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EAN : 9782849094174
222 pages
Paleo (01/12/2008)
3/5   1 notes
Résumé :
L'Uscoque est une fantaisie que j'ai écrite à Nohant dans l'hiver de 1837 à 1838. J'avais très froid dans ma chambre, et, en m'endormant, je voyais des paysages fantastiques, des mers agitées, des rochers battus des vents. La bise qui sifflait au-dehors, et le feu qui pétillait dans ma cheminée, produisaient des cris étranges, des frôlements mystérieux, et je crois que j'étais plus obsédée que charmée par mon sujet.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
L'Uscoque, roman oriental d'inspiration vénitienne s'ouvre sur une conversation entre trois hommes, Asseim Zuzuf, Lélio et Beppa. Zuzuf leur raconte qu'il a connu Lord Byron, à qui il avait parlé d'un Uscoque, devenu plus tard sous la plume du poète, « Le Corsaire ». Il explique à ses compagnons ce qu'est un Uscoque, et leur narre ses aventures.

L'Uscoque de George Sand ne correspond pas aux pirates qui vivaient sur la côte adriatique au XVIème siècle pour fuir la domination ottomane. Il a pour cadre la Cité des Doges.
Giovanna, nièce du fortuné et puissant Morosini, est fiancée à Ezzelin, un riche aristocrate, mais lui préfère le ténébreux Orio Soranzo, un noble séducteur et épicurien ruiné épris de liberté, qu'elle épouse.
Soranzo s'engage aux côtés de Morosini contre les Ottomans. Il se replie sur les îles Curzolari où Giovanna le rejoint. Désireux d'avoir de leurs nouvelles, Morosini envoie Ezzelin qui échappe de peu à une attaque de pirates dont le chef est surnommé « l'Uscoque ». Il découvre que Soranzo ne combat plus contre les Turcs, mais qu'il est devenu un redoutable pirate assoiffé d'or…

Ce court roman, curieusement mis à l'Index par l'Eglise, nous emporte donc de Venise aux îles Ioniennes. Et même si on ne comprend pas les références aux campagnes militaires qui se sont déroulées bien avant (Morée…), ni aux Uscoques croates (que viennent-ils faire ici?) il se lit avec plaisir, essentiellement pour le personnage singulier de Soranzo, cruel héros brigand épris de liberté, fuyant les contraintes d'une société policée, plus torturé que le Conrad de Byron, à l'image d'une Venise sombre dépeinte dans le roman. Un héros sandien que l'on oublie pas, dans une Cité des Doges différente de celle évoquée dans Consuelo ou Leone Leonie.
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L'avidité, le jeu, la passion poussée à son paroxysme sont au centre de ce roman dans lequel la piraterie, et, plus particulièrement un pirate - l'IUscoque - ont la part belle.

Sauf l'un d'entre eux - Orio Soranzo, un être tourmenté, féru dé liberté, et, surtout n'agissant que pour son propre compte sans se soucier de ses compagnons - les autres personnages éprouvent de l'amour, de la compassion envers leurs prochains, leur patrie tout en ayant un sens aigu de la justice.

Le présent titre est vraiment différent des divers écrits de George Sand plutôt axé sur le régionalisme, mais, il se laisse agréablement lire et à découvrir. Pour tout avouer, il se dévore littéralement d'une seule traite tant l'intrigue est mouvementée. Il faut avouer que les personnages, aux caractères bien trempés, sont entiers. Ils savent ce qu'ils veulent, et cela, par n'importe quel moyen.

En clair, du George Sand dans toute sa splendeur, écrit dans un style épuré et simple.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
D’abord qu’est-ce qu’un Uscoque ? demandai-je au moment où l’honnête Zuzuf essuyait sa barbe et ouvrait la bouche pour commencer son récit.

— Ignorant ! dit l’abbé. Le mot uscocco vient de scoco, lequel, en langue dalmate, signifie transfuge. L’origine et les diverses fortunes des Uscoques occupent une place importante dans l’histoire de Venise. Je vous y renvoie. Il vous suffira de savoir maintenant que les empereurs et les princes d’Autriche se servirent souvent de ces brigands pour défendre les villes maritimes contre les entreprises des Turcs. Pour se dispenser de payer cette terrible garnison, qui ne se fût pas contentée de peu, l’Autriche fermait les yeux sur leurs pirateries ; et les Uscoques faisaient main basse sur tout ce qu’ils rencontraient dans l’Adriatique, ruinaient le commerce de la république, et désolaient les provinces d’Istrie et de Dalmatie. Ils furent longtemps établis à Segna, au fond du golfe de Carnie, et, retranchés là derrière de hautes montagnes et d’épaisses forêts, ils bravèrent les efforts réitérés qu’on fit pour les détruire. Vers 1615, un traité conclu avec l’Autriche les livra enfin sans appui à la vengeance des Vénitiens, et le littoral de l’Italie en fut purgé. Les Uscoques cessèrent donc de faire un corps, et, forcés de se disperser, ils se répandirent dans toutes les mers, et grossirent le nombre des flibustiers qui, de tout temps et en tous lieux, ont fait la guerre au commerce des nations. Longtemps encore après l’expulsion de cette race féroce et brutale entre toutes celles qui vivent de meurtre et de rapine, le nom d’Uscoque demeura en horreur dans notre marine militaire et marchande. Et c’est ici l’occasion de vous faire remarquer la distance qui existe entre le titre de corsaire donné par lord Byron à son héros, et celui d’uscoque que portait le nôtre. C’est à peu près celle qui sépare les bandits de drame et d’opéra moderne des voleurs de grands chemins, les aventuriers de roman des chevaliers d’industrie ; en un mot, la fantaisie de la réalité.
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