AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782501083041
480 pages
Marabout (29/01/2014)
3.47/5   43 notes
Résumé :
Alors qu'elle a dix ans, Veronica, enfant discrète et indépendante, découvre en fouillant dans l'armoire de ses parents la photo d'une petite fille inconnue. Au dos, un prénom : Laura. elle est alors persuadée que la fillette est liée à l'atmosphère oppressante qui plane sur la maison familiale et à la mélancolie maladive de sa mère, Betty. Mais le poids du non-dit et la peur de réveiller les démons qui semblent tant faire souffrir sa mère empêchent Veronica de pose... >Voir plus
Que lire après Entre dans ma vieVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
3,47

sur 43 notes
5
2 avis
4
6 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis
Ce roman porte bien son nom : le week-end dernier, il est entré dans ma vie et n'en est plus sorti, malgré ses presque 500 pages, jusqu'à tant que je l'aie fini ! Il n'a pourtant rien de révolutionnaire en apparence, ni son intrigue, ni son style, ni ses personnages, peut-être juste son thème, mais il m'a passionnée du début à la fin.

Le début, parlons-en justement : tout commence quand Véronica, fillette de 10 ans sans histoire ou presque, trouve une photo mystérieuse d'une jeune fille à peine plus âgée qu'elle dans la cachette de ses parents. Au dos de cette photo, un simple prénom : Laura. Dans le chapitre suivant, c'est le point de vue de Laura qu'on a, sans qu'on comprenne d'abord exactement qui elle est et pourquoi elle est là. Puis les chapitres s'enchainent, lents va-et-vient entre Laura et Véronica, et un puzzle tragique commence à s'assembler sous nos yeux.

Car c'est de vol et de vente de bébés qu'il est question ici, une pratique apparemment fréquente dans l'Espagne de la fin du franquisme et du début des Années 1980. La méthode était simple : quand l'accouchée n'était pas accompagnée, on déclarait son bébé mort à la naissance, on trafiquait un peu les registres et on le vendait à une famille en mal d'enfants. le livre ne s'attarde pas tant sur les causes et les modalités de ces rapts que sur leurs conséquences, à la fois sur les familles orphelines de leur petit et sur ces bébés devenus grands dans un monde trouble et plein de mensonges.

Plus encore que ce thème pourtant très riche, c'est le point de vues des deux filles qui m'a séduite. J'ai trouvé leur monde et leurs pensées tellement justes que j'en ai oublié les petites invraisemblances de l'intrigue et me suis totalement identifiée à elles. Peut-être est-ce un peu inquiétant pour ma santé mentale, d'ailleurs, car j'ai 37 ans, alors qu'elles en ont moins de 20... Toujours est-il que j'ai ressenti beaucoup de choses avec elles, de la complicité avec Angel, du chagrin, des doutes, de l'angoisse, des rêves et que ces émotions m'ont fait aimer ma lecture. Beaucoup.

Challenge PAL
Commenter  J’apprécie          380
Le thème m'était inconnu et en soi intéressant : le vol de bébés contre finances qui aurait submergé l'Espagne dans les années 70-80. A la fin du franquisme donc, et au début de la nouvelle monarchie. Malheureusement, cette problématique n'est pas approfondie. Si elle est à la base de la trame de son roman, l'auteure nous dévoile rapidement toutes les ficelles à partir desquelles elle a bâti sa narration, mais ne va pas au-delà. Qu'a fait le gouvernement espagnol contre ce qui semblait un rapt récurrent et bien établi ? Etait-ce médiatisé ? Y a-t-il eu omerta, un peu comme pour la pédophilie dans des temps plus récents ? Le lecteur n'en saura rien.

Reste une histoire un peu longuette, qui se lit certes aisément, mais qui ne restera pas impérissable dans ma mémoire. Surtout que j'ai eu l'impression de relire, en moins bien, Ce que cache ton nom, de la même auteure. Même construction, même style narratif, même profil psychologique de la narratrice principale. Sanchez n'a pas réussi à se renouveler par cet ultime roman. Dommage.

Commenter  J’apprécie          150
Clara Sanchez avec ce récit à deux voix, celles de Veronica et Laura, prend exemple sur le phénomène qui a touché l'Espagne en 80 : le drame des nouveaux-nés enlevés dans les maternités.
Une question reste en suspend dans la tête de Veronica, qui est la petite fille sur la photo découverte petite dans l'armoire de ses parents.
Pourquoi sa mère est-elle malade ?
Pourquoi Ana l'amie de sa mère est-elle toujours chez elle ?
Laura elle de son côté travaille paisiblement dans la boutique de sa grand-mère, mais ne se doute point que tout va basculer.

L'objectif du livre est de dénoncer un drame qui a touché beaucoup de familles espagnoles en 1980.
Le livre est plein de suspense, on entre justement très facilement dans l'histoire et peine à s'en détacher. Il est très intrigant, émouvant voire bouleversant.
Je conseille ce livre, aux adolescents. A cet âge là on se cherche encore et ce livre nous fait comprendre que même à 22 ans, on ne sait pas réellement qui on est et d'où l'on vient.

Bonne lecture.
Commenter  J’apprécie          20
Tire un peu en longueur (100 pages de moins n'aurait pas été du luxe), mais au moins ce livre ne tombe ni dans les clichés ni dans les niaiseries. Dans les autres livres du genre, les protagonistes acceptent sans problème

Par contre, je me demande si ce n'est pas davantage un livre pour adolescents, c'est le sentiment que j'ai eu quelques fois à la lecture.

Par ailleurs, c'est dommage que la thématique du livre (le vol de bébé dans les années 50-80) n'est vraiment pas abordée au final, ce qui laisse le 4ème de couverture un peu « mensonger ».
Commenter  J’apprécie          10
Veronica découvre une photo dans les affaires de ses parents. Au dos il est noté "Laura". Elle va découvrir que sa mère a eu un enfant avant elle et qu'il a été déclaré mort né à la naissance. Sa mère n'a jamais cru à cette version et elle a voué une véritable obsession pour retrouver sa fille. A sa mort, Véronica va reprendre ce lourd combat, retrouver sa soeur et prouver que sa mère avait raison.
Les révélations vont bouleverser 2 familles

Clara Sanchez aborde un thème touchant, bouleversant qui malheureusement existe : l'enlèvement des enfants dans les maternités et leur vente.
J'ai bien aimé la structure du roman qui alterne le récit de Véronica avec celui de Laura.
L'auteur a su décrire le bouleversement du telle révélation
Commenter  J’apprécie          20


critiques presse (1)
LaLibreBelgique
04 mars 2014
Ce récit à deux voix s’ancre dans une affaire d’Etat qui soulève encore de nombreuses questions : celle des bébés enlevés dans les maternités durant la dictature franquiste, des années 30 à 1975 et jusque dans les années 80, aux premières années de la démocratie.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Pourquoi Ana ne travaillait-elle pas là-bas ? Je m’étais souvent fait cette réflexion. Cela semblait une affaire prospère. À vrai dire, je ne savais pas très bien ce que faisait Ana. On aurait dit qu’elle n’avait pas besoin d’argent, pas besoin de travailler pour en avoir, en tout cas. Mes parents devaient trimer dur pour en gagner, mais pas elle. C’était comme ça. Elle était de ces riches qui n’ont pas à se battre pour gagner un argent qu’ils ne comptent même pas. On naissait comme Ana ou comme mes parents.
Commenter  J’apprécie          20
Dans une famille ou dans une autre, c’est toujours un peu la même chose. Aller au collège ou au lycée, manger, dormir, parler avec ses parents, garder un jardin secret tout en les aimant, rêver ou ne pas pouvoir, connaître le drame et parfois l’ennui, s’amuser… Mais, pour ma mère, vivre dans une famille ou dans une autre, cela faisait toute la différence. Pour mon père aussi sans doute, même s’il aurait bien voulu tourner la page.
Commenter  J’apprécie          20
— Que tu es jolie.
Venant de sa part, jamais je n’avais attaché d’importance à ce genre de compliments. Elle était ma mère, moi sa fille, le sang de son sang. Mais aujourd’hui, la lumière profonde et mystérieuse de son regard sur moi m’illuminait. Elle me bénissait, un don m’était concédé. Par la grâce de ma mère, j’étais belle et je serais tout ce qu’elle voulait que je sois.
Commenter  J’apprécie          10
Elle avait une bonne vie. Une mère moderne, une grand-mère idéale, un bijou de commerce dont elle hériterait un jour. Les vêtements qu’elle portait étaient plus chers que tous les nôtres réunis, y compris le manteau de vison de maman et la belle veste bleu marine de mon père. De quel droit faire irruption dans sa vie et la bouleverser ? Et pourquoi nous charger de quelqu’un que nous devrions aimer sans vraiment l’aimer ? Ma mère ne l’aimait pas vraiment. Elle chérissait ce nouveau-né qui était mort ou qu’on lui avait volé, mais pas cette fille blonde qu’elle n’avait pas vue pendant dix-neuf ans, habituée à une vie au-dessus de nos moyens et qui ne pourrait jamais s’identifier à nous.
Commenter  J’apprécie          00
Quelque chose qu’elle ne pouvait pas raconter, mais qui lui faisait me recommander – et ce depuis que j’avais l’âge de raison – de ne me fier à personne, de ne jamais parler aux inconnus. « Les gens sont toujours intéressés, ajoutait-elle, même si on sait rarement ce qu’ils convoitent. Sois sur tes gardes quand tu vas à l’école, me conseillait-elle, et ne dis jamais à personne ni ton nom ni le nom de ta rue. » Elle me racontait des histoires d’enfants qu’on voulait séquestrer : je ne devais pas parler à des étrangers. Je pris l’habitude, que j’ai gardée, de ne jamais ouvrir la porte sans connaître l’identité du visiteur.
Commenter  J’apprécie          00

Video de Clara Sanchez (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Clara Sanchez
Clara Sánchez présente les personnages de son nouveau roman, "Le ciel après la pluie". Après le succès de "Ce que cache ton nom", la grande écrivaine espagnole Clara Sánchez publie en France "Le ciel après la pluie" (Marabooks), un thriller psychologique dans lequel une jeune mannequin à qui tout sourit voit sa vie basculer du jour au lendemain. L'étrange Viviana lui en a fait la prédiction : et si quelqu'un qu'elle aime lui voulait du mal ?
autres livres classés : littérature espagnoleVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (115) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2859 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}