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Citations sur Lélia (62)

O femme ! tu n’es que mensonge ! homme ! tu n’es que vanité ! A de si insolentes prétentions Dieu devait bien le châtiment de ces déceptions misérables ! Lélia, c’est ton sourire qui m’a égaré ! Don Juan, c’est ton exemple qui m’a perdu !...
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La majesté pleine de tristesse qui entourait Lélia comme d’une auréole l’isolait presque toujours au milieu du monde : c’était une femme qui, en public, ne se livrait jamais à ses impressions. Elle se cachait dans son intimité pour rire de la vie, mais elle la traversait avec une défiance haineuse et s’y montrait sous un aspect rigide pour éloigner d’elle, autant que possible, le contact de la société.
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Les hommes qui répriment leurs passions dans l’intérêt de leurs semblables, ceux-là, vois-tu, sont si rares que je n’en ai pas encore rencontré un seul. J’ai vu des héros d’ambition, d’amour, d’égoïsme, de vanité surtout ! De philanthropie ?...Beaucoup s’en vantèrent à moi, mais ils mentaient par la gorge, les hypocrites ! Mon triste regard plongeait au fond de leur âme et n’y trouvait que vanité. La vanité est, après l’amour, la plus belle passion de l’homme et sache, pauvre enfant, qu’elle est encore un bien rare. La cupidité, le grossier orgueil des distinctions sociales, la débauche, tous les vils penchants, la paresse même, qui est pour quelques uns une passion stérile mais opiniâtre, voilà les ambitions qui meuvent la plupart des hommes.
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La poésie m’avait crée d’autres facultés, immenses, magnifiques et que rien sur la terre ne devait assouvir. La réalité a trouvé mon âme trop vaste pour y être contenue un instant. Chaque jour devait marquer la ruine de ma destinée devant mon orgueil, la ruine de mon orgueil désolé devant ses propres triomphes. Ce fut une lute puissante et une victoire méprisable ; car, à force de mépriser tout ce qui est, je conçus le mépris de moi-même, sotte et vaine créature, qui ne savais jouir de rien à force de vouloir jouir splendidement de toutes choses.
Oui, ce fut un grand et rude combat, car en nous enivrant la poésie ne nous dit pas qu’elle nous trompe. Elle se fait belle, simple, austère comme la vérité.
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Le sommeil est une douce et belle chose pour les petits enfants, qui ne rêvent que de fées ou de paradis, pour les petits oiseaux, qui se pressent frêles et chauds sous le duvet de leur mère ; mais pour nous, qui sommes arrivés à une extension outrée de nos facultés, le sommeil a perdu ses chastes voluptés et ses profondes langueurs. La vie, arrangée comme elle l’est, nous ôte ce que la nuit a de plus précieux, l’oubli des jours.
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L’imagination escalade sans cesse le ciel, l’homme reste engourdi dans son limon. Le cerveau enfante, les actions avortent. Le cœur promet, la main refuse.
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Ô vie, ô tourment! Tout aspirer et ne rien saisir, tout comprendre et ne rien posséder! Arriver au scepticisme du cœur, comme Faust au scepticisme de l'esprit!
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J'accuse la grande loi du temps, qui veut que tout s'épuise et prenne fin. Ne voyez-vous pas que le flot des siècles nous emporte tous ensemble, hommes et mondes, pour nous engloutir dans l'éternité comme ces feuilles sèches qui fuient vers le précipice, entraînées par l'eau du torrent?
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[...] ne te hâte pas de réaliser ton impatience, conserve et réfrène le désir de ton âme ardente, prolonge de tout ton pouvoir cet aveuglement de l'espoir, cette enfance du cœur qui n'a qu'un jour et qui ne revient plus. Gouverne sagement, garde avec vigilance, dépense avec parcimonie le trésor de tes illusions; car le jour où tu voudras obéir à la fougue de ta pensée, à la souffrance inquiète de tes sens, tu verras ton idole d'or et de diamant se changer en argile grossière; tu ne presseras plus dans tes bras qu'un fantôme sans chaleur et sans vie.
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- Voilà donc, leur dit Lélia d'un ton amer, à quoi tient votre force ? La faiblesse d'autrui fait votre puissance; mais, dès qu'on vous résiste, vous reculez et vous avouez en riant que vous jouez un faux rôle parmi les hommes, charlatans et imposteurs que vous êtes !
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