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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voilà achevée cette histoire de ma vie de l'édition "stock" de 2004. Dans ce volume-ci, on y trouve largement peinte, celle de son enfance, dominée par la formidable personnalité de sa grand-mère, fille du maréchal de Saxe, et à qui sa mère a confié l'éducation ; celle de son voyage en Espagne avec sa mère, en pleine guerre d'Espagne pour suivre son père, officier des armées de Napoléon jusqu'à Madrid. Une grande partie du livre relate ses années de couvent et nous renseigne admirablement sur ses sentiments religieux empreints de pitié et de charité humaine et où un moment elle se crut la vocation religieuse. Après ces 3 années qui n'ont pas transformé la sauvageonne en jeune fille du monde qu'espérait sa grand mère, c'est le mariage avec Dudevant et la naissance des enfants, juste évoquée, le divorce, à peine davantage et l'impérieuse nécessité de vivre indépendante pour laquelle elle s'installe à Paris où débutera sa carrière d'écrivain.
Par contre ce livre ne nous apprend rien, ou très peu, sur ses amours dont elle semble vouloir taire délibérément toute confidence et c'est en amis qu'elle les évoque ici, Musset, Chopin, ou en ami et confrère, Jules Sandeau...
Somme toute nous sommes ici davantage en présence d'un roman d'une vie que d'une biographie, mais où se mêlent vérité, sensibilité et poésie. Les dates sont largement absentes, les évènements sont comme choisis et racontés comme il lui plaît (mais cela me plaît) ; et j'en reste un peu sur ma faim car elle est bigrement attachante la George. Je vais donc satisfaire ma curiosité par la lecture des autres compilations de sa bio, car en plus l'époque le vaut bien.
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George Sand le dit dès le départ : l'histoire de sa vie sera racontée par le prisme de l'Histoire, de portraits de ses amis et connaissances et par des digressions (fort nombreuses) sur la religion, la politique, l'art, l'amour et l'amitié.

Finalement, on apprend beaucoup sur cette femme exceptionnelle. Mais beaucoup plus sur sa conception de la vie que sur sa vie elle-même. Pas d'autobiographie tel qu'on l'entend aujourd'hui donc. N'y cherchez pas le récit de ses amours, elle n'en parle pas. Alfred de Musset est cité deux fois en une dizaine de lignes. On en apprend un peu plus sur Chopin mais George Sand en parle comme elle parle de ses amis, non de ses amants.

J'avoue que les digressions religieuses m'ont beaucoup ennuyée. Par contre j'ai apprécié ses digressions sur le socialisme et la vie politique en général, sa vision de l'amitié. Le récit de sa prime jeunesse, jusqu'à son entrée au couvent, est vraiment merveilleux, dans tous les sens du terme. C'est un vrai régal que l'écriture savante mais gracieuse de George Sand.

L'Histoire de ma Vie confirme la grande admiration que j'éprouve, à la fois pour la femme dans son intimité et l'écrivain public. Une nouvelle visite à Nohant s'impose pour moi en 2015!
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George Sand eut dès 1835, peu après sa rupture avec Alfred de Musset, le projet d'écrire ses mémoires. Elle écrit cette Histoire de ma vie comme un témoignage à valeur universelle. de ce fait, il s'agit davantage d'un document social, une histoire familiale et d'amitié. Elle découpe son récit en quatre parties: mes premières années, de l'enfance à la jeunesse, du mysticisme à l'indépendance et vie littéraire et intime. Elle y raconte ses histoires de famille avec sa mère, sa grand-mère et ses enfants mais aussi ses nombreuses amitiés et les événements autant politiques que professionnels qui parsèment sa vie. George Sand se détache de la tradition des autobiographies à la Chateaubriand ou des Confessions à la Rousseau. On voit bien, dans son oeuvre, sa volonté de centrer l'énonciation sur le « je », et non pas sur le « moi » (Aurore Dupin).
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- Critique rapide rédigée essentiellement pour moi-même.
Malgré mes avis qui semblent parfois tranchés je ne cherche pas à créer la polémique ou le débat. Mes avis sont la conséquence de mes émotions et ne servent pas à juger les auteurs. -

Très long livre. Lecture actuellement non terminée (arrêtée au début de son émancipation à Paris). Ai lu attentivement les passages intéressants, mais survolé par dizaines les pages sans intérêt, soporifiques pour le lecteur du XXIème.

- Personnalité de l'auteur agaçante. Passive (ex : enfant, se laisse battre et ne dénonce pas son bourreau, et même le protège malgré les soupçons. On ne peut pas lui en vouloir. Mais adulte, persiste à excuser et défendre son bourreau. Pense probablement que cela, le pardon, fait d'elle quelqu'un de bien. Mais ainsi, elle permet que son calvaire se reproduise sur d'autres enfants. Ce qui fait d'elle une complice du crime. Ne pas dénoncer l'injustice et les violences, c'est consentir et approuver.)

Ou autre exemple : accorde son pardon et son amour à sa grand-mère, qui tenta de l'empêcher de voir sa demi-soeur car cette dernière est née hors mariage. Étrange de pardonner un comportement aussi égoïste en disant pourtant ne pas partager ces valeurs de supériorité de classe.

→ G.S semble ne pas pouvoir se détacher de ceux qui la font injustement souffrir, même à l'âge adulte, même après leur décès. Ce trait de caractère semble être en rapport avec sa foi chrétienne dont il est beaucoup question. Dans le contexte actuel, cet entêtement à tendre le bâton pour se faire battre et à voir le bien chez les bourreaux d'enfants est écoeurant. Sa docilité, son absence totale de révolte est atterrant. Dans le monde de G.S, la plupart des gens sont «de formidables âmes... » et autres fadaises. La foi chrétienne, Dieu, Dieu...de longue pages sur le cheminement de sa foi...totalement vides et inintéressantes quand Dieu n'est pour vous qu'une vieille fable, et ce cheminement de foi revient à du battage inutile et creux.

Récit qui a vieilli. Quand elle est au couvent, grande galerie de portrait des autres pensionnaires et des soeurs. Rarement intéressant.

- Intéressant tout de même de comprendre que les couvents au XIXème siècle permettaient aux famille aristocratiques et aisées de cultiver l'entre-soi. Ils y plaçaient leur filles entre gens du même rang pour qu'elle s'y lient et se créent des amitiés, afin de préparer leur futures relations. G.S explique ce qu'il advient du couvent des Anglaises après son départ : les familles de la bourgeoisie tentent de placer également leurs filles dans ce lieu très réputé afin de leur faire côtoyer les grands noms. Au bout de quelques années, la mode du couvent des Anglaises passent, les aristocrates le délaissent, peut-être parce qu'il devient trop « encanaillé » par les bourgeois, peut-être à cause de l'esprit de l'époque.

- L'histoire de la famille de G.S est intéressante à connaître.
Le couple formé par son père et sa mère n'est pas banal. Les lettres que son père écrit à sa mère sont très belles.

- le lecteur peut trouver des points communs entre l'enfance de G.S et la sienne, malgré les 150 ans d'écart (enfant ballotté entre l'amour d'une mère et d'une grand-mère rivale. Mère parfois incompréhensible. Enfance triste et lassée. Ennui d'être élevé par des personnes âgées et sentiment de devenir fou avec ces vieux).
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