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EAN : 9782081364981
280 pages
Flammarion (26/08/2015)
3.62/5   26 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition Source : Flammarion - 08/2015)
ISBN : 9782081365001


Évadée de l'enfer de Daech, Sara a le courage de raconter.

Août 2014, Sara, 27 ans, prépare son mariage dans son village du Sinjar en Irak. Une nuit, les hommes de Daech, cagoulés et surarmés, déferlent sur les terres des yézidis, une minorité religieuse paisible qu'ils considèrent comme des adorateurs du diable.

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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Recueillir le récit de toutes les horreurs dont on nous parle puis que nous oublions sauf si leurs auteurs viennent frapper chez nous, n'est pas chose aisée. Pourtant, il faut lire ce que Sara (les prénoms ont été changés pour des raisons évidentes de sécurité) a confié à Célia Mercier, une journaliste qui connaît bien ces pays d'Orient et du Moyen-Orient où les pires sévices sont infligés aux filles et aux femmes.
Dans ce livre, elle attire notre attention sur les drames que vivent les Yézidis depuis août 2014, dans la région du Sinjar, en Irak. Daech veut faire disparaître un peuple qui subit un soixante-quatorzième massacre en moins d'un millénaire.
Dans la première partie du livre, Sara s'attache à nous montrer combien la vie était organisée suivant les traditions dans son village de Kocho, province de Ninive. Elle nous détaille les bases d'une religion qui tente de respecter la vérité, la connaissance et le mérite. le peuple Yézidi a résisté, subissant les persécutions de l'islam, des Kurdes musulmans, du Califat arabe, de l'empire ottoman et enfin, aujourd'hui, de Daech.
Sara est née en 1986 dans une famille qui compte onze enfants. Chaque homme de la famille a un parrain musulman sunnite. On élève principalement des ovins et l'on cultive du blé, de l'orge, récoltant aussi tomates, pommes de terre, oignons, pastèques, ail, olives…
Sara suit un enseignement en kurde mais doit arrêter l'école à la fin du primaire alors que ses frères continuent en secondaire à 30 km du village. Certains hommes partent travailler en Allemagne : « Un homme qui travaille là-bas peut faire vivre trois familles ici. » Elle détaille aussi les débuts de sa vie amoureuse.
Le récit de Sara est entrecoupé par les aventures de son frère, par les histoires de Nadir, de Myriam, de Samia et se conclut avec le témoignage d'Amina Saeed, ancienne parlementaire irakienne et enfin par celui de Nada, 16 ans.
Tout au long de ces pages, les sévices subis, les assassinats en nombre perpétrés par ces hommes en noir se succèdent sans interruption et se poursuivent aujourd'hui : « Ces hommes n'ont aucune pitié, aucune humanité… Nous sommes livrées à des bêtes sauvages, des monstres. »
« le 3 août 2014, Daech a capturé plus de 5 000 personnes, en majorité des femmes et des enfants. » Les filles, à partir de 9 ans ont été violées, battues et personne n'a bougé devant ce véritable génocide, s'insurge Amina Saeed alors que le malheur continue de s'abattre sur un peuple qui ne sait plus ce que c'est que vivre en paix.

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Etant particulièrement sensibilisée depuis des mois sur l’actualité de ce conflit en Syrie, j’attendais avec une certaine appréhension de pouvoir lire les premiers témoignages de la population touchée par ces barbares. Si vous et moi, sommes impuissants devant ces guerres et toutes leurs horreurs, nous devons au minimum nous tenir informés…
J’ai découvert ce peuple de Yézidis dont fait partie "Sara". Elle décrit le quotidien tranquille qui était le leur… les coutumes, les relations parmi cette grande famille au mode de vie rural et autonome. Elle raconte l’histoire ancienne de ce peuple pacifique fidèle à une très vieille croyance hélas si souvent persécuté et aujourd’hui blâmé et banni par l’état islamique.
Puis un jour tout bascule pour l’ensemble du village et à ce moment je me suis fondue dans le personnage de "Sara"… Elle m’a transmis ses peurs, ses craintes… Au fil des pages, j’ai senti ma gorge se serrer et mon ventre se nouer … je me disais que jamais je n’aurais eu un tel courage ! Il faut que ce bouleversant témoignage éclaire chacun de nous sur les atrocités de ces créatures noires enragées, aucun dieu sur cette terre ne peut absoudre de telles barbaries.
Je remercie Célia et Sara pour ce touchant témoignage qui ne laissera aucun lecteur indifférent. Nous devons tous " savoir " pour prendre conscience du danger que représente Daech.
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Après avoir lu "dans la peau d'une djihadiste" sur le recrutement via internet, je lis avec horreur les atrocités que Daesch inflige aux populations locales en Irak.

Sarah, 27 ans, fait partie des Yézidies, un peuple kurde à la religion ancestrale qui vénère les éléments de la nature. Ce peuple pacifiste a souvent été persécuté depuis le VIIe siècle mais aujourd'hui il est attaqué par les hommes de Daesch qui veulent construire un califat et les considèrent comme des adorateurs du diable.
le 3 août 2014, les fanatiques musulmans de Daesch envahissent la région du Sinjar et enlèvent plus de 5000 personnes, essentiellement des femmes et des enfants et exécutent des milliers d'hommes. Sara fait partie des femmes enlevées avec sa mère, ses soeurs et ses cousines. Elle subira la privation de liberté et de nourriture mais aussi les viols perpétrés par les soldats. Au prix d'un grand courage elle finira par arriver à s'enfuir et raconter...
Un témoignage terrible qui doit ouvrir les yeux à tous pour voir se qui se passe pas très loin de chez nous aujourd'hui !!!
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C'est après avoir été choisi par la masse critique babelio, que je remercie chaudement, que j'ai pu me lancer dans ce témoignage, qui, je dois l'avouer, et bouleversant et émouvant à souhait, bien que révoltant et incompréhensible.

J'aime beaucoup les témoignages, les histoires vraies, mais je dois dire que celle-là m'a touché de plein fouet. Peut-être est-ce dû à ce qu'il se passe en ce moment ? Nous sommes, il est vrai, très sensibilisés et sommes tenus informés régulièrement grâce aux réseaux sociaux et aux chaînes de télévision. J'étais quelque peu impatiente de lire les premiers témoignages des populations touché par ce Mal et je dois dire que j'ai été pris aux tripes par l'histoire de Sara et de sa famille.

Sara est une yézidi qui vit tranquillement avec sa famille, ses cousins/cousines dans son village natal, Sinjar, qui se situe en Irak. Un jour, les hommes de Daech débarquent dans leur village ; c'est de cette manière que le destin bascule pour cette pauvre famille, et toutes celles vivant dans ce village.
Les hommes sont exécutés, les femmes sont enlevées, déportées, torturées, violées, brutalisées, dénigrées, traitées comme des moins que rien, des « putains du diable », pour la simple et bonne raison qu'elles n'ont pas les mêmes idéaux religieux que Daech. Des vies détruites par des voisins qui se sont permis de dénoncer leurs présences, par des protecteurs qui n'ont pas été là quand il le fallait.

Nous suivons principalement Sara, qui raconte ce qu'elle a vécu, mais le témoignage est raconté par brides par d'autres personnes, des jeunes filles de la famille de Sara, des cousines, des nièces. J'ai trouvé cette histoire révoltante, enfin, histoire n'est pas le bon terme, mais cette vie, ce destin est immonde, révoltant, je ne peux comprendre comme des hommes peuvent devenir pire que des animaux et se faire autant de mal les uns envers les autres au nom d'un personnage biblique, d'une religion. Je trouve ça honteux et je doute fort que ceci soit dans leurs livres. De toute manière, ces hommes n'ont pas de religion à mes yeux, car la religion musulmane est tout autre.
M'enfin, je ne suis pas là pour faire débat des religions, mais juste pour montrer mon désarroi face à ces familles qui n'ont rien demandé si ce n'est d'être libre de vivre et de penser comme ils le veulent.

Ces lignes me laissent un goût amer à la bouche. Heureusement que les survivantes sont aidées comme ont peu aidé une jeune demoiselle brisée intérieurement et psychologiquement.

Néanmoins, je trouve inadmissible que, de nos jours, des actes aussi barbares puissent encore exister. Il est nécessaire d'en parler, et d'éradiquer ces formes de maltraitance, de génocide, comme il les dit dans le roman.

L'auteur, qui a aidé Sara à retranscrire son témoignage à une jolie plume, sans fioritures, qui m'a touché directement. Je veux dire que le texte est écrit d'une manière à toucher les lecteurs, ce n'était pas un simple témoignage froid, sans sentiment et sans ressenti.

Agir, c'est parfois dur, mais c'est nécessaire.
Il est très dur, au final, de parler de ce roman, car on ne peut juger une vie de misère comme celle-ci, on ne peut critiquer l'existence de ces familles. Mais je peux, grâce aux mots, revendiquer la paix, accuser ces actes de barbarie, et demander à tous les lecteurs de lire ce roman, pour comprendre.
Lien : http://magie-litteraire.skyr..
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Dans ce roman, Sara, une jeune femme du Sinjar en Irak, raconte son évasion avec sa famille de sa ville tombée dans la main de Daech.

Entre inquiétude, évasions, mensonges et trahisons, Sara et son entourage vont vivre de nombreuses choses invivables.

Ce témoignage est vraiment, bouleversant, très fort et poignant !

Je ne m'étendrai pas plus sur le sujet, je vous laisse découvrir ce témoignage si il vous intéresse et vous faire votre propre opinion !!
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Enfouie sous deux couvertures épaisses, Bérivan, la tante de Sara, est secouée de sanglots: " Ma fille, je veux ma fille ! Ma chérie ! Où es - tu ? Seve a été arrachée à sa mère cet été, elle avait 12 ans. Elle a été vendue, comme ses cousines. Sara soupire avec tristesse :" Berivan ne mange plus, elle a tellement maigri." Dans cette maison hantée par les absents, personne n'a d'appétit, personne ne trouve le sommeil la nuit. Kejal, la tante, s'exclame: " J'aurais préféré qu'ils nous tuent plutôt qu'ils nous fassent subir cela à nos filles !"...
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Ce soir, nous partirons, c'est décidé. De toute façon, nous sommes déjà mortes. Autant essayer de fuir, même s'ils nous tuent en fin de compte au bout du chemin
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Un témoignage bouleversant de Sara prisonnière de Daesh. La réalité des atrocités vécus par ces voix qui se lèvent.
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Bouleversant, ce roman rappelle un des sujets brûlants de l'actualité.
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