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3,66

sur 127 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quelle fraîcheur ce roman ! Je remercie infiniment les éditions du Mercure de France et Babelio pour cette lecture. Je n'ai pas été loin du coup de coeur !

Dès l'incipit, je me suis demandée où j'étais tombée, croyant avoir entre les mains un "simple" polar à la sauce madrilène (ce qui m'intéressait déjà particulièrement). Je n'avais pas compris qu'en plus d'être un polar espagnol, ce roman était surtout une ode à la vie et à l'amour, avec des personnages fort en gueule et hauts en couleurs.

Les personnages sont d'ailleurs sans nul doute le point fort de la gitane aux yeux bleus. Tous formidablement incarnés, aussi différents les uns des autres qu'on peut l'être dans la vraie vie, ils donnent au récit toute sa saveur.

Bien-sûr, la plume de l'auteur n'est pas en reste. Avec un humour décapant, qui joue beaucoup sur l'absurdité de certaines situations et qui frôle la caricature, Mamen Sanchez déroule son style enlevé et cocasse avec brio ! Sa plume, diablement savoureuse, pimente ainsi un récit déjà fort rocambolesque.

Si le point de départ du roman est la disparition d'Atticus Craftsman, fils d'un riche éditeur londonien, on comprend vite que Mamen Sanchez ne s'arrêtera pas en si bon chemin. Vous trouverez dans ce roman plusieurs thèmes abordés, a priori sans lien visible, mais ce serait mal connaître la dextérité de l'auteur à manier les fils de son histoire : la condition féminine, l'investissement professionnel, la maltraitance physique, la littérature (internationale), la mixité sociale madrilène, la vie familiale, l'amitié et, bien-sûr l'amour.

Elle nous offre d'ailleurs les débuts de deux beaux amours : l'un qui avance à petits pas et sans bruit, dans toute la sagesse de l'âge mûr, l'autre aussi fougueux et passionné que peuvent l'être la jeunesse et la vie tzigane. Mention toute spéciale à l'auteur pour la famille gitane dépeinte ici : enfin un langage et des moeurs qui sonnent justes à mes oreilles averties !

Je n'ai vraiment que du bon à vous dire de la gitane aux yeux bleus, n'ayant qu'à regretter un début un peu tiède peut-être, surtout au regard de tout le reste du roman qui ressemblerait plutôt à une valse effrénée, ou un flamenco du diable !
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Je remercie chaleureusement les éditions Mercure de France et Babelio pour l'envoi, dans le cadre d'une masse critique privilégiée : La gitane aux yeux bleus de Mamen Sànchez.
Cette lecture m'a emmené en Espagne, notamment à Madrid.
L'inspecteur Manchego est sur la trace d'un jeune anglais dont le dernier message à son père était :
« Papa, laisse-moi faire. Je maîtrise la situation. »
Atticus est venu en Espagne voir ce qui se passait dans la boîte d'édition dirigée par son père. Dans l'antenne de Madrid, nous découvrons cinq femmes prêtes à tout pour garder leur travail.
En bon Espagnol, l'inspecteur Manchego a tout de suite identifié d'où provenait le message envoyé par le jeune homme : d'une boîte de flamenco.
Pas de quoi s'alarmer, donc, quand un riche éditeur londonien, flanqué d'un interprète, vient, très inquiet, lui annoncer que son fils, la trentaine, bien sous tous rapports, a disparu à Madrid depuis plusieurs semaines, après ce dernier fameux appel.
Enlevé ? Séquestré ? Blessé ? Tué ? Mais non, il y a forcément une femme là-dessous.
Et quelle femme...
La gitane aux yeux bleus est un très excellent roman qui m'a fait passé un très bon moment de lecture. J'ai pris plaisir à le lire presque d'une traite pendant mes vacances.
Nous découvrons des anglais très... anglais lol Atticus est accroc au thé, quitte à en chercher à son goût en plein milieu de l'Espagne. Sa mère est une anglaise pure souche, c'est un personnage qui m'a beaucoup amusé. Son père a lui aussi un balai coincé... je ne vous dirais pas où lol Ces trois personnages sont très intéressants car ils contrastent avec les espagnols, qui eux ont un sang sacrément chaud.
Les cinq femmes espagnoles travaillant pour Atticus et sa famille sont géniales. Elles ont chacune une sacré personnalité, il est impossible de s'ennuyer avec elles. Toutes m'ont plu, je ne peux pas dire que j'en ai apprécié l'une plus que l'autre.
Quand à l'inspecteur Manchego, c'est quelque chose lui aussi :)
Ce fût un plaisir pour moi de partir avec tout ce petit monde en Espagne, à défaut de pouvoir y aller pour de bon :)
Les personnages sont bien décrits, même s'il y en a quelques uns leur psychologie est assez creusée.
L'histoire est simple mais très bien ficelée. Il y a de l'humour, du suspense, des surprises. Tout est réuni pour me captiver.
J'ai adoré ma lecture, je n'aurais pas eu l'idée de le lire sans babelio et cela aurait été dommage !
Ma note : un gros cinq étoiles.
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J'ai eu un véritable coup de coeur pour ce superbe roman. Il n'est pas facile de le résumer tant il s'en passe : action, quiproquos, mensonges, retournements de situation. 380 pages denses mais que l'on lit avec plaisir.

Atticus est un jeune anglais, travaillant dans l'entreprise de son père. Il doit se rendre en Espagne pour licencier 4 femmes qui travaillent pour une revue littéraire. Mais elles vont lui donner du fil à retordre….

C'est un roman drôle, frais qui donne vraiment le sourire. L'intrigue est vraiment bien menée et j'ai adoré les multiples rebondissements. Les personnages sont tous plus attachants les uns que les autres, les stéréotypes sur les espagnols et les anglais sont tellement gros qu'ils prêtent eux aussi à sourire. En tout cas, ça donne vraiment envie de découvrir Grenade et sa région.

Et le petit plus : beaucoup de références littéraires viennent ponctuer la lecture pour le plus grand bonheur de tous les amoureux des livres.

J'espère vraiment que d'autres romans de Mamen Sanchez seront traduits.

Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Ce roman se déroule de nos jours, en Espagne, à Madrid puis à Grenade.

Atticus Craftsman, trentenaire, fils d'un riche éditeur londonien, est chargé par son père d'aller à Madrid fermer une antenne qui ne fonctionne pas bien : "Librarte". Atticus est un personnage attachant, ancien sportif de haut niveau, addict au thé Earl Grey de Twinings, et à 5 romans érotiques qu'il emporte toujours avec lui.

A Librarte il rencontre les 5 employées : Berta, Asuncion, Maria, Gaby et Soléa. Toutes les 5 ont besoin de ce travail, et vont manigancer un plan pour empêcher Atticus de remplir sa mission.

Il part à Grenade avec Soléa et ne donne plus de nouvelles à ses parents.

Au bout de 3 mois, Marlow Craftsman s'inquiète et fait appel à la Police Espagnole pour retrouver son fils disparu. L'inspecteur Manchego, qui s'imagine ressembler à "l'immortel Don Quichotte de la Mancha", est chargé de l'enquête.

A Madrid, Manchego va enquêter auprès des employées de Librarte, pour tenter de découvrir la vérité sur la disparition d'Atticus.
A Grenade, Atticus est accueilli dans la famille (nombreuse et soudée, de Soléa. Lui, l'Anglais, froid et distant, est reçu comme un roi par une famille chaleureuse. Remedios, la grand-mère de Soléa, l'adopte très vite et le baptise "Tico".

J'ai beaucoup apprécié ce roman, pour le choc des cultures, Britannique et Espagnole ; pour l'amitié entre les employées de Librarte ; pour les différentes histoires d'amour ; pour la chaleur, l'amour, l'inventivité de Remedios ; pour le thé aphrodisiaque de la sena Candela -qu'y avait-il dans le thé de la sena Candela ? ; pour l'humour et le talent de Mamen Sanchez qui nous emmène dans une histoire rocambolesque, truffée de références littéraires, d'amour et d'espoir.
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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Quand l'éminent Mister Marlow Craftsman pousse la porte du bureau de l'inspecteur Manchego à Madrid, le policier sent qu'il s'apprête enfin à vivre l'enquête de sa vie, las des menus larcins qui occupent ses mornes journées.

Qu'est-il arrivé à Atticus Craftsman, le fils du magnat de l'édition ?
Mandaté par son père afin de mettre fin à leur filiale de Madrid, le Librarte, le golden boy de la famille n'a plus donné de nouvelles depuis plusieurs semaines après un mystérieux coup de fil dans lequel il prétend « maîtriser la situation. »
Une fermeture que les 5 employées du Librarte entendent bien empêcher en échafaudant un plan bien ficelé qui allie charme et ruse.
Le charismatique Atticus, amateur d'Earl Grey et aristocrate made in UK est loin d'être le patron froid et insensible « typiquement anglais » que les femmes s'apprêtent à rencontrer.
Alors où se trouve-t-il maintenant ?
Peut-être s'est-il tout simplement perdu dans les yeux bleus de la belle Soléa, la jeune gitane envoûtante qui l'a entraîné dans son antre à Grenade afin de le distraire de ses obligations ?
Atticus, alias « Tico », est métamorphosé depuis qu'il a goûté au fameux de thé de la Sena Candela. La rencontre entre leurs deux mondes sera fracassante et la fin rocambolesque.

Coup de coeur pour ce roman original traduit de l'espagnol qui nous emmène dans les ruelles de Madrid où il fait si bon vivre, balayées par un vent de légèreté typiquement hispanique où se mêlent amitié, amour et humour. le tout emmené par la plume subtile de Mamen Sanchez qui nous fait le portrait de personnages particulièrement attachants.

Je remercie Babelio et les éditions Mercure de France pour ce savoureux roman qui se laisse lire comme une bulle de fraîcheur !
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Madrid, de nos jours. Une antenne locale d'une maison d'éditions anglaise est menacée de fermeture car pas assez rentable, et surtout sa revue culturelle version espagnole n'a pas trouvée son public. C'est ainsi que débarque le fils du patron, tout droit venu d'un cottage dans la campagne anglaise, afin d'annoncer aux employées la fermeture définitive de leur local et donc leur licenciement. Ça sera sans compter sur ces femmes fortes qui entendent bien garder leur travail ! Il y a Berta, la boss, célibataire depuis toujours, Asuncion qui a du mal à se remettre de sa séparation, Maria qui galère entre son travail et ses enfants, Gaby qui cherche à avoir un enfant mais qui n'y arrive pas, puis Solea l'andalouse aux yeux bleus qui sait déjà qu'un jour elle écrira un roman. Problème, Atticus tout juste arrivé dans la capitale espagnole disparaît, sa famille s'inquiète et son père mandate l'inspecteur Manchego sur cette mystérieuse affaire. Comment dire que l'inspecteur Manchego n'est pas le plus dégourdi de sa profession !

Cette joyeuse bande de personnages a animé mes quelques heures de lecture ! L'écriture n'est pas extraordinaire (peut-être est-ce du à la traduction), mais alors les péripéties narrées ne manquent pas de piment et c'est ce qui fait la grande force de ce roman ! Les personnages sont hauts en couleurs et une chose est sûre on ne s'ennuie pas en leur compagnie. Et puis concrètement ça fait du bien de lire un roman positif et lumineux. J'en suis ressortie toute pimpante !

Un grand merci aux éditions Mercure de France et à Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la dernière Masse Critique ! Coup de coeur !
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Je suis particulièrement friande en cette saison de ce genre de roman tout à fait dépaysant mais surtout tout à fait bien écrit.
J'entends par là qu'on peut s'évader de manière livresque tout en se nourrissant de romans aux qualités littéraires indéniables.
J'avais très hâte de me plonger dans La Gitane aux yeux bleus, de me retrouver au coeur de la péninsule ibérique, de me régaler encore et encore de ses lieux, de ses moeurs et de cette ambiance vive et colorée comparable à nulle autre pareille.
Titillant nos cinq sens à merveille, on se délecte immédiatement de cette plume magnifique et enjouée, aussi immersive que percutante, aussi poétique que réaliste. J'y ai perçu de la légèreté et de l'allégresse, elle manie l'art des mots et des constructions avec une finesse rare.
J'ai fait connaissance avec les personnages, un panel bigarré de personnalités variées, travaillées et intéressantes offrant un voyage des plus inoubliables. La touche britannique qui vient s'ajouter au cocktail espagnol tombe à point nommé, comme la cerise sur le gâteau. On ne peut que s'attacher à eux, avoir envie d'en savoir plus et de se sentir traversé par leurs propres sentiments, le tout faisant naître en nous une empathie délicieuse.
On découvre leurs existences, leurs tourments, leurs joies. Incroyablement crédible, ce scénario séduisant nous fait virevolter et passer un merveilleux moment avec eux, savourant leur résilience, partageant leurs peines comme leurs sourires.
L'intrigue démarre par une disparition et au fil de l'enquête – véritable prétexte à nous amener avec profondeur des thèmes puissants, sociétaux et contemporains – elle devient source de réflexion, encore une fois simple détonateur d'un feu d'artifices d'émotions.
Ce roman est d'une beauté pure, d'une intensité particulière, j'ai fait tourner les pages avec frénésie comme portée par le vent, celui-là même qui fait danser les volants des danseuses de flamenco et nous enivre du feu de la vie.
À lire et à relire, porteur de bonheur il ne peut que nourrir le coeur et l'âme avec voluptés et caresses estivales.
Bonne lecture, belle rencontre avec la gitane et les autres, bon voyage en Espagne ! Olé !
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Quand Babelio m'a proposé de découvrir ce roman, je n'ai pas hésité une minute, le résumé m'ayant tout de suite intriguée. Et très vite, j'ai compris que l'auteur allait me faire passer un bon, non, un excellent moment de lecture auprès de personnages hauts en couleur !

Atticus, fils prodigue d'un ponte de l'édition anglaise, est envoyé par son père en Espagne afin de fermer la revue Librarte, un gouffre financier. Mais avant de pouvoir tourner la page de ce retentissant et désagréable échec commercial, il doit licencier en bonne et due forme les cinq employées à temps plein. Une mission pas très agréable, mais en apparence assez simple, qui va toutefois prendre un tournant quelque peu inattendu ! Les cinq femmes travaillant pour la revue ne sont, en effet, pas décidées à partir sans tenter de sauver leur outil de travail dont elles ont toutes, pour des raisons différentes, besoin. Et pour ce faire, elles ont fomenté un plan aussi audacieux que loufoque.

Est-ce que ce plan a quelque chose à voir avec la disparition d'Atticus qui conduira son père à solliciter l'inspecteur Manchego ? Je vous laisserai le soin de le découvrir, mais ce qui est certain, c'est que vous pouvez vous attendre à être embarqué dans une aventure complètement extravagante qui ne manquera pas de vous surprendre et de vous arracher de nombreux sourires et éclats de rire. Je me suis ainsi beaucoup amusée à remonter la trace d'Atticus, l'auteur ne ménageant pas ses effets de surprise et multipliant les situations rocambolesques durant lesquelles les différences culturelles entre Anglais et Espagnols sont mises en avant avec beaucoup de charme et d'humour. Quand le flegme britannique et le côté hautain et guindé de l'aristocratie anglaise rencontrent la flamboyance et la chaleur espagnole, cela fait quelques étincelles ! Certains dialogues et échanges valent ainsi leur pesant d'or et me resteront probablement longtemps en tête… le trait est parfois forcé et flirte avec la caricature et les clichés, mais ça semble complètement assumé et fait sans excès, ce qui rend le tout savoureux à souhait.

Le rôle de l'inspecteur volontaire, mais avec un côté un peu boulet, apporte aussi pas mal de comique à l'histoire d'autant que Manchego ne fait rien pour qu'on ait envie de le considérer avec sérieux. Vous auriez l'idée vous en tant que policier d'engager un cambrioleur pour éviter de passer par une voie plus classique, mais plus longue, ou d'aller acheter des cotons-tiges pour faire un test ADN ? Beaucoup d'humour, de bonne humeur et de légèreté donc dans ce roman qui est loin d'être un banal roman policier, la disparition d'Atticus ne servant que de prétexte à une intrigue pleine de mordant dans laquelle l'amitié revêt une place primordiale. Je parle d'amitié au singulier, mais elles sont pourtant plurielles, Berta, Soleà, María, Asunción et Gaby étant très proches. Ces femmes ont des parcours professionnels et personnels très différents, mais elles ont pourtant réussi à aller au-delà de leurs différences pour développer une jolie complicité.

Cette galerie de femmes au tempérament varié est probablement l'atout charme de ce roman puisqu'il est impossible de ne pas se prendre d'affection pour ces dernières et de leur souhaiter le meilleur. J'ai toutefois eu un peu de mal avec María qui m'a semblé considérer avec une certaine nonchalance des actes discutables sur le plan moral et pénal même si on lui accordera des circonstances atténuantes. J'ai eu, à l'inverse, un coup de coeur pour Berta, la patronne de la revue qui veille avec beaucoup de bienveillance sur les autres femmes de son équipe. le traitement que lui réserve l'auteur m'a vraiment séduite et m'a même donné quelques papillons dans le ventre ayant trouvé cette femme très touchante dans sa relation avec un autre protagoniste.

Tout au long du roman, on apprend donc à connaître ces femmes, ce qui est également l'occasion pour l'auteur d'aborder, sans pathos et avec une certaine douceur, une multitude de sujets : l'amitié, l'amour, l'adultère, la trahison, le mensonge, le pardon, le désir de maternité non assouvi, la maltraitance physique et psychologique, les secrets de famille, la famille… En ce qui concerne la famille, les lecteurs auront, tout comme Atticus, l'occasion de découvrir celle de Soleà. Une expérience plutôt inoubliable ! Exubérants, chaleureux et accueillants, les membres de la famille de la jeune femme ne manquent ni de présence ni de panache même si c'est probablement la grand-mère qui m'a le plus marquée et touchée. Difficile donc de ne pas succomber au charme de cette grande famille, et ce n'est pas Atticus qui vous dira le contraire.

Issu de l'aristocratie anglaise qui considère toute forme de démonstration affective comme un signe de vulgarité, notre jeune Anglais aurait pu être tenté de prendre la poudre d'escampette devant toutes ces embrassades et effusions tellement peu anglaises. Mais de fil en aiguille, on le découvre de plus en plus attaché à des us et des coutumes très éloignés de ses habitudes, mais qui le rapprocheront d'une certaine jeune femme au regard envoûtant. L'évolution d'Atticus se révèle spectaculaire bien que plus amusante que crédible, l'auteur jouant habilement avec cette idée de « l'amour qui transforme » pour la pousser à son paroxysme. Pour ma part, j'ai apprécié ce changement, mais je ne vous cacherai pas que l'Atticus version anglaise, qui ne se déplaçait jamais sans sa bouilloire et son Earl Grey (bon du Twinings, mais personne n'est parfait) me plaisait plutôt bien. N'envisageant pas une journée sans mes trois tasses de thé réglementaires, je ne suis peut-être pas très objective sur ce point…

En plus d'avoir proposé une intrigue complètement loufoque et une truculente galerie de personnages, l'auteur multiplie les références littéraires et fait même intervenir, sous une forme inattendue, un auteur classique de fantasy qui a ici quelques tendances au voyeurisme. Les amoureux des livres, a fortiori s'ils aiment le thé et rire, devraient donc trouver leur bonheur avec ce roman qui se lit tout seul ou presque.

Il faut dire que l'auteur réussit à attiser l'intérêt des lecteurs dès les premières pages que ce soit grâce à une plume fluide et légère pleine d'humour ou l'alternance entre présent et passé qui ne peut que donner envie de comprendre les tenants et les aboutissants de la disparition d'Atticus. Les pages défilent donc toutes seules avant de nous offrir une conclusion à la hauteur de personnages hauts en couleur et des péripéties pleines de surprises d'un Anglais qui n'est peut-être pas aussi froid et guindé qu'il le pensait. Et si le bonheur n'était finalement pas dans le thé ?

Tendre, rocambolesque et pétillant, plus qu'un roman, une bouffée d'oxygène et de légèreté pour un beau voyage plein de saveurs entre Madrid et Grenade !
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Quand Atticus Craftsman, fils d'un richissime éditeur londonien est porté disparu à Madrid, l'inspecteur Manchego est persuadé qu'il y a forcément une femme là-dessous. Mais si seulement… Rajoutez à cela 5 femmes qui essayent de sauver le journal littéraire pour lequel elles travaillent, un photographe dragueur et voleur, une lady anglaise collet monté, une famille de gitans de Grenade et un mystérieux secret sur l'un des plus grands écrivains américains sans oublier une gitane aux yeux bleus et vous voilà parti pour un roda-trip jubilatoire en Espagne !
Avec des faux airs de roman policier, Mamen Sanchez emmène le lecteur tambour battant passant de la loufoque intrigue à des anecdotes cocasses avec une galerie de personnages truculents et hauts en couleurs et le tout porté par une plume drolatique sans oublier une note d'amour !
J'ai a-do-ré ce livre ! Une lecture géniale qui donne la pêche, qui fait rire, voyager. On n'a qu'une envie rejoindre cette bande de personnages hétéroclites et de se laisser porter sur des airs enflammés de flamencos et laisser l'amour nous guider à travers les surprises que l'auteure sème tout le long de l'histoire
Un petit bijou d'humour !
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Ces rocambolesques aventures espagnoles ont un charme fou !

Fils d'un éminent éditeur londonien, Atticus Craftsman est chargé par son père d'aller à Madrid fermer l'une des succursales de l'entreprise familiale. Cependant, sur place, les cinq femmes aux commandes de l'agence, futures ex-employées, fomentent un plan de secours afin de ne pas perdre un emploi dont elles ont si besoin. Les mois passent et Marlow Craftsman n'a plus de nouvelles de son fils; l'inspecteur Manchego est chargé de l'enquête malgré le peu d'indices concernant cette disparition.

Ce vaudeville à l'espagnole est irrésistible ! Entre l'assortiment de protagonistes dont pas un n'est insignifiant - absolument aucun ! -, la richesse des rebondissements, l'humour ambiant, l'énergie qui se dégage de chaque page, les apparitions lubriques du fantôme de Tolkien, les paysages, ou encore le fait que les membres de la famille Craftsman sont prénommés, par tradition, en hommage à divers héros littéraires, je ne sais ce que j'ai préféré, mais il est certain que j'ai savouré chaque instant de ma lecture ! Je découvre l'auteure et l'ironie de sa plume m'a totalement séduite, mais cette légèreté cache son amour manifeste pour la littérature - les mentions sont nombreuses - et pour des personnages adorables - de sa manière de les présenter et de les mettre en scène ressort beaucoup de tendresse que l'on finit par ressentir nous-mêmes.

Pétillant et tout en action, ce roman ne m'a pas seulement embarquée dans une histoire pleine de suspense et de dérision, non, mais au coeur d'une Espagne vivante et familiale, riche de ses traditions et de son esprit communautaire. A découvrir d'urgence (en dégustant des churros) !
Lien : https://letoucherdespages.bl..
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