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EAN : 9782362290374
58 pages
Editions Bruno Doucey (17/01/2013)
3.65/5   10 notes
Résumé :
"Il faut quelqu'un pour mourir. Et quelqu'un pour regarder mourir. Deux présences au bord du monde. Une fleur, un vase. Un regard pour celui qui part, un regard pour celui qui veille. Ce don des larmes retenues, tissé dès le premier souffle entre la mère et l'enfant, laisse fléchir le monde doucement dans sa sagesse."

Auteur de 24 recueils de poèmes, de 15 romans ou essais publiés aux éditions Gallimard, Flammarion ou Grasset ainsi que de scénarios de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
« Pourquoi sommes nous devenus des illettrés de la mort ? » , tel est la question que pose Dominique Sampiero dans le passage du souffle dans la petite éternité d'air qu'il nous offre ?
Pourquoi claquemurer notre parole ? Pourquoi est il difficile de parler de l'instant de nos séparations ? Lorsque nous devons lâcher le filin de la barque, lorsque d'une rive à l'autre notre amour fait le pont, parler de mort, c'est parler de Nuit, ce n'est pas épouser les ombres, ce n'est pas faire un pacte avec la mort, parler de Nuit, ce n'est pas refuser le prochain jour, c'est prendre contre son corps l'instant pénétrant de la dernière heure dans la chaleur de la vie.
« Nuit procure des lampes aux eaux dormantes »,
« Nuit est un fer qu'on forge les yeux fermés ».
Nuit cille, vacille, la nuit tourne la boucle des jours. La Nuit donne sa valeur au jour.
« Nuit fait son drap autour des corps ».
Il faut songer à parler Nuit, comme nous devons apprendre à rêver chaque journée.
La mort est devenu notre plus grand tabou de langage.
Pourtant qui peut la nier ? Mutiques aux yeux ouverts nous ignorons l'éternité de notre amour.
«  Pour écrire un seul vers Il faut encore avoir été auprès de mourants, être resté assis auprès de morts, dans la chambre, avec la fenêtre ouverte et les bruits qui venaient par à-coups » nous a appris Rainer Maria Rilke,
Oui comme « la nuit est profonde au regard du jour ».
« Que chacun porte sa nuit et il n'y aura plus d'aveuglement » «  Regarder l'autre pour la première fois ». « Douter de cette parole, c'est douter du voyage ».
Nous avons perdu l'appétit de nos voyages, nous oublions la lumière du jour, de Nuit, nuus avons peur, nous sommes plus démuni que le premier homme au fond de sa caverne, de sa peur il en a fait une mythologie, que ferons nous de notre peur ?
Alors écrire pour comprendre, pour voir plus loin, pour comprendre qu'on ne pleure que d'être celui qui reste lorsque l'autre nous quitte.
Nous avons un vilaine habitude nous voulons toujours habiller la mort, «  habillés ceux qui sont nus » comme écrivait Pirandello, nous parons la mort d'un linceul auquel nous donnons le poids de nos Vérités, alors que nous sommes incapables de prendre a vie à bras le corps.
La Poésie est dans chaque interstice de la Vie. Elle connaît tous les passages, elle peut nos faire franchir. Voyager, partir et revenir. C'est un cycle, une ronde, comme l'histoire de tout le monde.
Merci à Dominique Sampiero pour ces belles confidences.

Astrid Shriqui Garain
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Effleurer l'énigme du deuil

De petites phrases en petits paragraphes finement ciselés, Dominique Sampiero scrute l'acceptation de la mort de l'être aimée et l'affleurement du deuil.
Entre silence apaisé, mystère de l'altérité et angoisse de l'absence, ces textes poétiques nous touchent aussi par cette mélancolie pleine d'amour pour l'être aimée qui s'en va, comme une rupture contrainte mais acceptée… le deuil des mots qu'on ne pourra plus lui dire.
Lien : http://xg-melanges.tumblr.co..
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tenter de percer le mystère de celui qui part et le désarrois de celui qui reste...sampiero s'aventure à nous parler de la mort et du deuil à travers un court récit poétique, des pistes nous sont ouvertes pour tenter de comprendre ce passage incontournable que nous connaitrons tous...mais l'énigme reste entière et chacun de nous porte le deuil comme il le peut selon sa sensibilité...Un beau livre.
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Comment parler de la mort et peut-être l'apprivoiser sans avoir peur d'elle, ni de ce qu'elle nous retire, en pensant à ce qu'elle ajoute à tout ce qui manque ?
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Dans un dernier rameau de soupir, tombé de la bouche comme un pétale du vase, quelque chose ou quelqu'un s’éloigne dont on ne sait rien, agitant dans l'air un tourbillon de silence qui soulève du vide et la lumière dans la chambre, sans un bruit. Celui qui meurt rejoint tous les savoirs. Et plus encore. De l'être à profusion caché sous ses paupières lui ôte toute envie d'ouvrir les yeux à nouveau.
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NUIT …


Extrait 7

Nuit est mouvement
qu’on fixe dans l’élan
de la récolte
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La douleur parle
à la nuit
qui s'est enfouie
en elle
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celui qui meurt offre le feu de la stupeur à celui qui reste. l'énigme de sa vie comme une porte ouverte.
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Video de Dominique Sampiero (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Dominique Sampiero
Jacques Bonnaffé lit "Lap remière tarte", texte extrait du livre de Dominique Sampiero, Territoire du papillon, à paraître aux Éditions Alphabet de l'espace le 11 janvier 2010, un livre-dvd avec aussi Élodie Guizard.
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