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EAN : 9782268017266
499 pages
Les Editions du Rocher (05/04/1994)
4.09/5   17 notes
Résumé :
Cette biographie du chef sioux Crazy Horse est l'exemple même de la fusion entre l'art de la biographie et l'oeuvre littéraire.
Né au sein des Oglalas, une des sept bandes des Sioux tetons-lakotas Crazy Horse, comme pour rappeler ses cheveux aux boucles un peu claires, portait tout jeune le nom de Curly. Perçu aux yeux des siens comme énigmatique, solitaire, le jeune chef exerçait auprès du « peuple profond » des Lakotas un prestige mystérieux. Il consacra s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
S'il est difficile d'entrer dans Crazy Horse de Mari Sandoz, il est tout aussi difficile d'en sortir. Je me suis laissée porter par la vie des Indiens Lakotas même si j'ai souvent regretté qu'aucun petit encadré ne situe le contexte historique et indique le nom du président des États-Unis de l'époque.
Né en 1840 au sein d'une tribu Lakota Oglala, Crazy Horse refuse que son peuple soit enfermé dans des réserves et continue de combattre l'armée américaine. Il joue un rôle essentiel dans la bataille de Little Big Horn (juin 1876) où périrent Custer et 267 de ses hommes. C'est une victoire à la Pyrrhus, l'hiver 1876-1877 voit les Indiens démoralisés et affamés. Crazy Horse se laisse convaincre de se rendre. Les dissensions existantes entre les Amérindiens se poursuivent. Carzy Horse est emprisonné à la suite de plusieurs fourberies, il tente de se défendre et est finalement assassiné dans des circonstances qui n'ont pas vraiment été éclaircies.
Chevaucher au côté de Crazy Horse, participer à la vie des femmes amérindiennes, à une chasse au bison, c'est envoûtant et c'est pour ça que je n'ai pas lâché le livre, même si j'ai regretté que la spiritualité des Amérindiens soit à peine esquissée.
Merci à NetGalley et aux éditions du Rocher pour cette lecture.

Lien : https://dequoilire.com/crazy..
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Un livre époustouflant ! Mari Sandoz a réalisé un travail phénoménal !

Quand on sait qu'il a été publié en 1942 on imagine sans peine ce qu'elle accomplit sans les moyens que nous avons ; les entretiens et les recherches de documents puis la rédaction.

Comme il est noté dans l'introduction du Cinquantenaire : “Mari Sandoz était pour ainsi dire prédisposée à écrire sur Crazy Horse, elle qui grandit dans homestead (Propriété inialiénable et insaissible qui était attribuée aux colons désirant devenir fermiers) du Nebraska [...] quasiment au milieu du pays de son héros.”

Cette biographie raconte en détail la vie de Crazy Horse mais aussi celle des peuples Sioux, le tout rédigé à la façon d'un roman. Elle ne s'est pas contenté d'égrener des faits, elle a donné vie à ses personnages et si parfois le langage et les mots indiens ne facilitaient pas la lecture, ça n'en reste pas moins une lecture captivante !

Lecture en plusieurs jours, c'est malgré tout assez ardu mais elle a le mérite de remettre les uns et les autres à leur juste place !

Je ne peux qu'en recommander la lecture mais en format papier !

#CrazyHorse #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2021

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Je remercie les éditions du Rocher pour l'envoi, via net galley, de Crazy Horse L'homme étrange des Oglalas.
Je suis de nature très curieuse. Comme tout le monde je connais Crazy Horse.. de nom mais sans plus. Ca me fait penser aux westerns, c'est assez vaste dans mon esprit, comme un souvenir d'enfance lointain.
Je sais bien sur que Crazy Horse était un chef sioux mais J'ignorais énormément de choses sur lui, à commencer par sa mort le 5 septembre 1877. Après avoir présenté sa reddition, il sera lâchement assassiné à Fort Robinson par un soldat... grâce à l'aide d'un de ses « frères Lakotas ».
Je me suis demandé comment cela pu arriver jusque là. Se faire assassiner ainsi, pourquoi ? Certes, c'était une autre époque mais ça m'a vraiment donné envie d'en apprendre plus sur cet homme.
Je me suis donc plongée dans cette biographie très documentée et détaillée de Crazy Horse avec plaisir. Chapeau à Mari Sandoz pour son travail de recherche car cela se sent qu'elle connait son sujet, qu'elle l'a travaillé, approfondit. C'est une passionnée et c'est d'ailleurs pour cela que j'ai apprécié ma lecture. Ce n'est pas plat, elle a réussi à rendre cet ouvrage très vivant.
Je l'ai lu tranquillement, en plusieurs fois, tout en appréciant ma découverte.
Pas de coup de coeur mais une bonne surprise qui mérite quatre étoiles :)
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Lorsqu'on prononce le nom de Crazy horse , ce légendaire héros amérindien d'une tribu Lakotas , je pense aussitôt aux films de cowboys et d'indiens de mon enfance , où déjà ma sensibilité , mon coeur d'enfant prenait parti pour les indiens , on ne se refait pas .
Dans ce récit très fouillé de Mari Sandoz , grande spécialiste mais surtout grande amoureuse des tribus indiennes , ça se ressent très fort au cours de la lecture , on partage le destin tragique de ce grand chef indien qui a essayé jusqu'à son dernier souffle à concilier l'impossible , la cohabitation de deux peuples trop différents , surtout par là trop grande différence des armes en jeu .
Ce livre est une très belle réhabilitation du peuple indien et surtout d'un homme qui contre vent et marées gardera sa dignité .
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Passionnée de littérature amérindienne, j'avais eu plusieurs fois l'occasion de croiser la figure de Crazy Horse, de comprendre l'importance de l'homme et de son combat pour son peuple et plus généralement pour les peuples amérindiens. le livre de Mari Sandoz est fabuleux car il permet vraiment de mieux connaître ce personnage historique...Né en 1840 dans une tribu Lakota Oglala, Crazy Horse ne veut pas que son peuple soit restreint à vivre dans des réserves. Il se bat contre l'armée américaine et est un acteur essentiel dans la bataille de Little Big Horn où sont tués le général Custer et près de 300 de ses soldats.
Dans ce livre, très vivant même s'il se lit moins vite qu'un roman car le sujet demande parfois un peu plus d'efforts au lecteur, on découvre Crazy Horse, son peuple, et la mentalité d'une époque. C'est vraiment une lecture forte, plus qu'intéressante ! Et il faut savoir que Mari Sandoz a fait ce travail de recherches il y a plus de 60 ans, ce qui rend les choses encore plus impressionnantes !
Merci aux éditions du Rocher et à Netgalley pour cette lecture.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
« Les porteurs-de-Chemise »

- American Horse, fils de Sitting Bear des True Oglalas l
Puis ils passèrent devant Woman’s Dress, fils de Bad Face et petit-fils de Smoke, debout au premier rang de l’assistance, vêtu comme de juste d'une nouvelle tunique de daim — et se dirigèrent vers la dernière rangée, vers Crazy Horse qui regardait la scène comme un visiteur ordinaire. Worm n’était pas un chef ; il n’était qu’un saint homme ; et pourtant le trille qui salua la sélection de son fils retentit dans le camp au décuple des trois précédents. Il était notoire que celui-là n’avait jamais travaillé pour son propre compte. Les guerriers manifestèrent eux aussi leur approbation. Longtemps, Crazy Horse s’était distingué parmi eux. Et c’était une bonne chose qu’un homme pût être choisi pour la valeur de ses actes et non parce que son père était un Big Belly.
Ensuite, les jeunes gens furent portés sur les meilleurs chevaux américains et conduits ainsi jusqu’au tipi conciliaire dont on avait relevé tous les rabats pour lui conférer une ressemblance avec un champignon pointu. Puis la horde du peuple suivit, les guerriers et les jeunes garçons en tête, afin d’assister à l’entrée des quatre impétrants qu'on invita à s’asseoir sur les belles robes neuves déployées au centre du tipi.
A une extrémité se trouvaient les Anciens et les meneurs; ils formaient un demi-cercle et Man Afraid, le plus grand parmi eux, était au milieu. En face, les jeunes guerriers avec leurs pères derrière eux ; sur les côtés, debout, femmes et enfants. Alors, ils fumèrent, dégustèrent du bison, du gibier, du chien et de toutes les autres nourritures sacrées des Indiens. Puis un Ancien renommé pour sa sagesse se leva et s’adressa aux jeunes gens assis sur les robes pour leur expliquer leurs futurs devoirs civils et militaires. Ils encadreraient les guerriers dans le camp et au cours des déplacements ; ils s’efforceraient de maintenir l’ordre et de juguler tout accès de violence ; ils veilleraient à ce que les droits de chacun soient respectés. Pour cela, ils devaient se montrer avisés, bienveillants et fermes en toutes circonstances ; ils devraient concilier, conseiller — puis commander. Si leurs paroles n’étaient pas écoutées, ils devaient frapper, et s’ils n’étaient toujours pas obéis, ils devaient tuer. Mais jamais ils ne devaient prendre les armes contre les leurs sans réflexion ni tentative de conciliation préalable, et, s’il le fallait vraiment, que ce fût alors avec précaution et avec justice. L’homme qui vit seul peut faire ce qui lui plaît ; s’il vit parmi les autres, il doit alors s’incliner devant le bien commun. Sans de vaillants meneurs pour veiller à cela, le peuple irait à sa ruine, la nation se démembrerait en de petites bandes sans défense. L’homme est un être égoïste, passionné, à moitié sauvage, qui, sans discipline ni contrainte, peut devenir incontrôlable et dangereux.
— Hou ! hou ! s’écria le peuple. Hou !
Puis les chemises, belles et neuves, furent sorties de leurs coffres. Selon la tradition sacrée, elles avaient été confectionnées par les Anciens à l’intention particulière de ceux qui allaient maintenant les porter ; chacune se composait de deux peaux de mouflon cousues ensemble, auxquelles on avait laissé les ergots ; la peau des pattes antérieures tenait lieu de manches, celle des postérieures retombait sur les côtés. Sur les épaules et le long des bras, des bandes décorées de piquants de porc-épic présentaient des images d’hommes, de chevaux et d’armes — les choses sacrées de chaque homme. Les manches étaient frangées de crin et chaque mèche symbolisait un exploit guerrier : une capture de chevaux, une blessure reçue, un prisonnier ramené, une prise de Scalp, un coup compté, la vie sauve d’un ami — ou quelque autre exploit accompli.
— On dit qu’il y en a plus de deux cent quarante sur la chemise de Celui-aux-Cheveux-Clairs, chuchota une vieille femme qui fut vite rappelée à la raison par les regards noirs qu'on lui lança de toutes parts.
Puis les chemises furent placées sur les épaules des hommes, et une simple plume d’aigle fut attachée derrière chaque tête, sur l’occiput, à cet endroit lisse comme celui où la terre rencontre le ciel. Ensuite, un homme plus âgé encore que le précédent se leva et parla d’ autres responsabilités qu’ils auraient à assumer — plus importantes encore que les précédentes.
— Portez les chemises, mes fils, dit-il, et soyez des hommes au grand cœur. Aidez toujours les autres sans jamais penser à vous. Veillez sur les démunis, les veuves, les orphelins et tous ceux-de-peu-de-pouvoir. Aidez-les. Ne pensez pas du mal des autres et ne voyez pas le mal qu’ils voudraient vous faire. Il se peut que de nombreux chiens viennent lever la patte contre votre tipi. Mais alors détournez les yeux et ne laissez pas votre cœur porter ce souvenir. Ne donnez pas prise à la colère, même si des parents baignent dans leur sang juste devant vous. Je sais que ces choses sont difficiles, mes fils, mais nous vous avons choisis pour vos grands cœurs. Accomplissez tous ces devoirs avec allégresse et faites bonne figure devant l'adversité. Accomplissez-les avec force, générosité et courage et si, ce faisant, un ennemi se dresse contre vous, passez fièrement votre chemin. Car il est préférable de rester à terre, nu comme un guerrier, que d’être confortablement enveloppé dans sa couverture avec un cœur liquéfié.

(pages 232-33-34)
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Il lui avait appris les différentes façons de chasser et de se comporter sur le sentier de la guerre, bien qu'il fût notoire que la famille de Crazy Horse comprenait en son sein nombre de Saints-Hommes, de bons chasseurs - et aussi de gaillards sachant fort bien se battre si nécessaire. Cependant ils ne recherchaient jamais les honneurs conférés pendant les danses de la victoir mais, au contraire étaient renommés pour leurs mœurs tranquilles, modestes, pour l'attention continuelle qu'ils portaient au bien du peuple et pour leurs paroles sages, apaisantes, à l'égard de ceux qui venaient à eux dans le malheur.
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C'était ainsi que la piste avait commencé - par un petit filet d'hommes blancs. Alors l'indien avait levé sa main en signe de bienvenue puis il était sorti de son tipi pour fumer sa pipe et observer ce village de Blancs qui s'allongeait devant lui jour après jour, l'été durant, toujours dans la même direction. Au début, il s'était un peu étonné de ne jamais les voir revenir dans l'autre sens. Et pourtant ce devait bien être les mêmes qui repassaient chaque année : c'était impossible qu'il y eût autant de gens sur toute la Terre.
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Finalement, il s’assit, saisit le miroir signalétique de forme ronde qu’il portait sur la poitrine et le fixa pour inspecter ces “choses blanches” dont se moquaient les autres garçons : son visage étroit, sa peau claire et surtout sa chevelure, guère plus foncée que le duvet d’un poussin de prairie et si souple que les Lakotas disaient qu’elle “faisait des boucles”. Et puis il y avait les choses que le miroir ne montrait pas : sa répugnance pour les peintures d’apparat, les perles, les danses et bien d’autres coutumes Lakotas.
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Comment, en effet, mieux caractériser cet indien intimement déchiré, considéré comme unique parmi les siens et absorbé dans des songes mystérieux, que par cette inoubliable image d'un vieux bison enragé ?
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