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Critique de dido600


Ce roman de Boualem Sansal Rue Darwin ne manque pas de nourrir d'intéressants débats sur le concept de l'illégitimité vu à travers le terme de "pupille" qui désigne son héros, Yazid, dont les origines remontent à une "grande maison" (euphémisme de "maison close") et "pupille de la nation" référant aux enfants victimes des guerres et donc à l'Histoire.
Thématiquement proche de harragas par la construction de ses personnages féminins hors des repères culturels traditionnels, est une dés origine littéraire du mâle de la tribu confiée à une jeune adolescente, Sadia, devenue "Djeda" qui règne sans partage sur la tribu des Kadri, du début du vingtième siècle aux premières années de l'indépendance de l'Algérie. Mais son royaume, qui s'étend du village de Ouled Abdi en contrebas des monts du Zaccar jusqu'en France, à Paris, Vichy et d'autres capitales de l'Occident est bâti sur la mystérieuse "grande maison", "la citadelle" vers laquelle affluent, des villages, de pauvres jeunes filles, abusées, trompées, engrossées, battues, atteintes de maladies dont on tait les noms et l'origine.
Là, derrière, son palais où activent ses fidèles servantes, ses confidents, ses fondés de pouvoir, ses courtiers, ses scribes, ses cadis, ces jeunes filles vivent un autre monde, dans l'autre monde, insoupçonné, inimaginable dans les us et coutume de la tribu sans mâle. Elles y font des "pupilles" comme l'indépendance du pays aura ses "pupilles de la nation".
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