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George Sand, de son vrai nom Amantine Aurore Lucile Dupin de Francueil (un nom à rallonge), était issue d'une « bonne famille ». Née en 1804, elle s'est mariée en 1822 à Casimir Dudevant. Mais pour ses écrits elle a préféré s'appeler George Sand et je ne vais pas m‘étendre sur le pourquoi ni du comment pour le choix de ce pseudonyme masculin après avoir fait scandale par sa vie amoureuse. Ce qui importe c'est son oeuvre. Elle est surtout connue pour ses romans dits « au parfum de terroir » mais « les spécialistes ont également cantonné trop souvent cet auteur remarquable dans le registre de la littérature enfantine ». Sa bibliographie est très importante car on lui connaît pas moins de 252 livres. J'avais réussi à récupérer une grande quantité de ses ouvrages (dont la très connue « La Mare au Diable », « Pauline », « François le Champi », « Indiana », « Les Beaux Messieurs de Bois Doré » etc...) mais il m'est impossible de tous les citer, heureusement pour vous ! Aujourd'hui j'ai repris « La Petite Fadette » (collection Maxi Poche 2001) car ma première version est tellement ancienne que je préfère ne pas la toucher. Elle reste dans ma collection de vieux ouvrages que j'appelle « collector »). L'histoire commence avec la famille Barbeau vivant dans le Berry, qui a déjà trois enfants mais « la mère, voyant sans doute qu'elle avait assez de bien pour pour cinq, et qu'il fallait se dépêcher, parce que l'âge lui venait, s'avisa d'en donner deux à la fois, deux beaux garçons (…) deux bessons, c'est-à-dire deux jumeaux d'une parfaite ressemblance » (p.16). L'aîné va s'appeler Sylvain (Sylvinet) et le cadet Landry. Du bien, oui, la famille en a, la vie coule, les jumeaux sont très complices… mais à l'âge de 14 ans, le père Barbeau ayant finalement du mal à subvenir aux besoins de tous, envoie Landry travailler dans la ferme du Père Caillaud, un peu plus loin. Hélas, son jumeau Sylvain déprime tellement que Landry, voulant un peu le soutenir, revient le plus souvent possible et fait la connaissance d'une jeune fille, Fanchon – Fadet (surnommée aussi Fadette ou La petite Fadette). Celle-ci n'est pas très aimée dans son village car on la soupçonne d'être une sorcière. Il faut dire qu'elle se montre assez moqueuse et que son physique est plutôt ingrat : « maigre et noire comme un grillon ». Mais voilà, il ne faut pas se fier aux apparences (déjà un délit de faciès) car, en fait, elle a un coeur d'or et Landry va tomber amoureux d'elle. Amour qui va être confronté à bien des obstacles : d'abord la jalousie du « besson » - la pauvrette n'a aucun bien – les villageois ne sont que médisances, etc... Tendresse et poésie sont bien présents dans ce livre ; émotion aussi et l'écriture de George Sand démontre une grande puissance où la force réside surtout dans le personnage de Fadette. On apprécie aussi la description des paysages de cette région même si elle remonte à bien longtemps en arrière. C'est un beau texte que l'on peut lire et relire d'autant plus que de nombreux événements ont lieu. J'ai évité d'en dire plus et il reste à savoir ce que va devenir Fanchon – La petite Fadette, quelle va être sa réaction pour résoudre tous les problèmes qui surgissent. On finit par se demander si elle va épouser Landry, comment va réagir Sylvinet qui est lui aussi tombé amoureux d'elle. La fin sera-t-elle heureuse ou pas ? Ma réponse est que si on n'a pas eu la chance de lire cet ouvrage, un classique, il n'est pas trop tard pour s'y plonger. Les belles histoires n'ont pas d'âge et bien que George Sand ait mené une vie très indépendante, faisant scandale avec son habillement masculin, fumant la pipe et montant à cheval, elle a su écrire des histoires très touchantes. En conclusion j'ai envie de dire : « Il n'y a pas de mal à se faire du bien » en revenant de temps en temps à des classiques qu'auparavant on réservait plutôt à des adolescents. La littérature nous démontre bien qu'elle peut toucher tout le public et quoi de plus appréciable de garder un esprit jeune ? + Lire la suite |