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Critique de boudicca


De la cité rayonnante et cosmopolite d'Elantris abritant des êtres pleins de charisme et possédant de grands pouvoirs, il ne reste aujourd'hui que des ruines. La cause ? Une étrange malédiction ayant transformé ces sortes de « demi-dieux » en créatures pathétiques, défigurées et impuissantes, mais immortelles. Abandonnés à leur sort derrière les remparts de leur cité, ces pauvres hères ne retrouvent un peu d'animation que lorsqu'on escorte parmi eux un nouveau « maudit » frappé par la même affliction et venu gonfler leurs rangs. A faible distance des remparts, une autre cité a fini par émerger et asseoir son pouvoir sur la région de l'Arélon. Mais entre les intrigues de cour, la situation préoccupante dans laquelle se retrouve le trône après que la « malédiction » ait frappé un personnage inattendu, et l'arrivée d'un représentant d'une des religions les plus influentes du moment chargé de convertir la population, autant dire que les choses ne vont par tarder à se gâter. Sans être bluffant d'originalité, le scénario laissait présager un roman divertissant mêlant complot, guerre et magie dans un monde de fantasy bien construit. le résultat est cependant loin de ce à quoi je m'attendais et, même si la seconde partie du roman relève un peu le niveau, je dois avouer avoir été plutôt déçue.

Le premier bémol tient aux personnages mis en scène par Sanderson qui, s'ils finissent par prendre un peu d'épaisseur, n'en restent pas moins pendant les trois-quart du roman de véritables caricatures. La belle princesse trop intelligente et indépendante pour son bien, le prince (lui aussi beau et brillant) prenant le parti des plus faibles et tenant tête à son royal père, le prêtre complètement fanatique débordant d'une haine incompréhensible tant elle est véhémente... , j'arrête là, je pense que vous voyez le tableau. Ajoutez à cela des ficelles scénaristiques grosses comme une maison, des rebondissements prévisibles deux cent pages avant qu'ils surviennent et surtout une incroyable naïveté de la part des personnages, et vous obtenez cinq cents pages très indigestes qui vous feront pousser des soupirs d'agacement ou d'ennui (au choix) toutes les cinq minutes. Il faut dire qu'entre la princesse qui met son nez partout sous n'importe quel prétexte et les remarques du style « Très pertinent, madame » ou « comme c'est intelligent ! » après que la dite princesse ait exposée une théorie dont le niveau intellectuel n'excède pas celui d'un enfant de dix ans, il y a franchement de quoi être agacé. Heureusement, l'auteur se fait plus convainquant dans la seconde partie plus rythmée de son récit qui parvient à surprendre davantage et accorde un peu plus de profondeur aux personnages.

Brandon Sanderson signe avec « Elantris » un roman peu captivant bourré de clichés et souvent trop « simpliste », tant au niveau du déroulement des événements que de la mentalité des personnages. le récit parvient cela dit à réveiller l'intérêt du lecteur quelques centaines de pages avant la fin, même si celle-ci reste très convenue et prévisible. A réserver aux lecteurs peut-être peu habitués à lire de la fantasy...
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