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EAN : 9782073013781
Gallimard (06/07/2023)
  Existe en édition audio
4.06/5   89 notes
Résumé :
« Ah, George, quel amour! jamais homme n’a aimé comme je t’aime. Je suis perdu, vois-tu, je suis noyé, inondé d’amour ; je ne sais plus si je vis, si je mange, si je marche, si je respire, si je parle ; je sais que j’aime, je meurs d’amour, d’un amour sans fin, sans nom, insensé, désespéré, perdu, tu es aimée, adorée, idolâtrée jusqu’à mourir ! Et non ! je ne guérirai pas. Et non, je n’essaierai pas de vivre ; et j’aime mieux cela, et mourir en t’aimant vaut mieux q... >Voir plus
Que lire après Ô mon George, ma belle maîtresse (Correspondance - Alfred de Musset et George Sand)Voir plus
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Alfred de Musset et George Sand sont non seulement des enfants du XIXème siècle, période du Romantisme littéraire mais aussi des amants maudits dont la passion fait partie des plus célèbres.

Leur correspondance a cela d'intéressant qu'elle montre bien l'évolution et la torpeur des sentiments qui les animent. de passion dévorante ou destructrice à un amour fraternel , à une amitié singulière jusqu'à ce que se déchaînent à nouveau les feux de ces passions qu'on dirait aujourd'hui immatures.
Ils y parlent aussi abondamment de leur passion commune pour la littérature et on y voit leur décalage et la déception qu'ils éprouvent face aux normes et conventions de la vie quotidienne.

Avec cette lecture j'ai compris pourquoi j'avais tellement aimé les classiques de la littérature Romantique au lycée - ah l'adolescence et le lyrisme exalté des Romantiques ! Une rencontre parfaite. En revanche l'adulte que je suis a eu un regard tout autre.
Une expérience qu'il faudrait que je renouvelle avec des oeuvres romanesques lues à cette époque pour comparer.
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"Ô mon George, ma belle maîtresse" est un recueil regroupant la majorité des lettres échangées entre les écrivains George Sand et Alfred de Musset.

Juin 1833. A 29 ans, forte de ses succès littéraires "Indiana" et "Valentine", George Sand a le vent en poupe. Malheureusement, les amours ne suivent pas.
Mais lors d'un dîner, elle fait la rencontre du vicomte Alfred de Musset, de 6 ans son cadet, qu'elle invite à venir lui rendre visite.
Une correspondance débute alors mais s'interrompt rapidement car les deux écrivains, devenus amants, ne se quittent plus.
Lorsque George Sand contracte une dysenterie qui l'oblige à garder le lit, Musset préfère aller voir ailleurs que de rester au chevet de sa bien-aimée.
Alors qu'il tombe malade à son tour, elle se réfugie dans les bras de son médecin, Pietro Pagello.
Les échanges épistolaires reprennent de plus belle, les amants se rabibochent, se séparent à nouveau et remettent le couvert jusqu'au début de l'année 1835 où George Sand décide de quitter définitivement Musset.

La première lettre de ce recueil date du 23 juillet 1833 mais les archives attestent de l'existence de lettres datant du mois de juin. J'ignore pour quelle raison l'éditeur a jugé bon de sucrer ces premiers échanges...
Dans cette lettre, Musset témoigne à George Sand sa profonde admiration pour son roman "Lélia" et lui déclare ses sentiments dès le lendemain tout en appréhendant sa réaction.
La correspondance reprend à Venise le 27 mars 1834 lorsque Musset, guéri, regagne Paris sans George Sand.
Il reconnaît lui avoir fait beaucoup de mal mais se dit heureux de ne pas l'avoir détournée de l'amour puisqu'elle peut compter sur un homme qui l'aime.
Restée sans nouvelles de sa part, George Sand s'inquiète de son état de santé et affirme ne rien regretter de leur histoire puisque c'était là leur destinée que de ne jamais se comporter en amants ordinaires.
Elle lui fait part de ses tendances au spleen, de ses soucis financiers (son orgueil lui fera d'ailleurs toujours refuser son aide), lui soumet des manuscrits et le charge de certaines courses (la fin de chacune de ses lettres se veut d'ailleurs étonnamment pragmatique).
De son côté, Musset tente péniblement de reprendre goût à la vie et à l'amour.
Malgré leur séparation, tous deux continuent à maintenir cette amitié singulière qui les unit tendrement.

Ces lettres sont cependant pleines de contradictions ! Tous deux se souhaitent l'un à l'autre d'être heureux et de trouver l'amour mais pleurent à l'idée d'en être exclus.
Sand requiert la présence de Pagello pour prendre soin d'elle mais éprouve tout autant le besoin de materner un homme, en l'occurrence Musset qu'elle se plaît à appeler son "enfant".
Quant à Musset qui se dit heureux de la savoir comblée par un autre, ses dernières lettres montrent bien que leur amitié ne lui a jamais suffi.
La correspondance s'achève d'ailleurs brutalement, lorsque George Sand comprend que leur bonheur à tous les deux exige qu'ils rompent tout contact.

J'ai passé quelques heures dans l'intimité de deux êtres très doués pour parler d'amour, beaucoup moins pour le vivre sans se déchirer...
Comme le dit très justement George Sand, "L'amour c'est le bonheur qu'on se donne mutuellement". A l'évidence, ces deux-là ne savaient pas s'aimer sans se faire souffrir l'un et l'autre.
Dommage pour eux, mais tant mieux pour le lecteur qui peut se délecter de cette prose passionnée et délicieusement surannée.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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Dans le cadre de l'opération « Masse critique », j'ai eu la chance et le bonheur d'être sélectionné et de recevoir ce livre audio.

J'étais curieux de savoir ce que donnait un livre lu par quelqu'un d'autre, et que l'on écoute tranquillement. Cela me rappelle les temps anciens ou les gens aisés se faisaient faire la lecture par d'autre. Je pensais que la lecture à haute voix et de plus sur CD était plutôt favorable aux déficients visuels ou autre. Je ne pensais pas que cela m'intéresserait plus que la curiosité de tester. Quel ne fut pas ma surprise quand je me suis pris totalement dans ce moyen de lecture ! En tout cas pour ce type d'écrit à savoir des correspondances.

Les acteurs pour ce CD sont peu connus, mais ils possèdent leur voix propre et identifiable. Je me suis imaginé immédiatement Alfred de Musset et Georges Sand en train d'écrire, de penser en écrivant leur lettre ou de les relire à haute voix. On se croit comme au théâtre assistant à l'intrigue de la pièce. J'ai vraiment été touché par ce moyen d'atteindre des lecteurs qui ne serait pas venu vers ce mode de lecture de premier abord. Et je conseille vivement d'autres lecteurs papiers classiques à se mettre au livre audio.

Les acteurs ne font pas que lire. Ils ont su réinterpréter les sentiments déclarés ou voilés dans les lettres par leur intonations, leur jeu d'acteur. Connaissant un peu le sujet sur Georges Sand, j'ai eu la chance de visiter sa maison de Nohant et donc de mieux m'immerger dans son oeuvre de vie générale et automatiquement on s'intéresse à la vie personnelle. J'avais été un peu déçu car lors de la visite, la relation entre Musset et Sand était peu traité voire mis de côté par rapport aux autres grandes liaisons amicales ou amoureuses qu'a eu l'auteur avec notamment Chopin, Flaubert, Litz… Bien sur la relation entre Musset et Sand est populaire par certains écrits codés sulfureux qui ont toujours circulé. Mais c'est toujours mieux d'en connaitre un peu plus. Et c'est ce que retrace ce CD.

Les correspondances entre les deux amants ont été les plus prolifiques au début de leurs 2 vies littéraires et amoureuses. Elles se passent principalement pendant leur séparation où Georges Sand est à Venise avec son mari docteur italien, Pagelo. On ne sait pas exactement comment les deux amants se sont rencontré, mais il est clair que cela devait se passer. Aurore Dupin, dite Georges Sand, étaient une femme forte de caractère. La première de son temps et de son milieu à défier la misogynie littéraire européenne, mais aussi la première qui, malgré son pseudonyme masculin, était respectée et plébiscitée comme un auteur à part entière, l'égal d'un homme de son temps. Elle était respecté de beaucoup et des plus grands comme son contemporain, Victor Hugo. Alfred de Musset était connu comme le «poète maudit et sombre », homme des plaisirs et à femmes. Georges Sand était son ainé et son premier grand amour.

Ceci peut expliquer cela, car Georges n'aura de cesse de s'interroger sur la nature même de leur amour, oscillant entre amour maternel ou fraternel, et amour entre deux amants. Par ces lettres Alfred de Musset lui dévoile ses sentiments, lui offre ses plus beau vers, lui voue une passion profonde. Ses vers venant d'un homme sont magnifique à entendre et à écouter, plusieurs fois de-suite. Cela ne devrait jamais s'arrêter. Même pour un homme comme moi j'ai été touché. Il ya des exemples à suivre ! Ces mots sont empreint de douceur, de pudeur et de passion. Georges Sand est beaucoup plus timide quand à ses sentiments amoureux.

Leur histoire aura été marqué par la passion, le sentiment d'inceste, l'incompatibilité, la douceur. Georges réfrénant ses pulsions ou la réalité, entrainera Alfred de Musset dans une décente aux enfers que lui-même ne pourra pas se sortir même en étant conscient de son état. On peut s'imaginer aisément à sa place, ne pouvant réfréner sa passion pour une femme, même si il essaye de s'en persuader et même en voulant bien faire. L'amour d'une vie ne s'oublie pas comme ça. Ou je dirais plutôt ne peut pas s'oublier. Les aléas de la vie et leur caractères font que la passion se transformera en poison autant pour l'un que pour l'autre. L'un s'abime en voulant l'oublier, l'autre se rend coupable et n'accepte pas qu'elle puisse ressentir autre chose que de l'amour fraternel.

Hormis ces passions destructrices et la beauté des vers De Musset, j'ai été saisit par la dimension de réalisme qui se dégage de ces lettres. Les amants ne s'écrivaient pas des mots d'un romantisme à la façon Roméo et Juliette ou autre rêveries impossibles, mais des choses empreint de vécu, de concret, de simplicité de la vie, et pourtant tellement poétique.

Bref, j'ai plus qu'adoré ces textes, j'en été ému, surtout par les vers d'Alfred de Musset.
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George Sand et Alfred de Musset ont pour point commun d'être des auteurs classiques que l'on étudie à l'école. Alors quand on apprend qu'ils ont été amoureux et qu'ils se sont écrits de nombreuses lettres dans les années 1830 c'est impressionnant car ce sont deux intelligences éveillées et deux personnalités égales en force, en renommée et en prestige.
Grands voyageurs, la particularité de leurs échanges entre Paris et Venise ou encore Baden est de ne pas être conforme à ce que l'on pourrait attendre : ils s'écrivent après s'être quitté.
Les deux amants ont lâché leur amour mais ils tiennent toujours l'un à l'autre. Ils ont des souvenirs douloureux et pénibles qui leur serrent encore le coeur et restent dans leur mémoire. Ils ont décidé de continuer, puisqu'ils s'estiment, de rester amis. George Sand est très attachée à cette amitié, d'ailleurs elle est avec un autre compagnon à Venise, qui l'aime et sur qui elle peut compter.
Et puis il y a Alfred de Musset qui, après être parti avec un grand air de désenchantement, va petit à petit, vouloir reconquérir cette femme qui avait quand même pour elle tous les prestiges de l'intelligence et de la sensibilité et ceux de l'amour qu'elle lui portait. Il va retomber amoureux et s'apitoyer beaucoup sur son sort, s'ennuyant à Paris. Mais comme il a du talent et du coeur il arrive à la toucher, il l'émeut.
Je n'ai pas toujours aimé le côté maternel de George Sand quand elle couve son ancien amant qui est parfois pénible à jouer l'enfant. Mais que de superbes lettres en échos à leur passion.


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Chère George
Cher Alfred

Je vous écris de l'entraînement du jeu de paume de mon fils. Deux heures. de quoi voir venir.

Je me suis immiscée au coeur de votre correspondance. Au coeur de vos mots, de votre encre. Au coeur de votre coeur. Doucement, discrètement, ne rien déranger, ne pas interrompre cet échange désuet par les bruits de ce monde.

Si j'ai souri parfois, n'en prenez pas ombrage. Ce n'etait que le sourire d'une mère devant des émois debordants, comme s'ils étaient les premiers. Presque un jeu. Pour se faire du mal, et puis s'en consoler.
Si j'ai souri parfois, je m'y suis sentie autorisée par vos "mon enfant", "mon petit". Par ces passions qui ne trouvent plus d'égales aujourd'hui. Non pas dans les émotions. Mais dans l'expression.

Merci pour ce moment, chère George, cher Alfred, pour ce romantisme qui laisse comme un petit goût de regret ou d'amusement tendre, c'est selon.
Mais c'est tendrement que je vous aime, et tendrement que je vous quitte.

A bientôt 👋
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Citations et extraits (85) Voir plus Ajouter une citation
Qu'elle est la plus belle de ces deux époques de la vie morale... Peut-être est-ce la première...C'est un sentier dans la montagne; dangereux et pénible mais qui mène à des hauteurs sublimes et qui domine toujours le monde plat et monotone où végètent les hommes sans énergie. Tu n'es pas de ceux qu'une fatigue vaine doit décourager ni qu'une chute peut briser. Tu n'es pas destiné à ramper sur la boue de la réalité. Tu es fait pour créer ta réalité toi-même dans un monde plus élevé, et pour trouver tes joies dans le plus noble exercice des facultés de ton âme. Va, espère, et que ta vie soit un poème aussi beau que ceux qu'a rêvés ton intelligence. Un jour tu les reliras avec les saintes joies de l'orgueil. Tu verras peut-être derrière toi bien des débris. Mais tu seras debout et sans tache au milieu des trahisons, des bassesses et des turpitudes d'autrui. Celui qui s'est toujours livré loyalement et généreusement peut avoir à souffrir mais à rougir jamais, et peut-être que la récompense est là tout entière.
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Ne crois pas, ne crois pas, Alfred, que je puisse être heureuse avec la pensée d'avoir perdu ton coeur. Que j'aie été ta maîtresse ou ta mère, peu importe. Que je t'aie inspiré de l'amour ou de l'amitié, que j'aie été heureuse ou malheureuse avec toi, tout cela ne change rien à l'état de mon âme à présent. Je sais que je t'aime, et c'est tout. Mais non pas avec cette soif [douloureuse] de t'embrasser sans te donner la mort. Mais avec une force toute virile et aussi avec toutes les tendresses de l'amour féminin. Veiller sur toi, te préserver de tout mal, de toute contrariété, t'entourer de distractions et de plaisirs, voilà le besoin et le regret que je sens depuis que je t'ai perdu...pourquoi cette tâche si douce et que j'aurais remplie avec tant de joie est-elle devenue peu à peu si amère et puis tout à coup impossible ? Quelle fatalité a changé en poison les remèdes que je t'offrais ? Pourquoi, moi qui aurais donné tout mon sang, pour te donner une nuit de repos et de calme, suis-je devenue pour toi, un tourment, un fléau, un spectre ? Quand ces affreux souvenirs m'assiègent ( et à quelle heure me laissent-ils en paix ? ) je deviens presque folle. Je couvre mon oreiller de larmes. J'entends ta voix m'appeler dans le silence de la nuit. Qu'est-ce qui m'appellera à présent ? Qui est-ce qui aura besoin de mes veilles ? à quoi emploierai-je la force que j'ai amassé pour toi, et qui maintenant se tourne contre moi-même ? oh ! mon enfant, mon enfant ! que j'ai besoin de ta tendresse et de ton pardon ! Ne parle pas du mien, ne dis jamais que tu as eu des torts envers moi. Qu'en sais-je ? Je ne me souviens plus de rien, sinon que nous aurons été bien malheureux et que nous nous sommes quittés. Mais je sais, je sens que nous nous aimerons toute la vie avec le coeur, avec l'intelligence, que nous tâcherons par une affection sainte de nous guérir mutuellement du mal que nous avons souffert l'un pour l'autre,, hélas non ! Ce n'était pas notre faute, nous suivions notre destinée, et nos caractères plus âpres, plus violents que ceux des autres, nous empêchaient d'accepter la vie des amants ordinaires. Mais nous sommes nés pour nous connaître et pour nous aimer, sois-en sûr. Sans ta jeunesse et ta faiblesse que tes larmes m'ont causée, un matin, nous serions restés frère et soeur. [...]Tu m'as reproché dans un jour de fièvre et de délire de n'avoir jamais su te donner les plaisirs de l'amour. J'en ai pleuré alors, et maintenant je suis bien aise qu'il y ait quelque chose de vrai dans ce reproche. Je suis bien aise que ces plaisirs aient été plus austères, plus voilés que ceux que tu retrouveras ailleurs. Au moins tu ne te souviendras pas de moi dans les bras des autres femmes.
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Je suis très émue de vous dire que j'ai
bien compris l'autre soir que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
là une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à vous montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir aussi
vous dévoiler sans artifice mon âme
toute nue, venez me faire une visite.
Nous causerons en amis, franchement.
Je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l'affection
la plus profonde comme la plus étroite
en amitié, en un mot la meilleure preuve
dont vous puissiez rêver, puisque votre
âme est libre. Pensez que la solitude où j'ha-
bite est bien longue, bien dure et souvent
difficile. Ainsi en y songeant j'ai l'âme
grosse. Accourrez donc vite et venez me la
faire oublier par l'amour où je veux me
mettre.



Vous ne voyez là que la lettre bien sage d'une amoureuse à son soupirant, et vous aurez raison. Cependant, un texte plus passionné se cache derrière ces lignes. Pour en connaître le sens second, reprenenez la lecture de cette lettre en ne lisant qu'une ligne sur deux et vous trouverez, vous en conviendrez une pose beaucoup plus explicite.

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Quelle que soit ta haine ou ton indifférence pour moi, si le baiser d'adieu que je t'ai donné aujourd'hui est le dernier de ma vie, il faut que tu saches qu'au premier pas que j'ai fait dehors avec la pensée que je t'avais perdue pour toujours, j'ai senti que j'avais mérité de te perdre, et que rien n'est trop dur pour moi. S'il t'importe peu de savoir si ton souvenir me reste ou non, il m'importe à moi, aujourd'hui que ton spectre s'efface déjà et s'éloigne devant moi, de te dire que rien d'impur ne restera dans le sillon de ma vie où tu as passé, et que celui qui n'a pas su t'honorer quand il te possédait, peut encore y voir clair à travers ses larmes, et t'honorer dans son coeur, où ton image ne mourra jamais.
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[ George Sand : ]

Je ne me souviens plus de rien, sinon que nous aurons été bien malheureux et que nous nous sommes quittés. Mais je sais, je sens que nous nous aimerons toute la vie avec le coeur, avec l'intelligence, que nous tâcherons par une affection sainte de nous guérir mutuellement du mal que nous avons souffert l'un pour l'autre, hélas non ! ce n'était pas notre faute, nous suivions notre destinée, et nos caractères plus âpres, plus violents que ceux des autres, nous empêchaient d'accepter la vie des amants ordinaires. Mais nous sommes nés pour nous connaitre et nous aimer, sois-en sûr.
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Des lettres inédites de la célèbre écrivaine, révélant des échanges inconnus avec de grandes personnalités du XIXe siècle. Un livre exceptionnel ! Lettres réunies et présentées par Thierry Bodin.
Ces 406 nouvelles lettres retrouvées couvrent presque toute la vie de George Sand, depuis ses quinze ans jusqu'à ses derniers jours. La plupart, du court billet à la longue missive, sont entièrement inédites et viennent s'ajouter au corpus de sa volumineuse correspondance. D'autres, dont on ne connaissait que des extraits, sont ici publiées intégralement pour la première fois. Plus de 260 correspondants — dont une cinquantaine de nouveaux — sont représentés, des moins connus aux plus illustres, comme Barbey d'Aurevilly, Hector Berlioz, Henri Heine, Nadar, Armand Barbès, Eugène Sue, Victor Hugo, Louis Blanc, Eugène Fromentin, Jules Favre, Pauline Viardot, la Taglioni, ainsi que les plus divers : parents, familiers, éditeurs, journalistes et patrons de presse, acteurs et directeurs de théâtre, écrivains, artistes, hommes politiques, domestiques, fonctionnaires, commerçants, hommes d'affaires... On retrouve dans ces pages toute l'humanité et l'insatiable curiosité de l'écrivain, que l'on suit jusqu'à ses toutes dernières lettres, en mai 1876, quelques jours avant sa mort. Les auteurs : George Sand (1804-1876) est une romancière, dramaturge et critique littéraire française. Auteure de plus de 70 romans, on lui doit également quelque 25 000 lettres échangées avec toutes les célébrités artistiques de son temps. Thierry Bodin est libraire-expert en lettres et manuscrits autographes. Ses travaux sont consacrés au romantisme français, en particulier Honoré de Balzac, Alfred de Vigny et George Sand.
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