AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Consuelo - La Comtesse de Rudols... tome 1 sur 2

Léon Cellier (Éditeur scientifique)Léon Guichard (Éditeur scientifique)Pierre Laforgue (Auteur de la postface, du colophon, etc.)
EAN : 9782070301959
1072 pages
Gallimard (14/10/2004)
4.2/5   27 notes
Résumé :

Il s'agit de la principale somme romanesque de George Sand, œuvre de sa maturité (1842), dont elle renferme les secrets. L'héroïne est une cantatrice. La première partie se déroule à Venise, c'est une nouvelle musicale avec une intrigue amoureuse ; la deuxième est un roman historique et fantastique, situé à Riesenburg ; la troisième, récit de voyage, d'aventures, musical et historique, se tourne ... >Voir plus
Que lire après Consuelo - La Comtesse de Rudolstadt, tome 1Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce premier tome de Consuelo nous fait vivre l'héroïne éponyme de sa naissance jusqu'à 18 ans. Une période où sa presque beauté évolue de manière croissante.

Consuelo est une pauvre enfant qui aime la musique, dotée d'une belle voix, une voix dite sacrée, elle s'y donne à fond, en plus elle bénéficie d'un encadrement drastique du célèbre maître Porpora qui, à son tour, convaincu de la pureté de sa filleule et de ses talents de musicienne lui assure une protection sans précédent allant jusqu'à empêcher, dans un premier temps, au compte Zustiniane de se saisir et de flétrir les talents de la jeune fille encore toute naïve et surtout de ne pas la laisser s'embarquer dans les folies de grandeur du monde de business musique au risque de sembrer dans la souillure.
Toute jeune elle se dit fiancée à Anzoleto, par contre celui-ci rêve plutôt de parcourir d'autres univers et ceci sur tous les plans de la vie: la carrière, les femmes, les joies de la vie... Il débute sa carrière avec la Corilla au théâtre du compte Zustiniani alors que Consuelo est exclue à cause de sa laideur. Mais quand la roue se renverse, et queZustiniani se trouve à la quête d'une voix capable d'apaiser son public en effervescence, un public las des imperfections du couple Anzoleto et Corilla, Consuelo se présente alors comme la fille de la situation. Ses talents se révèlent une fois que l'espace lui ai accordé, elle frappe un coup et mille flammes, le public s'enthousiasme et s'en réjouit. le compte est content, et aussi amoureux. Encore à l'aube de son succès, Consuelo est bien obligée de quitter Vienne lorsqu'elle surprend la Corilla dans les bras d'Anzoleto son seul amour.
Recommandée par son maître Porpora, elle devient maîtresse de chant dans la famille des Rudolstadt en Bohême. C'est là qu'on découvre un personnage étrange dont la description des traits de caractères couvrent près de 400 pages sur les 630 que compte le livre. A un moment on peut vouloir se dire c'est un peu trop de détails, cette description, mais on se laisse emporter, comme dans un courant, par l'étrangeté du personnage où s'affrontent philosophie, psychologie, histoire, superstition, religion... enfin ce qui sort de l'ordinaire...
Mais par son courage et son esprit perspicace qu'on découvre au fur et à mesure, Consuelo devenue Porporina est prête à remuer terre et ciel pour mettre à nu tous les mystères qui couvrent ce personnage du comte Albert Rudolstadt...
Un beau classique que l'auteure, George Sand, a écrit avec beaucoup de coeur. C'est ce sentiment qui vous habite lorsque vous lisez ce livre!
Commenter  J’apprécie          250
Pauvre George Sand ! Pendant longtemps on n'a connu d'elle que ses récits champêtres, fort appréciés, certes, mais quelque peu réducteurs (« La Mare au diable », « La Petite Fadette », « François le Champi »). Seuls les spécialistes savaient que ces romans (assez peu nombreux, du reste) ne représentaient qu'une partie de son oeuvre. Ses dix premières années d'écriture (en gros les années 1830), sont dominées par le romantisme : « Indiana », « Valentine », « Lélia », « Mauprat », etc. auxquels il faut ajouter le chef-d'oeuvre de l'autrice : le diptyque « Conselo – La Comtesse de Rudolstadt » ; viendront ensuite les romans champêtres, puis les romans de la maturité, plus calmes, moins traversés par le souffle romantique de ses débuts.
« Consuelo » (1843) est donc une oeuvre typiquement romantique. Première constatation : c'est un roman feuilleton, à l'instar des « Mystères de Paris » (Eugène Sue – 1842-1843) ou « le Comte de Monte-Cristo » (Alexandre Dumas – 1844-1845), un nouveau mode d'édition qui commence à faire ses preuves. Ensuite, le personnage principal est une femme, fait assez rare à l'époque. Et enfin l'auteur, ou plutôt l'autrice, est une femme, même si elle prend un pseudonyme à consonnance masculine, et affecte de s'afficher en pantalon. de quoi, n'est-ce pas, attirer les regards et l'attention.
L'histoire, qui se passe au XVIIIème siècle, raconte les aventures de Consuelo, une cantatrice (qui ressemble beaucoup à Pauline Viardot, une amie de George Sand). D'origine modeste, elle a un ramage aussi ravissant que son plumage. Poursuivie par les assiduités de soupirants plus ou moins bien intentionnés, elle doit s'enfuir de Venise. Elle devient professeur de chant à Rudolstadt, en Bohème. le Comte, maître des lieux en tombe amoureux, mais elle, consciente de ses origines plébéiennes, lui oppose un refus et s'enfuit la mort dans l'âme. le Comte dépérit et meurt de chagrin dans les bras de Consuelo, revenue in extremis (c'est le cas de le dire). Ils ont juste eu le temps de se marier. Consuelo est à présent comtesse de Rudolstadt. Mais elle n'est pas tirée d'affaire. La suite est racontée dans « La Comtesse de Rudolstadt » qui constitue la seconde partie du diptyque.
« Consuelo » rassemble tous les grands thèmes romantiques, à commencer par les affres de la passion, tantôt heureuse et tantôt tragique. Mais le roman se rapproche aussi du roman gothique (château étrange, personnages singuliers et inquiétants, atmosphère plus ou moins angoissante). On notera également l'importance de l'art dans l'intrigue : l'héroïne est une cantatrice (mais plus proche de Nathalie Dessay que de Bianca Castafiore, si vous voulez mon avis), elle chante divinement et joue du piano de même (George Sand vit à l'époque avec Frédéric Chopin). La musique joue donc une grande partition dans cette histoire. Mais la peinture est également à l'honneur à travers de belles et riches descriptions de Venise, Vienne ou les montagnes alpestres…
Un grand roman complet où l'on trouve de l'aventure et de la passion, du mystère, et déjà une critique sociale en filigrane. Et en même temps un hymne à la musique (on devine que George Sand écrit ces lignes alors que Frédéric Chopin est penché sur son épaule).
Il y a des défauts, forcément (la technique même du roman-feuilleton mène fatalement à des imperfections techniques), mais l'ensemble se lit avec plaisir, l'héroïne est attachante à souhait, on prend vraiment du plaisir à lire – à redécouvrir souvent – ce joyau littéraire un peu oublié.
Commenter  J’apprécie          60
Les 2 tomes de Consuelo Comtesse de Rudolstadt ont alimenté pendant plusieurs semaines les conversations de la jeune fille de 20 ans que j'ai été. Une amie me l'avait conseillé .... et nous en avons parlé pendant des heures !
Je ne l'ai pas relu depuis ..... je m'y mettrais un jour, c'est certain. Ne serait-ce que pour voir si je suis tout autant transportée qu'à l'époque !
Je me souviens encore d'une grande partie de l'ouvrage. Et même du fait que les deux premières pages (enfin, 2 ou 3 ! ) m'avaient un peu étonnée. le langage était simple, loin des romans que j'étudiais alors en fac. Car c'est un roman populaire, au grand sens du terme : un roman fleuve, un roman d'aventure, de voyages (Italie, Pologne, Autriche, etc). Un roman qui flirte avec l'Hitoire et le roman social. Un roman où la musique tient une grande part (l'héroïne est cantatrice)
Je me souviens de l'ambiance surtout et aussi de quelques rebondissements .... mais comme dans un rêve !
Consuelo c'est aussi un grand roman d'amour.
Enfin, une fois en main .... on ne peut plus le lâcher !
Commenter  J’apprécie          30
C'est un roman fleuve que livre ici George Sand, avec des longueurs assez importantes, mais aussi des erreurs de construction qui rendent l'ouvrage bancal. Ainsi, le roman se compose de plusieurs parties très différentes dans le ton, l'ambiance, qui ne se rejoignent que par la présence de l'héroïne : l'opéra vénitien avec la bleuette amoureuse, le château gothique et l'occultisme dans une ambiance fantastique, le voyage amical dans les montagnes, Vienne et les côteries de la cour...
Mais malgré ces imperfections formelles, j'ai pris un certain plaisir à ce portrait de femme libre, qui refuse de dépendre d'un homme, qui met en avant sa carrière de cantatrice et sa passion pour la scène avant d'épouser quelqu'un qu'elle n'aime pas - assez. Consuelo peut paraître parfois naïve et "trop bonne", parfois exaspérante presque, mais elle se révèle progressivement, et apparaît courageuse, spirituelle, sensible... Une héroïne moderne.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (62) Voir plus Ajouter une citation
... ... ...les artistes sont plus dangereux et plus méchants que tu ne penses, mon cher ange ; que le public est léger, oublieux, cruel, injuste ; qu’une grande carrière est une croix lourde à porter, et la gloire une couronne d’épines !
Commenter  J’apprécie          60
Les Invisibles, ce sont des gens qu’on ne voit pas, mais qui agissent. Ils font toute sorte de bien et toute sorte de mal. On ne sait pas s’ils demeurent quelque part, mais il y en a partout. On dit qu’on en trouve dans les quatre parties du monde. Ce sont eux qui assassinent beaucoup de voyageurs et qui prêtent main-forte à beaucoup d’autres contre les brigands,
Commenter  J’apprécie          20
Il n’y avait dans toute cette masse de spectateurs qu’un spectateur libre de s’abandonner à ses impressions, et c’était le roi. Il était à lui seul tout le public, et, quoiqu’il fût bon musicien, quoiqu’il aimât la musique, toutes ses facultés, tous ses goûts étaient subordonnés à une logique si glacée, que le lorgnon royal attaché à tous les gestes et, on eût dit, à toutes les inflexions de voix de la cantatrice, au lieu de la stimuler, la paralysait entièrement.
Commenter  J’apprécie          10
– La timidité n’appartient qu’à la sottise, répondit le maître. Quiconque se sent pénétré d’un amour vrai pour son art ne peut rien craindre. Si tu trembles, tu n’as que de la vanité ; si tu perds tes moyens, tu n’en as que de factices ; et s’il en est ainsi, je suis là pour dire tout le premier : La Consuelo n’est bonne à rien ! »
Commenter  J’apprécie          20
Une actrice qui se trouve mal en scène n’est pas un événement auquel tout public compatisse comme il le devrait ; en général, quelque adorée que soit l’idole, il entre tant d’égoïsme dans les jouissances du dilettante, qu’il est beaucoup plus contrarié d’en perdre une partie par l’interruption du spectacle, qu’il n’est affecté des souffrances et de l’angoisse de la victime.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de George Sand (56) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de George Sand
Des lettres inédites de la célèbre écrivaine, révélant des échanges inconnus avec de grandes personnalités du XIXe siècle. Un livre exceptionnel ! Lettres réunies et présentées par Thierry Bodin.
Ces 406 nouvelles lettres retrouvées couvrent presque toute la vie de George Sand, depuis ses quinze ans jusqu'à ses derniers jours. La plupart, du court billet à la longue missive, sont entièrement inédites et viennent s'ajouter au corpus de sa volumineuse correspondance. D'autres, dont on ne connaissait que des extraits, sont ici publiées intégralement pour la première fois. Plus de 260 correspondants — dont une cinquantaine de nouveaux — sont représentés, des moins connus aux plus illustres, comme Barbey d'Aurevilly, Hector Berlioz, Henri Heine, Nadar, Armand Barbès, Eugène Sue, Victor Hugo, Louis Blanc, Eugène Fromentin, Jules Favre, Pauline Viardot, la Taglioni, ainsi que les plus divers : parents, familiers, éditeurs, journalistes et patrons de presse, acteurs et directeurs de théâtre, écrivains, artistes, hommes politiques, domestiques, fonctionnaires, commerçants, hommes d'affaires... On retrouve dans ces pages toute l'humanité et l'insatiable curiosité de l'écrivain, que l'on suit jusqu'à ses toutes dernières lettres, en mai 1876, quelques jours avant sa mort. Les auteurs : George Sand (1804-1876) est une romancière, dramaturge et critique littéraire française. Auteure de plus de 70 romans, on lui doit également quelque 25 000 lettres échangées avec toutes les célébrités artistiques de son temps. Thierry Bodin est libraire-expert en lettres et manuscrits autographes. Ses travaux sont consacrés au romantisme français, en particulier Honoré de Balzac, Alfred de Vigny et George Sand.
+ Lire la suite
autres livres classés : classiqueVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (75) Voir plus



Quiz Voir plus

Quizz George Sand

George Sand est un pseudonyme pour :

Stéphanie-Félicité de Crest
Marie-Antoinette de Nohant
Amantine-Aurore-Lucile Dupin
Anne-Claire De Paris

10 questions
295 lecteurs ont répondu
Thème : George SandCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..