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4,13

sur 1351 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"L'aveuglement" fera partie de ces livres dont le contenu m'aura plu mais dont le style m'aura laissée sur le bord de la route. L'écriture fait certes écho à l'histoire, elle reflète l'atmosphère de confusion et de grand bouleversement : on ne sait pas toujours qui parle, qui fait quoi, nous lecteurs, avons aussi notre part d'aveuglement.
C'est un style parfaitement cohérent, mais avoir conscience de la qualité littéraire d'un texte ne permet pas toujours de rentrer dedans. Bref, j'ai eu du mal à avancer, j'ai trainé sur un mois ce petit roman de 360 pages. Mais je suis contente de l'avoir lu et je pense qu'il me restera longtemps en mémoire parce que le sujet est tout à fait fascinant.
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Avec ce livre, je sors de ma zone de confort. Je n'aime pas trop le genre anticipation.
Lu dans le cadre du challenge Globe-trotter.
Tous les habitants d'un pays sont plongés dans une cécité, avec une seule exception une femme, compagne du médecin.
Dans ce livre, il y aura beaucoup de blessés et de morts.
Les survivants seront-ils tirer les leçons du passé ?
Une lecture angoissante et oppressante et très dure. On s'en souvient longtemps.
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Un homme devient brutalement aveugle, arrêté à un feu rouge, et c'est le début d'une épidémie de cécité. Les contaminés sont placés en quarantaine et les pires travers de l'humain sont débridés.
J'ai trouvé ce livre très compliqué, tant sur le fond que sur la forme.
La syntaxe est assez alambiquée, les dialogues n'étant pas ponctués, simplement tous à la suite dans une même phrase, ce qui donne donc des phrases très longues un peu difficiles à appréhender.
Mais on finit par s'y faire, comme aux horreurs décrites, la pestilence, les violences, la descente aux enfers, quand l'humain perd son humanité et devient un monstre.
Malgré tout, dans cet univers abject survit un tout petit peu de bienveillance, d'amour et d'entraide.

J'ai eu un peu de mal avec cet étalage d'ignominies, me faisant l'impression d'être un voyeur, complètement hypnotisée et aspirée dans ce tourbillon d'horreurs.

Forcément, ce livre marque et ne laisse pas indifférent, certainement de ceux que l'on n'oublie pas, que l'on ait aimé ou pas.
Pour ma part j'ai un peu trop subi cette lecture pour dire que j'ai aimé, mais je ne peux pas affirmer non plus que je l'ai détestée. Un ressenti compliqué.
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A une époque inconnue, dans un lieu inconnu, une épidémie se déclare : petit à petit, les gens deviennent soudainement aveugles. Au départ, le gouvernement décide de parquer tous les aveugles et les "cas contact" (aurais-je utilisé ce terme avant notre propre pandémie ?) dans un ancien asile, les laissant seuls en complète isolation. Puis très vite, l'épidémie se transforme en pandémie, tandis que dans le centre, les instincts de conservation côtoient la bestialité du genre humain. Une seule femme est alors secrètement encore capable de voir...

Il y avait de quoi partir confiant avec Saramago, après la lecture du Voyage de l'éléphant. S'il y a bien une chose néanmoins à laquelle on ne s'attend pas dans cet opus, c'est sa violence et son graphisme suprêmes qui dégoûtent en interpellant au plus haut point. Saramago représente le genre humain dans sa bassesse la plus crasse face à l'adversité, l'animalité génétique qui nous constitue reprenant très vite le dessus sur la sociabilité et la capacité à vivre en communauté. L'absence d'identité des personnages renforce le côté déshumanisant de la situation, tout en faisant le postulat que nous sommes tous identiques.
L'auteur développe aussi l'idée du rejet et de la peur causés par la maladie, qui mènent à l'abandon pur et simple via la séquestration de ses concitoyens sous couvert de protection. Nombreux sont les récits surtout de science-fiction qui abordent ce thème à chaque fois qu'une part de l'humanité opère une transformation majeure et destructrice (je pense par exemple à la série du Labyrinthe de James Dashner, ou tous les autres livres et films sur les zombies).
Franchement, ce livre est bourré du pire de ce que l'être humain peut offrir, les évènements prenant une tournure absolument immonde à la moitié de l'ouvrage.
En ce sens, le livre est donc long, terrassant, et on ne sait pas vraiment quoi faire avec, quoi en penser. Télérama disait dans sa critique à l'époque : « José Saramago nous raconte qu'il faut parfois devenir aveugle pour réussir à voir la face cachée et essentielle des choses. Un beau livre plein d'espoir. » Moi, je n'ai absolument pas perçu l'espoir dans cet ouvrage qui nous rappelle à quel point l'Homme est à deux doigts de tuer son prochain tous les jours, même avec les évènements de la fin. Je n'ose imaginer à quel point l'adaptation en film montre toutes ces horreurs, jusqu'où elle va dans leur représentation, à quel point elle remanie l'histoire pour la rendre acceptable à l'écran sans faire vomir tous les téléspectateurs...
En vérité, je veux oublier ce livre.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Je ressors assez mitigée de ma lecture de l'aveuglement de José Saramago.
Dès le début j'ai été très perturbée par la façon de traiter les dialogues, sans tirets ni guillemets, au milieu d'une phrase avec une majuscule. Et les dialogues s'enchainent, dans une même phrase, sans savoir qui parle et quand ça change de personne...et c'est dérangeant.
Ensuite le fait que personne n'a de noms, que des surnoms, "le médecin", "la femme du médecin", "le premier aveugle".... m'a un peu décontenancé également.
L'histoire en elle-même est intéressante et ça montre vraiment la bassesse de l'être humain ! Mais également de belles histoires d'entraide heureusement.
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Qu ecrire sur ce livre qui a été maintes fois critique
Ma critique ne vous apporterez rien
Je l ai lu pour un challenge
Avec ce que nous vivons et avons vécu avec ce fichu corona il est difficile de ne pas s immerger facilement dans ce livre.
Le comportement des gens la désorganisation de la société tout est présent
Je ne mets que 3 étoiles car il y a des scènes vraiment sanguinolentes.
A noter aussi le style de l auteur des phrases interminables.
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Un sujet original et terrifiant : un homme est dans sa voiture et attend que le feu passe au vert quand il perd brusquement la vue. Il est devenu aveugle comme ça sans raison. Il voit tout blanc. Les passants vont l'aider à rentrer chez lui. Il va consulter un ophtalmologue. Peu à peu, on comprend que toute personne qui a côtoyé cet homme devient aveugle à son tour. Débute alors une véritable épidémie. Pour la juguler, l'Etat décide d'enfermer et d'isoler les aveugles.
On suit l'aventure alors à l'intérieur du bâtiment des aveugles. Tous sont aveugles sauf une personne : la femme de l'ophtalmologue. Elle s'est fait passer pour une aveugle afin d'être aux côtés de son mari. Une organisation nouvelle et déroutante s'organise. La femme de l'ophtalmologue sans rien dire les aidera : ce sera secrètement les yeux de ce groupe. Mais peu à peu l'horreur s'invite : l'Etat autoritaire leur fournit à manger chaque jour mais peu à peu la nourriture n'est plus si abondante et au sein des aveugles, une lutte sans merci et implacable se met en place. Certains voudront avoir l'ascendant sur les autres mais surtout ils voudront plus de nourriture pour eux quitte à priver les autres. Ils useront de leur autorité. Ils vont piller les personnes : donnez tout ce que vous possédez de valeur si vous voulez manger.
Inutile de s'échapper de cette terrible micro- société, des militaires gardent cet endroit et n'hésitent pas à tirer si l'un des aveugles tente de fuir. On croit être au sommet de l'horreur : que nenni. Après le pillage, quelques hommes décident de prendre possession des corps des femmes : si vous voulez manger, envoyez les femmes se faire violer. Un viol permettra d'obtenir un peu de nourriture. On assiste à une orgie de viols. Celle qui a des yeux va devoir réagir et se venger en commettant un meurtre. Tout part à vau-l'eau .... un incendie et tous les aveugles se retrouvent dehors dans un monde dévasté. Tous sont devenus aveugles : c'est un monde dévasté rempli de détritus, d'excréments. On suit un petit groupe d'aveugles avec la femme de l'ophtalmologue qui sert encore de guide. Chacun cherche sa maison mais comment retrouver sa maison ? Et si par hasard on retrouve sa maison, des gens l'occupent, des gens aveugles qui n'ont pas su retrouver leur propre demeure.
Quelle calamité ! On admire le courage et la bienveillance de cette femme non aveugle qui cherche dans cette ville désolée de la nourriture pour elle et son groupe. Seule lumière réconfortante dans ce monde de fous.
Une fin miraculeuse arrive !
On sait bien que cette dystopie est là pour nous interroger sur la nature humaine et sur le fait que l'on peut voir et être aveugle à bien d'égards sur beaucoup de choses. Les personnes qui ne possèdent pas d'identité propre vont ressortir grandies.
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De prime abord, pénible à lire : rareté des paragraphes, absence de tirets lors des dialogues obligeant à une attention soutenue aux majuscules pour comprendre qui parle ; qu'est-ce que cela apporte au roman ?
L'histoire qui nous est racontée (toute la population devient rapidement aveugle et essaie de survivre) est sensée nous faire prendre conscience de la duplicité de l'âme humaine, la violence des Hommes, la superficialité de la civilisation, mais aussi les ressources inépuisables de bonté et d'abnégation de toute personne. Mais le savions-nous pas déjà ?
Parfois drôle, le plus souvent très concret dans les détails matériels, l'auteur s'ingénie à dérouler le fil logique de cette situation soudaine.
Certains passages sont passionnant dans l'exploration cette logique, d'autres assez convenus et ennuyeux (à mes yeux !).
Cent pages de moins n'auraient pas nui.
Pas sûr d'en conseiller la lecture.
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Je n'ai pas adhéré à ce roman, car si l'histoire est intéressante et prometteuse, la surdose de pensées philosophico -moralisatrices m'a coupé toute motivation et tout plaisir.
Trop poussif, trop insistant, trop cousu de fil blanc, je n'ai réussi à m'accrocher à rien pour apprécier ne serais-ce qu'un peu ce roman. Dommage, j'essaierai de le relire plus tard, peut être qu'un peu de recul me permettra de l'apprécier d'avantage.

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Ce roman d'environ 350 pages dépeint avec justesse une civilisation qui, ayant perdu le sens de la vue, perd tout repère, tout sens commun et tente non seulement de survivre mais également de se réinventer à travers cette cécité subite.

Il faut dire que l'atmosphère véhiculée par ce roman est très souvent pesante et empuantie, avec parfois des détails assez sordides (concernant la saleté, le tombereau de merde dans les rues ou dans l'asile ou les cadavres déchiquetés par les chiens, par exemple), ce qui rend le texte très difficile à lire pour qui n'a pas le coeur bien accroché.

Cela étant, José Saramago a le mérite, dans sa littérature, en général, de faire passer un message clair sur la société d'aujourd'hui, via cette esthétique de l'aveuglement. Qui plus est, il agrémente son roman de petites maximes et de petites réflexions sur la vie qui déclenchent une véritable réflexion sur la direction que prend notre société d'aujourd'hui.

En somme, un roman qui est certes difficile à lire à cause des détails parfois sordides qu'il y donne, mais qui constitue une véritable réflexion sur la société telle qu'elle est aujourd'hui.
Lien : http://leslecturesduprofesse..
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