Rand, est un marginal, un peu illuminé. Il fuit un monde dans lequel il ne trouve pas sa place, il fuit les gens qu'il ne comprend pas ou qui ne le comprennent pas. Il quitte la Californie pour aller grimper à Chamonix, où il fait différentes rencontres et vit des expériences variées.
Certaines ascensions sont merveilleusement décrites, avec beaucoup de réalisme et le roman m'aurait vraiment plu s'il n'y avait pas autant de zones d'ombre : trop d'ellipses tue l'ellipse et l'ensemble est trop décousu à mon goût pour que je m'attache aux personnages et que je me laisse emporter.
Je n'ai rien contre un peu de mystère, mais là, je suis restée sur ma faim et n'ai pas senti le grand élan que l'on peut trouver par exemple chez Frison-Roche.
Certains aspects de l'alpinisme sont très bien rendus, en particulier le fait que le grimpeur oublie tout pendant son ascension, ce qui le met dans un état second et développe parfois un sentiment de toute puissance qui explique l'addiction forte que cette activité peut engendrer. Et qui explique la passion de Rand.
À la fin du roman, sa dernière petite amie dit à Rand : "J'ai besoin de quelqu'un en qui je puisse avoir confiance. [...] Besoin d'éprouver quelque chose. Mais avec toi, on a un peu l'impression d'être suspendu dans le vide." Voilà qui rejoint parfaitement mon ressenti lors de cette lecture : je n'ai rien contre le fait d'être suspendue dans le vide, à condition d'avoir de temps à autre une personne ou une chose à laquelle me raccrocher.
Voilà ce qui m'a manqué : quelques prises.
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critiques presse (2)
LaLibreBelgique
26 août 2014
Rechercher l’amour et buter sur l’insignifiance, selon James Salter.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeSoir
26 août 2014
A bientôt 90 ans, l’écrivain américain donne son meilleur roman.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (104) Voir plus Ajouter une citation
Chamonix était autrefois une ville que rien n'avait encore profanée. Bien qu'aujourd'hui elle soit soumise à la loi de la foule et du béton, elle a conservé certains traits de caractère -- ses rues étroites et tortueuses, ses granges massives, ses murs épais qu'on laisse s'ébouler -- témoins d'un passé révolu. Elle est située au creux d'une profonde échancrure en forme de V , la vallée de l' Arve, une rivière tumultueuse dont la poussière de roche qu'elle charrie rend les eaux laiteuses et qui traverse l'agglomération dominée par les contreforts du mont Blanc et ses glaciers.
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Il n' avait pas prété attention à ce qu'il y avait devant luimais plus il avancait,plus il avait conscience d'une présence dans le ciel.Il l'a sentaitcomme on devine la mer à des kilomètres de distance;
Il était trop chargé-le piolet,les crampons,son sac de couchage , cinq jours de vivres. Chaque kilo comptaitmais tout était indispensable.......................................................Enfin il s'arrêta et leva la tête.
Le pilier culminant des Grandes Jorasses,tout noir entre les plaques de neige qui l'enserrent, dressait presque d'un seul tenant sa masse à l'assaut du ciel.
Le soleil en illuminait le socle.Plus haut,il était presque noir.
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Soudain, Love, qui avait oublié toute idée de danger, partit en glissade. Ses jambes se dérobèrent et il se mit à prendre de la vitesse.
- Ton piolet ! Plante ! Plante !
Incapable de faire le moindre geste pour essayer d'enrayer la glissade, il dévalait la pente de plus en plus vite avec des soubresauts et des rebonds de pantin désarticulé. Plus bas, heureusement, la neige était molle et il finit par s'immobiliser. Il resta allongé dans la neige sans bouger. De petits glaçons s'étaient formés dans sa barbe. Ses phalanges étaient à vif.
Rand le rejoignit en toute hâte.
- Tu ne m'as pas entendu ?
Love leva les yeux vers lui.
- Oh si, je t'ai entendu. Je t'ai entendu. Et je me suis dit : c'est un ami.
- Quoi ?
- Un grand, un très grand ami.
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Le ciel pâlit et quelques secondes plus tard, menaçant et proche, le tonnerre éclata comme un roulement d’artillerie. Rand avait l’impression de se lancer à la bataille, de traverser des frontières, de s’enfoncer dans des champs détrempés tapis sous des nappes de brume. C’était l’été. Les rivières étaient glauques. On entrevoyait au passage des ponts, des granges, des cours jonchées de caisses où s’entassaient des bouteilles vides et parfois, fugitivement, des montagnes dans une déchirure de nuages. Il ne parlait pas français. Ces petites agglomérations pelotonnées sur elles-mêmes avec leurs boutiques aux enseignes bizarres lui paraissaient dérisoires et, en même temps, il avait envie de les connaître.
Il commençait à y avoir de la circulation. Les phares des voitures étaient d’un jaune sulfureux. La pluie avait cessé mais les montagnes étaient cachées derrière une sorte de fumée. C’était comme si le décor avait été mis en place. Soudain, à Sallanches, la vallée s’élargit. Tout au fond, vision surprenante, le géant de l’Europe, le mont Blanc se dressait à l’improviste, auréolé de lumière.
Plus grand qu’on ne pouvait l’imaginer et, vu de près, encapé de neige. Cette première et grandiose image devait bouleverser la vie de Rand. La montagne l’aimantait, elle s’élevait avec une lenteur infinie comme une vague prête à l’engloutir. Rien ne pouvait lui résister, rien ne pouvait lui survivre. Dans la foule des aérogares, dans les villes traversées, sous la pluie, il traînait avec lui des rêves et des espérances qui, pour être vagues, n’en étaient pas moins exaltants. Il sommeillait avec eux comme on dort sur ses valises, abruti par le voyage, et, brusquement, les nuages s’étaient défaits, dévoilant dans une lumière rayonnante le symbole de tout ce qui le hantait. Son cœur battait sur un rythme étrangement insistant comme s’il était en fuite, comme s’il avait commis un crime.
Ils arrivèrent à Chamonix dans la soirée. Le silence régnait sur la place devant la gare. Le ciel était encore lumineux. Rand descendit du car. Bien que l’on fût à la mi-juin, il faisait frisquet. Les deux autres voyageurs montèrent dans un taxi pour se faire conduire à l’hôtel. Rand se retrouva seul. La ville était visiblement déserte. Il avait l’impression bizarre — c’était presque un avertissement — d’être en un lieu familier et il jeta un coup d’œil autour de lui comme à la recherche d’un détail qui lui confirmerait ce sentiment de déjà-vu. Les hôtels qui faisaient face à la gare avaient l’air d’être fermés. L’entrée de l’un d’eux était éclairée. Un chien qui gambadait sur un toit surbaissé le regarda. Les derniers rayons du soleil caressaient la cime des arbres.
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Ce qu'il éprouvait, allongé sur son bat-flanc, allait au-delà de la détente corporelle. C'était quelque chose de plus profond encore - la pulsation même de la vie. Une joie triomphante, chaleur et bien-être, l'envahissait. Ces choses-là, ça ne s'achète pas. Son souffle était régulier. La pluie tombait. Non, ces choses-là, rien ne peut les remplacer.
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