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sur 1559 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un livre émouvant et parfois drôle malgré la tragédie qu'il traverse. La voix de Montsé, mère de Lydie Salvayre et celle de Bernanos s'entrelacent pour faire partager ce que fut la douleur et l'horreur de ces années 1936 et 1937 durant la guerre civile espagnole.
Lydie Salvayre se met au service de sa mère en lui permettant de libérer ce qu'elle a enfoui depuis son mariage, de retrouver une parole libre, de revivre la beauté, la poésie, l'élan impétueux de vie qu'elle a éprouvé durant quelques jours à Lerida quand elle suit son frère Josep qui embrasse avec fougue les idées libertaires. Court moment suivi des exactions des forces de mort qui briseront les rêves et ramèneront à l'immobilisme antérieur que beaucoup préfèrent.
En retranscrivant le « fragnol » (mélange de français et d'espagnol) que parle sa mère, Lydie Salvayre irrigue ce livre d'un surplus de vie et d'une jubilation qui permet de contrer la mort qui domine ces années où l'on voit les déchirements au sein d'une même famille, les haines, les soupçons au sein du village où vit Montsé microcosme de ce qui se passe à l'échelle du pays.

p 82 « Depuis que ma mère souffre de troubles mnésiques, elle éprouve un réel plaisir à prononcer les mots grossiers qu'elle s'est abstenue de formuler pendant plus de soixante-dix ans, manifestation fréquente chez ce type de patients, a expliqué son médecin, notamment chez des personnes qui reçurent dans leur jeunesse une éducation des plus strictes et pour lesquelles la maladie a permis d'ouvrir les portes blindées de la censure.
(…) Elle qui s'était tant évertuée, depuis son arrivée en France, à corriger son accent espagnol, à parler un langage châtié et à soigner sa mise (….) elle envoie valser dans ses vieux jours les petites conventions, langagières et autres.

Oui, elle les envoie valser comme elle l'a fait en Juillet 1936. Ce moment qu'elle a occulté toute sa vie, sans doute pour « pas pleurer » est le seul dont elle se souvient dans sa vieillesse.

Je ne peux résister à l'envie de citer ce que Marie-Hélène Lafon a dit à Lydie Salvayre lors de leur passage à La grande librairie le 30 octobre :
« « La langue de votre livre et la mienne sont travaillées, ensemencée, travaillées au corps par une autre langue, il y a des résurgences, la langue que je tente d'écrire est travaillée en-dessous par des expressions entendues qui fomentent des coups d'état sous la peau de la langue. Et cette langue-là (le fragnol) fait douceur et joie entre la mère et la fille. » Quel bel hommage !!

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L'hommage maternel : de nombreux écrivains se livrent à cet exercice à la fois intime, parfois impudique mais le plus souvent émouvant pour le lecteur, quelque soit le cadre de cette relation complexe entre mère et fils ou mère et fille. Lydie Salvayre ajoute à la liste ce récit d'une période particulière de l'histoire de Montse, adolescente isolée d'une Espagne rurale et engoncée dans les carcans de la tradition, alors que la guerre civile éclate. Les chemins de la liberté que dévoilent la révolution sont pavés de cadavres et le revers de la médaille est bien sombre. Les familles se déchirent, tandis que les alliances changent la donne. Il est peu probable que Montse ait eu conscience alors des enjeux de la bataille. Les confidences que reçoit l'auteur alors que l'âge et la maladie ont altéré sa façon d'être au monde, mais pas sa mémoire ancienne , sont la trame du récit. En miroir de l'inconscience de cette jeunesse prête à en découdre quels que soient les sacrifices nécessaires, un texte de Bernanos, l'écrivain catholique, révolté, indigné par l'attitude des responsables religieux qui encouragent et bénissent les massacres aveugles, sur de simples suspicions de manquement à la foi, prétexte pour une dictature ignoble.

L'admiration a succédé à la honte, honte de cette mère qui parlait le fragnol, une sorte de novlangue métisse, constellée de néologisme que les hispanisants sauront décrypter, admiration lorsque l'auteur prend conscience de la richesse et de la force dramatique de cette période historique qu'a vécu sa mère.

C'est un très bel hommage rendu, un magnifique témoignage d'amour filial.

Une seule réserve, personnelle, qui pourra s'étendre à tous ceux pour qui l'espagnol est une langue hermétique : autant les néologisme peuvent être évocateurs de mots qu'il n'est pas utile de connaître , autant les phrases entières et non traduites peuvent donner l'impression de passer à côté de quelque chose.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Lydie Salvayre nous raconte une belle histoire, celle de sa mère qui a vu sa vie changer durant l'été 36. Elle reproduit de façon efficace et passionnante les camps rivaux de l'époque, les anarchistes, rouges noirs, les rouges staliniens qui rêve de reproduire le modèle soviétique, les deux se détestant, n'hésitant pas à tuer des prêtres et remettant en cause le catholicisme hyper-présent.
En face, on voit la montée en puissance de la réaction fasciste aux ordres de Franco, qui massacre tous les prétendus communistes. Ils font régner la terreur en débarquant chez les gens dans la nuit emmenant tous ceux qu'ils suspectent et les abattant ensuite comme des chiens.
Bernanos est arrivé à Majorque pour décrire les exactions des communistes mais ce qu'il voit, arrestations en masse, exécutions à tout va, le révolte. Lui, le catholique fervent, il hésite et décide finalement de raconter toutes les exactions, ce qu'il va consigner dans « les grands cimetières sous la lune » s'attirant ainsi l'opprobre des bien pensants.
Au village, on assiste à une reproduction à l'échelle microscopique, de la haine, la suspicion, la paranoïa et des crimes de chaque famille, avec les conflits et les jalousies de l'enfance qui s'exacerbent et s'enflamment selon les partis pris de chacun.
D'un côté la violence et de l'autre l'amour de Montsé pour celui que ses filles ont surnommé dans leur enfance André Malraux et qui se verra obligée d'épouser le fils adoptif du propriétaire, Diego, ennemi juré de Josep le beau gosse attisant encore la colère de celui-ci.
Les personnalités se révèlent au fur et à mesure de ce récit, où l'auteure fait parler sa mère dans une langue qu'elle appelle le Fragnol, mélange de Français et d'Espagnol, car Montsé, du fait de sa maladie a tout oublié de sa vie sauf deux années, et elle ne maîtrise plus le langage, quand un mot ne vient pas elle francise le mot espagnol, mélange les grammaires, ce qui donne des tournures drôles, des néologismes qui atténuent la violence des évènements. Et cette langue est très belle, agrémentée de gros mots, ou de mots crus pour dire tout ce qui a été autocensuré par l'éducation.
Les belles théories toujours nous enflamment pour être dévoyées, et conduire à la désillusion dès que la lucidité fait prendre conscience de l'ivresse des mots, des phrases apprises sous l'effet de l'endoctrinement. C'est le premier roman de Lydie Salvayre que je lis. Certes, « la compagnie des spectres » est dans ma PAL depuis longtemps, mais je n'étais pas trop tentée, et j'avoue que « Pas pleurer » m'a donné envie de mieux connaître cette auteure.
Un bémol, quand même, je regrette que l'auteure n'ait pas traduit les phrases en espagnol, on se sent un peu frustré. Pour le Fragnol, je n'ai pas eu de problème grâce aux souvenirs de latin et aussi au « Franpor » ou le « Profran » (c'est moins joli que Fragnol !!) quand mon mari francise parfois un mot portugais, ne trouvant pas le mot français exact, suffisamment précis.

Note : 8,2


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Montserrat est une vieille dame qui a presque tout oublié de sa vie, à mesure qu'Alzheimer grignote ses souvenirs. L'une des rares choses qu'elle n'a pas oublié, c'est ce fameux été de l'année 1936, quand l'Espagne commençait à se fragmenter et à s'affronter de toute part, et qu'elle s'est sentie vivante pour la première fois. Et c'est là l'histoire qu'elle raconte à sa fille, en "fragnol" : la misère, les traditions séculaires, l'humiliation de sa mère, la révolte de son frère, le départ vers la grande ville…
Bernanos, lui, ce même été, parcourt l'île de Palma de Majorque, notant dans ses carnets toute la folie des franquistes qui éliminent à tour de bras ceux qui leur paraissent suspects (et il y en beaucoup) sous la très bienveillante complaisance du clergé catholique. Ces notes seront à l'origine de son livre "Les Grands cimetière sous la lune".


La guerre d'Espagne… Rétrospectivement, je me dis que j'en connais peu à son sujet, alors qu'elle est à l'origine de l'exode de ma famille. Mon grand-père faisait partie de ces gens qui, comme la famille de Montse, n'étaient pas loin de crever la dalle sans espoir d'amélioration de leur situation. A la révolte et à la guerre, il a préféré l'émigration, mais ça, c'est une autre histoire.

J'ai beaucoup aimé ce livre de Lydie Salvaire, et pour plusieurs raisons. D'abord, parce qu'elle choisit de mettre en scène toute la complexité des parties prenantes de ces évènements dans un petit village espagnol. Tous les mouvements y sont représentés et s'affrontent, mettant au grand jour les grandes petitesses de la nature humaine : lâcheté, cruauté, vengeance... franquisme et communisme atteignant leur point critique dans l'affrontement entre le frère de Montse et son mari. La grande histoire nous est donc contée au travers de la petite, celle de ce personnage principal qui raconte à sa fille ce qu'il lui reste de ses souvenirs. J'ai également aimé la neutralité de l'auteur dans ce conflit : elle ne soutient ni les uns ni les autres, mais explique leur origine, et dénonce autant les exactions des uns que celles des autres. Les récits que l'on pourrait croire opposés de Montse et de Bernanos, que lit le narrateur, sont finalement très proches dans leurs contenus, alors qu'ils s'intéressent à des partis opposés qui se passent à des endroits différents. C'est la subjectivité qui change.
Pas pleurer est un livre à la fois drôle et émouvant, aussi bien dans son histoire que dans la façon dont elle est écrite. J'y ai trouvé un coté très espagnol, dans le "machisme" des hommes, leur fierté qui tend à l'orgueil ou la morgue, dans l'excès des discours et des comportements, une espèce d'excentricité que l'on retrouve dans les films d'Almodovar par exemple. J'ai été enchantée par le "fragnol", ce langage que Montse parle, mélange très imagé de français et d'espagnol. le texte est émaillé de nombreux slogans ou expressions espagnoles non traduites. Mon espagnol scolaire remonte à loin, mais je n'ai pas eu de mal à les comprendre. La plupart du temps, les mots espagnols utilisés sont proches de mots français, et les expressions plus typiques sont reprises en français.

Enfin, ce livre m'a été offert par une amie proche. Comme ça, pas pour une occasion particulière, juste pour le plaisir de me faire plaisir. Alors forcément, avant même de l'ouvrir, je l'aimais presque déjà…
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"Yo la revolución me la pongo en el culo!".

...proclame le père de Josep et Montse, car les idées libertaires des plus jeunes affolent leurs ainés, enchainés à leurs modestes parcelles de terres desséchées qui les font vivre comme des bêtes de somme depuis des générations.

En 1936, l'Espagne est au bord du gouffre de la guerre civile. Quand les espoirs révolutionnaires fleurissent dans les campagnes et chez les ouvriers, l'épuration meurtrière effectuée par la droite conservatrice, nouvelle Terreur bénie par le clergé, décime les familles en coupe réglée.
Bernanos, fervent catholique, y assiste, scandalisé, et la jeune Montse y prend part pour un été avec l'enthousiasme d'une liberté possible.

Telle une conversation, retrouvant ses souvenirs de jeune fille, une mère âgée raconte à sa fille les moments forts et désastreux d'une jeunesse dans le chaos de l'Espagne Franquiste, avec une diction fleurie, colorée et insolite de deux langues qui se mêlent. En dépit du contexte, c'est vivant, alerte, humoristique, ça met le lecteur au coeur des faits avec une liberté de ton rafraichissante. On approche en fantaisie de l'expression" parler le français comme une v...espagnole".

Au sein même des familles, la fracture idéologique dressera les hommes les uns contre les autres et elles en paieront le prix par la mort ou l'exil. En parallèle du rappel nécessaire des circonstances de la chute de la République et de la "croisade" de la dictature, c'est aussi un cours édifiant concernant le petit manuel du fascisme, avec épuration nationale et délateurs patriotiques, instruments de la volonté de Dieu contre les forces du Mal communiste.

Deux visions d'une même histoire de haine et d'horreurs perpétrées par les deux camps.
Edifiant!

Bonne pioche, ce Goncourt!
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C'est dense, intense, vif, incisif.
Le style est souvent parlé, avec des mots franco-espagnols, interrompu, rapide.
La violence alterne avec l'humour dans ce savant mélange de la Grande et de la Petite Histoire. Celle de la guerre civile en Espagne, celle de Montserrat, la mère de l'auteur.
On apprend tout sur cette éprouvante période, particulièrement sur l'année 1936.
C'est dur, précis, très renseigné, en particulier grâce aux écrits témoignages de Georges Bernanos.
Ce livre est un magnifique hommage à sa mère, à sa famille, à l'Espagne.
On sent que toute l'histoire familiale vibre encore intensément chez Lydie Salvayre
Même le titre « Pas pleurer » est beau, sobre et parlant
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La littérature a souvent exploré la guerre civile espagnole. Fille d'exilés républicains ayant fui l'Espagne pendant la guerre civile, Lydie Salvayre choisit de se pencher sur cet événement majeur, en s'inspirant de son histoire familiale, pour écrire « Pas pleurer », récompensé par le Goncourt 2014. Née en France plusieurs années après la guerre, l'image qu'elle a de cette guerre tient essentiellement au témoignage de sa mère, devenue très âgée et à la mémoire défaillante, mais qu'elle écoute régulièrement, et à celui de l'écrivain Georges Bernanos qu'elle découvre dans sa lecture des « Grands cimetières sous la lune », publié en 1938.

Montserrat Monclus Arjona avait quinze ans en 1936. Elle raconte à sa fille, dans un heureux mélange de français et d'espagnol, les évènements de cette époque où souffle un vent de liberté en Espagne. Elle ne se souvient pas de grand de chose, sauf des événements de l'été 1936 où elle a découvert une certaine liberté et l'amour avec un jeune poète français. A l'enthousiasme de l'été 1936 va succéder l'arrivée de la dictature franquiste entraînant une guerre civile, l'assassinat de son frère et un départ dans la clandestinité vers la France pour fuir un pays à feu et à sang.
"J'ai le sentiment que l'heure est venue pour moi de tirer de l'ombre ces événements d'Espagne que j'avais relégués dans un coin de ma tête pour mieux me dérober sans doute aux questionnements qu'ils risquaient de lever."

Parallèlement, l'auteure s'intéresse au livre de Bernanos qui a découvert la violence aveugle et les exactions, et qui décrit, dans un récit implacable, les horreurs commises avec la complicité de l'Eglise, pendant la Guerre d'Espagne.

Dans un même récit, Lydia Sylvaire fait ainsi cohabiter deux visions, deux expériences, d'une même histoire et oscille sans cesse entre le genre du journal intime, où à l'image de sa mère elle fait un récit chargé d'émotion, et celui du roman historique. Cette alternance des voix permet de suivre facilement la progression des évènements et accroit l'indignation du lecteur devant tant de violence gratuite. Un beau Goncourt !
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Je dois dire que j'ai été fascinée d'emblée: dés les premières pages, on ressent une émotion vive, une vraie empathie pour cet acte d'amour filial, digne et beau, "la conversation" ou le don d'une fille à sa mére âgée, un clin d'oeil, tendre, admiratif, celui qui raconte la fiévre de cet été 1936 dans la vie de sa mére" cet été radieux que j'ai mis en sûreté dans ces lignes puisque les livres sont aussi faits pour cela "....
"Pas pleurer " raconte le destin de Montse, bouleversé par la guerre civile.
Cet ouvrage marque aussi l'engagement d'un écrivain qui met en exergue , salue celui de Bernanos osant écrire " les grands cimetières sous la lune" aprés avoir découvert la violence sans nom perpétrée par les " nationales", les franquistes à l'encontre des républicains, ces " mauvais pauvres"!
C'est une histoire de famille contée dans un mélange de français et d'espagnol partiqué par Montse, cette mére exilée fuyant les phalangistes pour un village du sud de la France, son bébé sur le dos....nous sommes en 1939. Trois ans plus tôt à l'été 36 , Montse, âgée de 15 ans, est humiliée par le grand bourgeois qui, cherchant une bonne, trouve à cette candidate l'air "bien modeste".....Elle s'emballe alors pour les idées anarchistes de son frére, découvre une jeunesse libre, trouve l'amour dans les bras d'un français....
Commen nait- on femme dans une famille pauvre de paysans espagnols au coeur de ces affrontements entre les extrémistes de droite et de gauche?
Comment entre t- on debout dans le vent de l'histoire? Chaque scène de ce roman familial le démontre, sans affectation.
Cette fresque fort utile que l'on ne lâche pas, à la fois légère et violente, brutale et fine nous rappelle avec acuité la réalité des pages sombres d'une histoire récente, les naïvetés de la jeunesse, ses utopies, ses violences ...
Un bien beau prix Goncourt, traversé par l'émotion , la dignité , la tendresse mêlés à une joyeuse ironie et à une distance qui donnent le ton!l
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C'est le premier livre de Lydie Salvayre que je lis.
Elle a une écriture bien particulière avec des arrêts soudains au milieu d'une phrase ou d'un mot, des apartés, qui donnent vie à son récit.
Mais une fois habituée ( rapidement, je vous rassure ) c'est avec délice que j'ai plongé dedans ( l'écriture, bien entendu ).
Les personnages sont puissants, orgueilleux, passionnés.
Le seul reproche que je peux faire, c'est l'emploi récurrent de l'espagnol, langue que je ne comprends pas.
Quant à la révolution libertaire de 1936 en Espagne, j'en avais bien sûr entendu parler, mais je ne m'y étais pas particulièrement intéressée.
A travers les souvenirs bien vifs de la mère, complétés par les détails donnés par la fille, j'ai appris beaucoup de choses.
En particulier le nombre conséquent des factions en lice, les horreurs commises par celles-ci, l'anarchie qui régnait dans le pays, les bouleversements subis par la population etc.
Bernanos lui-même, pourtant fervent catholique, s'est insurgé contre les méthodes utilisées par l'Eglise espagnole. Il les a d'ailleurs dénoncées dans un livre : « Grands cimetières sous la lune ». Je ne crois pas avoir le courage de lire ce livre un jour.
Le livre ne fait que 279 pages, mais ces pages sont pleines à la fois de joies et de peines.
En souvenir des souffrances endurées par le peuple, il vaut la peine d'être lu.
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"La morale s'était mise aux ordres du désir"
D'une écriture échevelée,Lydie Salvayre met en regard la voix de Montse, sa mère,dont le seul souvenir de sa vie reste l'expérience libertaire qu'elle a vécut à Barcelone en 1936,et le témoignage froid de Bernanos, nationaliste dont l'engagement vascille. Tour à tour drôle et tragique. Profondément actuel. Une pépite!

21/09/2014
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