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Notre Père (Romain Sardou) tome 2 sur 3
EAN : 9782845633322
384 pages
XO Editions (27/03/2008)
3.89/5   518 notes
Résumé :
Hiver 1288. Dans une paroisse isolée du Quercy, une troupe d'hommes en noir s'empare d'un enfant. Refusant d'admettre le pire, le prêtre du village, le père Aba, se lance à la poursuite des ravisseurs.

Au même moment, à Rome, l'éminent enquêteur Bénédict Gui accepte une nouvelle mission : retrouver un jeune homme employé par l'administration du pape. Lui aussi a été enlevé par des hommes en noir.

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Critiques, Analyses et Avis (48) Voir plus Ajouter une critique
3,89

sur 518 notes
Depuis qu'il est arrivé dans le village, le père Aba s'occupe d'enfants et comme par hasard, les enfants et les femmes enceintes ne meurent plus. Miracle ?

Il met cela sur le compte de son prédécesseur, pour ne pas attirer l'attention. Un jour, un groupe de cavaliers, entièrement vêtus de noir entrent avec violence dans le village et enlève son élève préféré, en tuant un autre au passage pour mieux semer la terreur et au passage défigurent le père.

Ce dernier mène son enquête pour tenter de retrouver l'enfant. D'autres enfants sont enlevés, car on pense qu'ils ont un don particulier.

Pendant ce temps, à Rome, une jeune fille, Zapetta, entre dans la boutique de Bénédict Gui, car son frère, Rainerio, a disparu. Il travaillerait pour la « Sacrée Congrégation » institution chargée de la canonisation, sorte de tribunal en fait :

D'un côté, le « Promoteur de la Cause » défend les mérites du futur saint ; de l'autre « Promoteur de justice » a pour devoir de prouver que le défunt ne peut être retenu au nombre des élus. On l'appelle aussi « l'avocat du Diable »

Au même moment, un riche commerçant, Maxime de Chênedollé, vient le voir aussi pour une histoire de contrat et il est assassiné. Quel lien peut-il y avoir et qui est responsable ?

Le Promoteur de Justice, l'archevêque Henrik Rasmunssen est mystérieusement victime d'un accident. de disparitions mystérieuses en assassinats, sur fond d'ésotérisme, on ne s'ennuie pas une minute en suivant Gui dans son enquête, car rien ne lui sera épargné, au fur et à mesure qu'il se rapproche de la vérité, tous ceux qui ont un pouvoir au Latran vont tenter de le museler, ou de le faire disparaître.

A cette période, l'Église est sans pape, alors certains cardinaux règnent en maître.

C'est un roman passionnant sur les jeux de pouvoir dans l'Église, qui explique jusqu'où l'on peut aller pour conserver le pouvoir à tout prix. On peut parler de thriller médiéval…

Romain Sardou évoque au passage le trafic des miracles, des Saints, ou la manière dont on peut utiliser les dons de certains enfants au service du mal pour régner sur le monde, et la cruauté de certains pour parvenir à leurs fins. Les nazis n'ont rien à envier à ces méthodes de l'époque.

La plume de Romain Sardou est agréable, par son rythme allègre, ses tournures de phrases, et la manière dont il maîtrise son sujet. En fait, ce roman est le deuxième livre d'une « série » consacrée au Moyen Âge, il peut se lire indépendamment du premier : « Pardonnez-nous offenses » que je vais sûrement lire.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Livre acheté en même temps que « Pardonnez nos offenses » suite à ma première lecture et coup de coeur de cet auteur. « Pardonnez nos offenses » a été lu en LC avec bbpoussy et une déception pour toutes les deux. J'espère que cela ne sera pas le cas pour celui-ci, également lu en LC avec bbpoussy.

Je vais un peu à reculons dans ce roman surtout après avoir vu en 4ème de couverture qu'il était dans la lignée du précédent. L'histoire semble néanmoins se lancer plus vite dans celui-ci, elle se déroule en 1288 entre Rome et le pays d'Oc. L'auteur alterne les chapitres entre plusieurs personnages : un enquêteur à Rome, Bénédict Gui ; le prêtre Aba en pays d'Oc et différents personnages obscurs travaillant sous l'égide de l'Église. Où veut-il donc nous mener dans ce nouveau roman ? En tout cas, pour ma part, je trouve cette histoire plus intrigante que la précédente et les pages défilent un peu plus vite. Il est effectivement dans la lignée du précédent, pas tant pour la lenteur de son histoire mais sur le fond concernant l'Église du XIIIème siècle et ses manigances pour convertir encore plus de fidèles. Cette histoire est nettement plus sombre que la précédente, peut-être à cause des enfants. Mais plus j'avance dans celle-ci, et plus j'ai d'appréhensions sur ce que je vais découvrir derrière les écrits de l'auteur. Est-ce véridique ? Je ne suis pas assez au faite de cette période pour le savoir, mais en même temps, ça ne m'étonnerait pas de l'Église de cette époque. Ce roman est bien une suite du précédent, de nombreux noms se ressemblent et l'auteur y fait également référence sur différents petits points. J'avais donc bien une impression de déjà vu ou lu pour certains éléments. Curieuse histoire que celle-ci mais elle m'aura tenu un peu plus en haleine que la précédente. La fin a été plus longue à lire car je relisais souvent certains passages pour être sûre de ne rien louper. L'histoire est encore plus compliquée qu'elle n'y paraît au premier abord. Les ramifications sont très nombreuses et rien n'est ce qu'il paraît réellement, de quoi s'y perdre un peu. Mais c'est aussi tout le charme de ce genre de thriller même si j'aurais préféré qu'il ne touche pas à des enfants pour son roman. Ça reste, pour ma part, un sujet sensible. du côté de l'éditeur, des coquilles ont été oubliées : fautes de frappe et mots en trop.

Comme vous l'aurez compris, je situerais donc ma lecture entre bonne à excellente découverte à cause des enfants. le style de l'auteur est moins lassant, il semblerait qu'il se soit amélioré entre son premier roman et celui-ci. L'histoire a réussi à me tenir en haleine tout au long des déambulations de nos principaux personnages. Pour celui-ci, il s'agit quand même d'une meilleure lecture aussi bien pour moi que pour bbpoussy. Si vous êtes amateurs de thriller historique, je vous conseille de découvrir celui-ci plutôt que « Pardonnez nos offenses ». Malgré tout, en fouillant un peu plus sa bibliographie, j'ai repéré deux autres romans pouvant être intéressant : « Fraulein France » et « Un homme averti ne vaut rien ». À voir donc pour de prochaines lectures.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Ce tome fait suite à "Pardonnez..." mais c'est un fausse suite puisque nous n'y retrouvons aucun des personnages. Les 2 livres peuvent donc être lus indépendamment.
Cependant, on se retrouve avec une histoire similaire : des malversations de l'église catholique romaine pour s'attirer toujours plus de fidèles et de richesses. Mais cette fois-ci cela va plus loin puisque des enfants miraculeux sont mis en cause.
J'ai passé un très bon moment de lecture. J'ai trépidé avec chaque personnage important, car en fait, il y a plusieurs aventures et donc plusieurs personnages principaux.
J'ai aimé les rebondissements assez inattendus et je me suis régalée avec l'apothéose finale.
Bref, une lecture agréable et prenante de bout en bout.

Pioche de septembre 2022 choisie par Pas-Chacha
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Sardou sur la couverture en gros, pas le chanteur Michel, pas l'acteur Davy, mais l'écrivain Romain qui ne se cache pas derrière un pseudo.

Il nous emmène au 13ème siècle, à l'époque où le fait d'avoir un saint ou un faiseur de miracles assurait la prospérité à la paroisse. Il y a bien deux histoires qui concernent la reconnaissance des miracles pour lesquels on se déchire. Elles se rejoignent mais point de suspens, ni de clifhangers dans le style de ce roman d'enquête à caractère historique. Les aventures sont exubérantes, peut-être trop.

La lecture est agréable et le vocabulaire choisi est illustratif de l'époque. Il met en scène des camerlingues, des mystagogues, des hiérophantes qui vaticinent, ou développent des thèses quodlibétiques. Pour autant, ces religieux utilisent leur custode autant que des brand d'arçon ou des mangonneaux qui les transforment en réîtres.
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Dans la petite paroisse de Cantimpré, village du Quercy, vit Perrot, un petit garçon, en apparence comme tous les enfants, mais curieusement, depuis sa naissance, les habitants du village échappent à la maladie et les accouchements se déroulent sans problème, faits rarissimes pour l'époque. le prêtre Aba tente, pour la protection de Perrot, de faire attribuer ses « miracles » à feu Evermacher, son prédécesseur et prêtre. Pendant l'hiver 1288, une troupe d'hommes de noir vêtus, enlève Perrot. le prêtre Aba se lance à leurs poursuites. D'autres enlèvements d'enfants seront perpétrés par la même troupe, dans différents pays. Au Vatican, le Concile éprouve beaucoup de difficultés à élire un nouveau Pape…
Délivrez-nous du mal est un roman qui foisonne de nombreuses et périlleuses aventures !
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Le Tibre, fidèle à son nom qui venait d’un nommé Tibère noyé dans ses eaux, était une sorte de monstre qui avalait les morts de la ville : trois quarts des suicidés et des assassinés finissaient basculés dans son lit. Charriés à la surface, ils ne disparaissaient pas pour tout le monde : les Laveurs, postés au dernier pont à la sortie de Rome, rattrapaient leurs dépouilles flottantes. Ils les pillaient, les détroussaient, les mettaient complètement à nu, avant de les rendre au courant. Aucun corps ne leur échappait, pas même ceux que l’Eglise avait enveloppés dans un sac avec la mention écrite : « Laissez passer la justice de Dieu ».
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Le professeur avait choisi pour ce matin un dicton qu'il savait promis à un beau succès : "Nul n'est dégoûté de sa propre mauvaise odeur."
Dès qu'il l'eut énoncé, ce fut un tonnerre d'éclats de rire. Et l'on commença d'échanger des plaisanteries sur tel ou tel du village.
Aba conduisait insensiblement les petits vers les fins morales recherchées ; il était un excellent conteur, et un pédagogue né.
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- Nous sommes à l'aube d'une nouvelle ère !
Il vaticinait sur la probabilité de se faire renaître lui-même après sa mort, de ramener un pape à la vie après un assassinat, de restituer au monde les plus hautes figures des saints.
Et même, projet ultime, de provoquer la renaissance terrestre de Jésus-Christ !
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Le père Aba resta un moment immobile, habillé de pied en cap comme l'un des tueurs de Cantimpré. Il saisit l'épée qui avait servi à assassiner Maurin et la glissa sur l'anneau du baudrier.
Il releva la capuche et se la rabattit autour du visage.
Cet accoutrement de meurtrier l'oppressait, un goût âcre lui venait à la bouche, ses mâchoires se contractaient...
Il haïssait cette apparence.
Mais il était prêt.
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D'expérience, j'ai appris qu'il existe deux types de secrets qu'il ne faut jamais vouloir percer : ceux que cachent des femmes et ceux que cachent des murs trop bien fortifiés.
Auprès d'eux, les énigmes des grimoires, des sortilèges et des sectes sont des hochets pour enfants.
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Videos de Romain Sardou (19) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Romain Sardou
Découvrez l'émission intégrale ici : Il aurait pu choisir la chanson, comme son père. Il aurait pu choisir le cinéma ou le théâtre comme ses grands-parents. Mais non, c'est vers la littérature que Romain Sardou a choisi de se tourner, un peu comme une évidence, lui qui, tout gamin, dévorait les livres qui lui tombaient sous la main, souvent des classiques, des romans d'aventure ou des textes de théâtre. D'ailleurs, délaissant le lycée, il prend des cours de comédie, moins pour monter sur les planches que pour se frotter au texte. Finalement, en 2002, à 28 ans, il publie son premier roman, « Pardonnez nos offenses » formidable succès de librairie avec plus de 300 000 exemplaires vendus en France et traduits en 16 langues. Ce thriller médiéval mélangeant habilement intrigues politico-religieuses et mysticisme connait une suite avec « Délivrez nous du mal » et
devrait même se poursuivre prochainement. Romain Sardou n'a pas fini d'égrener son Notre Père !
Ayant pris goût au roman historique, on doit aussi à Romain Sardou une autre saga inspirée de la création des Etats-Unis, entamée en 2012, avec « La 13ème colonie », premier tome du cycle « America ».
Mais l'auteur aime surprendre son public et se surprendre lui-même. Il s'est ainsi essayé au roman contemporain, à l'écriture jeunesse, à la nouvelle ou à la dramaturgie avec une adaptation d'Antigone, présentée au festival d'Avignon.
Bref, Romain Sardou est un aventurier de l'écriture et sait faire partager son enthousiasme.
Il signe ce nouveau roman au titre enjôleur « Je t'aime ». Mais derrière ce titre tout simple et qui pourrait paraitre tellement anodin, combien d'histoires, combien de joies, combien de peines, combien de drames. C'est ce que nous raconte Romain Sardou à travers les personnages de Camille et Camille. Dans le Paris d'aujourd'hui, nos deux héros, un homme et une femme portant le même prénom donc, vont apprendre à se découvrir et à s'aimer. Mais derrière ce couple au bonheur parfait, gravitent tous les seconds rôles qui sont sans doute les plus intéressants car ce sont eux qui racontent la vraie histoire. Ce sont eux les vrais représentants de toutes les situations amoureuses. Et comme le dit la chanson, les histoires d'amour finissent mal… en général. Un roman drôle, tendre, cynique écrit avec beaucoup d'originalité qui redistribue les cartes du code amoureux et nous permet à nous, lecteurs, de plonger dans nos propres souvenirs et nos propres histoires d'amour, celles d'hier, celles d'aujourd'hui et peut-être celles de demain…
Soulignons-le, ce livre est aussi prétexte à une balade bien sympathique dans les rues de Paris qui reste, quoi qu'on en dise, la ville de l'amour…
« Je t'aime » de Romain Sardou est publié chez XO.
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