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Critique de latina


Une douleur atroce coule coule coule le long des pages du journal de Rachel, l'ainé des frères Schiller.
Un étonnement effroyable, une colère immense, une peur terrible explosent des pages du journal de Marlrich, le cadet des frères Schiller.

C'est qu'ils viennent d'apprendre une nouvelle qui perturbe leur vie : leur père, Hans Schiller, marié à une Algérienne, était un nazi spécialiste en chimie, donc...vous avez compris. le rendement dans la destruction, la rigueur dans l'inhumanité etc. Inutile d'expliquer.

Et Rachel n'en peut plus de se sentir le fils d'un homme mauvais, qui n'a jamais jamais manifesté de regret. « Ce qui fait mal, ce qui rend dingue, c'est ce silence obsédant, ce brouillard qui m'étouffe aujourd'hui ». Rachel n'en peut plus, et se suicide. « le Mal l'a fasciné, l'a retourné contre lui-même. », dit son frère qui essaye de comprendre.
Rachel s'est détruit lentement, s'est délité, a quitté sa femme et son métier, en allant sur les pas de son père : il le suit, à 40 ans de distance, en Allemagne, en Egypte, et finalement en Algérie, où il a terminé sa vie en compagnie de sa mère, aimé et respecté par tous, et puis égorgé par les islamistes avec tous ceux de leur village. Et Rachel n'a qu'une solution pour demander pardon à toutes les victimes de son père : mourir comme elles.

Et puis il y a Malrich, jeune arabe des cités, plein de vie et de tchatche, qui se plonge dans le journal de son frère après sa mort symbolique. Malrich écarquillé par l'effroi. Malrich révolté. Malrich talonné par les islamistes de sa cité, qui voudrait être libre. « Quand je vois ce que les islamistes font chez nous et ailleurs, je me dis qu'ils dépasseront les nazis si un jour ils ont le pouvoir. Ils sont trop pleins de haine et de prétention pour se contenter de nous gazer. »

Pourquoi pourquoi pourquoi le Mal ? Comment vivre avec ça ? Comment encore espérer ?

Les 2 frères Schiller, par leur humanité, atteignent le sublime.
Chaque mot de ce roman, pensé, pesé, s'est enfoncé en moi et a imprimé sa marque.

Une douleur infinie, une peur féroce, un étonnement monstrueux...

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