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"Il vaut mieux faire des conneries que s'économiser." Gérard Depardieu


Un petit bonhomme pénètre, à reculons, dans l'antre de l'Ogre. C'est la rencontre de l'auteur avec Gérard, dans sa demeure.


Une sculpture de Germaine Richier, un plateau en marbre de pointe de diamants (600 kilos), le drapeau cubain offert par Fidel Castro... Et au milieu, trône l'acteur tout nu, avec seulement un short!
-"Les émotions simples sont les plus difficiles, à vivre." Depardieu pour le Nouvel Obs.


Le contact s'est bien passé, mais Mathieu Sapin (50 kilos) appréhende le moment de la douche commune, avec Gérard (130 kilos) en pensant à une scène mémorable de "Tenue de soirée":
-"Je vais t'enculer,tu sais!"
Dit Gérard à Michel Blanc, qui est tout blanc, blème même....


L'auteur est intrigué par les tatouages sur le bras gauche de l'acteur :
- "C'est les putes de Châteauroux qui me les ont faits." Dit Gérard.
"A 14 ans, j'étais grand, fort et on me prenait pour un débile en général".


L'ennui, c'est que Gérard ne finit jamais ses phrases et parle de tout et de rien...
Ah si ! de son "amitié" avec Poutine, de son admiration pour Alexandre Dumas...
- "Il n'y a rien de plus chiant, qu'être acteur". Depardieu pour Studio magazine.


Dumas, 130 kilos aimait manger, comme Gérard et a écrit des chefs d'oeuvre, qu'à interprété l'acteur, qui aime les marathons de...bouffe!
Et boire...


Flash du 29/11/2012: accident de scooter." Gérard Depardieu passera quelques heures au commissariat, pour se dégriser."
"C'est très compliqué d'être ivre. Il faut une certaine sagesse". Depardieu pour le Le Figaro.


Suivez Michel et Gérard, "Les compères" jusqu'en Azerbaïdjan, Bavière, Portugal... en voiture ou en side-car, avec les confidences de Depardieu. On sent une touche d'affection du dessinateur, pour le grand comédien !


"Quand je voyage dans le monde, les gens retiennent surtout que j'ai pissé dans un avion." Depardieu à France Inter.
Couverture de Libération, du 11/12/2012 avec Gérard en couverture et le titre:
"Le Manneken fisc". Ça fait longtemps que seul l'argent l'intéresse....
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1984, Mathieu Sapin découvre, via son petit écran, Gérard Depardieu dans "La femme d'à côté".
Des années plus tard, il le croise au meeting de Sarkozy alors qu'il prépare un album sur la campagne présidentielle de François Hollande.
Septembre 2012, Paris. Il apprend qu'un producteur cherche un dessinateur pour suivre l'acteur en Azerbaïdjan. Tenté par l'expérience, Mathieu rencontre alors Arnaud, producteur et ami de Gérard. Et trois jours plus tard, le voilà dans son hôtel particulier à lui exposer très brièvement son projet. Gérard semble visiblement n'avoir rien contre... Pour le tournage du documentaire "Retour au Caucase", dans lequel l'acteur arpentera l'Azerbaïdjan, avec comme fil rouge le roman de Dumas, Mathieu Sapin devra dessiner et lui poser des questions. Un périple qui durera 10 jours. Un périple riche, intéressant mais aussi fatiguant. Dès lors, une relation particulière unit les deux hommes. L'idée de faire un album sur notre Gégé national sera des plus naturelles...


Après cinq années dans les pattes de Depardieu, il y a évidemment matière à faire un album. Avec Gérard Depardieu, Mathieu Sapin n'a pas eu le temps de s'ennuyer tant l'homme est actif, bouge sans arrêt et a toujours quelque chose à dire. L'auteur nous dresse un portrait de l'acteur mais aussi de l'homme, de ses convictions, de ses contradictions, de ses choix de vie, de ses coups de gueule, de l'amour qu'il porte aux femmes et à la bonne chair. Il note, au fil des rencontres, enregistre parfois et croque le personnage dans toute sa hauteur et sa force. Il ne cherche pas à lui trouver des excuses ni à le dédouaner mais en faire un portrait au plus juste. de Paris à Moscou en passant par Bussaco, Coimbra, Munich ou Tentúgal, Gérard Depardieu se livre, sans fard et sans filtre. Un portrait à l'image de l'homme : brut, tendre, simple, touchant et profondément humain. Graphiquement, un trait qui va à l'essentiel mais des planches fouillées.
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Cinq années dans les pattes d'un ogre qui grogne et qui renifle, qui bouffe comme un chancre et boit comme un trou, qui jure comme un charretier, qui a la bougeotte, qui séduit et qui choque.

Cinq années dans les traces d'un nounours incompris, pathétique et tendre, affamé d'affection et finalement débonnaire, malgré ses foucades et ses gueulantes, toujours le nez dans un livre, toujours en quête d'un artiste, d'un pote, d'un vin, d'un mets à découvrir, à faire connaître, à aider ...

Voilà le pari du petit Mathieu Sapin, timide et furtif, armé de son carnet de croquis: passer cinq années à fréquenter et à suivre notre énorme Gégé, plus tellement national depuis qu'il s'est brouillé avec la France pour cause de gros sous - mais surtout parce que cet éléphant a pris la mouche, ce grizzly a eu des pudeurs de gazelle quand le pâle Ayrault l'a traité de minable ...

On sait tout cela, et aussi combien certains - dont votre servante- se sont sentis trahis quand le provocateur adoré par Bertrand Blier et Maurice Pialat est allé donner sa caution à Sarkozy au meeting de Villepinte..et la bise à Poutine, devenu son meilleur pote!

Depardieu avait donc beaucoup à se faire pardonner!

Mais un panégyrique, un plaidoyer pro domo aurait achevé de tuer ce qui nous restait d'affection pour le personnage- je mets son talent d'acteur à part: il suffit de voir le dernier quart d'heure de son dernier film, Un beau soleil intérieur, pour comprendre que Gégé crève l'écran, qu' il est irremplaçable, génial. Gégénial même!

Mais nous réconcilier avec le personnage sans travestir, sans mentir, sans flatter- Gégé dit "lécher le cul"..- c'était plus difficile!

Un des mérites de ce portrait en images - en textes - tous saisis sur le vif, toujours mis en situation et jamais commentés, un vrai plaisir!- c'est de nous montrer le Gégé tel qu'en lui-même.

Aux prises avec l'actualité qui souvent le déborde, avec les paparazzi et les admirateurs qui partout le traquent et le reconnaissent -il faudrait être vraiment peu physionomiste pour le rater!- aux prises avec l'alcool et la bonne chère qui le gonflent comme un ballon et le tuent à petit feu, et surtout en proie à une angoisse existentielle qu'il s'emploie de toutes ses forces à nier, mais qui crève ...la page!

Formidable BD, formidable sujet, - au sens étymologique- qui inspire la terreur: le petit Mathieu Sapin n'a pas eu froid aux yeux!

Pari réussi sur toute la ligne!

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Mathieu Sapin a suivi pendant quelque temps Gérard Depardieu. Il faut un sacré tempérament et une certaine santé pour rester dans les pas du "Gégé". Pas une minute de répit, Depardieu croque la vie comme la nourriture goulument, dans l'excès. Tour à tour insupportable, tyrannique, injuste puis tout à coup touchant, amical, imprévisible. Sapin nous offre un portrait qui nous montre toute la complexité du personnage. Qui au détour d'un moment calme (ils sont rares) se dévoile. Et sous l'image d'un géant dans tous les sens du terme c'est la carapace qui se fend par instant. Un très bel album.
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Qu'on aime l'acteur ou non, Gérard Depardieu est un sacré personnage, un homme imposant physiquement, avec un appétit pour la vie aussi gros que son estomac, et une personnalité qui exulte.
Mathieu Sapin, une sorte de petit lutin chétif et réservé, l'a accompagné durant cinq années au cours de divers voyages à travers le monde, pendant des tournages de films ou de documentaires, pendant des voyages d'affaires, lors de rencontres et d'interviews…
Le titre « dans les pattes de Depardieu » est d'ailleurs très bien trouvé car Mathieu Sapin va avoir la sensation d'être à la merci de cet homme à la stature imposante, mais va cependant se sentir suffisamment à l'aise pour dessiner et rapporter tout ce dont il aura été témoin en côtoyant Gérard.
Il a dessiné l'acteur en train de jouer, l'homme qui profite de bons repas arrosés, le philosophe qui parle de la vie, l'ami de personnalités controversées, le personnage colérique, l'exubérant, l'amateur d'art et de littérature, l'homme qui a peur de la solitude, le gamin qui a réussi à s'en sortir…
A travers ce portrait, j'ai découvert un homme généreux dont certains abusent, un homme qui parle plus vite que son ombre mais qui assume ses opinions tranchées, un homme qui a perpétuellement besoin d'activités et de mouvements autour de lui, comme un soleil qui aurait besoin de planètes lui gravitant autour pour vivre, un homme fatiguant également, ce qu'il reconnaît bien volontiers d'ailleurs, admettant se fatiguer lui-même !
Cet album permet de découvrir l'envers du personnage public qu'est Gérard Depardieu de façon ludique et humoristique. Une très belle découverte.
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Gérard Depardieu, j'ai été 'pour', dans les 90's : bluffée par ses interprétations magistrales dans Uranus, Cyrano...
Et puis j'ai été 'contre' : omniprésent, grande gueule, vulgaire, politiquement incorrect au point de faire ami-ami avec quelques tyrans et de clamer haut et fort son dégoût pour la France, de 'nous' cracher à la gueule pour tout le fric qu'on lui demande – indécent quand on voit sa fortune !
Et me voilà dans du 'bien au contraire', comme disait Coluche. Parce que paradoxalement, cet album arrive à nous rendre le personnage super attachant, sans rien occulter de ses défauts.

Comme dans ses précédents reportages dessinés (sur l'hebdo 'Libération' et sur la campagne présidentielle de François Hollande), Mathieu Sapin se fait tout petit, son regard sur lui-même est plein d'auto-dérision, et ce qu'il restitue de son objet d'observation est à la fois complet, réaliste, sans concessions et amusant. J'aime beaucoup son approche et le résultat final.

On voit ici un Depardieu tel qu'on l'imagine : un géant crado qui éructe, renifle, grommelle, flatule (Sapin est doué pour les onomatopées, on s'y croirait), bâfre, picole, se balade souvent en caleçon. C'est un type qui dit beaucoup de conneries comme tous les bavards excessifs (et alcooliques, n'ayons pas peur des mots) ; un homme cultivé et généreux aussi, un grand sentimental sous ses airs de brute épaisse, un écorché-vif qui ne s'aime pas, un colosse qui a des réactions de petit garçon.

• Extrait :
« Voilà, t'as qu'à faire ça : tu racontes la vie d'un connard qui dit des conneries.
- Mais non, Gérard. T'es pas un connard.
- Boaf.
- Et je ne raconte pas que tes conneries. Ça parle de l'époque, aussi.
- L'époque, ouais. Ça c'est bien. Une époque de connards. Snirfl. »

Je conclus avec ces mots sages de l'actrice Marina Foïs :
« Gérard, je l'aime sans réserves ! L'acteur qu'il est fait que je ne veux rien juger du reste... Pour moi c'est un énorme malentendu. Son départ [de France] n'a rien à voir avec la politique... Le monde est devenu trop étriqué pour Gérard. C'est pour ça. Il cherche de nouvelles émotions, mais il n'y a plus rien qui soit à sa mesure. [...] Gérard, c'est pas quelqu'un avec qui on mégote. Quand on l'aime, c'est en entier. » (p. 91)

Bien dit, je suis d'accord !
Et cet album aussi, je l'ai aimé sans réserves. ♥
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Mathieu Sapin est devenu depuis un certain nombre d'années une sorte de spécialiste de reportages dessinés, en relayant, avec ses yeux de néophyte, et une candeur quelquefois un peu feinte, un milieu qu'il connait mal comme il y a quelques années avec la rédaction d'un journal.

Dans sa dernière production "Gérard," ce n'est pas une institution mais un personnage qu'il tente de décrypter. A ce titre , le sous titre dévoile tout de son projet : cinq années dans les pattes de Depardieu puisqu'il il raconte avec l' humour et la sincérité qui le caractérise les meilleurs (?) moments qu'il a pu passer en compagnie de ce monstre du cinéma français, aussi détesté pour ses prises de position très contestables qu'adulé pour son côté bigger than live et dieu vivant.

Après avoir sympathisé avec lui lors d'un déplacement en Azerbaïdjan en 2012 pour les besoins d'un documentaire sur Arte ,Mathieu Sapin a eu envie de réaliser son portrait et Gégé, qui ne s'embarrasse pas de fioritures a accepté de récupérer " dans ses pattes le petit dessinateur discret et gaffeur, . de 160 pages, de son hôtel particulier parisien à Moscou en passant par le Portugal ou la Catalogne.

Pendant cinq années, au plus près de l'acteur lors de ses différents séjours à l'étranger, il dévoile à coup de conversations intimes et d'anecdotes, les contours de l'homme dans ses excès et ses confessions intimes, dans ce roman graphique dense et soigné de 160 pages- même si on en aurait facilement repris 100 de plus-

On voit à quel point Depardieu est d'une grande complexité et n'a pas occulté son titre de monstre sacré que tout le monde lui accorde, et Mathieu Sapin possède le talent incontestable d'avoir su nous le dévoiler dans ces pages où il ne s'épargne pas plus que son sujet, même si on sent l'immense admiration qu'il a pour ce type absolument hors normes à tout point de vue aussi terrifiant que touchant.

Un homme dont l'actrice Marina Fois prétend dans la BD- lors d'une rencontre à l'Elysée avec le Président Hollande que Sapin a suivi dans une BD précédente- que la vie ne lui sufit pas : le monde est devenu trop étriqué pour Gérard. Il cherche de nouvelles émotions, mais il n'y a plus rien qui soit à sa mesure ».

Une ambivalence et une soif inassouvie de morddre la vie à pleine dents, que cet épatant roman graphique illustre d'une superbe manière, entre dérision et émotion..


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Mathieu Sapin nous offre un portrait haut en couleurs d'un monstre sacré du cinéma français, entre coups de pattes de Gérard et repas gargantuesques.
Il arrive parfaitement à faire ressortir son caractère hors norme, sa sensibilité extrême, ses excès (médiatisés), ses contradictions assumées mais aussi son authenticité.
J'ai adoré le dessin et le texte de Mathieu Sapin, qui ne trahit pas la star, mais réussit à le rendre tout à la fois, drôle, attachant et touchant (avec ses qualités et ses défauts).
Beaucoup de finesse et d'humour qui rendent la lecture de cet album très réjouissant.
Une lecture qui fait beaucoup de bien et qui donne forcément très envie de découvrir les autres albums de Mathieu Sapin.
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Depardieu, on l'aime ou pas, mais on ne peut contester que c'est une présence ! Mathieu Sapin, auteur de BD qui fait la moitié du poids de l'acteur l'a suivi pour faire cet ouvrage. Comme lui, nous sommes tour à tour, impressionné, attendri, outré, admiratif, dégoutté (2 châteaux, oeuvres d'art, voitures de sport, etc., alors que tant de français crèvent de faim). 150 pages difficiles à lâcher avant la fin, bien sûr agrémenté de la faim de Gégé. Drôle et émouvant. Pari réussi !
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Gérard ! dit Gégé, fascine par son tempérament, son charisme, ses excès, son côté gigantesque et à la fois tendre, il est contradiction,il peut être un ange comme un tyran. Il est Gérard, tout simplement. Dans ce roman graphique, l'auteur qui a suivi Gérard comme le titre l'indique cinq années durant, parcourant le globe, j'ai bien retrouvé cet esprit que Gérard donne de lui non dans ses films mais dans des émissions telle que la Grande Librairie, il est lui-même, franc et naturel. Cet album est fidèle à Gérard, il n'en serait être autrement, Gégé veille aux grains. J'ai beaucoup aimé retrouver ce personnage authentique, excessif mais vrai. Il dit ce qu'il a à dire que ça soit au serveur comme au président de la république Française, la vérité voilà ce qui lui importe.
Un portrait de cet acteur, mais bien plus, c'est un personnage, aimé ou détesté, on ne peut rester indifférent à Gérard.
A travers ce parcours, on peut constater ce côté simple de Gérard qui préfère manger dans un petit restau dans un village plutôt qu'à l'hôtel car trop peu dans l'assiette pour un prix exorbitant, comme un sentiment de se faire voler et ça il n'aime pas Gégé se faire voler.
On retrouve ce bon vivant, son humour, on ne peut s'empêcher de rire parfois, mais aussi de constater que derrière cette grande carcasse se cache un homme extrêmement sensible et je dirais même seul au monde malgré sa popularité, ses amis à grand échelle, on le sent toujours en fuite, à la recherche de quelque chose à combler : un vide sidéral.
Je le trouve touchant et impressionnant à la fois mais tellement près des gens sans tralala, simple et généreux.
Un grand monsieur tel qu'il est et il ne faut pas chercher ce qui ne sera pas et ne sera jamais. C'est Gérard tout simplement, le prendre comme il est sans détour ni contour.
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Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

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