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EAN : 9782743606787
204 pages
Payot et Rivages (19/08/2000)
3.26/5   92 notes
Résumé :

Une certaine forme de sagesse se reconnaît à la volonté de ne pas brusquer la durée, de ne pas se laisser bousculer par elle, pour augmenter notre capacité à accueillir l'événement. Nous avons nommé lenteur cette disponibilité de l'individu. Elle exige que nous donnions au temps toutes ses chances et laissions respirer notre âme à travers la flânerie, l'écriture, l'écoute et le rep... >Voir plus
Que lire après Du bon usage de la lenteurVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai arrêté ma lecture au bout de quelques pages. Très déçu de la manière dont le thème est traité. L'auteur parle de lui, de son vécu, « d'avant la guerre... » et de son rapport au quotidien. Il choisit « la lenteur », très tôt dans sa vie. Bien. Mais il se disperse beaucoup dans son récit. Allant de ses souvenirs, à son affection pour le vin, en passant, par le thème de la modération... Difficile à suivre pour moi. Dommage, car le thème m'intéresse beaucoup.
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Pierre Sansot appartient à cette nouvelle famille d'écrivains, les « chroniqueurs du peu ». « L'art du peu » se manifestant dans une manière de vivre de la sagesse.

Dans son ouvrage, du bon usage de la lenteur, l'auteur s'oppose aux diktats des «infatigables» , ceux qui courent après le temps pour produire plus, consommer plus, voyager plus, aller plus vite, être plus performant,… bref, ceux qui s'étourdissent de projets afin de se fuir eux-mêmes.
Du coup, sa hantise étant « de se louper durant toute une existence » et d'être un raté du bonheur, il nous propose son programme qui consiste à ATTENDRE au lieu d'atteindre et à tenter de voir ce qu'on ne regarde plus - je vois, donc je suis !

Un livre instructif pour apprendre à ne pas brusquer le temps, augmenter sa capacité d'accueillir le monde et se montrer attentif aux autres.
La lenteur : un choix de vie ?
Alors ! RALENTISSEZ !!
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"Moderato cantabile" prône Pierre Sansot dans son essai autobiographique: du bon usage de la lenteur.
L'auteur (essayiste contemporain) aime flâner (pour "s'accomoder du temps" sans se bousculer),rêver(entre inconscient et vigilance pour trouver sa propre créativité),écouter(l'autre ou lui-même),attendre (l'instant propice), profiter du moment qui passe (pour en capter l'essence),se reposer (comme à l'époque pas si lointaine où les anciens pour dépasser les vaches maigres d'une longue semaine de travail bénissaient la grasse matinée du dimanche ou se satisfaisaient d'une sieste bienfaitrice) loin de "la fébrilité culturelle" d'aujourd'hui,.
Une philosophie de la vie pleine de sagesse et des conseils utiles pour faire un bon usage de la lenteur!
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C'est un petit livre qui peut paraître ennuyeux par moment, mais cela tombe bien: il traite notamment de l'ennui. Pas n'importe quel ennui, entendons-nous bien: il s'agit d'arriver à accepter, voire à savourer, l'insignifiance. On ne peut que penser à ces enfants aux agendas de ministre, dont les journées sont remplies à satiété d'activités soi-disant enrichissantes. Cela leur évite sans doute de réfléchir... ce pourrait être dangereux! Il en est de même pour ces jeunes retraités hyper actifs, poussés par le désir de rattraper le temps "perdu".

C'est un petit livre plein de pensées fulgurantes, de celles que l'on aurait aimé avoir soi-même pour mieux profiter de la vie. Je ne saurais les citer toutes. de ces phrases toutes faites, ces expressions convenues que l'on prononce uniquement pour renforcer notre sentiment de faire partie d'un groupe, quel qu'il soit. de la soi-disant neutralité de la technologie, alors que celle-ci possède sa propre logique (et l'on pense à la mécanique des réseaux sociaux, entre autres).

Je partage avec Pierre Sansot la réticence à acheter un livre dès sa parution, à me précipiter voir un film tout juste sorti.

J'ai bien aimé aussi cette proposition, reprise de Philippe Meyer, qui consisterait à regrouper les oeuvres dans les musées, en fonction de leur prix. On sait que l'immense majorité de ceux qui pénètrent le Centre Beaubourg le font principalement pour contempler Paris du haut des escalators, et que très peu visitent le musée d'Art Moderne. J'ai toujours pensé que les grandes expositions que l'on a l'habitude de médiatiser sont finalement l'antithèse de l'expérience artistique: je ne me vois pas contempler une oeuvre au milieu de la cohue.

En un mot, ce livre nous invite à faire l'expérience de la disponibilité.
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Non ce n'est pas un livre de développement personnel, mais un documentaire sociologique peut-être !
Un livre calme, à lire en prenant son temps car l'auteur analyse nos vies, nos empressements inutiles, nos vécus sans lâcher-prise. Si son livre date de 1998 il serait intéressant de voir sa version actuelle avec un monde avec ses réseaux sociaux, ces gens si pressés qui manquent toujours de temps mais obnubilés par leurs téléphones, leurs applis inutiles et ces moments de "minutilité" (des informations apparemment indispensables, des photos ou des vidéos, qui disparaissent dans la minute, sans aucune utilité).
Il nous démontre la futilité des relations avec la matériel, avec les lieux, avec les choses si indispensables et finalement sans importance. Avec l'ennui, avec lenteur, mais dans ces conclusions un peu confuses (certes !) il nous engage à prendre le temps de savourer la vie, pour soi, pour les autres, avec les autres. En remodelant nos priorités tout simplement.
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Citations et extraits (60) Voir plus Ajouter une citation
Ecouter ne constitue pas le pôle passif de l'échange, comme si chacun d'entre nous prenait à tour de rôle l'initiative. Il me faut beaucoup de vigilance et d'intériorité créatrice pour susciter cet ESPACE D'ACCUEIL dans lequel les propos de l'autre pourront prendre place.
Recevoir, se montrer capable de recevoir, nécessite autant d'initiative et de générosité que donner, à tel point que les égoïstes, les infirmes de l'échange, ne sauront jamais écouter. Il ne suffit pas qu'ils ouvrent toutes grandes leurs oreilles ou qu'ils cherchent à comprendre ce qui leur est dit. Il leur faudrait d'un geste superbe instaurer un vide stellaire dans lequel les mots de l'autre voltigent, papillonnent avant de se loger à leur aise. De même nous nous effaçons devant les choses pour qu'elles emplissent notre regard; A la suite de quoi se produit une sorte d'expérience merveilleuse. Une pensée autre que la mienne prend sens en moi. Je ne la traque pas, je ne cours pas après elle, je ne l'interprète pas. (...) Ainsi, en me démettant je m'enrichis, en oubliant de prendre l'intitiative et d'aller au plus pressé, en acceptant les intempéries, les temps morts et les silences, je m'augmente d'une autre expérience.
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[ Incipit ]

Avant-propos.

Les êtres lents n'avaient pas bonne réputation. On les disait empotés, on les prétendait maladroits, même s'ils exécutaient des gestes difficiles. On les croyait lourdauds, même quand ils avançaient avec une certaine grâce. On les soupçonnait de ne pas mettre beaucoup de coeur à l'ouvrage. On leur préférait les dégourdis - ceux qui, d'une main leste, savent desservir une table, entendre à mi-voix les ordres et s'empresser à les réaliser et qui, enfin, triomphent dans le calcul mental. Leur vivacité éclatait dans leurs mouvements, leurs répliques, et même dans l'acuité de leur regard, la netteté de leurs traits : de vif-argent. « Ne vous faites pas de souci pour eux, ils se tireront toujours d'affaire.» J'ai choisi mon camp, celui de la lenteur. J'éprouvais trop d'affection pour les méandres du Lot, un petit paresseux, et pour cette lumière qui en septembre s'attarde sur les derniers fruits de l'été et décline insensiblement.
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Autour de moi, on parle d'interaction, d'interactivité, d'Internet. (...) Je voudrais faire remarquer que nous nous éloignons de l'écoute. Avec ces nouvelles technologies nous avons affaire à des individus qui échangent des informations, plus rarement des émotions. Ce n'est pas par hasard que la notion d'agir revient souvent dans ces expressions - on en oublie la richesse du pâtir, du laisser-être, du laisser-advenir. Nos amis se félicitent de pouvoir se brancher sur un Japonais, un étudiant de l'Ohio, et d'être à leur tour sollicités de tous les points, de tous les réseaux du globe. Quelle peut être la qualité d'un échange qui débute sous ces fâcheux auspices et aussi brutalement?
J'aime qu'un visiteur, même s'il m'est proche, demeure sur le seuil, qu'il frappe à ma porte, que j'aie à deviner le sens de sa visite, parfois en vertu de la seule amitié. (....)
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Ce qui est nouveau, c'est que l'agir (qui dépasse les frontières du travail) apparaît aujourd'hui comme une valeur supérieure, comme si, faute d'agir, un individu s'exténuait et disparaissait. De ce fait, les rêveurs, ceux qui contemplent ou qui prient, qui aiment silencieusement ou qui se contentent du plaisir d'exister, dérangent et sont stigmatisés.
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Avoir la patience d'attendre celui ou celle qui nous élira et que nous élirons. Une telle attitude exige une âme forte, soucieuse de vérité. Nous sommes pour la plupart impatients de jouer le rôle excitant, gratifiant d'amoureux(se). Parce que tout est signe, il nous est facile de décider et de jurer que c'est là un grand amour. Ou encore, nous croyons plausible d'essayer le scénario à plusieurs reprises, de le peaufiner avant qu'il nous infuse l'harmonie souhaitée. Nous multiplions les castings pour dénicher un figurant à peu près convenable. Nous n'admettons pas que l'amour est un événement improbable et que, sans doute, il ne nous échoira pas. Davantage, nous revendiquons un droit à l'amour tout comme un droit au bonheur, au logement, au travail.
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