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Je suis très déçu de l'auteur qui ma ravi avec "Fils-des-Brumes". J'aurais pu le lire avec plaisir ou tout du moins sans déplaisir, si je n'avais levé les yeux au ciel et poussé de gros soupirs à chaque chapitre devant l'idéologie balourde, le prosélytisme lourdingue et les trucs qui seront réutilisés dans tous ses livres postérieurs, parfois tels quels…
Donc c'est parti pour une critique 100% mauvaise foi. Donc si vous avez aimé l'oeuvre, passez directement à la conclusion, car pire que les poncifs de la Big Commercial Fantasy ou le conservatisme d'une certaine Fantasy, on a affaire ici à de la Christian Fantasy tant j'ai lu des romans consacrés au christianisme moins curaillons que celui-ci (je n'ai aucune haine contre le truc hein, mais j'aime être prévenu quand un bouquin a été conçu par et pour des grenouilles de bénitiers).

Brandon Sanderson comme J.J Abrams veut réconcilier l'Amérique moderne et l'Amérique profonde autour des valeurs de l'Amérique éternelle, mais la mise en avant de l'anarcho-capitalisme, des mérites de la libre entreprise, de la supériorité de la démocratie représentative par rapport à la démocratie participative (jugée dangereuse car égalitariste donc crytpo communiste), de la destinée manifeste du Nouveau Monde par rapport au Vieux Monde qui a failli et autres « God Bless America » et « In God We Trust »… ne me parlent absolument pas, mais doit ravir un lectorat qui connaît par coeur les discours des Pères Fondateurs. (Gros soupir.)
L'auteur se trahit, oubliant ça et là son univers médiéval fantastique censé servir de paravent aux opinions politiques, économiques, religieuses et morales, reprises en coeur par les sermons du Prince Raoden et les prêches de la Princesse Sarène, cousin et cousine de Richard Cypher et de Kahlan du cycle de "L'Epée de vérité". (Gros soupir.)
Sinon, on devine aussi facilement que l'auteur fait partie de l'Église de Jésus-Christ des saints des Derniers Jours… (Gros soupir.)


Reprenons commençons par le commencement…
Il existe plusieurs écoles et courants assez marqués géographiquement dans la SFFF américaine, comme le southern gothic du Vieux Sud, l'urban fantasy des scriblies de Minneapolis ou l'écurie grimm & gritty de Santa-Fe dirigée par GRR Martin... Brandon Sanderson fait partie lui de la mormon connection du Middle West (à laquelle appartient Stephenie Meyer par exemple). Quand il se lance dans son premier roman, il a 30 ans, il est diplômé en écriture créative et a été plusieurs années assistant de Dave Wolverton, le précurseur de la fantasy néo classique américaine, à l'université mormonne de Brigham Young localisée dans l'Utah Nous avons donc affaire à un écrivain professionnel qui connaît toutes techniques des ateliers d'écriture. Que fait-il pour son 1er roman ? Il pioche largement chez David Eddings, le best-seller des années 1980, chez Robert Jordan, le best-seller des années 1990, et chez Terry Goodking, le best-seller des années 2000. Comment voulez-vous que je croie ici en la sincérité de sa démarche ?
Raoden c'est Garion, Sarène c'est Ce'Nedra, Téos et Arélon pourrait appartenir à l'Alorie et les Fjordiens c'est bien sûr les Murgos… Mais là où David Eddings mettait en scène dans Belgariade et Mallorée une allégorie de l'opposition entre un Occident capitaliste et une URSS communiste avec une évolution allant de la Guerre Froide à la Détente, ici l'auteur oppose un Nouveau Monde libéral et protestant à un Vieux Monde autoritaire et catholique, avec son pape dictatorial, ses templiers sans pitié, ses inquisiteurs sans coeur et ses missionnaires jésuites sans âme. Et on en rajoute une couche avec un naming teuton pour faire une analogie avec l'Allemagne nazie, histoire de bien comprendre que le catholicisme c'est le mal absolu. La preuve, Hitler était catholique… (ironie inside)
L'auteur essaie de brouiller les cartes en intervertissant certaines caractéristiques de l'Angleterre et des Etats-Unis puisqu'après une Glorieuse Révolution on enchaîne avec une Guerre d'Indépendance opposant « Loyalistes » et « Patriotes », mais bon au final, on se retrouve avec l'union sacrée anglo-saxonne contre le débarquement imminent de l'Axe du Mal. A ce jeu d'ailleurs la République Duladène reprend le rôle jadis dévolu à feue la IIIe République durant les années 1930. Et pour faire bonne mesure on a affublé ses habitants de tous les clichés habituellement attribués aux frenchies (une dualité arrogance / insouciance, une dualité aristocratie / citoyenneté, un peu antinomique celle-ci, mais ce n'est pas bien grave puisqu'on nous juge très galants et sont très portés sur la bonne cuisine…)
Du coup, C'était bien la peine d'avoir cédé à la tentation d'un naming aussi inutilement compliqué où Jindoais = Juifs, Shu-Késeg = christianisme, Sku-Déreth = catholicisme, Sku-Korath = protestantisme, Wyrn = pape, Jaddeth = Jésus, Domu = Dieu…
Oui car en plus on fait tout ce qu'il ne faut pas faire en fantasy avec ce chapitre 3 digne d'une caricature de Boulet : http://www.bouletcorp.com/blog/2010/05/21/fantasy/
Cela ne serait pas si dégoulinant de religiosité, si un POV entier du roman était dédié à un évangéliste en pleine crise existentielle, une récurrence de bondieuseries diverses et variées (je n'ai osé compté les « bénit soit-Il » et cie, sinon j'aurais fait une syncope), un sermon par chapitre, et ce détestable chapitre 11 qui m'a donné l'impression d'être à l'église avec ce « Comment convertir une population à sa religion pour les nuls » remplis de discussions métaphysiques, de débats théologiques, de réflexions sur la bonne manière d'allier passion et logique pour faire un bon sermon et de questionnements sur les intonations et les gestuelles à utiliser pour prêcher devant ses ouailles… (Gros soupir.)
Cela sent vraiment le vécu. Effectivement l'auteur connaît bien la question puisqu'il a été 2 ans missionnaire au service de la foi mormone à Séoul en Corée du Sud… Donc question sermons, prêches, évangélisation, gestion de congrégation, querelles de clochers entre différentes confessions et tout le toutim il connaît ses classiques !
Dis donc Brandon, tu ne serais pas en train de nous vendre le mormonisme par hasard ? Et au lieu de faire du catholicisme bashing pour brosser ton lectorat attendu dans le sens du poil, tu aurais pu faire un détour par les écoles de redressement protestantes dans les Îles Philippines, là tu aurais été servi niveau brimades et lavages de cerveaux… Encore que, je me demande si le personnage du missionnaire traumatisé par son passage au monastère de Dakhor, qui leur ressemble étrangement, ne serait pas une forme de catharsis ? mystère et boule de gomme


Revenons ensuite sur l'histoire construite autour de 3 personnages principaux, qui accélère au fil de chacune des 3 grandes parties. En effet les chapitres raccourcissent au fil de l'histoire, pour ne faire plus que 2 à 3 pages à la fin du roman.

* Nous suivons l'optimiste et altruiste Prince Raoden âgé de 20 ans, frappé par la malédiction du Shaod et obligé de rejoindre la ville fantôme d'Elantris, autrefois capitale merveilleuse peuplée de demi-dieux aux pouvoirs fabuleux.


* Nous suivons la courageuse et résolue Princesse Sarène âgée de 25 ans, rebelle mais pas trop quand même… (Gros soupir.)


* Nous suivons également le gyorn Hrathen, un prédicateur envoyé en mission par son maître : il a 3 mois pour convertir l'Arélon à la foi déréthie, après quoi il enverra l'armée s'occuper de la question.


Le prince et la princesse idéalistes font plus jeunes que leur âge dans leur comportement, sans doute parce que trop coulés dans des stéréotypes adolescents de la Big Commercial Fantasy toujours résolument Young Adult. Ils sont chacun accompagné d'un Scooby Gang qui au-delà de péripéties parfois de remplissages, ne servent bien souvent que d'auditoire à l'un ou à l'autre, et une bonne partie des personnages quittera le récit une fois que le Prince et la Princesse pourront se donner mutuellement la réplique. On remet rarement en cause les grands discours des uns et des autres, puisque qu'après tout les héros défendent toutes les causes qui méritent d'être défendues, et régulièrement les personnages servent souvent de chiens de garde aux personnages principaux, et au-delà il n'y a plus que des moutons…
Bergers, chiens, moutons. On est dans l'imagerie chrétienne stéréotypée. Il ne manque plus que les loups s'attaquant au troupeau du Seigneur. Comment s'appelle le méchant déjà ? Wulf, qui veut dire « loup » en allemand… (Gros soupir.)

Chacun dispose néanmoins d'un side-kick pour lui rappeler qu'ils ne sont pas parfait et qu'il faut rester humble :
-on rappelle à Raoden que son optimisme est écoeurant et qu'on son immunité à la résignation est surnaturelle
- on rappelle à Sarène que malgré son intelligence, son art de rhétorique et sa maîtrise des intrigues qu'elle reste une femme avec des sentiments
- on rappelle à Hrathen qu'il n'est malgré son rang, il n'est qu'un serviteur du Seigneur qui doit démontrer sa foi…
On pousse même le vice à respecter les quotas ethniques en intégrant des afro-américains dans un univers médiéval-fantastique 100% anglo-saxon : Galadon et le baron Shuden sont grands, musclés et exotiques avec leur peau noire et leur bonne humeur permanente… (Gros soupir.)


Les 75 dernières pages sont très bien, géniales voire kiffantes. Sauf que j'ai eu l'impression que l'histoire commençait là, tant toute ce qui précède semble n'avoir servi que de remplissage pour atteindre un quota de page à remplir, mas les combats sont un confus et tout déboule de nulle part en même temps avec 1 révélation par page...

D'un côté on a donc une succession de mini intrigues / mini-scènes qui sont là pour faire avancer le schmilblick sans que lecteur ne s'endorme :


D'un autre côté on a donc une avalanche de révélations qui ne peuvent pas être exploitées vu qu'elles surviennent à la toute fin :


Bref, l'auteur applique la même formule à tous les livres du coup toute la mise en scène devient artificielle :
début qui plonge tout de suite le lecteur dans le truc => présentation des personnages, de l'univers, des enjeux => scène d'action/intrigue A => interrogation sur nouveaux éléments arrivés dans la scène A => scène d'action/intrigue B => interrogation sur nouveaux éléments arrivés dans la scène B => scène d'action/intrigues C => interrogation sur nouveaux éléments arrivés dans la scène d'action C => final explosif => fin ouverte avec cliffhangers de dernière minute à la J.J Abrams qui nous en apprennent plus que tout ce qui précédé, censés faire le lien avec la/les suite(s) éventuelle(s), Brandon Sanderson franchisant toutes ses histoires comme le réalisateur/producteur.


Et il y a aussi des passages où j'ai eu envie de secouer les personnages tellement ils sont naïfs :



Conclusion :
Le Prince et la Princesse, grâce à leur courage et leur efforts, aidés par le martyr de Martin Luther Hrathen et par la Divine Providence, refonde le mormonisme pour assurer le Salut de l'Arélon. Si on fait une totale abstraction de la mélasse religieuse prosélyte qui transparait dans ses personnages et transpire 1 page sur 2, c'est un premier roman bien écrit qui se laisse plutôt agréablement lire. L'auteur est un peu magicien, car il est très doué pour donner vie à des personnages et à les rendre sympathiques en quelques pages, mais comme il fait toujours le même tour, on finit fatalement par repérer les trucages et la magie n'opère plus…
Mais Dieu merci, sans mauvais jeu de mot, l'auteur a lâché du lest sur ses convictions religieuses dans ses romans suivants, mais on retrouvera bien souvent la théocratie dictatoriale, le clergé autoritaire, le personnage religieux en pleine crise de foi et la figure christique qui va souffrir et mourir pour la rédemption de son peuple. Il y en a même qui ressuscitent pour délivrer un dernier message à leurs ap
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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De la cité rayonnante et cosmopolite d'Elantris abritant des êtres pleins de charisme et possédant de grands pouvoirs, il ne reste aujourd'hui que des ruines. La cause ? Une étrange malédiction ayant transformé ces sortes de « demi-dieux » en créatures pathétiques, défigurées et impuissantes, mais immortelles. Abandonnés à leur sort derrière les remparts de leur cité, ces pauvres hères ne retrouvent un peu d'animation que lorsqu'on escorte parmi eux un nouveau « maudit » frappé par la même affliction et venu gonfler leurs rangs. A faible distance des remparts, une autre cité a fini par émerger et asseoir son pouvoir sur la région de l'Arélon. Mais entre les intrigues de cour, la situation préoccupante dans laquelle se retrouve le trône après que la « malédiction » ait frappé un personnage inattendu, et l'arrivée d'un représentant d'une des religions les plus influentes du moment chargé de convertir la population, autant dire que les choses ne vont par tarder à se gâter. Sans être bluffant d'originalité, le scénario laissait présager un roman divertissant mêlant complot, guerre et magie dans un monde de fantasy bien construit. le résultat est cependant loin de ce à quoi je m'attendais et, même si la seconde partie du roman relève un peu le niveau, je dois avouer avoir été plutôt déçue.

Le premier bémol tient aux personnages mis en scène par Sanderson qui, s'ils finissent par prendre un peu d'épaisseur, n'en restent pas moins pendant les trois-quart du roman de véritables caricatures. La belle princesse trop intelligente et indépendante pour son bien, le prince (lui aussi beau et brillant) prenant le parti des plus faibles et tenant tête à son royal père, le prêtre complètement fanatique débordant d'une haine incompréhensible tant elle est véhémente... , j'arrête là, je pense que vous voyez le tableau. Ajoutez à cela des ficelles scénaristiques grosses comme une maison, des rebondissements prévisibles deux cent pages avant qu'ils surviennent et surtout une incroyable naïveté de la part des personnages, et vous obtenez cinq cents pages très indigestes qui vous feront pousser des soupirs d'agacement ou d'ennui (au choix) toutes les cinq minutes. Il faut dire qu'entre la princesse qui met son nez partout sous n'importe quel prétexte et les remarques du style « Très pertinent, madame » ou « comme c'est intelligent ! » après que la dite princesse ait exposée une théorie dont le niveau intellectuel n'excède pas celui d'un enfant de dix ans, il y a franchement de quoi être agacé. Heureusement, l'auteur se fait plus convainquant dans la seconde partie plus rythmée de son récit qui parvient à surprendre davantage et accorde un peu plus de profondeur aux personnages.

Brandon Sanderson signe avec « Elantris » un roman peu captivant bourré de clichés et souvent trop « simpliste », tant au niveau du déroulement des événements que de la mentalité des personnages. le récit parvient cela dit à réveiller l'intérêt du lecteur quelques centaines de pages avant la fin, même si celle-ci reste très convenue et prévisible. A réserver aux lecteurs peut-être peu habitués à lire de la fantasy...
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Ça y est !! J'ai enfin lu mon premier Sanderson... et je dois dire que j'ai trouvé l'expérience très intéressante... Si bien que dans la foulée, je me suis acheté le premier tome de Fils des Brumes... Malgré l'épaisseur de ce livre, nous ne sentons à aucun moment, une lassitude. L'univers est tellement riche, tellement complet, tellement dense, qu'il ne peut qu'être immersif. Attention par contre, parce que ce livre demande un certain effort, ce n'est pas un livre ''facile''. Nous devons le savourer, le déguster, le digérer et s'y attarder... Il demande concentration et attention... Mais qu'est-ce qu'il peut être bon. J'ai adoré le personne de Sarène, fougueuse, intelligente, forte, en marge... Bref, une très très bonne lecture.
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Quelle déception !
Je suis entrée dans l'univers de Sanderson avec sa série les Archives de Roshar que je dévore avec plaisir petit à petit.
Il faut dire que l'auteur n'est pas avare en mots ce qui le pousse généralement à accoucher de grosses briquasses.
Elantris ne déroge par à la règle avec ces 985 pages pour l'intégrale.
Le récit reprend les thèmes chers à l'auteur : le courageux , la belle intrépide, le religieux halluciné et un fléau qu'il faut combattre.
Les Archives de Roshar mettent en scène des personnages charismatiques dans lesquels tout à chacun peut s'identifier tant leurs forces et faiblesses touchent un large panel d'émotions.
Emotions que je n'ai pas retrouvé dans Elantris.
Les personnages sont extrêmement caricaturaux. le vilain religieux, la demoiselle qui s'en sort grâce à son intelligence, le vaillant jeune homme qui réussit à rallier le monde à sa cause et à terrasser le vilain.
Sans rire, c'est un trope bateau à souhait.
Le point positif reste la description de la cité en ruines. J'ai aimé cette partie et toute la noirceur qu'elle transporte avec la pourriture de la matière qu'elle soit minérale, végétale ou humaine.
Le parallèle avec les grands épisodes de la peste dans notre monde est bien décrit.
Cependant, cette beauté du sombre ne rattrape pas le manque de nuances des personnages, l'intrigue simpliste et la facilité dont les protagonistes évitent les défaites.
Un roman à conseiller peut-être à ceux qui ne sont pas habitués au genre puisque tout est facile et le récit se suit sans difficulté.
Une grosse déception en ce qui me concerne.
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Elantris était la plus belle des cités, ses élus y vivaient tels des Dieux. Mais un jour tout s'écroule, la bénédiction devient malédiction. Elantris est maintenant une cité prison où l'on envoie ceux qui ont reçu l'héritage maudit. C'est dans ses circonstances que la princesse Sarène arrive à Kae, ville voisine d'Elantris, pour y épouser le prince et nouer ainsi une alliance capitale pour son pays. Malheureusement tout ne va pas se passer comme prévu, son mari a étét envoyé à Elantris, pour camoufler ce fait on le fait passer pour mort. Sarène est donc marié à un homme mort qu'elle n'a jamais vu, mais elle ne se décourage pas, elle va non seulement s'installer mais aussi essayer d'arrêter un prètre fou qui met en péril son pays mais aussi Kae, renverser le pouvoir et percé tous les mytères qui se mettront sur sa route. le prince quant à lui va tenter d'améliorer la vie à Elantris, tout en gardant son âme pour ne pas devenir un corps vie comme la plupart des habitants d'Elantris. Ces deux personnages par leur entêtement et leur courage vont bouleverser la vie des des gens et leur redonner espoir.

J'ai aimé ce livre, un monde bien construit des personnages humains et attachants. du fantastique, de l'amour, de l'amitié, des méchants très méchants (et d'autres un peu moins) et de l'aventure, un bon moment en perspective !
Lien : http://latetedelart2.blogspo..
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Qu'est-ce que je voulais dire déjà ? Ah oui.
ENORME. COUP. DE COEUR.

Ça faisait quelques temps que j'avais envie de découvrir Brandon Sanderson. Fils-des-Brumes et Les Archives de Roshar me faisaient bien envie mais… c'était des séries longues, et je n'avais pas envie de me lancer comme ça sans avoir une idée du style de l'auteur. Alors j'ai décidé de le découvrir avec un oneshot, son premier livre publié de surcroit, Elantris. J'étais contente de démarrer cette lecture, mais avec quelque réserves tout de même, car j'avais vu des avis de lecteurs qui connaissaient les autres oeuvres de l'auteur, et qui disaient que ce n'était clairement pas ce qu'il avait écrit de mieux. Alors du coup, ça m'en bouche un coin, j'en reste scotchée. Que ça ce soit le premier livre publié par un jeune auteur… Wow.
J'ai tout aimé dans ce livre. Les intrigues, les personnages, les lieux, la magie… tout.
Au début, quand j'ai compris qu'on alternait de chapitre à chaque personnage, je me suis dit que ça allait vite être pénible, mais en fait pas du tout. Je me suis calée sur ce rythme, et je lisais les chapitres trois par trois, et au bout de 100 pages, qui sont arrivées très vite, je n'arrivais plus à décrocher. Pourtant, il n'y a pas tant que ça d' « action » pendant les trois quarts du livre. Alors pourquoi cette impossibilité à m'arrêter ?
Je pense que c'est principalement la faute des personnages. Je me suis vraiment attachée à Raoden et Sarène. Contrairement à beaucoup de héros en fantasy, ce sont des personnages assez « simples ». Certes Raoden est un prince, Sarène est une princesse, mais aucun n'a eu un passé terriblement marquant ou quoi que ce soit du genre, ce ne sont pas des âmes blessées. Disons que ce sont des personnes lambda… auxquelles on s'identifie très facilement. Raoden et son optimiste m'ont beaucoup plu, Sarène m'a fait énormément rire, mais aussi un peu pleurer. Je les ai adorés. Et pourtant… le personnage le plus marquant de ce livre reste, pour moi, Hrathen. Ce prêtre d'un pays en voie de conquérir le monde entier, débarque en tant que machine à convertir et à faire tomber les gouvernements. Je n'ai pas l'habitude de suivre les méchants. J'ai encore moins l'habitude de suivre un religieux qui a pour mission de convertir un pays entier en trois mois. Mais s'il y a un personnage dont je peux affirmer que je me souviendrai dans dix ans, c'est le gyorn Hrathen. C'est un personnage complexe que l'on suit à un moment clef de son existence, et si je ne saurais affirmer que j'ai aimé le personnage en lui-même, j'ai aimé le suivre et découvrir son mode de penser.
Ensuite, je blâme la, ou plutôt les intrigues ! Suivre, d'un côté, Sarène et Hrathen au coeur des complots politiques et commerciaux du royaume, et de l'autre Raoden confronté aux mystères d'Elantris, et d'avancer dans le temps à la même allure pour les trois personnages, c'était juste tellement agréable, tellement bien fait et cohérent ! Pour le coup, lire trois chapitres d'un coup a du sens, puisque ça recoupe le même moment vécu d'un autre point de vue ou à un autre endroit. En plus, niveau intrigues, complots et ragots, j'ai été bien servie !
Et puis ce monde… ce monde ! Comme il est bien construit ! Comme il est riche ! de l'Arélon au Théod, en passant par le Fjorden, le Duladel, le Jindo… j'ai vraiment aimé le contexte politique, économique et même religieux, hyper développé et réfléchi. D'ailleurs les carte aux début du livre sont très belles et très utiles : j'y suis revenue plusieurs fois pour me situer.
J'en arrive à la magie. On suit une ville déchue et maudite, donc sans surprise, la magie est en grande partie absente. Pourtant, les concepts de base sont très présents, et j'ai beaucoup aimé le système des aons. Ce que je retiens, et que je trouve très original, c'est d'avoir mis ces espèces de runes en relation avec la topographie du monde d'Elantris. de plus, j'ai trouvé très intéressante l'existence des séons, d'ailleurs j'ai bien apprécié Aché, surtout parce que c'est un peu le garde fou de Sarène !
Enfin, la toute dernière scène du livre… quelle surprise ! Qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire ? Qui est Hoid ? Et son seon ? Serait-ce une porte laissée entrouverte pour une suite potentielle ?
Dans la postface, l'auteur explique être très fier de ce livre, qu'Elantris est la preuve que « les personnages et les émotions sont le véritable magie ». Je l'ai ressenti en lisant ce livre, et j'espère bien que Sanderson ne l'oubliera jamais, comme il le dit, car moi je ne risque pas de l'oublier tellement je l'ai aimé !

Petite embêteuse que je suis, je n'ai pas pu m'empêcher de relever quelques petites fautes de frappe :
- p977 : « détaillées sur à chaque chapitre »
- p791 : « au coucher su soleil »
- p696 : « Roaden »
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Si les différents personnages n'ont rien d'original, j'ai vraiment apprécié l'univers créé par Sanderson.
Alors oui, c'est vrai, les personnages tiennent leur rôle avec un peu trop de perfection : un prince qui se révèle un dirigeant faiseur de miracles en toutes circonstances, une princesse qui mène le combat de la femme à la pointe de son épée et qui prend toujours la bonne décision, un méchant religieux fanatique qui veut convertir les peuples par la peur et par la haine. Les clichés parcourent ce roman du début à la fin.
Mais je n'oublie pas qu'il s'agit du premier roman de l'auteur, et tout ça ne m'a pas empêché d'apprécier ce monde : Elantris, ville maudite, où sont bannis tous ceux atteints par le Shaod, car considérés comme morts. Les héros vont donc chercher à comprendre pourquoi Elantris, qui était la plus belle ville de ce monde, est devenu ce lieu de souffrance. Et tout ça au milieu de conquêtes territoriales et religieuses.
C'est donc une histoire très classique de Fantasy avec beaucoup d'intrigues de cours, de machinations politiques et quelques combats, comme je les aime. L'écriture est légère et agréable, très aboutie pour un premier roman.
Dans cette édition anniversaire, il y a à la fin, le point de vue de l'auteur sur l'écriture du roman. J'ai bien aimé ce bonus, se retrouver pendant quelques instants dans la tête de l'auteur. On découvre également quelques scènes qui ont été supprimées par la suite.
Ce n'est donc pas un coup de coeur à cause des personnages stéréotypés, mais ce fut tout de même une très bonne découverte.

Merci aux éditions du Livre de Poche et à Netgalley pour ce partage.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
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De Brandon Sanderson, je n'avais lu jusqu'ici que L'Empire Ultime, le tout premier tome de la saga Fils-des-Brumes, véritable coup de coeur qui m'avait incitée à m'intéresser davantage à son auteur. Elantris figurait dans ma PAL depuis quelques mois, mais le quatrième de couverture ne m'emballait pas plus que ça. Il m'aura fallu attendre le troisième Challenge Livra'deux pour Pal'Addict organisé sur Livraddict pour me décider. Il faisait partie des trois ouvrages que Yooruichi avait sélectionnés pour moi, et l'occasion était trop belle pour être ignorée.

Les histoires fantasy commencent souvent toutes de la même façon : un jeune garçon ou une jeune fille qui se retrouve du jour au lendemain à devoir partir en quête pour sauver le monde. Et bien ici, pas du tout ! Au début de l'histoire, le mariage est effectif, le héros mort, et l'héroïne un peu perdue dans la patrie de cet époux qu'elle n'a jamais connu. Intriguant, non ? Elantris est un roman fantasy, aucun doute là-dessus, mais c'est également un roman qui parle de politique, de religion, et de magie, une magie qui a cessé de fonctionner depuis une décennie.

Dans ce qui était son premier roman, Brandon Sanderson a pris le parti de suivre, de manière assez linéaire, trois personnages principaux. Les différents chapitres leur sont successivement consacrés et on alterne les points de vue. Cela donne une cadence assez répétitive à l'histoire, et comme la mise en place de l'intrigue est un petit peu longue - normal, il avait un univers extrêmement riche à nous présenter -, j'avoue que je me suis fait quelques frayeurs, au début. Mais la magie d'Elantris m'a finalement emportée. Et les rebondissements que Sanderson s'applique à nous proposer aussi.

En conclusion, voilà une histoire riche, complexe, vraiment bien construite. On sent que les bases sont solides et qu'on peut se laisser porter par l'univers. Les personnages sont attachants parce que très aboutis, on s'identifie à eux facilement, même à Hraten, le méchant de service qui n'est pourtant pas tout noir. J'ai également apprécié de lire une fin qui tienne la route, parce qu'après tant de pages et d'évènements, j'avais besoin d'un dénouement à la hauteur, et je n'ai vraiment pas été déçue. Une très belle découverte, pour laquelle je remercie chaleureusement Yooruichi.

Me voilà gonflée à bloc pour me lancer dans la suite de Fils-des-Brumes !
Lien : http://etemporel.blogspot.fr..
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Sarène et Raoden doivent se marier, afin d'unir leurs deux royaumes contre l'invasion menée par le Wyrn, représentant du Shu-Dereth, une des deux religions principales dans ce monde.
Sarène doit rejoindre Raoden à Kaë à cette fin, ville voisine d'Elantris qui est une cité fortifiée anciennement habitée par des êtres que certains prenaient pour des dieux aujourd'hui disparus. Désormais, elle abrite (ou emprisonne) des personnes touchées par une étrange maladie, le Shaod.
Tout ne se passe pas comme prévu puisqu'on annonce à Sarène lors de son arrivée que Raoden vient de mourir.
Voilà le point de départ du roman, qui aurait pu être vraiment bien. Mais je n'ai pas accroché.
Le livre se lit. En revanche, je l'ai trouvé très long, avec des passages qui n'apportent peut-être pas tant que ça à l'intrigue. Je n'ai pas du tout été emportée par l'histoire et je l'ai plutôt fini pour voir où on voulait nous amener. Bon. C'est fait. Et je ne suis pas plus avancée que ça en fait.
A l'heure où j'écris ces lignes, je réalise que j'ai déjà presque oublié la fin. Un peu ballot au bout de 900 pages...
Bref, je suis passée à côté.
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C'est avec cette édition intégrale que je me plonge dans Elantris, un roman ambitieux dont l'auteur, Brandon Sanderson, a su amener sa personnalité dans un univers fantasy souvent tellement codifié qu'il n'y a que peu de surprises.

C'est tout d'abord l'extrême lisibilité de ce roman qui m'a marqué. Je n'ai jamais lu aussi rapidement un pavé de près de 1000 pages. Je ne sais pas quel est la recette de Brandon Sanderson mais ça fonctionne très bien.

En lisant un peu des choses et autres sur l'auteur, j'ai lu qu'il préparait énormément en amont son histoire. Et ça se ressent dans les rebondissements. Ils ont su me surprendre (en partie) mais on sent le travail préparatoire de réflexion. du coup, ça fonctionne parfaitement à l'histoire.

La force d'Elantris, à mon goût, est dans ses personnages. Entre clichés d'héroïsme pour certains et subtiles nuances pour d'autres, j'ai beaucoup aimé ne pas être installé dans un manichéisme basique.

En lisant, je regrettais une absence de dimension épique. J'avais l'impression que Brandon Sanderson faisait preuve de timidité. Puis je me suis dit que c'était bien mieux tel quel car cette fantasy est déjà suffisamment ample et bien équilibré pour qu'Elantris fonctionne bien.
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/elantri..
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