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San Antonio tome 48 sur 175
EAN : 9782266252638
224 pages
Pocket (27/11/2014)
3.9/5   72 notes
Résumé :
Avez-vous déjà vu un personnage obèse, cradingue, vinasseux et violacé, en pantoufles, maillot de corps gris (mais qui fut blanc jadis), portant un pantalon de coutil rapiécé, affublé d'un véritable sombrero mexicain se prélasser dans les fauteuils du Boeing Paris - Tokyo ? Assurément non !
Pour se délecter d'une pareille situation, il faut avoir lu FLEUR DE NAVE VINAIGRETTE.
Au passage : Savez-vous comment se traduit « Fleur de nave » en japonais ?>Voir plus
Que lire après Fleur de nave vinaigretteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Une sombre histoire d'achat de cachous raté et voilà Hector, le cousin de San-Antonio, en disgrâce avec son vénérable chef. Il finira par démissionner, usé par une longue carrière de fonctionnaire… et s'associera avec Pinaud, lui-même démissionnaire de la maison Royco depuis peu. L'agence de détectives privés la Pinaudère Agency Limited est née : recherches de toute nature, adultère, filature… Une affaire qui marche ! Aussi Mme Helder confie-t-elle à nos compères, une mission de la plus haute importance : elle soupçonne son mari d'entretenir une relation amoureuse avec une jeune asiatique…
Une jeune asiatique qui se fait dessouder devant le domicile de Béru. Au même moment, l'ambassade du Japon est en feu…

Lui, vous le connaissez… Je veux dire notre commissaire préféré, vous le connaissez, n'est-ce pas ? Il ne lui en faut pas plus pour s'embarquer sur le même vol que le présumé assassin ; destination, le Japon.

« Fleur de nave vinaigrette », autrement dit Bé-Rhu-Rié en japonais, paru en 1962 annonce bien ce qui va suivre dans quelques volumes ; c'est du bon, du très bon ! Les ingrédients de l'excellence se mettent en place : Béru omniprésent, un zeste de Pinaud, une intrigue simple mais efficace, des calembours à toutes les pages (même des mauvais), des énumérations fantaisistes (même trop nombreuses et un peu longues comme celle au sujet du grand magasin japonais), un enrichissement (même sommaire) du Kâma-Sûtra du commissaire, quelques notes en bas de page… Une prise à témoin régulière du lecteur, quand ce n'est pas une prise à partie…
Bref, en ce début 1962 Frédéric Dard commence à stabiliser la recette qui fera les excellents bouquins de la fin des années 60.
Divertissant !
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Quel plaisir de se replonger dans un San Antonio §

Suite à un repas de famille, avec le cousin Hector, fonctionnaire zélé (quoique) en froid avec sa hiérarchie, quelques mois plus tard, voici toute la fine équipe plongée dans un voyage délirant au Japon, à la recherche d'on ne sait pas trop quoi, finalement. Alors que Pinaud a disparu.

Du grand art, une langue revisitée, réinventée, riche, mais partie avec cet auteur.

On y apprend au passage que dans les années soixante, on ne faisait pas Paris - Tokyo en vol direct, mais avec quelques escales qui aujourd'hui seraient bien délicates, dans des pays devenus pas très fréquentables.

Heureusement, tout est bien qui finit bien, et Béru est promu inspecteur principal !
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Alors que San-A dine avec son cousin Hector, celui-ci ne veut plus être fonctionnaire à cause d'une bourde qu'il a commis e envers son patron, il s'est trompé de boite de cachous. Il se demande ce qu'il va bien pouvoir faire de sa vie. Pour lui remonter le moral, San-Antonio l'invite à écluser un ballon de rouge dans le bar de Pinaud, qui lui, a quitté la police pour se mettre à son compte.

La rencontre entre Pinaud et Hector va s'avérer déterminante pour la suite de l'histoire puisqu'ils fondent une société privée de détectives, la Pinaudère Agency Limited. Les deux loustics avaient la charge de suivre un mari volage du nom de Helder, mais voilà que quelques jours plus tard, quand San-Antonio rentre de voyage, Pinaud accourt en lui révélant que Hector a disparu !

San-Antonio y croit moyen et dit à Pinaud de suivre la trace d'Hector en filochant son client. Mais bientôt c'est Pinaud qui disparait à son tour, San-Antonio s'en inquiète auprès de Bérurier et les deux, sans trop savoir comment mais brodé de fil en aiguille à l'aide du Vieux, se retrouvent dans un avion, direction le Japon !

J'ai bien aimé cette aventure qui se déroule au pays du soleil levant. Encore une fois, le duo Bérurier-San-Antonio fait des émules. J'ai fort apprécié les frasques des deux acolytes qui ne manquent pas de pimenter leur voyage de saké et autres plaisirs kamasutraliens. La fin est un tantinet tiré par les cheveux mais vaut largement le coup d'éclat au regard du reste du livre.

Il s'avère aussi que Bé-rhû-rié en japonais signifie " fleur de nave vinaigrette", d'où le titre du livre. Ca m'a bien fait rire toutes ces chinoiseries. Cet opus est tellement excellent !
Lien : https://lecture-chronique.bl..
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48ème roman de San-Antonio publié en 1962 (dépôt légal 1er trimestre 1962).

L'histoire se déroule en grande partie au Japon en avril 1962 sur une durée de 4 jours.

Mission : San-Antonio et Bérurier se rendent au Japon pour enquêter suite à un assassinat d'une japonaise et un incendie criminel à l'ambassade du Japon à Paris.

Nous retrouvons, dans ce livre, Pinaud qui a créé une agence de détecttive avec Hector, le cousin de San-Antonio : La Pinaudère Agency Limited.
A noter dans ce livre la participation de San-Antonio et Bérurier à des orgies dont la description est encore très légère.

Deux incohérences relevées dans ce livre :

- Son cousin Hector se nomme Dère alors qu'il s'appelle Plumet dans "la vérité en salade".

- Bérurier est nommé inspecteur principal : grade qu'il portait déjà dans "A tue ... à toi".

A noter que dans mon édition un personnage (expert philatélique) s'appelle Helder en début de roman et Heller à la fin.

L'année 1962 démarre avec un très bon San-Antonio.


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J'ai eu plaisir de voir que le joyeux trio Béru,Pinuchet et SAN-A a été reformé pour cette aventure.
Encore une fois, plus que l'histoire elle-même, totalement invraisemblable, j'ai apprécié les noms propres qui émaillent l'histoire et font revivre cette époque passée : Catherine Langeais, Pauline Carton, Marcel Achard, Raimond Oliver, Jean-Jacques Gautier, Michelle Morgan, Just Fontaine
J'ai apprécié aussi la gouaille et le vocabulaire de F. Dard : rien de tel qu'un San Antonio pour se vider la tête !
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Comme chaque fois que le cousin Hector venait tortorer at-home, après le dessert, contrairement à ce que préconise une chanson de salle de garde, nous ne savions plus quoi foutre et nous nous regardions en cousins de faïence, lui et moi, pendant que Félicie, ma brave femme de mère, faisait la vaisselle.
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Comme chaque fois que le cousin Hector venait tortorer at-home (de Savoie), après le dessert, contrairement à ce que préconise une chanson de salle de garde, nous ne savions plus quoi foutre et nous nous regardions en cousins de faïence, lui et moi, pendant que Félicie, ma brave femme de mère, faisait la vaisselle. Ordinairement, j'essayais de m'esbigner en loucedé, mais M'man était si désemparée en me voyant mettre les adjas que j'avais de moins en moins le courage de l'abandonner entre les griffes d'Hector.
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Raymond Oliver explique à Catherine Langeais que, pour réussir la patte d’alligator farcie, il faut commencer par lui limer les ongles. Ensuite de quoi on pratique une incision dans le sens nord-sud, on retire l’articulation centrale, mais on ne la jette pas car elle doit cuire avec le court-bouillon. On hache menu les paupières, le foie et l’œil gauche de l’alligator (certains cuisiniers mettent aussi l’œil droit, mais c’est moins raffiné, car la plupart des alligators font de la conjonctivite) en y ajoutant du lard fumé, de la banane écrasée, de l’oignon blanc, de l’œillet d’Inde, de la feuille de nénuphar et de la graine de héros. On fourre la patte (en évitant de se la fourrer dans l’œil. On recoud avec du coton à repriser vert (le vert étant la couleur de l’alligator). Puis on met à cuire au court-bouillon ainsi qu’il a été dit plus haut. On attend seize heures quatre minutes. On retire, on égoutte, on met dans un plat de terre, on épice avec de la noix muscade, du curry, du paprika, du poivre de Cayenne (la marque Chéri-Bibi est préconisée), des clous de girofle, de la sauge, du thym, du laurier, du bleu de méthylène, du trèfle à quatre feuilles et un article de Jean-Jacques Gauthier paru depuis moins d’un mois. Lorsque la patte est bien dorée, on la retire du four. On la dresse sur un plat d’argent contrôlé, on garnit avec des nouilles fraîches et la photographie du Négus et on sert. Raymond Oliver précise que la patte d’alligator se consomme arrosée de jus d’ananas ou, à la rigueur, de Chambertin 1949, et il ajoute que si l’on ne trouve pas de patte d’alligator dans le commerce, on n’a qu’à aller au Grand Véfour où le foie gras truffé est de première !
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Je réitère ma question : une fois à la retraite, que feras-tu ?
- N'importe quoi !
- Ce sont les gens qui ne savent rien faire qui font n'importe quoi !
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Je crois que décidément j'ai le ticket-maison, me souffle-t-il en aparté. Elle vient de me dire que j'étais son genre à bloc. Elle aime les hommes gros et forts qu'ont des cicatrices et des manières brusques ; mon cas en somme.
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Vidéo de Frédéric Dard
« Cette compilation qui se voudrait anthologie complète […] a pour but de proposer aux lecteurs de revisiter l'oeuvre de l'auteur par la lorgnette des aphorismes, des fragments, des éblouissantes et percutantes réflexions qui ont traversé son esprit entre 1943 et 1987 […]. » (Préalable & remerciements)
« […] La meilleure histoire belge, je vais te la dire, c'est la plus terrifiante de toutes : « Il est une fois Scutenaire et les Belges n'en savent rien ». Et les Français non plus. (...) Il dit tout, mais par brèves giclées, Scut. Il sait la vie, la mort, l'avant, l'après (...), l'amère patrie, le surréalisme, les frites, les cons, les moeurs, les larmes et la façon dont, chez lui, il doit éteindre au rez-de-chaussée avant d'éclairer au premier pour ne pas faire sauter le compteur électrique. » (Frédéric Dard)
« le texte lapidaire est une spécialité belge. […] […] cet orpailleur de l'apophtegme reste merveilleusement méconnu […]. « J'écris, dit Scutenaire, pour des raisons qui poussent les autres à dévaliser un bureau de poste, abattre un gendarme ou son maître, détruire un ordre social. Parce que me gêne quelque chose : un dégoût ou un désir. » […] Scut le météorite a tout lu, tout vu, tout englouti et tout restitué dans un habit neuf. « J'ai quelque chose à dire et c'est très court. » Maximes en percussions et sentences en saccades sont étrillées, débarbouillés au gant de crin. Sa façon de dire merde alentour est à nulle autre pareille. […] […] Réfractaire, récalcitrant, insoumis sous toutes les latitudes, Scutenaire n'est point de ceux qu'on puisse congédier en ambassade. Dans les poussées d'angoisse, il usait, comme d'un remède à toute épreuve, des aspirines de l'humour. Elles ne le guérissaient pas mais l'apaisaient. […] » (Patrice Delbourg, les désemparés, Éditions le Castor Astral, 1996)
« Mes inscriptions sont une rivière de Californie, il faut tamiser des tonnes de sable et de gravier pour trouver quelques pépites, voire des paillettes. Remarquez, sable et gravier ne sont pas matières inutiles. » (Louis Scutenaire)
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Référence bibliographique : Louis Scutenaire, J'ai quelque chose à dire. Et c'est très court., Collection d'Inscriptions, évocations et autres textes rassemblés par Jean-Philippe Querton, Cactus Inébranlable éditions, 2021. https://cactusinebranlableeditions.com/produit/jai-quelque-chose-a-dire-et-cest-tres-court/
Image d'illustration : https://www.kobo.com/us/en/ebook/louis-scutenaire-1
Bande sonore originale : Crowander - Don't You Leave Don't You Leave by Crowander is licensed under an Attribution-NonCommercial 4.0 International License.
Site : https://freemusicarchive.org/music/crowander/from-the-piano-solo-piano/dont-you-leave
#LouisScutenaire #JAiQuelqueChoseÀDireEtCEstTrèsCourt #LittératureBelge
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