Ces imbéciles qui nous gouvernent. Manuel lucide et autocritique à l'usage des hommes politiques

Je dois avouer que ce livre écrit sur un ton badin et humoristique ne m'a pas déplu, et même beaucoup rafraîchi la mémoire... Nous oublions trop facilement les scandales, les détournements de fonds, les phrases imbéciles que prononcent les élus, leur goût du luxe, leur mégalomanie, leurs promesses non tenues... pourtant tout ceci à un coût, et c'est le contribuable qui en fait les frais! Ce livre est déjà vieux, puisqu'il date de 1998, pourtant il n'a pas pris une ride. Les régimes ont changé, la bêtise est restée et avec elle le mépris du peuple par les gouvernants. Il me semble même que les choses empirent d'année en année, et que nos élus bien entendu ne se soucient pas des erreurs de leurs prédécesseurs et ne retiennent jamais les leçons du passé. C'est triste à mourir! André Santini envisageait d'écrire une suite à ce livre... Il le peut aisément. Depuis la fin des années 1990, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts, cependant nos politiques, et leurs électeurs possèdent toujours aussi peu de jugeote! La soif du pouvoir anime les uns, et les autres sont aveuglés par une espérance folle d'un monde qui deviendrait meilleur, alors ils vont déposer leur bulletin au bureau de vote, même s'ils n'ont le choix qu'entre un crétin prétentieux et un autre crétin prétentieux d'un bord différent, un politicien corrompu de droite opposé à un politicien corrompu de gauche, un représentant dont la carrière est entachée de scandales et de mises en examens, et son adversaire qui a le même pédigrée... Les uns et les autres sans doute décorés de la Légion d'Honneur, qui n'a plus aucune valeur, car les hommes "méritants" se doivent d'être récompensés par la Nation reconnaissante. Un livre à lire, mais qui fait rire jaune et ne grandit pas nos hommes politiques.

Livre commis par le maire d'Issy-les-Moulineaux en 1998 qui traque les travers verbaux des hommes politiques, des origines à nos jours.
Sans être une oeuvre littéraire, ce livre est plaisant.
On y trouve les citations du président Mac-Mahon, son génie de la phrase historique et son sens inné, mais très personnel, de la logique : "la fièvre typhoïde est une maladie terrible. Ou en en meurt, ou on en reste idiot. J'en sais quelque-chose, je l'ai eue"
Mais, au-delà de ce grand ancien, on découvre avec délice que la relève a été, depuis, bien assurée par des générations d'hommes et de femmes politiques dont le verbe n'a d'égal que les compétences.
Le bilan d'Édith Cresson est à cet égard éloquent, de même que celui de nombreux autres géniaux acteurs de la vie publique de notre pays.
Comme l'auraient dit Pierre Dac et Francis Blanche, il vaut mieux prendre le parti d'en rire, sur l'air du Boléro de Ravel !!