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Critique de traversay


Terminer la lecture de 2084 au moment même où Paris est victime d'actes de barbarie inimaginables est d'une coïncidence glaçante. Voulu par son auteur comme un avertissement pour les sociétés occidentales et pour les démocraties laïques en général, le livre se présente comme une dystopie clairement dans la veine d'Orwell. La dictature religieuse qui y est décrite s'appuie sur le mensonge, l'endoctrinement et la soumission d'un peuple auquel le droit de penser est même dénié. L'on souhaiterait ne dire que du bien de ce roman qui, si l'on fait abstraction de sa composante religieuse, pourrait se rapprocher d'un état des lieux actuel dans certains pays, la Corée du Nord, en particulier. Oui, si l'on se doit de saluer le style de Boualem Sansal et la cohérence de son propos, le récit, qui prend la forme d'une fable terrifiante, est pour le moins cahoteux, perclus d'explications détaillées et parfois fastidieuses de ce pire des mondes. Son héros, Ati, manque de substance, englué comme le lecteur dans les rouages d'une machine monstrueuse. Digressif, dénué de rythme, peu satisfaisant dans sa conclusion, 2084 possède certes un pouvoir d'évocation indéniable mais pas dans sa continuité. C'est une semi-déception dont on peut malgré tout conseiller la lecture en ces temps chaotiques. Peut-être que le monde imaginé par Sansal est celui dont rêvent certains fous. En ce sens, le livre est un acte de résistance.
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