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Le regard triste, les épaules tombantes, Baltus se moque bien du vent et des nuages menaçants annonciateurs d'une tempête. de retour du cimetière où l'on vient d'enterrer son amie, il regarde attentivement le premier cliché qu'il avait pris d'elle. En ce jour automnal, il photographiait la nature et ses couleurs si chaudes. Quand, dans l'objectif il aperçut cette jeune fille, il pensait être suffisamment loin pour qu'elle ne l'ait pas vu. Mais, celle-ci se rapproche de lui et lui demande alors de lui donner une copie de la photo qu'il a prise pour garder un souvenir de cette journée. le rendez-vous était pris pour le lendemain. Depuis, ils ne s'étaient plus quittés. Mais aujourd'hui qu'elle n'est plus, Baltus sombre dans les ténèbres, la douleur est tenace et la colère parfois s'installe. Il n'est plus que l'ombre de lui-même. Il décide alors de tout quitter. Avant cela, il veut récupérer une photo de sa bien-aimée chez ses beaux-parents. Alors qu'il la regarde attentivement, celle-ci s'enflamme subitement. Est-ce un songe? Une prémonition? N'y comprenant plus rien, il s'enfuit et dans la rue, il voit "à travers" les gens. Que lui arrive-t-il? Il ressent le besoin de s'isoler et de se couper du monde et trouve refuge sur une île sicilienne...

Tony Sandoval nous relate l'exil de ce pauvre Baltus doté bien malgré-lui d'un don. Ce scénario à fleur de peau, tout en délicatesse, manque malheureusement de profondeur et les dialogues se font trop rares. Mais, la mise en image se suffit à elle-même pour retranscrire toutes les émotions. Grazia La Padula m'avait déjà conquise avec "Le jardin d'hiver". Ici, le dessin est tout simplement magnifique, tellement poétique et profond. Elle réussit à merveille à nous capter avec son style incomparable, ses couleurs tendres, ses regards si expressifs et sa mise en page subtile. le duo de ces deux âmes sensibles fonctionne à merveille et le rendu n'en est que plus doux, magique et émouvant.

Les échos invisibles... étourdissant...
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Je suis tombée par hasard sur cet album à la médiathèque et j'ai aimé la couverture, il s'est alors retrouvé dans mon sac , en partance pour être lu.
Contrairement à quelques critiques que je viens de parcourir, moi, j'ai vraiment aimé les dessins. Certes les personnages ont des visages anguleux mais je les trouve beaux. J'ai également été séduite par les couleurs chatoyantes des paysages. Je dirais que cet album est tout en douceur même s'il y a la violence du chagrin.
L'histoire de Balthus quant à elle, ne m'a pas transportée mais j'ai aimé le suivre et je suis bien contente d'avoir trouvé en même temps que le tome 1, le tome 2 pour découvrir ce qu'il va trouver à New York.
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J'ai pris cette bande dessinée en me disant "pourquoi pas?", et après la lecture, je me dis, "ouais... pourquoi pas..." bref, je n'ai pas été emballée.

Le récit commence sur la mort de la femme aimée, rencontrée quelques années plus tôt lorsque le personnage principal la prend en photo, dans un parc, par un beau jour ensoleillé. Aujourd'hui, jour de deuil, le ciel est maussade, il pleut. Ca manque un peu de subtilité, tout comme cet instant où, en regardant de nouveau cette photo de sa bien-aimée, il a un flash, voit la photo brûler, et comprend aussitôt qu'il a le don de clairvoyance... un peu rapide comme raccourci.
Bref j'ai trouvé que les ficelles du récit sont un peu grosses et pas franchement originales, que les visages, anguleux, charmants, se ressemblaient beaucoup et manquaient de variété expressive, que le personnage de l'homme blessé - solitaire - artiste - mystérieux était un classique qui est ici plutôt surfait, et que le livre lu, il est assez vite oublié. Je ne pense pas lire le tome deux, à moins de le croiser par hasard et de me dire encore une fois "pourquoi pas" car, après tout, la lecture était facile et divertissante.
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L'album commence joliment : teintes douces - du gris et de l'ocre -, émotion d'un enterrement, abattement et colère du deuil.
Première réticence : les visages anguleux.
Je me laisse néanmoins porter par l'histoire, touchée par les tourments de ce photographe qui pleure la femme qu'il aimait.
Et puis l'intrigue prend une dimension fantastique, il s'avère que l'homme a des talents de prémonition. Décidément, j'ai mal choisi cet album dans les bacs de la bibli.
Il s'agit d'un premier tome, je sens qu'il ne va pas se passer grand chose et que la fin appelle une suite, voire plusieurs, pour qu'on ait droit à un vrai scénario.
Gagné. Et perdu... mon temps : je n'accroche pas du tout à ce registre...
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J'ai bien aimé ce diptyque qui parle de la douleur d'un homme à avoir perdu un être très cher à savoir son amoureuse Monica. Baltus va alors développer le pouvoir de voir dans l'avenir bien malgré lui. Cette expérience mystérieuse le conduira à New-York dans le second tome et près de 20 ans après. Il fera de nouvelles rencontres qui lui donneront la force d'affronter ses démons, mais à quel prix ?

C'est un récit plein d'émotion et qui baigne dans une certaine ambiance mélancolique. J'ai apprécié le fait de pouvoir m'identifier parfaitement à ce jeune photographe qui vit alors une grave douleur intime. L'apparition de son don s'explique par la tragédie. J'ai bien aimé également le trait simple et souple de la dessinatrice. Cela s'inscrit dans une certaine poésie de l'âme. Cette bd est fort réussie. Simplement, il faut lire les deux tomes pour comprendre le cheminement.
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J'ai immédiatement accroché avec cette BD. Les couleurs dans les tons ocres donnent un sentiment d'intimité. le dessin est réaliste et les expressions des visages m'ont touchée même si d'une étrange façon les têtes sont disproportionnées et ont une forme carrée (l'importance de l'esprit ?).

J'ai été emballée par le thème de l'extra-sensibilité et du sixième sens. Une profondeur, une sérénité, se dégagent de cet album. C'est poétique, c'est mélancolique. Tout ce que j'aime…

Cela dit l'intrigue commence quand l'album se termine et ce premier opus m'a semblé court, bien trop court. J'en veux plus… Et je suis donc pressée que sorte le deuxième et dernier volume pour voir comment va évoluer Baltus dans la foule de New-York…
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une BD du hasard, un sujet pas très gai, mais de beaux dessins. le deuil, la dépression sont abordés dans ce premier album, ce qui est assez remarquable, c'est de pouvoir mettre en dessin des sentiments aussi douloureux.
Suite sur le tome 2
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Tony Sandoval, un auteur dont j'avais entendu parlé et qu'il me tardait de connaître le partenariat avec Grazia la Padula a plutôt bien fonctionné.
Abattu par la mort de celle qu'il aime, Baltus sombre dans une dépression qui frôle les excès des dérives interdites.
Ne trouvant pas de réponses à son mal de vivre, il décide de quitter la Hollande. C'est sur une île en Sicile qu'il trouve une paix intérieure.
Un jour pourtant, une journaliste vient perturber son repos. Quel est ce don qu'on lui attribue et par lequel il se serait illustré quelques temps plus tôt ?
La paix intérieure commence déjà à bouillir !
Verdict :

Graphiquement, j'ai totalement adhéré aux magnifiques dessins de Grazia la Padula qui se marient particulièrement bien au texte créant une atmosphère étrange, teintée de douceur et de tristesse. Ses personnages semblent aussi sensibles et fragiles que ces feuilles poussées par le vent.

Le récit quant à lui a manqué de profondeur et n'a pas suffi à m'emporter. Je suis restée tout le long spectatrice sans jamais pouvoir vraiment m'immerger dans ce monde qui semble pourtant bien poétique et je le regrette.
Lien : http://depuislecadredemafene..
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Je ressors assez perplexe de ma lecture. Il y avait du bon comme du moins bon, même si je ne pense pas avoir saisi l'intégralité des subtilités de l'oeuvre.

C'est l'histoire de Baltus, photographe, qui rencontre un jour une jeune femme. Il ne se quittèrent, l'amour les liant d'un puissant attachement. Malheureusement, la mort rappela sa bien aimée et notre personnage principal sombra alors dans une profonde douleur, et les ténèbres d'une dépression réactionnelle. Se développe alors chez lui une sorte de lien empathique avec les gens autour de lui.
Pour se protéger de cet afflux infernal d'informations, il part s'isoler au bord de la mer. Un jour, une personne va s'intéresser à son cas...

le sujet abordé est très intéressant et la manière de le traiter dans cette BD super intéressante et poétique. On sent bien que les auteurs ont voulu ramener une dimension onirique à l'histoire, et ça m'a beaucoup intrigué. Cependant j'ai été finalement déçue car ça n'a pas été suffisamment exploité à mon sens, mal mis en avant que ce soit dans les dialogues ou les illustrations. Parfois certains événements s'enchaînent sans que l'on ne comprenne vraiment le sens.
Les illustrations sont particulières, une touche pastel, avec une vraie pâte personnelle, et changent de ce que l'on peut voir d'habitude.
C'est tout de même un récit assez dur finalement, qui parle de sacrifices, de rancoeur, d'amour, de deuil, assez sombre et sensible en somme.

J'ai aimé les sujets abordés mais j'aurais voulu en savoir plus, rentrer plus profondément dans le sujet, parfois me sentir moins perdue dans la signification métaphorique du récit et des dessins.
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Je suis pourtant homme fidèle, jamais une escapade coquine, jamais l'usage d'une garçonnière ni d'un hôtel borgne. Mais voilà. J'ai un faible. Une passion folle. Un béguin tendancieux qui me tire vers le bas, le vice et la tentation. Ça va mal tourner tout ça. Je le sens. J'ai les yeux de Chimène pour Grazia La Padula. Ça dure. Ça s'installe. M'obnubile. Depuis ma lecture du remarquable album « le jardin d'hiver » écrit par Renaud Dillies (un chef-d'oeuvre à mes yeux), je la cherche en toute bulle, derrière chaque phylactère, persuadé qu'il n'y a qu'elle à savoir dessiner comme j'aime, en faisant de la laideur une beauté, en normalisant les difformités, en laissant transpirer le trait de crayon, en jouant sur les atmosphères.

Ici, dans « Les échos invisibles, tome 1 », la laideur n'est pas la norme, mais les univers troubles se font face. le scénario de Tony Sandoval est, comme à son habitude, mélancolique et torturé, romantique et dramatique, mais en moins gothique, ce qui n'est pas pour me déplaire. On suppose une plongée dans les abîmes, des fantômes du passé, un tome 2 inquiétant, à l'image de sa couverture qui offre une approche plus noire.

Différents climats et périodes de vie du héros Baltus se chevauchent, s'intercalent, s'entrechoquent, pour autant, tout est fluide, naturel, facile à lire, maîtrisé. Tourmenté et mystérieux, on s'attache facilement au personnage principal. Une seule envie : se jeter sur la suite de l'histoire.
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