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Critique de Foxfire


Un homme, en fuite de lui-même, est dépêché pour 1 an sur une île loin de tout en tant que climatologue. Là, se trouve Batis Caffo, un homme taciturne, sauvage. Réfugiés dans le phare, les 2 hommes vont subir les attaques nocturnes d'étranges créatures marines.

"La peau froide" est un très bon roman fantastique qui mêle habilement action et réflexion.
La mise en place est rapide. L'auteur ne perd pas de temps et propose un récit rythmé qui se lit très vite.
Il parvient à renouveler régulièrement son intrigue, ce qui n'était pas gagné d'avance au vu de l'argument de départ. En effet, le huis-clos est un art délicat, ici très bien maîtrisé. L'auteur dose parfaitement la tension. le côté routinier des attaques des créatures auraient pu facilement donner lieu à des redondances et s'avérer ennuyeux. Il n'en est rien. A chaque fois, un nouvel élément vient renouveler le récit.

Les créatures marines sont à la fois effrayantes et fascinantes. La "mascotte", avec sa sensualité envoûtante et ses chants mystérieux, m'a évoqué une sirène.
Les personnages sont bien campés. Ils ont de l'épaisseur, tout en gardant une part de mystère. L'évolution du climatologue est particulièrement intéressante, à l'image du récit qui semble former une boucle.

Au delà du divertissement efficace, "la peau froide" décortique subtilement les mécanismes de la peur de l'autre. L'auteur ne désigne ni victimes, ni coupables, il raconte simplement comment la peur de l'inconnu, les préjugés et l'absence de communication engendrent la violence.

Voilà un récit très intéressant et bien mené, servi par une belle écriture, simple et élégante. Je ne connaissais pas du tout Albert Sanchez Pinol mais il ne fait aucun doute que ma route de lectrice croisera de nouveau un de ses livres.

Challenge Multi-défis 2017 - 18 (33- un livre d'un auteur du pourtour méditerranéen)
Challenge Atout-prix 2016-2017 - 20 (prix ojo critico de narrativa 2003)
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