AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,71

sur 382 notes
Plantons le décor : un château près de Paris, où vivent Indiana, une jeune et belle créole, et son mari, vieux et riche. On y ajoute un troisième larron, cousin de la châtelaine, qui occupera dans l'histoire une place centrale, pour la sauvegarde d'Indiana. En effet celle-ci montre une propension assez extraordinaire pour s'attirer des ennuis, par candeur et naïveté , mais aussi pour combler le vide affectif que sa situation matrimoniale induit.

La jeune femme se meurt d'ennui, jusqu'à ce qu'un quatrième larron vienne bousculer la tristitude et la monotonie ambiante. En effet le bel et fringant Raymon, un séducteur opportuniste , s'étant introduit dans la propriété pour séduire la dame de compagnie d'Indiana, change de cible et opte pour la jeune épouse du château.

Les dés sont jetés. Les jeux ne sont cependant pas totalement faits entre les tergiversations du bellâtre et les raisonnements de girouette d'Indiana, il faudra de nombreuses pages pour ces rendez-vous ratés.

Outre le style lourd et parfois même peu respectueux des règles grammaticales, même en tenant compte du fait que l'ouvrage date de nombreuses décennies, on s'ennuie ferme dans la première partie. L'action démarre tardivement, et reste poussive.

Les décors qui faisaient le charme de la Petite Fadette ou de François le Champi, se résument ici à quelques descriptions assez élégantes, mais insuffisantes pour créer une ambiance propice à la rêverie .

On s'agace vite des scrupules de la donzelle et on rêve de voir le sort se retourner contre le Don Juan de service .

Quelques allusions à la fin de règne politique complètent le tableau. eEt des propos diablement mysogynes, surprenant de la part de cette femme libre et indépendante.

Plutôt ennuyeux, donc, et loin du charme éprouvé lors de la lecture de la Mare au Diable ou de la petite Fadette.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          803
C'est donc le premier roman de George Sand que je lis et c'est une belle surprise. J'ai beaucoup aimé cette histoire qui fait intervenir une belle jeune femme, Indiana mariée à un homme âgé et bougon qu'elle n'aime pas et auprès duquel elle se morfond, rêvant qu'un beau jeune viendra un jour… elle est très romantique, s'ennuie à la campagne.

Elle obéit à son époux qu'elle a épousé par devoir et la souffrance morale liée à ce statut engendre une somatisation, avec une santé fragile, des malaises fréquents, Indiana s'étiole comme la « dame au camélia » mais sans vraie maladie. Cependant, elle peut être capable de s'opposer à son mari en faisant de la résistance passive.

Face à elle, on trouve trois hommes : son mari le colonel Delmare, officier autoritaire, régnant en maître, de prime abord fort peu sympathique, coléreux, s'emportant très vite et terriblement jaloux, mais qu'on voit évoluer tout au long du roman. L'auteur en parle ainsi: « ... se prit à marcher pesamment dans toute la longueur du salon, sans perdre un instant la roideur convenable à tous les mouvements d'un ancien militaire, s'appuyant sur les reins et se tournant tout d'une pièce, avec ce contentement perpétuel de soi-même qui caractérise l'homme de parade et l'officier modèle. »

Dans le rôle du prince charmant qui est loin d'en être un, on trouve Raymon de Ramière, intéressé uniquement par son rang social, incapable de prendre la moindre décision sans avoir l'avis de sa mère. Ce qui lui importe, c'est de séduire, tout d'abord Noum, la femme de chambre qu'il va conduire au suicide sans aucun regret, ni émotion.

Ensuite son regard se tourne vers Indiana à laquelle il va faire la cour de façon éhontée, dans le seul but de la conquérir, lui promettant monts et merveilles. « Il avait cette aisance que donne une certaine expérience du coeur ; c'est la violence de nos désirs, la précipitation de notre amour qui nous rend stupides auprès des femmes. L'homme qui a un peu usé ses émotions est plus pressé de plaire que d'aimer. »

le troisième homme est Ralf, cousin d'Indiana, un peu plus âgé qu'elle. Il a pris soin d'elle lorsqu'ils étaient enfants et continue de la protéger. Il est médecin et veille sur le couple. Il se retranche dans une attitude froide, indifférente pour qu'on ne puisse pas se rendre compte de ses vrais sentiments. Cet homme solitaire et froid révèle au fil du roman ses vraies qualités. « étranger dans la vie, qui passait mélancolique et nonchalant, n'ayant pas même ce sentiment exalté de son infortune qui fait trouver du charme dans la douleur. »

La mère de Raymon est un personnage intéressant. Femme du monde, elle protège son fils, lui sauve la mise ; indulgente, elle n'en est pas moins lucide sur la valeur morale de son rejeton. « C'était une de ces femmes qui ont traversé des époques si différentes, que leur esprit a pris toute la souplesse de leur destinée, qui se sont enrichies de l'expérience du malheur, qui ont échappé aux échafauds de 93, aux vices du Directoire, aux vanités de l'Empire, aux rancunes de la Restauration ; femmes rares, et dont l'espèce se perd. »

Un autre personnage tient un rôle important, l'île Bourbon, dont sont originaires Indiana et Ralf, et où les époux se sont connus. Les passages consacrés aux paysages et à la vie sur cette île et son histoire sont fabuleux.

L'histoire rappelle un peu celle de « Loin de la foule déchaînée » mais elle est, selon moi, plus élaborée, et on ressent le combat politique de George Sand. Elle décrit très bien la société de l'époque, la place qu'y tenaient les femmes; sans complaisance, féministe dirait-on de nos jours, elle n'a pas la langue dans sa poche et dénonce les préjugés, les convenances, l'éducation « La société ne condamne que les actes qui lui sont nuisibles ; la vie privée n'est pas de son ressort. »

J'ai mis longtemps avant d'ouvrir un livre de George Sand, rebutée par une édition ancienne, à la couverture sinistre de « La mare au diable » qui appartenait à mon père, donc feuilletée et vite reposée… Mais, « challenge 19e siècle » oblige, j'ai découvert un roman que je ne connaissais pas et cela valait la peine…

Ce roman m'a beaucoup plu et j'ai apprécié l'écriture de l'auteur. Je regrette d'avoir attendu si longtemps, donc, je continuerai à explorer son oeuvre

Note : 9,4/10 challenge 19e siècle
Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
Commenter  J’apprécie          638

Quel que soit le plaisir pris à des oeuvres contemporaines, j'ai besoin de revenir régulièrement au XIXe. Et puisque Georges Sand vient d'être mise à l'honneur par Babelio, c'est elle que j'ai choisi et plus particulièrement le premier roman qu'elle a signé seule.

Il y a du conte moral dans cette histoire d'amour et de souffrance.
Indiana est une jeune créole de la Réunion, mariée à un homme beaucoup plus âgé. Par manque d'amour elle est malheureuse et maladive. Heureusement un ange gardien veille sur elle, son cousin Ralph qui prend soin d'elle depuis son enfance. Renfermé, apparemment
médiocre il a toujours été là pour elle. Mais bien que vertueuse Indiana a soif d'amour.

Lu avec plaisir mais sans emballement. Pourtant je ne saurais dire ce qui a manqué.
Commenter  J’apprécie          392
Une histoire d'amour très émouvante! Plutôt l'illusion d'amour! On croit que l'amour ne peut que venir d'ailleurs alors qu'il peut juste être à côté sans qu'on s'en aperçoive. On croit parcourir le monde pour rechercher l'idéal alors qu'il sommeille tout bonnement à notre sein...

Quelle terrible vie que celle d'Indiana, une jeune fille mariée à un vieux industriel un bourreau de la pire espèce, celui-là qui représente en tout et pour tout le pouvoir suprême, celui-là qui doit décider, s'il est permis d'exagérer, de la survie u de la mort de sa jeune femme, une fragile femme, une faible femme, d'une santé précaire comme son état psychique...

Mais quand l'amour vient frapper à sa porte, cette femme connue de tous comme un être fragile comme un oeuf prêt à se casser, d'autant qu'elle bénéficie d'une particulière attention de son cousin Ralph qui ne la lâche pas d'une semelle, donc cette femme molle comme une feuille va manifester une force de caractère très étonnant allant jusqu'à s'engager à prendre la fuite en sautant d'une fenêtre pour se réfugier auprès de son amant Raymond Ramière, mais c'est avec ce même courage qu'elle dominera ses passions et qu'elle reviendra vers son mari tout en lui faisant comprendre que c'est par devoir qu'elle revient et non par peur...

Puis on tombe dans l'illusion de l'amour! Trois hommes autour de cette femme: Delmare le mari dominateur, Raymand un amant indéterminé et Ralph un cousin protecteur et possessif, autour de ces trois hommes, c'est à la fin de l'histoire que Indiana comprend que l'amour vagissait à ses pieds en la personne de son cousin Ralph...un amour longtemps ignoré, refoulé, un amour inconnu qui ne trouve pas sa place sur cette terre que les deux êtres concernés préfèrent aller le vivre dans l'autre monde...

Un roman où les passions s'élèvent au niveau de devenir criminelles, un roman où l'auteure s'est beaucoup plus focaliser sur ses propres sensations que de laisser respirer aisément les personnages, on comprend c'est le premier roman de George Sand, tout de même on retrouve un peu de petit germe de Consuelo dans Indiana...on retrouve aussi cette soif de George Sand de rendre la femme indépendante de toutes les limites que lui imposent la société...

Commenter  J’apprécie          360
Indiana est le premier roman d' Amantine Aurore Lucile Dupin, baronne Dudevant, publié en 1832 sous le pseudonyme de George Sand.
Alors âgée de 28 ans déjà mère de famille elle se lance dans l'écriture. Son héroïne Indiana , jeune fille créole de l'île Bourbon, est mariée au colonel Delmare,un demi solde de Napoleon officier au caractère trempé, autoritaire et bien plus âgé qu'elle. Elle, drapée dans un orgueil farouche, se soumet , obéit mais se laisse peu à peu mourir de tristesse, malgré la présence de Sir Ralph Brown son cousin et ami d'enfance.
Sa route croise celle de Raymon de Ramière, jeune aristocrate, brillant,très prisé de la bonne société parisienne.Son coeur ne fait qu'un bond, sa nature passionnée se réveille,elle est prête à tout , à perdre sa réputation pour lui mais le beau Raymon la trompe et la bafoue!
L'écrivain se doit d'être un miroir du monde qui l'entoure.Indiana se partage entre la petite province, Paris et l'île de la Réunion,George Sand en profite pour dresser un tableau sans complaisance de ces différents microcosmes.
La position de la femme dans ces sociétés est par trop souvent inexistante ,et George Sand s'insurge contre cet état "potiche" .
Roman romantique bien sûr mais pas que cela réalisme et imagination sont au rendez-vousl, les idées libérales de George Sand. pointent leur nez.
Je vous laisse imaginer le tollé qui a suivi la parution de ce roman ...
Roman à découvrit cela va sans dire ah ce 19ème siècle qui n'en finit pas de me séduire !
Commenter  J’apprécie          330
"Indiana" est le premier roman publié sous pseudonyme par George Sand. Il relate les amours contrariées d'Indiana, belle et vertueuse créole originaire de l'île Bourbon (actuelle Réunion) et d'un jeune noble, Raymon, viveur et séducteur. Mariée au colonel Delmare, un barbon qui ne la rend pas heureuse, Indiana va découvrir la passion amoureuse, les élans voluptueux (quoique chastes) et les illusions d'un amour trop entier.

La construction du roman est classique et l'action se partage entre Paris, la Brie (où les Delmare possèdent une résidence) et l'île Bourbon. La prose de George Sand est lyrique et exaltée (trop pour moi) et les sentiments sublimés des personnages, qui touchent parfois à l'héroïsme, ne m'ont pas convaincue ni troublée. Je me suis globalement beaucoup ennuyée à la lecture d'"Indiana", ressentant peu d'empathie pour le drame qui se jouait entre les lignes. La figure du cousin Ralph m'a été antipathique du début à la fin, et ce n'était rien comparé à celle de Raymon. J'ai un tout petit peu plus d'indulgence pour Indiana, solidarité féminine oblige, mais à peine.

J'ai lu sur la toile que ce roman est considéré comme un des premiers romans féministes. Je réfute complètement cette analyse mais il est dans l'air du temps d'étiqueter de féminisme à peu près tout ce qui a été produit par nos femmes de lettres avant les mouvements historiques d'émancipation. Que George Sand fut une femme moderne - et donc féministe à sa manière - je ne le remets pas en cause mais son héroïne Indiana est pour moi à l'opposé d'une femme indépendante et émancipée. Elle est hélas bien une femme de son temps (début du XIXème siècle), soumise aux hommes de son entourage, seule dans ses émotions, assujettie par sa réputation, ne pouvant se fier ni à une servante fidèle ni à une amie ou une parente de sa classe. Chahutée dans ses sentiments, elle subit à fond le cadre castrateur de la société qui est la sienne. Ingénue, elle s'illusionne sur les qualités de son amant qui n'a ni force d'âme ni force de caractère.

"Indiana" est un roman qui s'inscrit à la perfection dans le mouvement romantique littéraire du XIXème siècle ; (presque) tous les codes s'y retrouvent, mais soit je vieillis, soit je m'aigris (ou les deux), je ne suis plus aussi séduite par les belles envolées tragiques d'amants inconséquents - beau pléonasme, soit dit en passant.


Challenge PLUMES FEMININES 2024
Challenge MULTI-DEFIS 2024
Challenge COEUR d'ARTICHAUT 2024
Commenter  J’apprécie          312
Le livre

Dans ce roman, George Sand relate la rencontre entre Indiana, une jeune femme élevée à la Réunion qui suit à Paris son mari, vieux colonel colérique et jaloux; et Raymon, l'homme du monde par excellence. L'histoire d'un amour raté, de malentendus et de trahisons.

Ce que j'en ai pensé

Il s'agit de la première oeuvre rédigée seule par George Sand, et publiée sous ce pseudonyme. Dans la préface, elle affirme : “Ceux qui m'ont lu sans prévention comprennent que j'ai écrit Indiana avec le sentiment non raisonné, il est vrai, mais profond et légitime, de l‘injustice et de la barbarie des lois qui régissent encore l'existence de la femme dans le mariage, dans la famille et la société. Je n'avais point à faire un traité de jurisprudence, mais à guerroyer contre l'opinion ; car c'est elle qui retarde ou prépare les améliorations sociales.”

Ce premier roman est donc une véritable profession de foi, de défense de la liberté féminine dans une société où il existe des hommes qui peuvent dire sans rougir, comme le colonel Delmarre : “Qui donc est le maître ici, de vous ou de moi ? qui donc porte une jupe et doit filer une quenouille ?”

A quoi Indiana répond : “La loi de ce pays vous a fait mon maître. Mais sur ma volonté, monsieur, vous ne pouvez rien.”

Ces deux répliques montrent la révolution d'Indiana au cours du roman, de jeune fille naïve et presque faible mais entière, victime des romans qu'elle a lu (“Il faut m'aimer sans partage, sans retour, sans réserve; il faut être prêt à me sacrifier tout, fortune, réputation, devoir, affaires, principes, famille; tout, monsieur, car je mettrai le même dévouement dans la balance et que je la veux égale”), qui cède sous les fables de Raymon; à celle d'une femme qui revendique non pas une liberté physique mais bien une liberté de penser et d'aimer. Car “Les femmes ont rarement le courage physique qui consiste à lutter d'inertie contre la douleur ou le danger; mais elles ont souvent le courage moral qui s'exalte avec le péril ou la souffrance.”

Or Indiana souffre tout au long du roman, dans sa vie morne et ennuyeuse, entre trois hommes qui ne la comprennent pas, qui ne semblent pas être capables d'affection : Delmarre est jaloux mais ridicule; Raymon, au départ aimant, devient vite indifférent (“De ce moment-là, il ne l'aima plus“). Enfin, il faut s'arrêter quelques minutes sur la troisième figure masculine : Sir Ralph, qui a élevé Indiana comme sa fille et l'aime plus que tout, même si son flegme britannique est très exaspérant ! On s'aperçoit tardivement qu'il est en réalité le personnage le plus important de ce roman, le plus passionné et le plus aimant. Une découverte qui me pousserait presque à relire le roman avec un regard différent, éclairé par la fin …

C'est donc au final un magnifique roman sur l'amour, le désespoir auquel il peut conduire, mais aussi sur la vie, la renaissance, la nature et enfin, la sérénité. Un roman bouleversant.

Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
Commenter  J’apprécie          220
J'ai commencé la découverte de George Sand avec Indiana .
J'ai beaucoup aimé l'histoire (originale et dépaysante), le style, l'engagement (elle dénonce les conditions des femmes en France à cette époque, mais aussi la peine de mort).
Quelques longueurs en fin de 3ème partie.
Pour finir, attendez-vous à devoir changer d'opinion sur certains personnages en cours de lecture, vous voilà prévenus !
Commenter  J’apprécie          210
À l'âge de 25 ans, Amantine Aurore Lucile Dupin rédigea et publia toute seule son premier roman Indiana sous son pseudonyme George Sand, le 19 mai 1832 va être le jour de la parition de ce livre et le début de succès de la jeune romancière. Ce livre conclu une histoire d'une jeune femme lassée par un vieux ancien colonel autoritaire ( Delamare ) et courtisée au même temps par un jeune homme ( Raymon ). Ce roman aborde la condition de la femme et développe une intrigue amoureuse ; c'est un récit d'une illusion d'amour sans doute mais c'est aussi une étude sociale des moeurs et un dépassement d'une analyse profonde du réel. Indiana, Noun, le colonel Delamare, Raymon, Sir Ralph et d'autres personnages vont créés tous le paysage et les événements de l'histoire avec une sorte d'amour et de nostalgie. Personnellement j'ai trop aimé ce roman et comme d'habitude je cherche toujours de trouver qui est Indiana, et qui est ce qu'elle présente pour George Sand. En quelques sorte Indiana est une image symbolique de Sand elle même et la vie des deux filles n'est qu'une réflexion de sentiment pour aborder la condition difficile de la femme au 19 siècle : " En épousant Delmare, elle ne fit que changer de maître." C'est donc une accent faite sur la condition mélancolique, l'écrivaine va révolter pour changer de situation car elle a toujours de l'espoir pour voire la femme dans une bonne condition : " Elle s'était habituée à dire " un jour viendra où tout sera changé. "
Commenter  J’apprécie          215
Challenge ABC, 2016-2017

Avec Indiana, G. Sand dénonce l'institution du mariage, mais aussi le manque d'éducation des femmes. Indiana le dit bien, elle n'est qu'une "servante".
Cependant, Sand essaye de rester impartiale : si la femme est souvent victime, elle a parfois sa part de responsabilité. Prendre un amant ou quitter la maison de son mari, ce n'est pas la meilleure manière de faire avancer les choses. Surtout qu'elle ne choisi pas le meilleur homme pour amant. S'il n'est pas méchant, il est trop dans le monde et ses artifices. Or, Indiana est naïve et a été tenue à l'écart : elle ne connait pas les codes. Elle aura a en souffrir.
Ce qui ressort de ce roman, outre la place des femmes, reléguées au second plan, c'est l'incommunicabilité entre les êtres et les rapports humains, tous placés sur le plan de la domination. Indiana se révolte, mais toute son énergie à le faire se retourne contre elle.
Sans éducation et sans codes sociaux, elle sera une éternelle victime.
Commenter  J’apprécie          210




Lecteurs (1411) Voir plus



Quiz Voir plus

Quizz George Sand

George Sand est un pseudonyme pour :

Stéphanie-Félicité de Crest
Marie-Antoinette de Nohant
Amantine-Aurore-Lucile Dupin
Anne-Claire De Paris

10 questions
295 lecteurs ont répondu
Thème : George SandCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..