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L'esprit de Lewis tome 1 sur 2
EAN : 9782302063945
72 pages
Soleil (18/10/2017)
3.74/5   64 notes
Résumé :
Lewis Pharamond est un jeune écrivain en plein deuil. Bouleversé par la mort récente de sa mère, il traverse l’Angleterre pour s’installer à Childwickbury, le manoir de son enfance où il espère pouvoir écrire son premier roman d’inspiration gothique.
Mais hanté par le chagrin, il n’arrive pas à écrire une ligne... Bientôt, des phénomènes étranges se produisent... et une nuit, la responsable de ces événements apparaît. Elle se nomme Sarah, fantôme d’une França... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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« L'homme aime le merveilleux et ne sait pas se contenter des miracles de la nature… »

Sur notre île aux trésors, chaque nouveau livre de Bertrand Santini est une fête ! Les six tomes de son Journal de Gurty sont l'indétrônable lecture de chevet de mon fils cadet qui pourrait en proposer une exégèse, tant il les a lus et relus. Au fils des mois, nous nous sommes régalés de la lecture à voix haute de ses romans le Yark, Hugo de la nuit et Miss Pook dont nous guettons d'ailleurs le deuxième tome. Nous savons que cet auteur promet toujours une intrigue racontée sans détour, avec un humour féroce, et dans laquelle tout – tout ! – est possible. Des qualités que nous avons pleinement retrouvées dans cette bande-dessinée époustouflante, illustrée par Lionel Richerand.

Avant d'entrer dans le vif du sujet, prenons le temps d'admirer la couverture : moderne et désuète comme un antique papier peint, romantique et effrayante, brillante, cossue et macabre, elle attire irrésistiblement le regard et donne un avant-goût de tout ce qui nous attend… Ce diptyque nous transporte dans une Angleterre victorienne merveilleuse de désuétude et d'étrangeté, digne des meilleurs textes d'Oscar Wilde et de Robert Louis Stevenson. Même si c'est avant tout au Faust de Goethe que l'intrigue fait penser. le jeune Lewis Pharamond, terrassé par le deuil de sa mère, décide de s'isoler dans le manoir familial pour se consacrer à l'écriture… On n'aurait pas franchement envie de se retrouver seul(e) dans cette demeure lugubre qui bruisse de spectres et d'ombres inquiétantes. Mais les pièces encombrées par les vestiges du passé, les portraits de famille et autres animaux empaillés ont indiscutablement de quoi alimenter l'imagination… D'où vient l'inspiration subite de l'écrivain en herbe ? Peut-on impunément s'en remettre à une âme errante pour trouver l'inspiration ? Ou quelle peut en être la rançon ?

Bertrand Santini évoque magnifiquement l'écriture dans ce qu'elle peut avoir de solitaire, de tâtonnant, de douloureux, d'angoissant. Ces tourments détournent (momentanément ?) des plaisirs de la vie, mais sont parfois un passage obligé sur la voie de la création littéraire.

Cette lecture nous place en suspension, à la lisière entre une réalité peu ragoutante et un monde imaginaire dont on ne sait trop quoi penser. Les dialogues sont géniaux et regorgent de petites phrases que l'on a toutes envie de noter. Les illustrations de Lionel Richerand sont de toute beauté. Truffées de clins d'oeil que l'on découvre au fil des relectures, elles parviennent parfaitement à incarner le bruissement imaginaire et l'ironie réjouissante du texte de Bertrand Santini. Un chef d'oeuvre !

(J'ai posté plusieurs extraits sur mon blog permettant de se faire une idée de la beauté des illustrations !)
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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L'esprit de Lewis vacille. La perte tragique de sa mère, et l'héritage disproportionné qu'il en reçoit, le poussent à la fois à se retrancher et à se secouer : il va devenir l'écrivain qu'il a toujours voulu être.

Bertrand Santini parle-t-il du deuil ? Fait-il une caricature grotesque de l'écrivain (page blanche, muse, comportement de diva) ?
Un peu de tout ça, sûrement. Il faudra lire le 2ème (et dernier) acte pour bien saisir toute la portée de l'intrigue.

En attendant, ce 1er tome offre le portrait d'un jeune homme perdu, entouré de femmes avec qui il ne parvient pas à communiquer clairement (à l'exception de sa chienne, avec qui il communique non-verbalement, ce qui permet une relation entière et sans faille...).
Face à un livre qui refuse de s'écrire, une vie qui semble sans réponse, Lewis se tourne vers la mort, vers un fantôme, un esprit qu'il est le seul à voir. L'esprit de Lewis cherche aussi des réponses.
Deux âmes perdues peuvent-elles s'entre-aider ? Ou sont-elles destinées à se plonger l'une-l'autre encore plus profondément dans les ténèbres ?

Avec Hugo de la Nuit déjà, Santini mettait en place une conversation avec les morts, pour voir ce que les fantômes pouvaient apprendre aux vivants, et inversement.
Augmenté ici des thèmes fantastiques du XIX° siècle, l'auteur explore les connivences spirite-esprit, la solitude, l'art, et le besoin de réponses exactes face aux horreurs de la vie et de la mort.
Le style reste pourtant très fluide, plein de facéties, d'intelligence et de passion.
Ce sont les dessins qui apportent le sérieux de l'époque, entre gothique lugubre, romantisme noir, et émerveillement spectral.
Les planches sont empreintes de poésies élégantes, d'un soucis extrême du détail fiorituresque et de couleurs étudiées avec soin, tout en conservant une lisibilité exemplaire.

Une BD à la fois légère et dense, qui plaira forcément aux Santinelles (les fans de Santini, je viens de l'inventer, c'est cool non ?) et aux amoureux du XIX° fantastique.
Si comme moi, vous faites partie des deux groupes, vous savez ce qu'il vous reste à faire.
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Lewis vient de perdre sa mère. Malheureux, il se réfugie sur l'île de Childwickbury, dans sa maison à la décoration gothique, afin de trouver l'inspiration pour son roman. Il rencontre alors une fantôme amnésique dont il n'a de cesse que de découvrir qui elle est...leur relation évolue vers un amour passionnée...mais...
Tome très accrocheur pour une histoire gothique et romantique plutôt bien ficelé et très accrocheuse.
Le propos est sympathique, le dessin, très riche, est réussi et la mise en couleur du regretté Hubert magnifie l'ensemble.
Je regrette vraiment de ne pas avoir le tome 2 sous la main.
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Le petit dernier de la Collection Métamorphose est sorti juste à temps pour Halloween ! La couverture splendide (avec reflets dorés et petits motifs en relief) et le thème des fantômes m'ont fait craquer en cette période des morts. Il s'agit du premier tome d'un diptyque.

La maman de Lewis vient de mourir et lui lègue des propriétés. Il décide de n'en garder qu'une, celle de son enfance, et de laisser les autres à ses soeurs. Il aimerait devenir écrivain et s'exile dans ce manoir pour tenter d'écrire un roman. Alors que l'inspiration lui manque, il fait la connaissance de Sarah, l'esprit qui hante les lieux. Ils vont passer ensemble un accord, mais vont-ils parvenir à l'honorer?

Tout dans ce récit respire la mort : l'histoire commence par un décès, Lewis part habiter dans un manoir rempli d'animaux empaillés ou en flacon de formol, il y rencontre un fantôme, il écrit un roman sur une morte, etc. Ambiance sinistre et étrange à souhait 😀 Un détail un peu malsain me fait m'interroger : je trouve que les personnages de la mère de Lewis et de Sarah se ressemblent énormément. On verra dans le tome 2 si c'est un hasard ou non !

Je n'ai pas aimé le protagoniste de l'histoire : son caractère est bien trop changeant, lunatique que pour s'y attacher. Il arrive triste et solitaire dans la vieille demeure. Alors que des souvenirs de son enfance l'assaillent, il rencontre le fantôme de Sarah. D'abord avec un intérêt anthropologique, puis psychanalytique, il étudie l'entité comme s'il s'agissait d'un être sans conscience qu'on ausculterait. du jour au lendemain, il semble en tomber amoureux. Alors qu'ils se font mille serments, après un incident (scène assez horrible, arrivée à cause de Lewis, intentionnellement ou non?), il la rejette totalement comme si elle n'avait jamais compté, il devient froid, hautain et cruel, ce qu'il n'était pas avant. Un personnage que j'ai trouvé incohérent.

J'ai par contre beaucoup aimé l'univers graphique de cette bande dessinée ! le trait de dessin est très particulier. Ce sont des illustrations qui semblent très détaillées de loin, mais donc les détails sont grossis quand on y regarde de près. Je trouvais juste parfois un peu répétitives les cases se déroulant dans la maison : le décor (bibliothèque et salle remplie de flacons d'animaux sous formol) ne variait pas beaucoup. Ma scène préférée reste celle où les fantômes de centaines d'animaux envahissent la maison et poursuivent Lewis !

La lecture de ce premier tome m'a un peu frustrée. J'ai l'impression qu'on n'apprend pas grand-chose sur ce fantôme qui est apparu à Lewis, alors que le but au départ était d'essayer de trouver la cause de sa mort et de pouvoir ainsi apaiser son esprit et lui permettre de passer de l'autre côté. J'espère que le tome 2 apportera les réponses à ces mystères.

Un ouvrage réussi graphiquement parlant, avec une ambiance très particulière, étrange à souhait, et remplie de créatures fantomatiques. Une omniprésence de la mort qui en fait une excellente lecture pour Halloween. Un protagoniste que j'ai trouvé incohérent et du coup pas très attachant. Un premier tome qui laisse un goût de trop peu.
Lien : https://livraisonslitteraire..
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« Lewis Pharamond est un jeune écrivain en plein deuil. Bouleversé par la mort récente de sa mère, il traverse l'Angleterre pour s'installer à Childwickbury, le manoir de son enfance où il espère pouvoir écrire son premier roman d'inspiration gothique.
Mais hanté par le chagrin, il n'arrive pas à écrire une ligne... Bientôt, des phénomènes étranges se produisent... et une nuit, la responsable de ces événements apparaît. Elle se nomme Sarah, fantôme d'une Française à la beauté remarquable. Au fil des jours, Lewis et Sarah apprennent à se connaître, et en échange d'une promesse d'amour éternel, le fantôme offre au jeune homme le don de l'écriture. Un acte qui ne sera pas sans conséquences pour Lewis... »

Je suis tombée sur cette bande dessinée à la bibliothèque dans le rayon des jeunes adolescents. Je suis tout de suite faite emportée par les dessins de Lionel RICHERAND, qui sont juste incroyables et poétiques. Autant de détails pour chaque vignette, en mêlant l'imaginaire à la justesse du récit, tout en apportant le sérieux de l'époque, mélangeant le romantisme noir et le gothique lugubre.

du côté de l'histoire, Bertrand SANTINI a su parler du deuil de manière caricaturale, grotesque avec un soupçon de romantisme. Il a su saisir toute la portée de l'intrigue au fils des pages, en maniant différents thèmes comme le spirite-esprit, l'art et le besoin de réponses exactes face aux horreurs de la vie et de la mort.

le style de cette bande dessinée est très fluide, plein de surprise et de facéties, d'amour, de questionnement et de passion. Les planches empreintes le chemin de la poésie délicate et élégante d'un questionnement sans réponse, tout en maniant chaque couleur avec soin.
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critiques presse (6)
BDZoom
12 décembre 2017
Outre ces qualités d’écriture, cette fable surnaturelle est fort bien mise en images par un talentueux graphiste, issu de l’illustration et de l’animation : Lionel Richerand, lequel a déjà publié des bandes dessinées aux éditions La Joie de lire ou Akiléos.
Lire la critique sur le site : BDZoom
ActuaBD
13 novembre 2017
Premier acte d'un dyptique, "L’Esprit de Lewis" relate la rencontre entre un jeune écrivain et un fantôme amnésique. Un conte sombrement romantique sur l’amour et sur l’art, servi par un style graphique inspiré
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
03 novembre 2017
Un premier acte captivant à l'atmosphère envoûtante qui s'assombrit dans les dernières pages : un drôle de drame s'annonce pour la suite car une femme blessée au cœur, même défunte, reste très dangereuse !
Lire la critique sur le site : BDGest
Bedeo
02 novembre 2017
S’il était un bijou, L’esprit de Lewis serait une lapis-lazuli, dans des tons bleus plein de tristesse, tantôt sombre ou lumineux, avec des éclairs dorés comme sa couverture. Finement ouvragé, il sera complet lorsque son second tome achèvera le diptyque.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Actualitte
30 octobre 2017
Betrand Santini et Lionel Richerand réalisent un roman graphique tout aussi sublime que mystérieux.
Lire la critique sur le site : Actualitte
BoDoi
27 octobre 2017
On lira donc avec intérêt le second tome de cette histoire envoûtante, car c’est là que se déploiera certainement sa partie la plus originale. Vivement.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
-Je préférerais entendre des passages de votre livre! Que raconte t-il?
-Les aventures d'un marin et du fantôme d'une noyée...
-C'est une histoire qui fait peur?
-AFFREUSEMENT!
Un conte plein de crimes horribles et de révélations abominables!
-Mais où allez-vous chercher tout ça?
-Allez savoir! L'inspiration est un mystère. Le cerveau n'en fait qu'à sa tête!
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- Si vous appreniez que votre père s'était fait manger par un monstre, vous éprouveriez tout de même un peu de pitié ?
- Pour le monstre, certainement !
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- J'aimerais passer toute ma vie auprès de vous.
- Voyons! Vous venez à peine de naître... et moi, de mourir...
- Cela fait de nous, deux débutants, voilà tout...
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- L'espoir d'écrire. C'est mon plus grand rêve... Mais je m'en révèle incapable. Je me déteste... je n'ai aucun talent...
- Votre talent est seulement prisonnier... Comme un papillon sous une cloche de verre...
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- On attend de la mort qu'elle vous ouvre les portes d'un monde des félicités. Mais pour moi, il n'en est rien. La mort a effacé tous mes souvenirs. Elle m'a plongée dans une errance solitaire, sans but, ni joie ni peine. Une existence encore plus absurde que la vie elle-même.
- Votre état semble correspondre aux âmes qui n'ont pas fait le deuil de leur existence. Vous n'êtes, en quelque sorte, pas assez morte...
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Vidéo de Bertrand Santini
Audrey Lamy incarne avec un humour ébouriffant cette irrésistible petite chienne à la langue bien pendue et aux idées rafraîchissantes. Une lecture tendre et hilarante qui séduira les lecteurs de tous âges. Le journal de Gurty 1- Vacances en Provence, de Bertrand Santini, lu par Audrey Lami, collection Écoutez lire.
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