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Les nouvelles aventures de San-A... tome 1 sur 28
EAN : 9782213611761
300 pages
Fayard (19/02/2002)
3.12/5   24 notes
Résumé :
Les vacances espagnoles du commissaire San Antonio ne sont pas de tout repos. À peine assiste-t-il à une corrida dans les arènes de Puerto Banus qu'il se voit fixer un rendez-vous nocturne par le torero Joselito Ypukantybez, qui a visiblement des révélations à faire. Or, ce banderillero-là n'est autre que le frère d'Hignacio, un caïd justement coffré par San Antonio six ans auparavant. Le soir venu, c'est le cadavre de Joselito qui accueillera le commissaire... Pour... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Avant cette lecture, j'ignorais totalement que Patrice Dard avait repris le flambeau de son père pour écrire la suite des San-Antonio.
Comme la dernière aventure de ce cher commissaire que j'ai lue remonte à mon adolescence, difficile pour moi de comparer. Les spécialistes y verront sûrement des différences mais pour moi, le côté graveleux, l'humour "pipi-caca" sont toujours là. Mais bon, c'est les vacances et une fois de temps en temps, histoire de se reposer les neurones, ça se laisse lire... et c'est même parfois drôle. J'accorde donc un 5/10 car j'ai beaucoup moins aimé les réflexions politiques impromptues, qui prennent le lecteur à partie à travers la bouche du héros et qui tombent un peu comme un cheveu dans la soupe (ou plutôt dans le gaspacho).
Autre bémol très personnel : je sais que l'action se déroule en Espagne, berceau de la tauromachie, mais les louanges sur la corrida, très peu pour moi...
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Il s'agit de la première aventure de San-Antonio écrite par Patrice Dard, le fils de Frédéric Dard. le style argotique gentiment vulgaire, les jeux de mots parfois tirés par les cheveux, les métaphores cocasses (« Un haut-le-coeur agite ma boîte à ragoût », « les sacoches à têtards » pour les testicules, « gastro-en-terrine », « de ce site, on jouit d'une vulve imprenable… », « Immédiatement, une odeur de crottin m'assaille (en Kenyan : massaï) », « qui la laisse pantoise comme on dit à Cergy », « nous avons été enchristés », « le monde est comme les V.T.T. : à multiples vitesses. », « La serveuse fait tellement pute qu'on se demande ce qu'elle fout à la verticale. » etc.), les digressions sur tout et n'importe quoi (tiens, par exemple celle drôlissime concernant l'utilisation du préfixe « sur » dans la langue française), les tirades superfétatoires (« traîner son fardeau, farder un traîneau, se fader une traînée » etc.), les passages sexuels « hénaurmes » (ici le summum est atteint avec la fellation pratiquée par Berthe sur un taureau !), lorsque l'auteur apostrophe le lecteur (« Tu vas m'attendre au chapitre suivant, ou tu restes comme un con sur le quai de l'hagard ? ») : tout est là comme à l'époque de papa. Comme le dit si bien l'auteur : « Tu te croyais débarrassé de moi, vieille canaille ? Mais ton Tonio, c'est un phénix. Il brûle son existence pour renaître dans l'encre des rotatives. Si j'ai lâché la rampe, je n'ai pas lâché la plume. Tu me connais ? C'est par la tringle de devant que j'ai assuré ma postérieurité. » Après le décès de son père, Patrice Dard reprend donc les personnages emblématiques de la série en les faisant évoluer tel le fils de notre policier, Antoine, qui a maintenant vingt-cinq ans et s'avère être un sacré luron.

Dans ce roman, San-Antonio et sa femme Marie-Marie profitent de leurs vacances en Espagne. Chaleur, sexe, tauromachie mais aussi geôles espagnoles, enlèvements, attentat, E.T.A. sont au menu. Bon, l'histoire n'est pas exceptionnelle d'autant que l'auteur fait un long détour gratuit chez les gitans où Berthe pratique la chibromancie (« Je lis dans les veines de la bite comme d'autres dans les lignes de la main, et dans le sperme mieux que dans du marc de café. »). L'intrigue fait du surplace mais l'intérêt n'est pas là. L'auteur comble le vide avec son humour grivois. Malgré quelques termes techniques propres à la tauromachie (pour faire couleur locale), Patrice Dard use et abuse des calembours, des expressions imagées, de l'argot jusqu'à nuire à la compréhension de certains passages. Une fois ça va, deux fois aussi mais en permanence, on se lasse. En voulant respecter l'univers créé par son père, le fils en fait un peu trop sur la forme et pas assez sur le fond… jusqu'à la surprise finale : saugrenue et explosive.
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je n'aime pas je ne retrouve pas san-antonio
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il y a quantité de trucs pas faciles à réaliser en ce bas monde, admets ! Grimper au sommet de l'Annapurna à cloche-pied , traverser la Manche sur une cuisinière à gaz, avaler sa soupe avec une fourchette à escargots, croire aux promesses d'un député, aux serments d'une femme, aux prédictions de Paco Rabanne, évaluer le Q.I. d'un footballeur, le comparer avec celui d'un supporteur, se gargariser au sulfate de cuivre, souffler dans un trombone, pisser dans un violon, se torcher avec un chardon, bouffer la cuisine d'un Anglais, le fion de la reine-mère, calculer la CSG, adhérer à la CGT, se débarrasser du DDT, marcher sur les eaux, courir sans les os, trainer son fardeau, farder un traîneau, se fader une trainée, espérer le meilleur, craindre le pire, visiter le Pirée, détester Shakespeare, vaincre sans péril, triompher sans gloire, relire du Malraux, insulter l'abbé Pierre, retourner sur la Lune, arrêter le déluge, supprimer les Pyrénées, ouïr le son du cor, pleurer le sort du con, être maire du palais, être père d'un Malais, revenir en 732, se mettre Martel en tête, partir en tête à queue, n'avoir ni queue ni tête, péter plus haut que son cul, aimer plus haut que son cœur, souffrir sans appeler sa mère et digérer la soupe à l'oignon.
Pourtant, le treizième des travaux d'Hercule en ce vingt et unième siècle tout frais pondu, l'exploit le plus improbable qu'on puisse attendre d'un homme, c'est de réussir à joindre son fils de vingt-cinq ans un samedi soir à trois heures du matin !
En tout cas, moi, je viens d'échouer comme un orque sur une plage des Bahamas.
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En vérité, je me retranche derrière les remparts de cette société que je vilipende à la première occasion mais que je sers néanmoins avec zèle depuis si longtemps. Tu as déjà vu un haltérophile pétrifié devant un chihuahua ? Un Touareg venant de renverser sa gourde ? Un boxeur assis dans la résine ? Un charcutier la main coincée dans son hachoir ? Un zigue craquant une louise dans un ascenseur bondé ? Un comédien découvrant la salle vide ? Un palucheur baffé dans le métro ? Un cuistot apercevant une limace dans l'assiette de M. Michelin ? Un mari appelant Gisèle sa femme Madeleine ? Et bien, c'est à eux tous que je ressemble en cet instant, en proie à une totale désemparance.
Tiens, voilà un mot, "désemparance", qu'il faudra intégrer dans le dico le jour où on s'attellera vraiment à la sauvegarde du français, cet idiome en voie de disparition.
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D'un trait de Lumière, on a inventé le cinoche, nous autres les Franchecailles, mais on a cru que la caméra était le prolongement du stylo, l'écran celui de la page blanche et le film celui de la littérature. Alors on a peaufiné les histoires, sophistiqué les héros et percuté les dialogues. En oubliant que le cinéma c'était de l'image.
Leurs scénars sont bateaux, aux z'Hollywoodiens, leurs vedettes stéréos et leurs répliques mélos. Mais les prises de vues, mon pote, les éclairages et le rythme te font oublier la platitude du reste. Tu vas me dire que "Jurassic Park" sur un scénario de Bunuel, avec les personnages de Fellini et des dialogues d'Audiard, ce serait l'apothéose. C'est peut-être le challenge du vingt et unième siècle !
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On croise trois bagnoles de matuches, deux de pompiers, suivies d'une ambulance et d'un camion-grue. Ils ne font pas les choses à moitié, les Ibères, en matière de secours. C'est le signe qu'ils sont entrés de plein fouet dans la civilisation moderne où la technologie est au service de l'émotionnel. Dans les fins fonds de l'Afrique, un être qui disparait, c'est un trou à creuser dans la terre sèche et une bouche de moins à nourrir. Le monde est comme les V.T.T. : à multiples vitesses.
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La serveuse fait tellement pute qu’on se demande ce qu’elle fout à la verticale.
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