Je remercie chaleureusement l'agence
Gilles Paris pour l'envoi ainsi que les éditions Favre. Je suis toujours ravie de pouvoir découvrir de nouveaux
romans. Cette intrigue m'a particulièrement interpellée. En effet, la disparition d'un professeur entre son domicile et son lieu de travail… On pique ma curiosité au vif !
J'avoue que je m'attendais à une intrigue plus classique. J'ai beaucoup de mal quand on commence à assimiler des univers. On me parle de
Flaubert,
De Stendhal et de
Modiano… Je ne vois pas trop comment on peut assimiler ces trois univers en un… Ma foi, je ne ferme pas la porte. Ayant étudié (certainement en surface) à la fac ces trois auteurs, j'étais très curieuse de voir ce que cela pouvait donner.
Finalement, il y a du bon et du moins bon. Je pense que je ne suis pas la plus calée en littérature mais je pense ne pas être la dernière non plus. Les références, sans forcément les connaitre sur le bout des doigts, je peux en connaitre quelque unes. Ici, c'est une pluie de références qui viennent noyer l'enquête. Ce qui relie le disparu et l'enquêteur est l'amour des livres et de la littérature. Pourquoi pas ! Assez original mais ça peut carrément fonctionner ! Personnellement, l'auteur m'a perdue dans les digressions littéraires en tout genre. Impossible pour moi de me concentrer sur l'enquête tant on reçoit d'informations qui ne sont pas forcément nécessaires. Il est vrai que le livre n'est pas bien épais mais j'ai été ennuyée par ça.
Autre chose à laquelle je ne m'attendais pas… L'enquête. Même si la mention de « dossier de police » peut faire penser qu'une enquête policière va s'installer dans le roman, je vous le dis, pour ceux qui recherchent une enquête policière, ce n'est pas le cas ici. C'est un professeur de littérature qui reprend le dossier et qui mène une enquête non professionnelle.
L'enquête reste très minime mais assez sympathique, cela nous envoie sur la piste des derniers jours de Karl Kleber… On aurait pu passer à côté de cette enquête si notre personnage principal n'était pas tombé sur la bibliothèque de Karl dans cette librairie… Comme un signe, c'est cette bibliothèque (et donc, par extension, la littérature) qui remet au goût du jour cette histoire de disparition. Ce sont les livres qui vont mettre Karl Kleber sous la lumière, une nouvelle fois.
Je pense que c'est le problème dans ce roman. L'auteur propose une réelle recherche sur une disparition. Mais laquelle ? Qu'est ce qui est finalement le plus important ? Retrouver la trace de Karl Kleber ou la mise en avant
de l'amour de la littérature de notre personnage principal ? J'ai vraiment été déroutée par cette volonté de faire passer l'enquête au second plan. Ça fait complètement basculer l'intrigue.
J'ai beaucoup aimé le personnage principal qui nous propose une réelle réflexion sur la littérature. On ressent très bien l'amour qu'il porte aux mots, aux auteurs, aux oeuvres littéraires. C'est très beau et sensible. La plume de
Daniel Sangsue est très sympathique, c'est, avec le personnage principal, le point fort de ce roman.
Honnêtement, j'aurais aimé vous donner plus d'informations, j'aurais aimé vous faire une chronique plus complète mais, franchement, je crois que je n'ai pas tout saisi. C'est donc assez mitigée que je referme ce roman, c'est vraiment dommage parce que le résumé me tentait bien. L'intrigue avait tout pour me plaire mais le fait d'avoir placé l'enquête informelle au second plan ne m'a pas plu. Si j'avais eu envie de lire un classique, je l'aurais fait. Je ne comprends pas le pourquoi du comment. Même si on comprend bien que la littérature est un personnage à part entière, ce n'était pas ce que je voulais lire. Ici, on est dans la surenchère des références littéraires. Mais, finalement, on est dans le flou. On est dans du
Modiano, c'est certain. On dit sans dire, on est dans le gris, dans l'ombre et la lumière…
Bravo à l'auteur pour sa plume et la construction de son personnage principal.
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