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Critique de Fab72


« Kali-Yuga, le relief de la mort » est le deuxième et dernier roman signé Reg Sardanti dans la collection Gore. Après le Shintoïsme dans « Cadavres laqués, sévices gratuits », l'Hindouisme est ici prétexte à des scènes aussi sanglantes qu'invraisemblables.

Franck O'Shannon est un réalisateur de films d'horreur, détesté des critiques et adulé dans le milieu underground par quelques fans. A l'issue de la projection de son dernier film à Londres, une jeune indienne, attachée de Production, l'invite à travailler sur une superproduction à Calcutta. Bien sûr, notre réalisateur accepte d'autant que la belle, peu farouche, lui fait revisiter le premier chapitre du Kâmasûtra…

En Inde, Franck n'est pas au bout de ses surprises. le synopsis du film raconte l'histoire de Mahakali la Destructrice qui revient parmi les vivants. Elle envoie des hordes de morts-vivants à travers le monde pour le nettoyer de tous ses vices (Kali-Yuga) afin que la sagesse renaisse (Satya-Yuga). La distribution du film est bizarre. Au côté des vedettes locales figurent les noms de Bela Lugosi, Boris Karloff, Lon Chaney (Senior et Junior) etc. Etrange aussi ce richissime et excentrique producteur, un certain Shankar D. Stroy (?), qui se présente comme un collectionneur amoureux de cinéma fantastique. Autour du temple, sur le lieu du tournage en pleine jungle, les cadavres et les effets spéciaux semblent trop réels. En fait, le producteur, le scénariste et le régisseur (entre autres) sont des divinités indiennes ! Ainsi, Shankar D. Stroy est… Shiva, l'un des piliers de la mythologie hindoue. Dès lors que peuvent faire Franck et Satiajit (l'acteur principal du film), seuls mortels dans l'aventure ?

Au début du livre, l'histoire du vrai/faux tournage tient à peu près la route. Mais la suite est risible. Par exemple lorsque notre réalisateur papote avec le dieu Shiva. Il en est de même concernant le rôle réservé au film pour détruire notre monde. Mais le summum de l'idiotie est atteint dans les derniers chapitres avec l'apparition des grands comiques du cinéma (Laurel et Hardy, Buster Keaton, les Marx Brothers etc.) qui dament le pion aux armées de l'enfer à coups de tartes à la crème. le style d'écriture assez pauvre n'arrange pas les choses. Par contre, la chute dans l'épilogue est plutôt réussie.

En conclusion, voilà un roman Gore à oublier bien vite.
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