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Citations sur Le voile de Téhéran (38)

L’idéologie pure est un piège, elle engendre des préjugés et des apriori, elle fait obstacle à la réflexion et aux opinions personnelles. Et surtout, elle transforme les gens en fanatiques incapables de faire la part des choses.
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- Ça suffit ! a-t-elle crié. Je ne veux plus t’entendre parler d’honneur et de réputation. J’en ai plein le dos ! D’abord, tu devais penser à l’honneur de ton père, puis à celui de tes frères, à celui de ton mari, et maintenant à l’honneur de tes gosses… Je te jure que si, je t’entends prononcer ce mot encore une fois, je me jette par la fenêtre !
- Ah oui ? Quelle fenêtre ? ta maison est de plain-pied.
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Les croyances dont vous parlez et avec lesquelles vous perdez votre temps ne sont que des superstitions. Elles vous rendent dépendante de quelqu’un d’autre que vous-même. Et tout cela n’a qu’un but : vous faire peur pour que vous vous contentiez de ce que vous avez et renonciez à vous battre pour obtenir ce que vous n’avez pas. Et vous faire espérer que tout ce que vous souhaitez vous sera accordé dans l’autre monde. Tout cela n’est qu’inventions créées pour vous exploiter. C’est la définition même de la superstition.
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« […] Les femmes sont le peuple le plus opprimé de l’Histoire. Elles ont été le premier groupe d’êtres humains à se faire exploiter par un autre groupe. Elles ont toujours été instrumentalisées et n’ont jamais cessé de l’être. »
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Je ne me rappelle pas avoir prononcé le mot « oui » au cours de la cérémonie de mariage. Mère me pinçait le bras en chuchotant : « Dis oui. Dis oui. » Finalement, quelqu’un a dit oui et tout le monde a poussé des cris d’allégresse. […]

Quand j’ai repris mes esprits, je me trouvais chez cet homme, dans la chambre à coucher. Assis au bord du lit, il me tournait le dos et dénouait sa cravate. […] Dans ce silence absolu, les larmes coulaient jusque sur ma poitrine. Mon Dieu, comment comprendre ces mœurs ? Un jour, ma famille voulait me tuer sous prétexte que j’avais échangé quelques mots avec un homme que je connaissais depuis deux ans, sur lequel je savais beaucoup de choses, que j’aimais et que j’étais prête à suivre au bout du monde, et le lendemain elle prétendait m’obliger à coucher dans le même lit qu’un étranger dont j’ignorais tout et qui ne m’inspirait que de la terreur.

 
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J’adore Oncle Abbas ! Je l’ai entendu dire à Père : « Mon frère, c’est à l’intérieur qu’une fille doit être vertueuse. Le hijab n’a rien à voir avec cette vertu-là. Si une fille est impure, elle se permettra de faire sous son tchador mille choses qui ne laisseront pas à son père une seule miette d’honneur. 
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Et moi, qui ai-je été en réalité ? L'épouse d'un rebelle et d'un traître ou celle d'un héros qui se battait pour la liberté ? La mère d'un dissident ou celle d'un combattant de la liberté ? Combien de fois m'ont-ils portée au pinacle avant de me précipiter au fond de l'abîme ? Je n'ai pourtant mérité ni l'un ni l'autre. Ils ne m'ont pas vénérée pour mes compétences et mes vertus, et ne m'ont pas condamnée non plus pour mes propres erreurs.
C'est comme si je n'avais jamais existé, comme si je n'avais jamais eu de droits. Quand ai-je vécu pour moi-même ? Quand ai-je travaillé pour moi-même ? Quand ai-je eu le droit de choisir et de décider ? Quand m'ont-ils demandé : "Que veux-tu ? "
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– Tu veux dire que tu n’avais pas l’intention de me marier ?
– Si, bien sûr. J’ai prié mille fois pour qu’un homme convenable se présente, qu’il te prenne par la main et t’emmène loin de cette maison qui était devenue une prison pour toi. Crois-tu que j’ignorais combien tu étais triste et malheureuse ? Tu maigrissais et tu jaunissais à vue d’œil. Mon cœur saignait chaque fois que je te regardais. J’ai prié, j’ai fait des promesses à Dieu pour qu’il te trouve un bon mai et te permette de t’évader. J’étais dévorée de chagrin pour toi.
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Malheureusement j'étais impuissante à préserver mes enfants des douloureuses expériences de la vie et des réalités amères qu'ils auraient à affronter. Cela faisait parti de leur apprentissage.
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Parvaneh riait de tout et de rien, sans se soucier du lieu où elle se trouvait, même en pleine rue. C’était à croire que personne ne lui avait jamais inculqué que, quand une fille rit, on ne doit pas voir ses dents ni l’entendre. 
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