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3,18

sur 1313 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
J'appréhendais "2084 " de Boualem Sansal, après les évènements tragiques survenus en France.
C'est en traînant les pieds que j'ai ouvert ce livre et un " ouf "de soulagement en le fermant.
Pendant la lecture j'avais l'impression de regarder un reportage télé, une suite sans fin d'événements sur un mouvement sectaire.
En préambule l'auteur écrit ceci " le lecteur se gardera de penser que cette histoire est vraie ou qu'elle emprunte à une quelconque réalité connue " ou encore " c'est une oeuvre de pure invention, le monde de bigaye que je décris dans ces pages n'existe pas et n'a aucune raison d'exister à l'avenir..."
L'histoire se passe en Abistan, après la première guerre sainte, un régime autocratique a été mis en place avec à sa tête Abi une sorte de prophète, délégué de yola sur terre.
A travers la réflexion d'Ati le personnage central du roman on découvre une doctrine religieuse. Même si cette religion n'est pas nommée explicitement elle ressemble étrangement à l'islam radical, l'état islamique bref à daech.
J'ai eu du mal à suivre Ati, je l'ai trouvé un peu mou dans son questionnement, dans sa recherche de la vérité.
Rien à voir avec Winston le personnage de George Orwell dans son magnifique roman "1984 " un livre qui m'avait remué et que je relirais, une sorte de piqûre de rappel.
Pour ce qui est de " 2084 " la quatrième de couverture dit " au fil d'un récit débridé, plein d'innocence guoguenarde, d'inventions cocasses ou inquiétantes, il s'inscrit dans la filiation d'Orwell ".
Je vous laisserais juge, pour moi ce roman est une grosse déception.
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Fonctionnaire tuberculeux, Ati a vaincu le mal dans un sanatorium perdu dans la montagne. Après un an de voyage, il rentre chez lui à Qodsabad, capitale de l'Abistan. Reçu en héros pour avoir bénéficié du soutien de Yôlah, le dieu unique, et d'Abi, son délégué sur terre, l'employé de mairie aurait pu vivre heureux dans la béatitude de la croyance inconditionnelle si son séjour dans les montagnes n'avait pas écorné sa foi. Alors que, comme tout le peuple d'Abistan, il était jusque là soumis au système de pensée imposé par Abi, la Juste Fraternité et l'Appareil, Ati vit désormais avec le doute et la peur d'être découvert. Car en Abistan, rien ne peut être caché bien longtemps. Mécroire est puni de mort et les V sont capables de lire les pensées les plus intimes. Mais plus rien ne peut arrêter Ati, surtout quand il découvre en Koa, un compagnon qui partage sa quête de la vérité. Hors les murs de Qodsabad, des gens vivent sans le soutien de la religion. S'ils existent, il y a peut-être un autre monde, au-delà des frontières de l'Abistan...un monde libre !

Attention ''chef-d'oeuvre'' ! ''Récit plein d'inventions cocasses'' ! ''Fable puissante à l'humour ravageur'' !
Peut-être mais ce n'est pas visible au premier coup d'oeil. 2084 qui se veut un hommage au 1984 d'Orwell n'en a malheureusement pas la puissance. Il s'agit ici d'un récit long, répétitif et ennuyeux qui manque de moelle. Son Ati, sans substance, sans génie, promène ses questionnements dans un monde désincarné lui aussi. On découvre, l'oeil morne, cet Abistan sensé nous effrayer. Pas très surprenant ce monde où la religion domine tout. L'Islam n'est pas nommé mais c'est bien lui et ses dérives radicales qui sont décrits. Les femmes corsetées voilées, cachées, la vie des hommes dictée par des préceptes rigides, la surveillance constante, les interdits omniprésents, les dénonciations, les exécutions publiques, etc. Où sont la création, l'inventivité, l'imagination ? Les talibans ont obligé afghans et pakistanais à vivre ainsi, ce n'est pas de la fiction ! La dictature, religieuse ou autre, se construit toujours sur les mêmes bases : réinvention du passé, culte rendu à une personne ou à un dieu, règles strictes, contrôles à chaque instant, maintien des populations dans la peur. En cela, ce livre n'apporte rien de plus. Et, si l'écriture est belle, toutes ces phrases mises bout à bout finissent par lasser au-delà du supportable. Boualem Sansal a écrit avec sa tête et non avec ses tripes et c'est là que le bât blesse...
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Il faut avoir des couilles pour se présenter comme l'écrivain du roman héritier de 1984. Il faut avoir des couilles, ou il faut être couillon. Ce roman aurait pu être un pastiche, s'il ne s'était pas voulu aussi sérieux.


Les contradictions et les raccourcis sont la seule matière vivante de ce livre. On aurait aimé se bourrer la gueule d'éléments plus nutritifs. Parcourons-les au gré d'un relevé de citations qui foutent la nausée.


« Il vérifia sa puissance sur ses propres compagnons : après quelques leçons, les pauvres diables qu'ils étaient, effrayés par l'idée que Dieu existait et les observait, se transformèrent en commandeurs au charisme infernal, ils jonglaient avec la rhétorique et la ruse de guerre. »


Pas une fois Sansal ne se demande pourquoi la soumission à la religion se fait de manière aussi simple. Quand j'étais à l'école, les vieux profs n'arrivaient jamais à se faire craindre, ni à se faire respecter. Pourquoi ça marche avec la religion ? Pourquoi l'idée de Dieu marche si bien pour engoncer les mecs dans la terreur ? Et puis aussi, pourquoi certains hommes arrivent-ils à en imposer autant à d'autres ? Pourquoi la soumission survient plus facilement que la révolte, alors qu'on présente l'homme comme animé par des idéaux d'amitié, de justice et de vérité ? Voilà les questions vraiment intéressantes, et pas ces querelles de comptoir.


« Les peuples […] sont d'une extrême sensibilité, la moindre petite rumeur les bouleverse. »


Une piste intéressante est lancée, mais abandonnée aussitôt par Sansal. Pourtant, un peu de bon sens n'aurait pas fait de mal. Pourquoi les peuples sont-ils si facilement bouleversés par la moindre coquille ? Sansal montre une attitude ambivalente envers l'humanité : tantôt pleurnichée comme un bon petit enfant à qui on fait des crasses injustes, et tantôt désigné comme une poule sans tête qui, dans le fond, mérite bien ce qui lui arrive. Un genre de jugement de Dieu terrestre.


« Mais un jour plus miraculeux qu'un autre il advint qu'il ouvrît les yeux et vît ces pauvres gens se tortiller de douleur sous ses pieds. Depuis, la fièvre de la révolte ne l'avait plus quitté. »


Dans 1984, on expliquait. Ici, on se contente de décrire, ce qui est un moyen arbitraire pour imposer des idées subjectives. La révolte et la liberté, présentées comme remèdes pour lutter contre la soumission, sont décrites en opposition radicale mais participent du même type d'attitude qui se rattache à la fascination.


Sansal s'en tient à la façade et ses questions manquent toujours leur but. La critique en reste toujours à la dénonciation de Dieu au stade épistémique pré-nietzschéen. C'est un de ses potes, Rachid Mimouni, qui l'a encouragé à écrire voilà quelques années alors qu'il ne se destinait pas à cette activité –il était plutôt du genre militant politique. Un roman publié, un deuxième, un troisième… le succès était au rendez-vous, couronné par les prix littéraires décernés par des gens qui ne lisent pas souvent, semble-t-il. Voilà comment on finit par croire qu'on peut prendre la relève d'Orwell.
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A trop vouloir bien faire, on fait mal.
Ce proverbe résume parfaitement le roman 2084 : la fin du monde.
Annoncé comme un hommage à l'illustre 1984 de Georges Orwell, le livre ne tient pas ses promesses.
Nébuleux dans le style, confus dans les descriptions du système d'Abi, incohérent dans le développement intellectuel du héros, style alourdie par l'absence de dialogue...
Au final, on hésitera entre crier au scandale ou au génie.
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Gros souci avec ce roman : pour moi il y a un hiatus entre tout ce qui s'en est dit ici ou là et le contenu. En effet, personnellement, je trouve ce roman "vide". D'accord, le point de départ est intéressant (voir comment l'endoctrinement conduit à l'aveuglement des masses), on aime à faire le parallèle avec l'immense "1984"...
Ouais, et bien autant relire 1984 ! L'histoire d'Ati (enfin non, il n'y a pas d'histoire en fait, juste une pseudo-rébellion contre le système en place) est totalement creuse. On oscille entre récit post-apocalyptique à suspense (mais là autant lire l'excellente trilogie "Silo", qui exploite aussi le thème du mensonge collectif mais avec un contexte d'action) et récit d'anticipation politique à visée de démonstration (et là, autant relire 1984).
C'est laborieux à lire (tous les détails de fonctionnement de l'Appareil n'apportent rien, restent évoqués et la liste est lourde et indigeste), bien écrit mais sans plus.
Le livre m'est tombé des mains à (presque) la moitié.
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Pontifiante et pédagogique fable post-apocalyptique théodictatoriale où les méchants manipulateurs sont riches et les pauvres moutons sont dociles.

Un seul les sauvera-t-il tous?

En plus c'est long...
Lien : http://noid.ch/2084-la-fin-d..
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Récit confus, difficile de suivre, impossible pour moi de rentrer dedans.
Je n'ai pu continuer après la 60eme page.
Complètement passé à côté.
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Les romans d'anticipation m'ont toujours laissé plutôt froide mais comme je voue une confiance sans borne à l'auteur je me suis laissée porter par les critiques dithyrambiques qui accompagnent le livre. Certes c'est un bon livre mais difficile à lire pour moi, un réel manque de fluidité dans l'expression et des personnages avec des noms si proches que je me perdais sans arrêt et au final peu de plaisir dans ma lecture.
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Je me suis plongée dans ce roman car j'étais intriguée par l'engouement général pour ce livre retenu dans les sélections de plusieurs prix littéraires et parce que j'étais intéressée par le sujet.

Quelle déception!

L'auteur s'inspire du 1984 de George Orwell et y intègre une critique de l'islamisme actuel.
Le monde qu'il imagine est régi par une religion unique, Abi est le chef suprême de ce monde. Foi, obéissance et soumission constituent la devise des Abistanais. Dans cette société totalitaire, tout le monde est surveillé, la pensée unique règne, douter est interdit.

La langue est fouillée mais ardue, les réflexions sont profondes mais j'ai trouvé l'ensemble très ennuyeux, trop pénible à lire. Voilà un livre que je n'ai pas terminé ce qui est rare.

Dommage car je pense que la démarche de Boualem Sansal est courageuse .


Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Je me suis ennuyé et ai jeté l'éponge vers la page 80. Il s'agit davantage d'un essai philosophique ou politique que d'un roman. Des passages intéressants avec des réflexions sur la liberté par exemple. la partie romanesque est pour moi décevante, surtout après avoir lu ou entendu des critiques très élogieuses sur ce "roman", et après avoir vu un Boualem Sansal brillant et convainquant à la télévision. Il y a peu d'inventivité dans la description du monde totalitaire, le personnage central a peu d'épaisseur et les situations sont difficiles à cerner. Par exemple, je n'ai ni compris, ni senti pourquoi Ati est saisi subitement d'un doute sur la doctrine ambiante. A éviter par ceux qui cherchent un monde romanesque avec de la sensibilité, de la surprise et des personnages qui occupent l'esprit du lecteur. A lire par ceux qui recherchent des considérations sur la manipulation politique et l'endoctrinement.
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