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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Acheté à l'époque de mon cégep, c'est-à-dire il y a une dizaine d'années, alors que je m'étais prise d'une passion pour les classiques qui s'est vite calmée quand j'ai constaté que seules quelques-unes de ces oeuvres me plaisaient, ce livre a vite été oublié dans ma bibliothèque.
Non seulement le moment n'était jamais opportun pour lire cette oeuvre, mais en plus son épaisseur, des multiples notes de bas de pages et les caractères minuscules m'intimidaient grandement. Au mois de janvier dernier, j'ai décidé qu'il était grand temps de le lire. J'étais loin de me douter que j'en ressortirais seulement cinq mois plus tard.
En effet, Lélia est une oeuvre extrêmement dense, pas du tout le genre qu'on lit pour se changer les idées le soir avant d'aller se coucher. Sa lecture demande une attention de tous les instants, ne serait-ce que pour décoder toutes ces longues phrases interminables ponctuées de figures de style pas toujours évidentes.
La lecture de ce roman demande aussi une assez bonne connaissance de la religion chrétienne, en particulier catholique, de même que de l'époque dont il est question, car les personnages baignent dans une religion qu'ils mettent en doute tout en se voyant obligés de s'y contraindre.
Finalement, il ne faut pas s'attendre à une histoire avec une intrigue en tant que telle. Il n'y a pas du tout d'action, ce qui peut être ennuyant.
À vrai dire, j'ai eu l'impression de lire une succession de litanies de personnes de la haute société qui ont beaucoup trop le temps de penser et qui en oublient de vivre. le personnage de Lélia, apparemment à l'image de Sand, m'a paru froid, hautain et terriblement pessimiste. le personnage de Sténio m'a paru encore plus pathétique dans son amour désespéré pour une femme incapable d'aimer. Par moments, j'ai pensé aux tragédies de Shakespeare, tellement les paroles des personnages manquent de naturel.
Ne vous méprenez cependant pas, je sais que ce livre est le reflet d'un passé révolu, et que pour son époque, Sand avait une pensée remarquablement divergente des autres femmes de son époque. Je comprends aussi que toutes ces phrases longues et difficiles à décoder sont le reflet d'une mode passée.
Malgré tout, je ne peux pas dire que j'ai apprécié ma lecture. Trop de religion, trop de négativisme, trop de drame, trop de plaintes. Ce n'est pas pour rien que j'y ai mis cinq mois, entrecoupant chacune des parties d'un ou deux livres plus légers. Si je m'étais écoutée, je l'aurais abandonné une bonne centaine de fois.
N'empêche que j'y ai trouvé plusieurs belles citations, que j'ai trouvées réfléchies et habiles. C'est sans doute ce qui m'a permis de résister pendant toute ma lecture.
Il est à noter que mon édition contient une réécriture de Sand faite six ans après la première parution de Lélia. Je n'ai tout simplement pas pu me résoudre à la lire. Je ne peux donc pas donner mon opinion sur cette réécriture qui est apparemment plus optimiste. Tant pis.
J'ai lu quelque part que Lélia n'est pas le bon livre pour commencer à lire Sand. J'ai malgré tout commencé avec celui-ci, et sa lecture m'a effectivement découragée pour un bon bout de temps. Mais puisque je sais que ses autres livres sont différents, je leur donnerai peut-être une seconde chance un de ces jours. Mais pas avant longtemps.
Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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Voici la première fois que je n'apprécie pas un livre de George Sand, et me voilà toute marrie! Cela a été une lutte d'arriver jusqu'au bout, et je crois que c'est vraiment par esprit de contradiction que je ne l'ai pas abandonné en cours de route. D'ailleurs, la première partie finie, ça a été un peu plus facile, et heureusement, sinon je crois que j'aurais craqué!
De quoi ça parle? Et bien du jeune poète Sténio, qui est fou de Lélia mais ne la comprend pas du tout, et se trouve jaloux du mystérieux Trenmor, du prêtre Magnus à qui la beauté de Lélia a enlevé la foi, ça parle de religion, de liberté des peuples, de séduction et de philosophie...et c'est interminable et verbeux. Lélia a bien trop de temps libre et trop de moyens, finalement. Quand elle explique qu'elle veut se retirer seule dans une abbaye abandonnée pour se couper du monde, c'est tout de même avec ses serviteurs qui lui déposent le nécessaire tout le jour sans qu'elle les voit, il ne faudrait pas exagérer.
Il y aurait sans doute plus intelligent à dire sur ce roman très dense: dans toute cette matière, il y a de très belles pages qui auraient mérité que je m'y arrête plus. Cependant, rien à faire, tous ces personnages qui font leur propre malheur, et le malheur des autres, plus par orgueil qu'autre chose, n'ont su que me lasser et m'ennuyer, et les constants débats philosophiques épistolaires de Lélia n'ont franchement pas aidé!
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Lélia est très belle, Lélia est très intelligente, Lélia est très riche, Lélia est indépendante, mais Lélia est très triste. Et il lui faut 600 longues pages pour le dire. Elle est tellement présentée comme une femme extraordinaire au sens premier que j'ai pensé à Corinne de Mme de Staël, autre héroïne comme modèle idéalisé de son auteure, qui disserte elle-aussi sur de longues pages sur l'importance de l'amour idéal, sur la pureté des sentiments, et sur la beauté tragique du monde.
Sténio est jeune, Sténio est beau, Sténio est un poète de talent, mais Sténio passe son temps à pleurer sur 600 longues pages. Sténio est amoureux, mais il ne sait pas comment séduire Lélia. Et comme pour le Oswald de Corinne, il aime d'abord sans désir.
Il y a aussi un rapprochement possible entre Lélia et Louis Lambert de Balzac, tous deux partageant une théorie de la volonté, tous deux étant décrits comme tellement supérieurs aux autres qu'ils en deviennent insupportables pour moi en tant que lectrice...
Mais aux milieux de ces longues pages d'idées dépressives, ce sont les passages sur le désir que j'ai préférées, elles apportent en fin un peu d'action, permettent enfin de comprendre un peu Lélia, et révèlent le personnage de Pulchérie qui, seule, semble vivante au-milieu de ces quatre êtres dits exceptionnels mais qui passent leur vie à se plaindre au lieu de vivre. C'est assez original dans la littérature du XIXème siècle que l'héroïne parle d'amour physique, de désir et surtout de plaisir - même si Lélia se plaint de ne l'avoir jamais atteint, à cause d'un amant brutal qui ne s'occupait pas d'elle...
J'ai aussi apprécié la description du paysage montagnard sauvage, on est en plein dans la vision romantique du désert sublime - mais les montagnards ne sont que des personnages-types, des figurants au grand coeur.
Enfin, j'ai été surprise par cette fin brutale, ces dernières lignes dignes d'un roman gothique avec une figure de moine menaçant aux yeux fous, une figure étonnante de la part de George Sand.
Une oeuvre pionnière sans doute pour l'histoire de l'écriture féminine, mais trop de larmes et de plaintes pour moi.
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Surtout ne commencera pas du George Sand par ce livre. Il est long et touffu. Il est alambiqué et compliqué.
Je suis une fan de George Sand en tant que femme. Je trouve sa vie passionnante mais c est très paradoxal je n aime pas ses romans que je trouve désuets et Lelia en fait partie définitivement.
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