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EAN : 9791095772408
240 pages
Anamosa (15/03/2018)
3.24/5   43 notes
Résumé :
Lundi, 8h30 et déjà, rien ne va plus. Après une nuit ponctuée par les pleurs incessants de votre nouveau-né, le badge oublié dans la voiture, l'inquiétante énergie matinale du stagiaire et la première blague éculée de votre patron, vous pressentez que la semaine risque d'être longue, très longue... Votre seule motivation en cette matinée morne et insipide ? Les chouquettes. Oui, la perspective de déguster ces douces viennoiseries lors de votre réunion hebdomadaire é... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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"Le syndrome de la chouquette ou la tyrannie sucrée de la vie de bureau" est un recueil des chroniques "bureau-tics" de Nicolas Santolaria qui paraissent chaque semaine dans les pages « l'Epoque » du journal le Monde.
Au départ je pensais picorer quelques textes mais finalement j'ai tout lu dans le métro, en allant au travail, histoire de me mettre dans l'ambiance. Et j'ai bien rigolé. Comme quoi on peut aussi avoir le moral quand on travaille.
Bon, c'est plus du journalisme que de la sociologie mais l'observation et l'écriture de l'auteur donne un ton qui met de bonne humeur. Il y a beaucoup de vérités concernant la déshumanisation que je suis en train de vivre actuellement au boulot, avec l'application de recettes RH pour montrer que l'administration est "moderne". Je travaille dans une grande collectivité locale qui a des missions de service publique mais ça c'est une autre histoire. On préfère réduire le personnel et l'espace de travail et nous ensuquer (métaphore de la chouquette) avec des canapés colorés et un babyfoot. Tout ça fait un peu peur pour l'avenir.
Je m'y suis donc retrouvé dans ce livre même si le profil du salarié glandeur est un peu galvaudé.
Il faut ajouter que les illustrations dessinées par Mathieu Chiara sont vraiment drôles et vues les dégradations des conditions de notre écosystème de travail (malgré le design biophilique), il vaut mieux en rire qu'en pleurer pour éviter un burn-out voire un bore-out ou encore un Brown out.

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69 chroniques qui décortiquent la vie professionnelle de bureau actuelle : comme un état des lieux avant d'aborder la question du rapport au travail dans la société contemporaine. Avec humour, regard caustique, L'auteur livre ici une foule de connaissances scientifiques, sociologiques et psychologiques sur ce qui se joue entre humains dans le monde de l'entreprise. Comme le titre loufoque l'annonce, ce titre ce lit rapidement avec plaisir tout en permettant au passage de développer son bagage de culture générale.
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Je m'attendais à un essai mais ce sont en fait des chroniques issues du Monde ; elles n'ont pas de véritable enchaînement. C'est un livre à lire comme telles donc, pas d'une traite. Je les ai appréciées à raison de 3/4 chroniques par jour.
Côté style, je m'attendais à plus drôle, plus piquant mais ce fut tout de même bien sympa, et plusieurs situations m'ont bien fait rire !

Ne travaillant pas dans le privé, encore moins dans un open-space, certaines situations n'ont pas du tout fait écho.
Au passage, justement, j'ai trouvé ces chroniques très focalisées "open-space" ; est-ce que toutes les entreprises ont adopté cette forme ? Pas sûre. Un peu trop polarisé.

En revanche, beaucoup d'aspects étaient intéressants et des découvertes pour moi (non-salariée du privé) :
- des analyses d'expressions : l'expression "En marche ! " au bureau
- des analyses de comportements / habitudes
- des analyses des nouvelles méthodes au travail : autoconcurrence, l'exemple du "buffet à volonté" (choisir son salaire, ses vacances), etc.
Les chroniques les plus réussies : la guerre autour de la clim, le parler en "ing", la lettre de motivation pour un poste de caviste, travailler plus pour glander plus, Rolland Garros.

Pour résumer, beaucoup de bons moments ! Relire quelques chroniques à l'occasion sera un vrai plaisir ! Merci à la Masse Critique et aux éditions Anamosa !

~ Challenge multidéfis 18 : titre avec aliment
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« Dis Siri » : Enquête sur le génie à l'intérieur du smartphone paru en 2016, Comment j'ai sous-traité ma vie publié en 2017 chez Allary Editions… Nicolas Santolaria est de retour dans les étagères de nos librairies avec le syndrome de la chouquette. Ou la tyrannie sucrée de la vie au bureau chez Anamosa. Un petit livre à la couverture chatoyante et qui en a sous le capot. Lettres it be vous dit tout !


Quatrième de couverture :
La machine à café, l'open-space, la disparition des frontières entre vie privée et vie professionnelle, les pots d'entreprise, le harcèlement olfactif, la pratique de la trottinette, les cafés envahis par les MacBook des indépendants...

En une cinquantaine de chroniques, Nicolas Santolaria, journaliste au regard affuté, explore l'univers que nous partageons tous, celui du travail tel qu'il se pratique aujourd'hui. Des situations cocasses ou embarrassantes aux « tics » contemporains dans les échanges relationnels, du langage mâtiné d'anglais aux nouvelles théories de management, farfelues ou proprement effrayantes, sans oublier les névroses plus ou moins sérieuses que cela génère, tout passe au crible de la plume alerte de l'auteur. Loin de n'être qu'humoristiques, ces chroniques, dans une démarche proche des mythologies de Barthes, sont également nourries de références, qui permettront au lecteur curieux d'aller plus loin sur certains sujets.


Organisé en cinq parties (Lieux et objets ; Pratiques ; Bien-être et névroses ; Langage ; Relations humaines), le livre est rythmé d'illustrations de Matthieu Chiara, également auteur de la couverture. Une lecture de détente... au bureau (ou pas) !


Ce collègue qui use et abuse des termes « in inegliche », cet autre camarade de corvée qui vous honore chaque midi des douces effluves de son sauté de boeuf aux oignons alors que votre île flottante de midi continue de flotter dans votre estomac… La vie de bureau est faite de nombreuses mésaventures que nous avons tous connues tôt ou tard. Nicolas Santolaria ne manque pas de nous le rappeler et en profite même pour se moquer un peu et faire de toutes ces tranches de vie au bureau de bons moments de rigolade littéraire. Mais la rigolade est en bonne compagnie dans ce Syndrome de la chouquette et elle côtoie des études scientifiques pointues et des travaux universitaires. Ainsi, voyez dans l'action de ce petit chef, qui gratifie tout votre service et ce chaque vendredi matin d'un sachet immaculé rempli de chouquettes, voyez là une volonté d'asservissement et d'affirmation de pouvoir. Si, si, Nicolas Santolaria vous le prouve !


Un beau petit recueil, tout en humour et en bons mots, qui ne manque pas d'apporter son lot de réflexions sur le territoire pourtant déjà bien exploité de la vie au bureau. A travers ses chroniques d'abord parues dans le Monde au sein de sa rubrique « Bureau-tics », Nicolas Santolaria met toute sa verve journalistique plutôt enlevée et développée aussi du côté de GQ ou encore Technikart pour nous mettre face à nos propres contradictions, à tous ces paradoxes qui nous entourent. Même si par moment la psychologie de comptoir l'emporte avec humour sur l'étude managériale des relations au travail, le tout est bien ficelé et permet un agréable moment de lecture, un moment parfois même gênant quand se découvre au fil des pages des traits de caractère moqués et qui se rapprochent étrangement des vôtres…


Retrouvez la chronique en intégralité sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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Ce livre compile soixante-neuf chroniques de quelques pages sur le thème du travail dans les entreprises à l'heure de la « start up nation », des babyfoots et des bonbons Haribo en salle de pause, et des cadres en baskets. Bref, de la « pseudo-coolitude » du monde du travail d'aujourd'hui.

Nicolas Santolaria transpose le syndrome de Stockholm à l'entreprise moderne, afin de montrer que « même consentie, la vie de bureau opère incontestablement une forme de kidnapping existentiel, oblitérant des journées entières de votre vie (lorsque vous n'être pas en RTT), conditionnant votre façon de parler (avec beaucoup de –ing) […]. »

Il propose une prise de recul intéressante (et essentielle) de la vie de bureau, sur un ton caustique. Il parvient à faire sourire le lecteur, qui s'identifiera aux personnes dépeintes ou reconnaîtra ses collègues s'il travaille en entreprise. Dans le style journalistique, sans prétention scientifique, cet ouvrage est à la fois accessible et bien écrit. le vocabulaire a été sélectionné avec soin pour lever le voile de l'hypocrisie du travail faussement décontracté. Dénoncer avec la légèreté d'une chouquette.

Mais l'on sent une pointe persistante de « c'était mieux avant » à deux doigts de faire basculer l'auteur dans le ronchon. On aurait bien aimé lever complètement le voile pour comprendre le processus d'instauration de cette mode - ou de cette organisation durable ? - savoir en quoi cela est si nouveau ou si différent maintenant, et si tout est à jeter.

Le format « chroniques » est plus propice à une lecture hebdomadaire, quelques pages que l'on peut s'injecter à dose régulière après saturation d'une semaine de travail en open space, qu'au livre à lire d'une traite dans le métro (c'est plus compliqué sur une trottinette).

Passé le premier tiers, les thèmes semblent un peu moins inspirants : chaque chapitre dépeint un détail de la vie de bureau en général, voire de la vie en société, nous faisant oublier le concept sucré de départ.
En somme, un sujet alléchant et mais un peu trop gourmand en nombre de chroniques. Légèrement trop acidulé sur la forme, légèrement trop édulcoré sur le fond.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
L'arrivée du stagiaire est toujours un moment important. Cet agneau a pour particularité de prendre l'entreprise totalement au premier degré. Alors que vous n'adhérez plus du tout à cette comédie bon marché, lui empoigne les tâches les plus dégradantes avec un grand sourire.
A force d'efficacité, ce candide inépuisable va finir par dévoiler malgré lui au reste du monde le pot aux roses, à savoir le fait que vous ne glandez absolument rien le reste de l'année, passant l'essentiel de votre temps salarial à simuler des difficultés insurmontables.
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Pour le reste of the world, le français est ce rustre énigmatique qui, on ne sait trop comment, arrive à faire voler des avions supersoniques, à produire des grands philosophes et des parfums raffinés, le tout dans un climat semi-insurrectionnel et sans absolument rien comprendre aux paroles des Rolling Stones. Bref, une véritable énigme anthropologique.
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Si, en revanche, la personne commence à vous préciser "tiret du 6" et que le fait de noter son adresse nécessite un parchemin de 25 mètres de long (gouv-tresor.referencement-decret...@chocdesimplification.fr), vous pouvez logiquement vous dire que vous devisez avec quelqu'un travaillant dans l'administration. A l'issue de ce parcours éreintant, une fois sur deux, vous vous apercevez qu'une erreur s'est glissée dans votre prise de notes. Vous rappelez alors votre interlocuteur pour lui communiquer votre adresse personnelle afin qu'il puisse vous envoyer la sienne. La vie est simple comme un coup de fil.
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L'heure du bilan à sonné: depuis que votre boss est sur Facebook, vous y êtes beaucoup moins et avez pris conscience que vos posts pouvaient être lourds de conséquences. En résumé, vous avez ouvert les yeux sur la nature réelle du réseau social. Alors merci qui? Merci patron!
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Si votre chef multiplie par exemple les vannes dégradantes sur un collègue, il vous faudra alors être fort et ne pas vous abaisser à un rire pavlovien qui - pensez-vous - renforcerait votre appartenance au groupe. Il n'est jamais bon de se bidonner aux dépens des autres car, à coup sûr, votre tour viendra.
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Videos de Nicolas Santolaria (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nicolas Santolaria
Rencontre avec Matthias Debureaux & Nicolas Santolaria & Ed. Allary Escales I le mois du voyage chez Gibert Joseph
Allary Éditions - Maison d'auteurs (Fondateur Guillaume Allary)
Allary Éditions, créée en 2013, publie moins de vingt titres par an pour ne proposer que le meilleur. Ne se pose pas la question du genre pour permettre à chaque texte de trouver la forme qui lui convient. Et utilise tous les nouveaux moyens de promotion et de communication pour donner aux livres et aux auteurs qui le méritent la chance de toucher le plus grand nombre.
Lien Gibert Joseph: http://www.gibertjoseph.com/catalogsearch/result/?token=306e5e75b64ae002e72a0f895b5881d6e2604dbf&q=ALLARY+EDITIONS&product_type=Book
Matthias Debureaux
Matthias Debureaux est directeur adjoint de la rédaction du magazine Citizen K. Son dernier livre publié est "De l'art d'ennuyer en racontant ses voyages" - Allary Éditions
Lien Gibert Joseph: http://www.gibertjoseph.com/de-l-art-d-ennuyer-en-racontant-ses-voyages-6781536.html
Nicolas Santolaria
Nicolas Santolaria est journaliste au magazine « GQ », il est l'auteur de "Touriste, regarde où tu poses tes tongs" - Allary Éditions
Lien Gibert Joseph: http://www.gibertjoseph.com/touriste-regarde-ou-tu-poses-tes-tongs-6650613.html
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