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Critique de missk_paris


L'engagement politique de Goliarda Sapienza est affirmé, presque héréditaire (sa mère a été une militante socialiste assignée à résidence durant près de vingt ans). Dans ce dernier volet du cycle autobiographique de l'auteure, elle relate sa sortie de la prison pour femmes de Rome, la Rebibia.
Elle retrouve Roberta, connue en prison, pour qui elle a une attirance particulière, ayant toujours assumé sa passion pour les femmes (mais pas que !) ; nous sommes dans les années 80, ce n'est pas si commun d'assumer ce genre de position. C'est donc auprès de Roberta, dotée d'une « belle voix profonde, avec des chutes argentines de monnaie mélangées à des grondements telluriques » qu'elle va arpenter les rues de Rome, prendre des whiskys dans des bars et discuter à bâtons rompus d'engagement, de liberté, d'amitié et de tant d'autres choses. Elles se comprennent d'un regard, sans se parler, à tel point que « cette paix parfois les alarme ».
Lecture dense, parfois ardue, exigeante à tel point d'avoir failli abandonner en cours de route. Je me suis accrochée, finalement sans trop de mal, car cela reste malgré tout relativement fluide. On déambule dans les rues de la ville éternelle au même rythme que les pensées qui traversent l'esprit de son auteure, avec lenteur, douceur, incertitude mais aussi dans une certaine plénitude ; et finalement on est bien en sa compagnie.
Ce n'est certainement pas le livre le plus facile pour découvrir Goliarda Sapienza, mais ce serait dommage de passer à côté de cette écrivaine à la fois atypique et inclassable ; alors n'hésitez pas à vous plonger dans « Rendez-vous à Positano », bien plus accessible et empreint d'une poésie incroyable.
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