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EAN : 9781519458285
50 pages
CreateSpace Independent Publishing Platform (22/11/2015)
3.2/5   5 notes
Résumé :
Melchior
… Melchior, disait le bon curé, est le plus bel homme de la Bretagne, le plus brave marin de l’Océan, le meilleur fils que je connaisse. »

Il ajoutait que ce hardi compagnon était en mer sur le navire Inkle et Yariko frété pour l’archipel indien ; et il terminait en faisant des vœux pour que, dans les hasards de la navigation, l’oncle et le neveu vinssent à se rencontrer…
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Melchior nous fait quitter le Berry cher à George Sand pour la Bretagne. Nous n'y restons pas longtemps car nous embarquons bien vite avec James (prononcer “jam” et non “djaïmess”) Lockrist qui part courir le monde à la recherche de la fortune. Contre toute attente (et sans trop d'explications), James devient richissime, s'installe en Inde et épouse une riche anglaise qui lui donne six fils et une fille. Et comme elle a bien fait son devoir pour pérenniser la lignée, elle peut mourir en couches et laisser son prénom, Jenny, à sa fille (prononcer “djéni” et non “génie”). Las ! Après la mère, ce sont les fils que la mort emporte les uns après les autres vers l'âge de quinze ans. Arrivée à l'âge fatidique, Jenny commence à montrer les premières atteintes du mal. Prescription du médecin : il faut qu'elle se marie… (Je me demande bien quelle maladie peut-être guérie par le mariage… à part le célibat.)
Il faut aussi qu'elle quitte l'Inde pour une région ayant un meilleur climat, la Bretagne, par exemple (ceux qui rigolent, méfiez-vous : vous pourriez vous retrouver au fond de la rade de Brest avec des boulets aux pieds. On ne rigole pas avec la mafia bretonne !).
Bref. le nabab décide de faire la seule chose sensée pour sauver sa fille : lui trouver un mari. Or, dans le même temps, James reçoit des nouvelles de son frère resté en Bretagne. Celui-ci est décédé ainsi que la plupart de ses enfants (comme quoi, même avec le meilleur des climats…). Il n'a laissé derrière lui qu'une veuve, des dettes et un fils, Melchior. le jeune homme est marin comme son père, son oncle et tout Breton de roman qui se respecte. Il a passé l'âge canonique de 25 ans sans se marier et sans trépasser pour autant. Puisque le jeune homme a l'air brave et honnête, James décide de lui faire épouser sa fille. C'est bien connu : rien de tel qu'un mariage entre cousins pour relever une lignée qui flanche. Coup de chance : le navire sur lequel Melchior sert fait justement escale en Inde. Il est aussitôt invité à faire la connaissance de son oncle (Melchior, pas le navire). La jeune fille, elle, veut que son cousin l'épouse par amour et non par intérêt. Elle monte donc un petit stratagème. Il ne donnera pas tout à fait les résultats escomptés, car Melchior cache un terrible secret...

Melchior est un des tous premiers textes de George Sand puisqu'il a été publié la même année qu'Indiana, le roman qui l'a fait connaître. C'est une histoire un peu tirée par les cheveux. La plupart des péripéties paraissent arriver là par commodité mais sont peu vraisemblables. L'histoire est surtout là pour raconter le changement des sentiments de Melchior mais tout cela est présenté sans grande finesse. de la finesse, Sand en avait, par contre, dans ses portraits de jeunes filles. La plupart de ses collègues masculins de la même époque ne parvenaient à en faire que de pâles figures cantonnées au rôle de demoiselle en détresse. Sand dépeint Jenny comme une jeune fille qui a encore toute les charmantes illusions de la jeunesse mais qui accepte bravement de se confronter à la réalité. Elle n'est pas nunuche, ni trop coquette, ni timorée. Elle est timide autant que devait forcément l'être une jeune fille de 15-16 ans à l'époque.
La fin de la nouvelle est assez inattendue même si elle n'est pas vraiment originale.

En résumé : Melchior est une nouvelle qui se laisse lire sans désagrément, comme toutes les oeuvres de Sand mais qui n'est ni très originale ni très marquante.

Challenge soldaire 2019 "Des classiques contre l'illettrisme"
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Dans le cadre de mes activités sur Wikisource, en ajoutant les illustrations sur la série des romans qui sont compilés dans l'édition Hetzel de 1853, j'en suis venu à lire la première page pour déterminer clairement l'environnement le plus propice au dessin de Tony Johannot qui accompagne le texte (Hetzel décale souvent ses images de plusieurs pages). Comme il était question de Bretagne, de bretons, de pêcheurs et de voyages au long court qui s'achevait dans une Inde digne des milles et une nuit, où la fortune le dispute à l'opulence, je me suis laissé entrainé dans la lecture de cette très courte histoire (j'en ai profité aussi pour corriger deux ou trois erreurs dans l'édition en ligne). C'est gentil, mignon tout plein ! L'écriture vous caresse l'esprit avec une telle délicatesse que même sous des tonnes de mièvreries, on ne peut que continuer à avancer dans le récit en essayant de ne pas trop se focaliser sur les mécanismes de la narration qui apparaissent très clairement sous l'empâtement de sucre glace et conduisent inexorablement vers le retournement final digne d'une nouvelle plutôt que d'un roman.
Lien : https://fr.wikisource.org/wi..
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Lire une oeuvre de George Sand, c'est trouver des personnages qui se ressemblent : de grands coeurs, de beaux sentiments. L'amour se joue des conventions sociales, pouvant unir la fille des millionnaires et un frustre marin breton, grâce à un père aimant et progressiste - mais personne ne semble s'offusquer que Jenny et Melchior soient cousins... Oui, si l'amour n'a pas de convention, c'est qu'il élève les âmes en les rendant poète : la découverte des sentiments met les coeurs sur le même plan - G. Sand n'a d'ailleurs pas insister sur ce qui aurait pu être un défaut de Melchior, son manque d'éducation et de finesse, sa rudesse, préférant le montrer dès le début comme un homme de bon coeur, un fils dévoué. le décrire en train de fumer son cigare est plus là pour une touche comique que pour une véritable opposition.
Les amants auraient dû être eux s'étant enfin découverts leurs sentiments, jusqu'aux cinq dernières pages, qui m'ont surprise de la part de G. Sand pour leur brutalité. Je n'en dirai pas plus, mais je m'attendais à une fin beaucoup plus mièvre - mais justement, j'ai apprécié cette fin inattendue.
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Une histoire d'amours contrariés dans la plus pure tradition du genre, avec ses qualités, comme la plume de Sand, et ses défauts, comme la fin
Ce n'est pas mauvais à franchement parler mais même un lecteur appréciant George Sand pourra s'en passer sans grande perte. A lire que si vous ne voulez lire tout ce que la grande dame a produit, donc.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Dans une littérature dont le but semble être de poétiser le désir et d’aiguiser l’amour, nos imaginations précoces ont puisé, beaucoup trop peut-être, le rêve des grandes affections.
Il en est résulté qu’en demandant à la vie ses joies inconnues, nous n’avons joué sur la scène réelle qu’une parodie amère ; nous n’avons recueilli que honte et douleur là où nous arrivions pleins de sève, guidés en même temps qu’abusés par la tradition des temps poétiques, des amours perdus.
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Il expérimenta combien le luxe a peu de prix pour un homme forcé d’en jouir seul. Sa maison lui sembla moins belle, ses bambous moins élégants, son titre de nabab moins glorieux ; en un mot, cette nouvelle patrie, la patrie de son
argent, qu’il avait aimée au point d’oublier la France pendant quarante ans, lui devint peu à peu odieuse en lui enlevant tout l’espoir de sa vieillesse.
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Videos de George Sand (56) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de George Sand
Des lettres inédites de la célèbre écrivaine, révélant des échanges inconnus avec de grandes personnalités du XIXe siècle. Un livre exceptionnel ! Lettres réunies et présentées par Thierry Bodin.
Ces 406 nouvelles lettres retrouvées couvrent presque toute la vie de George Sand, depuis ses quinze ans jusqu'à ses derniers jours. La plupart, du court billet à la longue missive, sont entièrement inédites et viennent s'ajouter au corpus de sa volumineuse correspondance. D'autres, dont on ne connaissait que des extraits, sont ici publiées intégralement pour la première fois. Plus de 260 correspondants — dont une cinquantaine de nouveaux — sont représentés, des moins connus aux plus illustres, comme Barbey d'Aurevilly, Hector Berlioz, Henri Heine, Nadar, Armand Barbès, Eugène Sue, Victor Hugo, Louis Blanc, Eugène Fromentin, Jules Favre, Pauline Viardot, la Taglioni, ainsi que les plus divers : parents, familiers, éditeurs, journalistes et patrons de presse, acteurs et directeurs de théâtre, écrivains, artistes, hommes politiques, domestiques, fonctionnaires, commerçants, hommes d'affaires... On retrouve dans ces pages toute l'humanité et l'insatiable curiosité de l'écrivain, que l'on suit jusqu'à ses toutes dernières lettres, en mai 1876, quelques jours avant sa mort. Les auteurs : George Sand (1804-1876) est une romancière, dramaturge et critique littéraire française. Auteure de plus de 70 romans, on lui doit également quelque 25 000 lettres échangées avec toutes les célébrités artistiques de son temps. Thierry Bodin est libraire-expert en lettres et manuscrits autographes. Ses travaux sont consacrés au romantisme français, en particulier Honoré de Balzac, Alfred de Vigny et George Sand.
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